Dans le cadre de la
délibération des différents jurys
Le Festival de cinéma
du Niger ’’Toukountchi’’ 2017 a clos ses manifestations, en début de soirée du
samedi 9 décembre 2017. Le verdict final, toutes catégories confondues, s’est
révélé favorable à deux jeunes cinéastes béninois qui remportent, chacun, un
prix, dans leurs catégories respectives, honorant leur pays.
De gauche à droite, Rahmatou Keita, Présidente du Jury ''Documentaire'', Altidor Gildas Dossou et Youssoufa Halidou, Délégué général du Festival |
Altidor Gildas Dossou, Prix du Meilleur court et moyen documentaire, et Serge Clément Anatovi, Prix de la Meilleure interprétation masculine ! Un extrait du contenu de la délibération des différents jurys ayant évalué plus d’une trentaine de films, lors de la deuxième édition du Festival de cinéma du Niger ’’Toukountchi’’ 2017, un événement dont l’essentiel des activités s’est déroulé au Centre culturel Oumarou Danga (Ccog), du 6 au 9 décembre.
En réalité, Gildas
Dossou a été distingué dans un ensemble de cinq films documentaires qu’ont
visionnés les membres d’un Jury de quatre membres. Le film lui ayant permis de
remporter le Prix du Meilleur court et moyen documentaire est un vingt-six
minutes, intitulé ’’Xwlakô, trésor d’un sol’’ ; il donne au spectateur de
faire la découverte du processus très éprouvant, dur, laborieux de l’extraction
du sel naturel mélangé au sable du village de Djègbadji, situé dans la Commune
de Ouidah. Un film à découvrir absolument, vu sa capacité à restituer un
processus artisanal, courageusement mené par les femmes, et que les prochaines
années risquent de voir impitoyablement disparaître, de même que le sel qui en
ressort, si rien n’est fait, un sel pourvu de vertus nutritives et préventives
des maladies liées à la carence en iode.
En bonne possession de
son trophée, le visage rayonnant, à cet effet, de ce jeune de 21 ans,
poursuivant une formation en Licence de Journalisme et reportage d’images
(Jri), dans l’option ’’Réalisation-cinéma tv’’, laisse Altidor Gildas Dossou,
cet étudiant de l’Ecole nationale des sciences et techniques de l’information
et de la communication (Enstic) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), partager
des impressions d’une profonde humilité : « Je suis content après
l’obtention de ce Prix. C’est le travail de toute une équipe qui a été
récompensé. Néanmoins, ce Prix ne doit pas être une fin en soit. Nous allons
continuer de travailler, pour de plus belles victoires ».
Par ailleurs, il n’a
pas manqué de faire connaître, généreusement, les conditions l’ayant amené à
réaliser le documentaire lauréat : « J’ai découvert le village de
Djègbadji en 2013, quand j’étais en seconde, au collège. Nous y étions dans le
cadre d’une sortie pédagogique sur l’écosystème et la mangrove. Le travail de
ces femmes m’a beaucoup impressionné. Dès que j’ai voulu réaliser mon premier
film documentaire, je me suis dit que c’était l’occasion de faire découvrir
l’ingéniosité de ces femmes, au monde entier ».
Un habitué de
l’environnement des distinctions …
Altidor Gildas Dossou,
pour le même film documentaire, a conquis son premier prix, en
octobre 2017 : celui du Meilleur montage au ’’Ciné 229 awards’’. En outre,
en début décembre, la même œuvre a connu la Sélection officielle au Festival
international du film documentaire de Blitta (Fesdob), et au Festival
international du cinéma numérique de Cotonou (Ficnc). La distinction nigérienne
est la confirmation que le documentaire indiqué déploie une qualité que
d’autres instances ne manqueront pas de promouvoir.
Serge Clément Anatovi,
l’autre valeur sûre du cinéma béninois
De son côté, Serge Clément Anatovi est l’autre jeune Béninois ayant été distingué au Festival ’’Toukountchi’’ 2017. Contrairement à son compatriote Altidor Gildas originaire et natif de Lokossa, lui a vu le jour, a grandi et a fait ses études au Niger dont il est aussi possesseur de la nationalité. Ayant remporté le Prix de la Meilleure interprétation masculine, avec ’’Cause perdue’’ dont il est aussi le réalisateur, il constitue, avec le précédent, une pépinière d’une promesse irréfutable, dont le Bénin pourra tirer les fondements de son rayonnement cinématographique, en particulier, et de celui culturel, en général, que ce pays les accompagne ou non, car ces deux étoiles en devenir se battent et réussissent déjà seules.
Serge Clément Anatovi, en possession de son trophée |
De son côté, Serge Clément Anatovi est l’autre jeune Béninois ayant été distingué au Festival ’’Toukountchi’’ 2017. Contrairement à son compatriote Altidor Gildas originaire et natif de Lokossa, lui a vu le jour, a grandi et a fait ses études au Niger dont il est aussi possesseur de la nationalité. Ayant remporté le Prix de la Meilleure interprétation masculine, avec ’’Cause perdue’’ dont il est aussi le réalisateur, il constitue, avec le précédent, une pépinière d’une promesse irréfutable, dont le Bénin pourra tirer les fondements de son rayonnement cinématographique, en particulier, et de celui culturel, en général, que ce pays les accompagne ou non, car ces deux étoiles en devenir se battent et réussissent déjà seules.
Marcel Kpogodo
Palmarès
du Festival de cinéma du Niger – Toukountchi
2017
Catégorie
Documentaire
·
Prix
du Meilleur documentaire : Xwlakô, trésor d’un sol de Gildas Dossou (Bénin).
·
Mention
spéciale du jury : Nos faiseurs de bonheur
de Kadri Koda (Niger)
Catégorie
Films des écoles
·
Fiction :
Pater-Noster de Barth Lambert-Oubda (Burkina Faso/ Institut Imagine)
·
Documentaire :
Une
route périlleuse de Safiatou
Hassane (Niger/ IFTIC)
Catégorie Fiction
et séries télévisuelles
·
Prix
de la meilleure sitcom court et moyen métrage :
Au-delà
des mots d’Issa Saga (Burkina Faso)
·
Prix
du meilleur film de fiction long métrage :
Thom
de Tahirou Tasséré Ouédraogo (Burkina Faso)
·
Prix
de la meilleure série télévisuelle : Chronique d’une famille d’Abdoul
Rachil Maïga (Niger)
·
Prix
de la meilleure interprétation féminine :
Inaissa
Traoré (Mali), dans Mouna né (Pourquoi moi ?) de
Dicko Traoré
·
Prix
de la meilleure interprétation masculine :
Serge
Clément Anatovi (Niger), dans Cause perdue de Serge Clément
Anatovi
·
Prix
du meilleur scénario : Pile à l’heure de Mariam
Moumboua (Côte d’Ivoire)
M. K.
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