Face à la tenue du
Séminaire-plaidoyer organisé par la Faplag-Bénin
La deuxième édition de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap 2015) a connu sa dernière activité. C'est ainsi qu'après trois conférences programmées les jours précédents, le vendredi
13 novembre 2015 a été consacré par la Fédération des associations
professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) au
déroulement d’un Séminaire-plaidoyer consacré à la Loi n° 91-006 du 25 février
1991 portant Charte culturelle en République du Bénin. Il a réuni de nombreuses
personnes ressources et a débouché sur des options fermes visant la concrétisation
des dispositions de cette Loi, ce qui ne viendra qu’épanouir les artistes
plasticiens, en particulier, et les artistes béninois, en général.
De gauche à droite, Philippe Abayi et Samuel Ahokpa présentant sa communication |
« C’est notre
manière à nous de forcer les choses, d’anticiper, pour qu’on aille vite ».
Ainsi se prononçait Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations
professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), à l’issue
des travaux de la journée du vendredi 13 novembre 2015. Ils se sont tenus au
siège de l’institution, sis Quartier Gbéto, à Cotonou, et furent consacrés à un
Séminaire-plaidoyer ayant pour but d’amener l’Etat béninois à mettre en œuvre les
dispositions contenues dans la Loi n°091-006 du 25 février 1991, celles-ci
devant contribuer à l’affirmation de la valeur technique et de la prospérité
des artistes plasticiens, notamment.
De manière concrète, un
groupe restreint de travail, dirigé par Samuel Ahokpa, représentant du Conseil
économique et social (Ces), et ancien Directeur du bureau béninois des droits d’auteur
et des droits voisins (Bubédra), est chargé de procéder à la rédaction d’une
proposition de projet de décret d’application de la Loi n° 91-006 portant
Charte culturelle en République du Bénin. Celle-ci, promulguée depuis le 25
février 1991 par Mathieu Kérékou, le Chef de l’Etat de l’époque, n’a jamais été
dotée de cet instrument juridique afin que ses dispositions soient appliquées
pour le rayonnement des artistes plasticiens auxquels l’article 28 se consacre
exclusivement, et dont le contenu est clair : « Le budget de tout édifice
et espace publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique ».
En outre, dès que cette
proposition sera prête, Samuel Ahokpa et son équipe la soumettront à l’étude et
à la validation d’un Comité de 17 membres, mis en place par le
Séminaire-plaidoyer pour réaliser un grand lobbying auprès des autorités du
Ministère de la Culture et même de la Présidence de la République. Il se trouve
composé d’artistes plasticiens et d’icônes du secteur des arts plastiques, de
juristes, de représentants de différents ministères, de membres du Conseil
économique et social (Ces), de la médiature de la République, de la
Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac) et même
de la presse culturelle.
Aperçu des participants au Séminaire-plaidoyer |
Par conséquent, la
mouture finale du projet de décret d’application sera soumise au Ministère de
la Culture qui devra la faire adopter par le Conseil des Ministres. Et, avec la
prise du décret et celle des arrêtés d’application, le Comité mènera la
dernière partie de la bataille, ce qui consistera à ce que les dispositions en
jeu soient mises en application.
Selon les éclairages apportés
par Philippe Abayi, dans le discours qu’il a prononcé, en tant que Président de
la Faplag-Bénin, à l’ouverture du Séminaire-plaidoyer, en dehors des acteurs
culturels, en général, et des artistes plasticiens, en particulier, qui bénéficieront
directement de la mise en œuvre de l’article 28 de la Loi portant Charte
culturelle en République du Bénin, cette application produira un grand nombre d’autres
conséquences positives, notamment, « la constitution d’un environnement
paysager public, l’embellissement des édifices et espaces publics, la
constitution d’un patrimoine artistique contemporain, la valorisation du
patrimoine architectural et artistique, la promotion des identités nationales
béninoises et la contribution concrète des artistes plasticiens à l’économie
nationale ».
Justement, à la
cérémonie d’ouverture des assises, avaient pris la parole Philippe Abayi et
Pascal Wanou, Premier Vice-président de la Cbaac, une étape ayant conduit au
déroulement de deux communications, respectivement, de Samuel Ahokpa et de Joël
Atayi-Guèdègbé ; elles avaient pour thème : « Importance de la
mise en application des dispositions de l’article 28 de la Loi n° 91-006 du 25
février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin » et « Méthodologie
de lobbying et de plaidoyer pour la mise en application de l’article 28 de la
Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du
Bénin ».
En réalité, cette
manche de la promulgation du décret d’application de la Loi indiquée gagnée, il
restera celle non moins délicate de la désignation par les structures étatiques,
à chaque besoin, des artistes devant faire valoir leurs créations pour la
décoration publique, ce qui devra s’opérer en toute transparence et sans
favoritisme.
Marcel Kpogodo
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