vendredi 14 décembre 2018

Stan Tohon fait connaître son dauphin artistique

A l’occasion du Festival 2018 du ’’Tchink system’’

La nuit du samedi 8 décembre 2018 s’est révélé grandement mouvementée au quartier de Hèvié, au domicile du monument de la musique béninoise, le Roi du ’’tchink system’’, Stan Tohon. En effet, il s’y déroulait une nouvelle édition du Festival lié à ce rythme musical qu’il a mis au point, ce qui a permis au public d’assister à deux manifestations, de manière simultanée, dont la présentation de son héritier musical.

De gauche à droite, Stan Tohon et Prince Guédessi, sur scène, à Hèvié
Prince Guédessi. Le nom d’artiste du jeune chanteur béninois que la vedette Stan Tohon a présenté comme son héritier artistique au public qui a fait massivement le déplacement du Festival du ’’Tchink system’’, financé avec le concours du Fonds des Arts et de la culture, qui s’est déroulé de la profonde nuit du samedi 8 au petit matin du dimanche 9 décembre 2018, à l’Espace ’’Tohon Stan Ibitosh’’, logé au sein du domicile de l’artiste, ceci dénommé ’’La forêt sacrée’’, dans le quartier de Hèvié, de la Commune d’Abomey-Calavi.
« J’ai une importante révélation à vous montrer », avait annoncé à quelques journalistes, qu’il avait accepté de rencontrer, Stan Tohon, s’engouffrant dans une certaine stratégie pour donner au suspense toute sa place et sa force. En effet, le Festival 2018 du ’’Tchink system’’ a, sur l’initiative de son promoteur, ouvert une lucarne sur une manifestation de reddition d’hommage. L’heureux élu n’était personne d’autre que le compatriote béninois qui, après avoir passé plusieurs années en France, en était revenu avec, en mémoire, son système de distillerie d’alcool, qu’il a appliqué au Bénin, ce qui a contribué à donner naissance à l’alcool local qui, depuis, porte son nom : le ’’Sodabi’’. Il y en avait donc, sur les tables dressées en face du podium des spectacles, à déguster à profusion, moyennant une certaine somme d’argent, de même que des produits de la Société béninoise de brasseries (Sobébra) puis  d’autres marques d’alccol importé et de la viande grillée !
En outre, dans un programme bien élaboré, ’’Papy Grande’’ avait laissé le soin à son équipe d’organisation de faire défiler, au micro, une bonne brochette d’artistes de la chanson ; ceux-ci avaient en commun la pratique du ’’tchink system’’, à part un orchestre de doyens à qui fut donné l’honneur d’ouvrir la succession par du ’’massègohoun’’ pur, de la Vallée de l’Ouémé, très apprécié par le public dont plusieurs membres n’hésitaient pas à aller décorer le front des chanteurs qui les impressionnaient le plus de toutes sortes de coupures de billets de banque, selon la fortune de chacun. Même le propre rejeton de l’immense Yédénou Adjahoui, a pu démontrer de la présence en lui d’une relève artistique de qualité, à travers sa pratique vocale d’une originalité paternellement inspirée, éveillant une forte nostalgie chez plus d’un.
« De quelle révélation s’agissait-il ? », s’interrogeait-on dans certains rangs spécifiquement journalistiques. La réponse se faisait désirer pour révéler son contenu et les jeunes ’’tchinkeurs’’ se succédaient au podium, eux parmi lesquels il fallait compter une artiste chanteuse béninoise bien expérimentée : Gisèle Ash qui, par son nouvel album en préparation, marque sa connexion avec le rythme sorti des entrailles d’inspiration du Roi, avec un atout de taille, l’onction du Papy !
Dans la nuit s'approfondissant plus que jamais, colorée, à l’intérieur de la ‘’forêt’’, et d’un noir redoutable, à ses alentours extérieurs, il sonna une heure du matin quand sonna le glas de l’absence de Stan Tohon. Les liquides alcooliques coulaient à flots, humidifiant les papilles, rinçant les gosiers, déliant les langues, euphorisant les mouvements, certains venant produire de vigoureux pas de danse au-devant de la scène. Les dents écrasaient des morceaux rebelles de viande de cochon ayant, au début, rimé opportunément avec le ’’massègohoun’’ de service, les mâchoires restaient en harmonie avec la bougeaille.
En une tenue de concert, scintillante et claire, le très attendu finit par faire son apparition, se baignant, en même temps, dans l’un de ses anciens morceaux, en play-back, de sa grosse voix. Des applaudissements nourris l’accueillirent. De morceau en morceau, il s’assit, d’abord à même le sol puis, progressivement, dans un siège. Mise en place du dernier acte de la soirée, du Festival : la stratégie paternaliste. Un jeune était venu, entre temps, interpréter avec lui des chansons cultes : Prince Guédessi. Finalement, il le présenta et dévoila : « Voilà mon héritier ». Et, c’était parti pour des duos entre père et fils spirituels. Prince Guédessi venait d’être adoubé.


Prince Guédessi, dans ses états

De son vrai nom Christian Adahè, Prince Guédessi, qu’on peut désormais appeler le fils spirituel de Stan Tohon, est originaire du quartier d’Adandokpodji à Abomey, comme, d’ailleurs, le Feu Riss Cool avec qui il entretenait des liens fraternels, surtout qu’ils partageaient la pratique du ’’tchink system’’ originel de son inventeur, chacun l’adaptant à son ressenti spécifique : le tchinké dance’’, pour le défunt, une variante à laquelle Prince Guédessi s’accroche plus que jamais, comme pour continuer à faire vivre Riss Cool, comme pour l’immortaliser dans le monde, pour « immortaliser son concept ». Repéré par le Roi, ce jeune chanteur, qui pratique la musique depuis deux paires d’années, trouve à son actif l’expérience de festivals, de concerts et du Conavab. Armé du ’’klobo music’’, sa version du rythme de son père spirituel, le voilà face au défi de sa grande responsabilité artistique.

Marcel Kpogodo

jeudi 13 décembre 2018

De prestigieuses sociétés de masques sur le Feridama 2018

Dans le cadre de la 9ème édition de l’événement

Le mercredi 12 décembre 2018, par une conférence de presse tenue à Cotonou, le journaliste Happy Goudou, Chargé à la Communication du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), a annoncé la tenue de la neuvième édition de l’événement avec, comme éléments d’attraction, des sociétés de masques d’un rang remarquable.

De gauche à droite, Justin Anani Kakpo, Happy Goudou et Claude Gougla, au cours de la conférence de presse
Les ’’Guèlèdè’’ du Bénin, les ’’Zaouili’’ de la Côte d’Ivoire et les’’Dogon’’ du Mali. Les trois sociétés de masques attendues à Cotonou pour animer la neuvième édition du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), ce qu’a fait savoir Happy Goudou, membre du Comité d’Organisation de l’événement, en tant que Chargé à la Communication, dans le milieu de la matinée du mercredi 12 décembre 2018, à travers une conférence de presse, tenue au siège de l’Association ’’Towara’’, sis quartier d’Agla, à Cotonou.
Selon l’orateur, cet échange avec les professionnels des médias constituait la première activité du Feridama qui se poursuivra jusqu’au 16 décembre. A en croire ses propos, les trois sociétés de masques, précédemment évoquées, doivent leur sélection au fait qu’elles sont reconnues, agréées par l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco), qu’elles sont inscrites sur sa liste de sauvegarde du patrimoine immatériel de l’humanité. Deux autres structures culturelles du même genre sont invitées à prendre part à l’événement parce qu’elles sont en attente d’obtenir le même statut, vu qu’elles en ont entamé le processus : les masques de feuilles du Burkina Faso et les échasses du Togo.   
L'une des affiches officielles du Feridama
« Ces cinq sociétés de masques feront des exhibitions sur le site du Feridama, qui est l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié de Cotonou, tous les jours, du 14 au 16 décembre, dès 15 heures ! », a formalisé Happy Goudou, avant de préciser que le village qui est dédié à la manifestation annuelle, situé au siège de l’Association ’’Towara’’, à Agla, verra plusieurs groupes béninois de masques s’y produire le jeudi 13 décembre : les ’’Zangbéto’’ et les ’’Bourian’’, notamment. Et, l’après-midi du vendredi 14 est prévue pour se dérouler une succession d’activités : à 14 heures, un grand carnaval partira du Carrefour principal du quartier de Zogbo pour déambuler vers l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié, où, à 15 heures, aura lieu la cérémonie officielle d’ouverture du Festival, sous le parrainage du Ministre de la Culture, Oswald Homéky.


Le volet intellectuel du Feridama

Selon Happy Goudou, le Feridama comporte un volet intellectuel qui fait travailler ses organisateurs à voir se déplacer vers Cotonou des spécialistes de haut niveau de l’Unesco et du Conseil international des Organisations de festivals et d’arts traditionnels (Cioff) ; il ne se tiendra qu’en mars 2019, plus précisément, du 6 au 8, dans le sillage de la Journée internationale de la Femme (Jif), étant donné que celle-ci se trouve au centre des réflexions à travers le thème : « Le rôle de la femme dans les sociétés de masques en Afrique », sans oublier qu’un autre se verra développer : « La stratégie de sauvegarde des masques dans les pays détenteurs ». Au cours de son intervention, le Chargé à la Communication du Feridama était entouré, notamment, de Justin Annani Kakpo, Conseiller principal du Festival, et de Claude Gougla, le Vice-Président du Comité d’Organisation ; l'intervenant a tenu aussi à faire savoir que le Fonds des Arts et de la culture (Fac) a fait valoir un appui financier au déroulement de cette neuvième édition du Feridama, ce dont il remercié, respectivement, le Ministre de la Culture et Gilbert Déou Malé, Directeur général du Fac. 

Marcel Kpogodo

Cédéao : Ernest Guillaume Sossou a lancé d’importants travaux


Dans le cadre d’une activité du Ministère de la Culture

L’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’ de Cotonou a abrité le lancement des travaux des experts en questions de culture, des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). C’était le lundi 10 décembre 2018, à l’initiative du Ministre béninois de la Culture, représenté par son Directeur de Cabinet, Ernest Guillaume Sossou. Celui-ci a alors présidé la cérémonie d’ouverture officielle des activités de réflexion sur le Document de Politique culturelle régionale, en présence, notamment, d’autorités importantes de l’ensemble sous-régional.

Ernest Guillaume Sossou, au cours de son propos
Que la proposition de politique culturelle de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Ndlr) tienne compte des stratégies spécifiques relatives aux pays de l’ensemble régional, ce qui permettra d’aboutir à une région des peuples plutôt qu’à une région des Etats. La réflexion finale qu’a émise Ernest Guillaume Sossou, Directeur de Cabinet du Ministre de la Culture, Oswald Homéky, représentant cette autorité, avant de lancer officiellement, dans la matinée du lundi 10 décembre 2018, dans l’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’, sis quartier de Ganhi, à Cotonou, les travaux des personnalités émanant respectivement de chacun des 15 Etats de la Cédéao, et qui sont reconnues comme des spécialistes des questions du secteur culturel.
Il s’agissait pour elles, à l’issue des assises qui se sont tenues du 10 au 12 décembre 2018, de rendre disponible le Document devant désormais régir la politique culturelle de l’ensemble régional concerné et qui devrait être soumis à l’approbation des Ministres de la Culture de la Cédéao, au plus tard dans le premier trimestre de l’année 2019.
Avant d’en arriver à la conclusion précédemment évoquée et de lancer officiellement les travaux des experts, Ernest Guillaume Sossou a présenté ses remerciements aux participants pour le fait que le Bénin ait été choisi pour abriter les assises concernées. Ensuite, il a requis de leur part une étude approfondie des documents qui leur ont été soumis.


L’allocution de Léopold Amado

Précédemment au propos succinct d’Ernest Guillaume Sossou, deux autres personnalités sont intervenues : Comlan Agbo, Représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) au Bénin et Léopold Amado, Directeur de la Commission ’’Education, science et culture’’ de la Cédéao, représentant le Président de la Commission de l’institution, Jean-Claude Kassi Brou.
Léopold Amado
Dans son allocution, cette seconde personnalité, entre autres, a fait valoir des statistiques prouvant que la culture est capable d’apporter une contribution significative au développement : selon elle, avant 2002, elle enrichissait le Produit national brut mondial de 7%, ce qui a permis la création d’emplois comme dans le secteur agricole dans quelques Etats, sans oublier que des pays de l’Ocde voyaient 3 à 5% de leurs travailleurs exercer dans les industries culturelles et que, pour Léopold Amado, elles constituent un secteur incontournable d’activités aux Etats-Unis et au Canada. En abordant l’Afrique, l’orateur a évoqué le Nigeria qui, par le fait d’être « le 2e ou le 3e producteur de produits cinématographiques au monde après les Etats-Unis et l’Inde », est devenu la « première puissance économique du continent africain », par le fait du « changement du mode de calcul de son Pib, prenant en compte les revenus générés par ses industries du divertissement ».


Belle prestation musicale

Un aperçu du ''Choeur des Etudiants en action
Servant d’intermède entre les allocutions, le Chœur des Etudiants, qui est un Ensemble polyphonique, a chanté l’hymne national du Bénin et celui de la Cédéao, puis d’autres morceaux dont ’’Blèwou’’ de la Togolaise, Feue Bella Bellow. Sous la direction du Chef d’orchestre, Félix Nassi, les différents tons de voix se sont harmonisés pour épanouir les oreilles, pour faire élever les esprits et pour les emporter vers des dimensions intelligibles, pour impressionner et émouvoir, épanouir les personnes.

Marcel Kpogodo

lundi 10 décembre 2018

La Faplag-Bénin honore ses lauréats, la colère noire de Koffi Gahou contre le Gouvernement

Dans le cadre de la ’’Nuit des Plasticiens’’

Organisée par la Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), dirigée par Philippe Abayi, la ’’Nuit des Plasticiens’’ a eu lieu le vendredi 30 novembre 2018, à Cotonou, et a permis la remise de leurs prix respectifs à des artistes plasticiens dans les catégories ’’Junior’’ et ’’Senior’’. L’événement a, notamment, donné lieu à la prise de parole de certains invités dont Koffi Gahou qui en a profité pour stigmatiser le Gouvernement.

Le Vice-Ambassadeur remettant son Prix à Verckys Ahognimètché
« Quel crime, nous, plasticiens, avons commis contre l’Etat béninois pour qu’on nous empêche de vivre ? ». La question qu’a vociférée, dans une véhémence et une rage rares, l’artiste plasticien béninois, Koffi Gahou, étant intervenu, devant le public, à la ’’Nuit des Plasticiens’’, dans la soirée du vendredi 30 novembre 2018, à l’Espace ’’Antou’’, sis quartier Zongo, à Cotonou.
« Il existe de véritables difficultés pour la diffusion des œuvres des artistes plasticiens et, nos politiciens, depuis les indépendances, ne sont pas sérieux ; actuellement, ils s’illustrent par le non-respect de l’article 28 de la Charte culturelle, qui impose que, dans la construction de toute infrastructure et de tout édifice publics, il soit fait appel aux artistes plasticiens pour leur décoration », avait révélé l’artiste avant d’évoquer l’interrogation précédemment mentionnée. « Si cette disposition était respectée, les artistes plasticiens seraient riches et leur métier susciterait beaucoup de vocations parmi les jeunes », dit-il, avant de conclure : « Luttons pour que cet article 28 soit respecté ».   
Ce développement et cet appel ont été effectués lorsque l’artiste polyvalent, Koffi Gahou, avait demandé à faire une déclaration, après qu’il a été proclamé les résultats de deux concours d’arts plastiques auxquels plusieurs candidats avaient participé. Le premier concernait le dessin et avait eu lieu le 3 décembre 2017 ; il s’agissait, pour des apprenants, artistes amateurs, des catégories respectives de 6 à 11 ans et de 12 à 17 ans, de produire une œuvre en se fondant sur un thème précis : « Mon rêve pour l’Afrique ». Quant à la seconde compétition, lancée en septembre 2018, elle s’adressait aux plasticiens professionnels qui devaient soumettre une œuvre produite sur le thème, « Plasticiens et univers inconnus ».
Dans le but de l’évaluation des créations, un jury différent avait été constitué pour chacune des catégories, celle des enfants ayant été contrôlée par des personnalités au parcours technique avéré, que sont Grégoire Noudéhou, Daniel Arayé, Florent Nagoba, Constantin Adadja et Laetitia Gnélé Faladé, pendant que les professionnels ont vu leurs œuvres examiner par Gratien Zossou, Raïmi Amoussa et, toujours, Laétitia Gnélé Faladé.


Des résultats

Après la délibération du premier Jury, le palmarès enregistré a retenu quatre lauréats par sous-catégorie : dans celle des 6-11 ans, il a fallu compter avec Aris Sènan Morel Houndji, 1er ,  Joélas Bada, 2, Ariella Kafui Tété, 3e et avec Adélaïde Gbogbé, pour une mention d’encouragement. 



Le représentant d'Aris Morel Sènan Houndji, recevant le Prix de celui-ci, ...


... de même que Joélas Bada qui prend le sien, ...,


... Ariella Kafui Tété, ...,


... Adélaïde Gbogbé, pour l'encouragement, ...

Se rapportant à la catégorie des 12-17 ans ont été distingués Mendel Acakpo, 1er ,  Amen Azagba, 2e, Taharath Bio Béri, 3e et, Moïse Djimadjo a reçu la mention d’encouragement.



... et Mendel Akakpo, pour son Prix, ...


... de même qu'Amen Azagba, ...,
... Aharath Bio Béri, ...,



... sans oublier Moïse Djimadjo, qui reçoit une mention d'encouragement


Puis, chacun de ces lauréats, en dehors des titulaires de la mention d’encouragement, qui ont reçu un diplôme approprié, s’est vu remettre, par une personnalité bien connue du secteur des Arts plastiques, son prix constitué d’un diplôme aussi, d’accessoires de travail, selon le cas, et d’une enveloppe financière.
Du côté des plasticiens professionnels, le Jury ayant travaillé dans cette catégorie a consacré Verckys Ahognimètché comme le vainqueur du Concours lancé quelques semaines auparavant et, l’ont suivi, dans le classement, par ordre de mérite, José Bèwa et Pierre Mahoussi Ahodoto. Le premier s’est vu récompensé d’une enveloppe financière de Cinq cent mille Francs (500.000 F) Cfa en billets de banque, neufs, puis d’un diplôme que les deux lauréats le suivant ont aussi reçu. Cet unique prix a été remis au lauréat par Zine El-Abidine Mohamed, Vice-Ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin. 


Verckys Ahognimètché, au début de la performance ...

En réalité, tout le temps qu'a duré la soirée, ce vainqueur s'est fait maître d'une performance en peignant devant tous une toile.


... et, la toile, à son achèvement
A l’ouverture de cette cérémonie de délibération et de remise de prix s’étant déroulée dans le contexte de la célébration de la cinquième édition 


Philippe Abayi, debout, s'adressant ...

de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap), une cérémonie qui closait une série d’activités qui se sont tenues tout le long du mois de novembre 2018, le Président Philippe Abayi a eu des propos de bienvenue et de remerciements à l’endroit du public, ce qui lui a donné l’occasion de préciser que l’événement a reçu le financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), dont le Directeur général, Gilbert Déou Malé, s’est fait représenter à la manifestation.


... à un public ayant massivement fait le déplacement
Marcel Kpogodo

mardi 4 décembre 2018

Deux jeunes filles dans le trio de tête du palmarès du Concours sur l’esclavage

Dans le cadre d’une délibération effectuée à Ouidah

Les membres du Jury du Concours sur l’esclavage, initié par l’Agence ’’J’aime la culture’’, ont livré le palmarès de la compétition, dans la soirée du dimanche 2 décembre 2018, à l’Espace socio-culturel, ’’Afrique décide’’, situé à Ouidah. Il en ressort que deux jeunes élèves en classe terminale ont pris le contrôle du trio victorieux.

De gauche à droite, Merveille Dossougbété, Fruimond Akoutey et Géraldine Hogbonouto
Merveille Dossougbété, 1ère, et Géraldine Hogbonouto, 3ème, encadrant Fruimond Akoutey, 2ème, sur un total de douze finalistes, ces trois élus étant en provenance, respectivement, du Collège d’Enseignement général II de Ouidah, du Ceg Sainte Rita de Cotonou et du Collège ’’La Référence’’, aussi à Cotonou. Le verdict du Concours dénommé, ’’Cartographie de l’esclavage au Bénin, un patrimoine touristique inexploité’’, qui a été donné par le Jury commis à l’évaluation de la compétition organisée par l’Agence ’’J’aime la culture’’ du journaliste culturel Adjé Henri Morgan, dans la soirée du dimanche 2 décembre 2018, à l’Espace socio-culturel, ’’Afrique décide’’, situé en plein de cœur de la ville de Ouidah. Et, jusqu’au douzième finaliste, le palmarès s’est déroulé comme suit : Emmanuella Hogbonouto, 4ème, Déric R. Sossouhounto, 5ème, Yves Ahouandjinou, 6ème,  Emile Hagblé, 7ème,  Brice Codjia, 8ème,  Prince Aolo, 9ème,  Cybelle Fandy, 10ème,  Prudence Dangbénon, 11ème et, enfin,  Laurent Atchodo, 12ème.


Laurent Atchodo, recevant son prix, ...

... de même que Prudence Dangbénon, ...,
Un tel résultat montre que certaines candidates participantes ne sont pas venues à l’épreuve pour faire de la figuration, ce que prouve aussi ce propos de Denis Avimadjessi, Vice-Président du Jury, le regard brillant d’admiration et de fierté, concernant Merveille Dossougbété : « Elle a été première de très loin, elle a distancé le deuxième d’un nombre important de points ». Hermas Gbaguidi er Pacôme Alomakpé étaient, respectivement, le Président et le Rapporteur de ce Jury.

... Cybelle Fandy, ...,
... Prince Akoto, ..., 
... Brice Codjia, ...
... Emile Hagblé, ...
... Yves Ahouandjinou, ...
... Déric Sossouhounto, ...
... Emmanuella Hogbonouto, ...
Concernant les prix reçus de la part de l’Agence ’’J’aime la culture’’, tous les douze finalistes ont été comblés : à égalité, ils ont été gratifiés de gadgets en un porte-clés et en un sac en coton, au logo de la Jlc, de même que d’un diplôme de participation, l’enveloppe financière établissant la reconnaissance au niveau des rangs ; une somme de dix mille francs est allée à ceux d’entre ceux ayant occupé de la sixième à la douzième place. 

... Géraldine Hogbonouto, ...,
... Fruimond Akoutey et ...
... Merveille Dossougbété, qui a fait l'objet d'une remise collective de son prix
Pour les quatrième et cinquième, elle a été élevée  à quinze mille francs. Quant à eux, les deuxième et troisième ont respectivement reçu trente-cinq mille et vingt-mille francs puis ont vu leur diplôme encadré. Se rapportant à la première, le contenu de son enveloppe a été portée à cinquante mille francs, sans oublier que l’encadrement de son diplôme d’honneur a fait l’objet d’un certain luxe et que Gaston Eguédji, Administrateur du Fonds des Arts et de la culture (Fac), s’est engagé à lui offrir un complément de prix d’un intérêt certain : un ordinateur neuf.


Des allocutions



Sylvestre Edjèkpoto, au cours de sa prise de parole
La phase finale du Concours de valorisation du site touristique de l’esclavage de Ouidah a été une soirée de délibération et, aussi, une occasion pour les participants d’écouter des allocutions. La première est venue de Sylvestre Edjèkpoto, Directeur du Centre ’’Afrique décide’’. Après les salutations d’usage, il s’est satisfait de constater que le patrimoine sur la traite des esclaves faisait l’objet d’une appropriation par la jeunesse. Puis, de manière significative, il a appelé le public au souvenir et au respect de la mémoire des victimes de l’esclavage.


Adjé Henri Morgan
Quant à Adjé Henri Morgan, en tant qu’organisateur de la cérémonie de récompense des lauréats du Concours indiqué, à travers sa structure de direction, ’’J’aime la culture’’, il a rendu hommage au Fac qui a assuré le financement de l’événement. En outre, selon lui, le Projet de promotion du patrimoine touristique de l’esclavage n’est que l’arbre qui cache la forêt d’une initiative ultérieure plus gigantesque.


Des prestations artistiques

La Compagnie ’’Toffodji’’ est l’un des groupes de musique traditionnelle ayant contribué à animer la soirée. Si elle a pu impressionner le public, dans sa grande majorité, c’est par sa présentation d’un extrait de quinze minutes du spectacle de théâtre et de danses, intitulé ’’Les blessures de l’âme’’. Déjà, en prélude à cette prestation, depuis le début des manifestations liées à l’événement, une actrice, opportunément accoutrée, se tenait, immobile, fixe, du côté droit de la scène à laquelle elle faisait face, le corps bardé de chaînes, muselée, comme à genoux, dans une sorte de petit tonneau roulant. La forte noirceur de sa peau semblait avoir été, de façon  circonstancielle, apprêtée pour incarner l’Afrique subsaharienne, ses habitants, des meurtris de tous les temps, notamment, par l’esclavage.  
Une séquence de la pièce, ''Les blessures de l'âme''
La force de la mise en scène réside dans sa capacité à restituer, de manière vivante, par une chorégraphie euphorique et par la mimique suggestive des comédiens, les étapes de l’entrée en Afrique noire des conquérants européens, de leur instauration de l’esclavage, des souffrances qu’il a générées, de la prise de conscience  et des luttes qu’il a suscitées pour un démantèlement qui n’empêche pas, à l’époque contemporaine, le maintien de ce continent à genoux, sur fond de pillage de ses richesses. 


Thystane Dossougoun, dans son très exigent role
C’est cela qu’a réussi à montrer, dans un sens remarquable de maîtrise de soi, la comédienne précédemment évoquée, qui a impressionné par son statisme évocateur de l’inertie, de l’immobilisme et de l’indifférence de l’Afrique face aux souffrances et à l’exploitation qu’elle continue à subir. Thystane Dossougoun a si bien joué ce rôle qu’elle a reçu une mention spéciale du public, par des acclamations nourries. Cette réussite semble annoncer la présence d’une relève de qualité dans le jeune théâtre béninois. 
De gauche à droite, Pacôme Alomakpé, Denis Avimadjessi et Hermas Gbaguidi, les membres du Jury de la compétition

Elle s'est exercée devant un nombre important de personnalités appartenant au secteur culturel, ayant valorisé davantage de leur présence la soirée : M. Binoï, représentant le Directeur général du Fac, Gaston Eguédji, Coffi Adolphe Alladé, Président de la Confédération béninoise de danses (Cobed), Miss Tourisme, le Professeur Didier Houénoudé, notamment. 

Marcel Kpogodo

dimanche 2 décembre 2018

Les trois lauréats du Concours sur l’esclavage connus ce dimanche 2 décembre 2018

Dans le cadre d’une activité organisée par l’Agence ’’J’aime la culture’’ (Jlc)


Est prévu pour avoir lieu le dimanche 2 décembre 2018 le dénouement du Concours intitulé ’’Cartographie de l’esclavage au Bénin, un patrimoine touristique inexploité’’, à travers la détection de trois lauréats. Ce sera dans l’après-midi, dans la cité historique de Ouidah, en présence, notamment, des 12 finalistes qui ont été retenus le 24 novembre dernier par les trois membres du Jury, commis à cette tâche.

De gauche à droite, Denis Avimadjessi, Hermas Gbaguidi et Pacôme Alomakpé
Yves Ahouandjinou (Ceg II de Ouidah), Fruimond Akoutey (Collège ’’La Référence’’ de Cotonou), Prince Aolo (Ceg Sainte Rita de Cotonou), Laurent Atchodo (Ceg I de Ouidah), Brice Codjia (Ceg I de Ouidah), Prudence Dangbénon (Ceg I de Ouidah), Merveille Dossougbété (Ceg II de Ouidah), Cybelle Fandy (Ceg I de Ouidah), Emile Hagblé (Ceg I de Ouidah), Emmanuella Hogbonouto (Candidate libre), Géraldine Hogbonouto (Ceg Sainte Rita de Cotonou), Déric R. Sossouhounto (Ceg I de Ouidah). Le nom des 12 apprenants de classes terminales, sélectionnés pour participer, au Centre culturel ’’Afrique décide’’ de Ouidah, dans l’après-midi du dimanche 2 décembre 2018, à la phase finale du Concours sur l’esclavage, dénommé, ’’Cartographie de l’esclavage au Bénin, un patrimoine touristique inexploité’’, et organisé par l’Agence ’’J’aime le culture’’ (Jlc), dirigée par le journaliste culturel, Adjé Henri Morgan. 
Cet événement s’effectue dans le cadre de la célébration, à cette même date, de la Journée internationale de l’Abolition de l’esclavage (Jiae), à l’issue d’un processus comportant trois faits importants : le déroulement du Concours indiqué du 2 au 23 novembre, la correction, le 24, des réponses reçues par les trois membres du Jury constitué à l’effet de l’évaluation de la compétition, que sont : le Président Hermas Gbaguidi, le Vice-Président Denis Avimadjessi et la Rapporteur Pacôme Alomakpé. Enfin, ce même jour, ceux-ci ont sélectionné les titulaires respectifs des douze meilleures compositions et en ont rendu publique la liste.       

Adjé Henri Morgan
A Ouidah, la phase finale donnera lieu à une seconde délibération et les trois meilleurs lauréats recevront des prix. A en croire Adjé Henri Morgan, avant que ne s’ouvrent, à dix-huit heures, les activités proprement dites, il sera offert, deux heures plus tôt, aux douze finalistes, l’opportunité de parcourir et de vivre de leurs yeux les différents sites émouvants du circuit touristique de la célèbre ’’Route de l’Esclave’’, surtout que le Concours tenu développe, de sa part, la volonté de contribuer à « révéler le patrimoine touristique de l’esclavage au Bénin ». « Le but visé en est de permettre aux élèves de révéler à eux-mêmes l’histoire de l’esclavage au Bénin et de révéler au monde les potentialités touristiques de l’esclavage au Bénin », a-t-il précisé. Selon lui, cette compétition n’aurait pu avoir lieu sans l’appui financier du Fonds des Arts et de la culture, du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports.  

Marcel Kpogodo




PROGRAMME DU CONCOURS POUR RÉVÉLER LE PATRIMOINE TOURISTIQUE DE L’ESCLAVAGE AU BÉNIN

Dimanche 02 décembre 2018 / Journée Internationale de la l'Abolition de l'Esclavage (JIAE).

Lieu : Centre Culturel "Arique Décide" de Ouidah
Rue Pâtisserie, Maison Blanche, Lèbou
(+229) 96 09 50 53 / 67 18 27 33

16H - 18H: Visite du circuit touristique de la route de l'esclave à Ouidah en symbiose avec l'office du tourisme de Ouidah.
18 H - 18H 30: Accueil et Installation des invités
19H00 : Propos liminaire de l'animateur Happy Goudou
19H05 : Mot de bienvenue de Sylvestre EDJEKPOTO, Directeur du Centre Culturel "Arique Décide" de Ouidah
19H10 : Prestation des "Supers Canaris de Ouidah" (Bourian)
19H15 : Intervention d’Henri MORGAN à propos du Concours pour Révéler le Patrimoine Touristique de l'Esclavage au Bénin
19H20 : Présentation et invitation des Membres du Jury pour des observations sur le travail de recherche des finalistes
19H30 : Spectacle « Les blessures de l'âme » de la troupe ’’Toffodji’’
19H45 : Délibération du jury et remise de prix symboliques aux trois premiers
Invités pour la remise des prix
1-      DG/FAC ou représentant qui dira un mot
2-      La maire de Ouidah ou son adjoint qui dira son mot
3-      Miss ’’Tourisme’’ qui dira un mot sur le concours
19H55 : Prestation de l'artiste El Jah Man
20H00 : Fin