mardi 24 novembre 2015

25 nominés doivent être départagés en urgence par les internautes

Dans le cadre des ''Prix Bénincultures'' 2015


Depuis le vendredi 20 novembre 2015, l’avant-dernière étape de la détection des 5 titulaires des ’’Prix Bénincultures’’ 2015 est en action. Il s’agit de la publication sur la page Facebook du site d’informations culturelles, ’’Bénincultures’’, de la liste des 25 personnalités et institutions nominées concernant 5 catégories. Le vote des internautes est sollicité et se clôt dans les tous prochains jours.


Le 29 novembre 2015. Telle est la date limite pour voter à partir du lien,  http://bit.ly/1LpQxWx. En effet, en concertation avec les associations des journalistes culturels béninois, ’’Bénincultures’’, le site d’informations culturelles, a mis en publication la liste des 25 nominés en course pour se voir décerner le ’’Prix Bénincultures’’ 2015, distinction qui en est à sa 4ème édition. Ils se répartissent en 5 catégories : ’’Créateur culturel de l’année’’, ’’Evénement culturel de l’année’’, ’’Organisation culturelle de l’année’’, ’’Espace culturel de l’année’’ et ’’Structure partenaire de la Culture de l’année’’. Ainsi, toutes branches confondues, ce sont 21 éléments émanant du privé contre 4 relevant du secteur public, qui entrent en ligne de compte pour susciter l’intérêt des internautes. En réalité, voilà une répartition montrant la forte implication et l’influence des initiatives privées dans la promotion et le rayonnement des arts et de la culture au Bénin.
Ces internautes auront la lourde responsabilité de contribuer à y déterminer les meilleurs animateurs, au cours de l’année 2015. Le 29 novembre 2015 étant la date butoir pour faire connaître leurs suffrages, après qu’ils se seront prononcés, ce sont les membres du Jury qui statueront une dernière fois, avant la proclamation par ’’Bénincultures’’ des résultats définitifs.

Marcel Kpogodo




Des catégories et des nominés


Créateur culturel de l’année : Nicolas Houénou de Dravo, Groupe ’’Woodsound’’, Sophie Adonon, Nathalie Hounvo-Yèkpè, Habib Dakpogan


Evénement culturel de l’année : Festival ’’Hanlissa’’, Rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao), Quinzaine de la photographie, ’’A capella’’, Salon du livre et de l’alphabétisation de Parakou


Organisation culturelle de l’année : Ecole internationale de théâtre du Bénin, Ballet national, Esmac Hwendo, Actions plurielles, Direction nationale de la promotion du livre et de la lecture


Espace culturel de l’année : Centre ’’Artisttik Africa’’ (Agla, Cotonou), Centre ’’Arts et cultures’’ (Lobozounkpa, Godomey), Blackstage (Cotonou), ’’Sanctuary’’ (Cotonou), Centre culturel et de rencontre ’’Ancrage’’ (Parakou)


Structure partenaire de la Culture de l’année : Fonds d’aide à la culture, Agence ’’Air France-Klm’’ de Cotonou, Société béninoise de manutention portuaire (Sobémap), Mtn, Azalaï Hôtel.  


M.K.

samedi 14 novembre 2015

La Charte culturelle du Bénin bientôt en application

Face à la tenue du Séminaire-plaidoyer organisé par la Faplag-Bénin


La deuxième édition de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap 2015) a connu sa dernière activité. C'est ainsi qu'après trois conférences programmées les jours précédents, le vendredi 13 novembre 2015 a été consacré par la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) au déroulement d’un Séminaire-plaidoyer consacré à la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin. Il a réuni de nombreuses personnes ressources et a débouché sur des options fermes visant la concrétisation des dispositions de cette Loi, ce qui ne viendra qu’épanouir les artistes plasticiens, en particulier, et les artistes béninois, en général.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Samuel Ahokpa présentant sa communication
« C’est notre manière à nous de forcer les choses, d’anticiper, pour qu’on aille vite ». Ainsi se prononçait Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), à l’issue des travaux de la journée du vendredi 13 novembre 2015. Ils se sont tenus au siège de l’institution, sis Quartier Gbéto, à Cotonou, et furent consacrés à un Séminaire-plaidoyer ayant pour but d’amener l’Etat béninois à mettre en œuvre les dispositions contenues dans la Loi n°091-006 du 25 février 1991, celles-ci devant contribuer à l’affirmation de la valeur technique et de la prospérité des artistes plasticiens, notamment.
De manière concrète, un groupe restreint de travail, dirigé par Samuel Ahokpa, représentant du Conseil économique et social (Ces), et ancien Directeur du bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), est chargé de procéder à la rédaction d’une proposition de projet de décret d’application de la Loi n° 91-006 portant Charte culturelle en République du Bénin. Celle-ci, promulguée depuis le 25 février 1991 par Mathieu Kérékou, le Chef de l’Etat de l’époque, n’a jamais été dotée de cet instrument juridique afin que ses dispositions soient appliquées pour le rayonnement des artistes plasticiens auxquels l’article 28 se consacre exclusivement, et dont le contenu est clair : « Le budget de tout édifice et espace publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique ».
En outre, dès que cette proposition sera prête, Samuel Ahokpa et son équipe la soumettront à l’étude et à la validation d’un Comité de 17 membres, mis en place par le Séminaire-plaidoyer pour réaliser un grand lobbying auprès des autorités du Ministère de la Culture et même de la Présidence de la République. Il se trouve composé d’artistes plasticiens et d’icônes du secteur des arts plastiques, de juristes, de représentants de différents ministères, de membres du Conseil économique et social (Ces), de la médiature de la République, de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac) et même de la presse culturelle.     

Aperçu des participants au Séminaire-plaidoyer
Par conséquent, la mouture finale du projet de décret d’application sera soumise au Ministère de la Culture qui devra la faire adopter par le Conseil des Ministres. Et, avec la prise du décret et celle des arrêtés d’application, le Comité mènera la dernière partie de la bataille, ce qui consistera à ce que les dispositions en jeu soient mises en application.
Selon les éclairages apportés par Philippe Abayi, dans le discours qu’il a prononcé, en tant que Président de la Faplag-Bénin, à l’ouverture du Séminaire-plaidoyer, en dehors des acteurs culturels, en général, et des artistes plasticiens, en particulier, qui bénéficieront directement de la mise en œuvre de l’article 28 de la Loi portant Charte culturelle en République du Bénin, cette application produira un grand nombre d’autres conséquences positives, notamment, « la constitution d’un environnement paysager public, l’embellissement des édifices et espaces publics, la constitution d’un patrimoine artistique contemporain, la valorisation du patrimoine architectural et artistique, la promotion des identités nationales béninoises et la contribution concrète des artistes plasticiens à l’économie nationale ».
Justement, à la cérémonie d’ouverture des assises, avaient pris la parole Philippe Abayi et Pascal Wanou, Premier Vice-président de la Cbaac, une étape ayant conduit au déroulement de deux communications, respectivement, de Samuel Ahokpa et de Joël Atayi-Guèdègbé ; elles avaient pour thème : « Importance de la mise en application des dispositions de l’article 28 de la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin » et « Méthodologie de lobbying et de plaidoyer pour la mise en application de l’article 28 de la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin ».
En réalité, cette manche de la promulgation du décret d’application de la Loi indiquée gagnée, il restera celle non moins délicate de la désignation par les structures étatiques, à chaque besoin, des artistes devant faire valoir leurs créations pour la décoration publique, ce qui devra s’opérer en toute transparence et sans favoritisme.

Marcel Kpogodo