jeudi 21 janvier 2021

Gilbert Déou Malè sauve la Jmca 2021 au Bénin et en lance les activités

Dans le cadre d’une conférence de presse tenue à Cotonou

Le Grand théâtre du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ a accueilli la conférence de presse de lancement de l’édition 2021 de la Journée mondiale de la Culture africaine (Jmca), le mardi 19 janvier 2021, en présence de Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac) et, notamment, des membres du Comité de Mobilisation et d’organisation de l’événement dont la personnalité a officiellement lancé les activités.

Gilbert Déou Malè, en deuxième position, de la droite vers la gauche 

« Je déclare ouverte la Journée mondiale de la Culture africaine et souhaite plein succès à vos travaux ». C’est ainsi qu’à la fin de la matinée du mardi 19 janvier 2021, suite à la conférence de presse, qui s’est tenue au Grand théâtre du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, Gilbert Déou Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), a, au nom de Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, lancé les activités de la Journée mondiale de la Culture africaine (Jmca) qui se tient à Cotonou des 22 au 24 janvier 2021.


Pour cette autorité, le Gouvernement du Président Talon entend faire de la culture le deuxième levier de développement après l’agriculture, ce qui impose de « donner une visibilité » à l’ « identité culturelle » du Bénin. C’est ainsi que Gilbert Déou Malè a justifié l’accompagnement des activités de la Jmca 2021 par le Ministère béninois de la Culture. Selon lui, cet événement cadre avec la vision de l’Exécutif, qui est de « révéler la culture » béninoise de pair avec les initiatives prises par des pays de la sous-région et même de l’Afrique. Bien avant de clore son propos par le lancement officiel indiqué, il a invité les professionnels des médias à faire preuve de patriotisme en faisant ressortir, dans leur traitement de l’actualité culturelle, la vérité sur la culture africaine. « Parlez de ce que nous avons en Afrique et qu’on ne trouve nulle part ailleurs », a-t-il indiqué.


 

La Jmca 2021, résultat de l’engagement de Gilbert Déou Malè


Il est revenu à Sa majesté Togbui Akatsi, Roi de Comé, Président du Comité de Mobilisation et d’organisation de la Jmca 2021, d’intervenir au cours de la conférence de presse, ce qui a amené la personnalité à faire l’historique de la naissance de la Jmca et la lumière sur le combat que le Point focal qu’il est de l’événement au Bénin a mené afin que la célébration concernée soit affectée à notre pays.

De gauche à droite, Annick Agbodjan d'Almeida, Gilbert Déou Malè, Dagbo Hounon Hounan II, Sa majesté Togbui Akatsi et, notamment, Mère Jah

A en croire ses propos, la longue marche a débuté par le lancement de la Journée mondiale de la Culture africaine et afro-descendante le 24 janvier 2014, à l’initiative du Togolais John Ayité Dossavi, au nom du Réseau africain des Promoteurs et des entrepreneurs culturels (Rapec) dont il est le Président. Cette réussite s’est concrétisée sur le fondement de la Charte de la Renaissance africaine adoptée et ratifiée par bon nombre de pays dont le Bénin. Puis, après plusieurs années de combat et de lobbying à l’international, la 40ème Conférence générale de l’Unesco, qui s’est tenue le 20 novembre 2019, a fini par adopter la Journée indiquée, ce qui y engage ses 193 Etats membres.


Cet exposé fut l’occasion pour le Roi de Comé de dresser des lauriers à Gilbert Déou Malè. En effet, selon lui, sans l’appréhension par cette personnalité de l’enjeu de l’hébergement par le Bénin des activités de la Jmca 2021, la conférence de presse de lancement ni les activités de commémoration prévues n’auraient pu être organisées, vu qu’il fallait un financement conséquent dans lequel peu d’autorités béninoises avec lequel le Comité de Mobilisation et d’organisation a pris contact ont accepté de s’engager.


Se rapportant au Professeur Dieudonné Gnamankou, Vice-président du Comité de Mobilisation et d’organisation, il a indiqué les objectifs que visaient les chefs d’Etats africains en signant la Charte de la Renaissance africaine et en adoptant la Jmca : s’appuyer sur les valeurs africaines pour réaliser le développement de l’Afrique, diffuser les exemples de réussite dans ce continent et vulgariser toutes les connaissances, tous domaines confondus, émanant du continent concerné. Selon lui, célébrer les nombreuses valeurs africaines et afro-descendantes, et les diffuser sont des exigences capitales.


Quant à Annick Agbodjan d’Almeida, Marraine de la Jmca 2021, elle a décliné les activités liées à l’événement qui débute le vendredi 22 janvier 2021 au Stade de l’Amitié de Cotonou par une cérémonie de lancement. Elles se poursuivent le samedi 23 au Ministère des Affaires étrangères et le dimanche 24 janvier, notamment, au Palais des Congrès de Cotonou, selon tout un processus scientifique dans lequel Gilbert Déou Malè est prévu pour animer deux communications.

Marcel Kpogodo Gangbè  

mercredi 20 janvier 2021

Effervescence et apothéose pour le vernissage de l’exposition, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’

Dans le cadre d’une manifestation grandiose au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou


L’exposition collective intitulée ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, destinée à sensibiliser la population béninoise à la continuation de l’observation des gestes barrière de lutte contre le coronavirus,  a connu son vernissage le vendredi 15 janvier 2021 au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou. Ont fait le déplacement de l’événement des membres du cabinet du Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, appuyé de son Comité d’Organisation, les artistes exposants et invités puis une foule immense de curieux en provenance des quartiers de Sainte-Cécile, d’Aïdjèdo et de leurs environs. Une véritable liesse …

Ci-contre, Dominique Zinkpè, dans son explication au public de sa performance de la crucifixion

Quatre performances drainant, à tour de rôle, un nombre impressionnant de personnes derrière les artistes y étant engagés. L’aperçu de la participation massive de la population de la ville de Cotonou au vernissage de l’exposition collective dénommée, ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’, qui se tenait en plein air au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’ de Cotonou dans le milieu de l’après-midi du vendredi 15 janvier 2021 à l’organisation de l’initiateur du projet, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, qui, à l’occasion, était entouré d’autorités du Ministère du Tourisme, de la culture et des arts, des artistes membres et non de l’exposition et d’une foule immense.

De gauche à droite, Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice de l'Institut français de Cotonou, Idelphonse Affogbolo, collectionneur, et Carole Borna ...
... de même qu' à droite, Blaise Tchétchao, se faisant expliquer son tableau par l'artiste Germain Lanha ...
 
... sans oublier, de gauche à droite, les actrices culturelles, Noëlie Houngnihin et Silvana Moï Virchaux, puis Marion Hamard, Directrice du ''Centre'' de Lobozounkpa ...
... et, entre autres, à gauche, Valentine Plisnier, ...

... de même que Dominique Zinkpè échangeant avec Florent Couao-Zotti ...

Représentant le cabinet du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre et Coordonnateur des Actions artistiques d’Appui au profit des acteurs culturels (2Apac), Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture et Carole Borna, Conseiller technique aux Arts, ont participé au vernissage de l’exposition indiquée, de même que Valentine Plisnier, représentante de la Galerie ’’Vallois’’, et Gratien Zossou, porte-parole des artistes plasticiens ayant animé les ateliers de création et laissant le fruit de leur inspiration à la contemplation du public.

Adjoss Togbé, au cours de sa prestation musicale

Concernant la cérémonie proprement dite, elle a été essentiellement meublée par la prestation musicale live de l’artiste Adjoss Togbé qui a gratifié le public de la chanson inédite, ’’Attention corona !’’.

Le public avait fait le déplacement ...

... des grands jours 

Ensuite, Gratien Zossou a présenté le mot de remerciement des artistes plasticiens. Enfin, Dominique Zinkpè, Président du Collectif des Artistes du Bénin (Cab), l'association porteuse du projet qu'il a initié, a pris la parole pour retracer la genèse du ’’Spécial Boulev’art Covid-19’’ qui se déroule sous le couvert des 2Apac, dans son volet ’’Arts plastiques’’ et afin de présenter les remerciements des membres du Comité d’Organisation du projet à toutes les parties prenantes ayant concouru à la concrétisation du vernissage. Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, ayant effectué un déplacement sur le site de l’exposition collective deux jours plus tôt, le mercredi 13 janvier, ses représentants n’ont pas jugé utile de déléguer une personnalité pour prendre la parole en leur nom.

L'équipe des performeurs de Mahoussi Ahodoto

En outre, avant la visite des œuvres exposées, quatre performances ont produit un grand effet d’animation et de mobilisation du public, celle produite par Mahoussi Ahodoto qui, à la tête d’un quartuo d’artistes ont fait sept fois le tour du Carrefour ’’Sainte-Cécile’’, la tête enfermée dans un cache-nez géant se terminant par un canon de fusil, « une arme pour se protéger et se défendre contre la pandémie », explique l’artiste.

Prince Toffa, à droite, dans son accoutrement, en pleine action de performance ...

De son côté, bien avant lui, Prince Toffa, le corps complètement enveloppé d’une longue robe, à la base en un vaste éventail, a parcouru les lieux en drainant un groupe d’enfants tenant chacun à la main un balai qu’ils manipulaient en signe de renvoi violent de quelque chose de dangereux : la Covid-19.

Eric Médéda, dans l'aboutissement de sa performance

Par ailleurs, l’artiste Eric Médéda, un véritable personnage, le visage décomposé, meurtri de préoccupations noires liées au devenir macabre de l’Afrique face au coronavirus, le corps vêtu de chaînes et d’une culotte en jeans, le portait difficilement, par une démarche incertaine, le faisait zigzaguer jusqu’à ce qu’il aille tomber lourdement quelque part, entouré par un nombre massif de curieux.

Quatrièmement, le nec plus ultra de la performance s’est révélé avec une inspiration mise en œuvre par Dominique Zinkpè, laissant voir un jeune homme mis à une croix, chacun des quatre membres attaché à sa place, le visage peinant sous le coup d’un certain inconfort, le personnage laissant voir un corps peint lui donnant l’aspect d’un homme blanc : la Covid-19 crucifiée.


Drainant, l’une après l’autre, un grand nombre de curieux, ces performances ont fait connaître une dimension inimaginable de l’inspiration des artistes plasticiens sur le coronavirus et ses ravages, de quoi inspirer au public le retour à l’observation des très salvatrices règles barrière de lutte contre la pandémie.


Par conséquent, jusqu’à la nuit totale, les visiteurs ont découvert plus d’une centaine de toiles et environ une dizaine de sculptures incitant à revenir aux gestes de protection contre la Covid-19. Menée à ciel ouvert, l’exposition collective se tient jusqu’au 16 février 2021 avant d'être déplacée vers d'autres villes du Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè