mercredi 24 février 2021

Lancement officiel de ’’Didactique de la beauté’’, un ouragan qui démocratise la poésie

Dans le cadre d’un événement à l’Institut français de Cotonou


’’Didactique de la beauté – Anthologie des poètes de feu’’ est une anthologie poétique mise au point par le poète béninois, Daté Atavito Barnabé-Akayi. L’œuvre a été officiellement lancée le samedi 20 février 2021 à l’Institut français de Cotonou (Ifc), en présence de l’auteur, des poètes contributeurs et, notamment, de Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, et de nombreux apprenants. Le public put alors se faire une idée de certains thèmes forts qu’aborde le livre.

Une partie de la première de couverture de l'ouvrage lancé

277 pages, 10 poètes contributeurs, 4 autres invités et 1 préface d’Apollinaire Agbazahou, pour un livre paru en juillet 2020 aux éditions ’’Plumes soleil’’. La substance de ’’Didactique de la beauté – Anthologie des poètes de feu’’, l’anthologie poétique ayant connu son lancement officiel dans l’après-midi du samedi 20 février 2021 à la paillote de l’Institut français de Cotonou (Ifc), avec la participation de Daté Atavito Barnabé-Akayi, l’auteur de l’ouvrage, de l’ensemble des dix poètes, de Florent Couao-Zotti, Conseiller technique à la Culture du Ministre de la Culture, de professeurs de Français en activité et d'autres, à la retraite, puis de plusieurs dizaines d’apprenants en provenance d’établissements scolaires de la ville de Cotonou. 




Aperçu du public ayant fait le déplacement de l'événement



A cause de l’application stricte des mesures de barrière de lutte contre la propagation de la Covid-19, d’autres dizaines de potentiels participants à la cérémonie n’ont pu être acceptées sous la paillote, l’accès y ayant été limité à cinquante personnes au maximum.

De gauche à droite, Laurent Faton, Jérôme Tossavi et Guy Houndayi, au cours de la cérémonie de lancement ... 

Dirigée par Jérôme Tossavi, bibliothécaire à la médiathèque de l’Ifc, la cérémonie de lancement a consisté en la présentation synoptique, en suivant l’ordre d’arrivée dans l’ouvrage, des dix poètes contributeurs de l’anthologie, chacun d’eux ayant fait le déplacement : Eric Amour Amayidi, Anselme Amayidi, Christophe Amoussou, Espérat Bocovo, Laurent Faton, Grégoire Folly, Issa Gbénou, Guy Houndayi, Zamba Oussa et Amour Toliton.

... sans oublier, d'un côté, Eric Amour Amayidi, Anselme Amayidi, Christophe Amoussou et Grégoire Folly ...

Ils se sont respectivement fait découvrir par le public, non par leur biographie, mais à travers la définition par eux-mêmes de leur démarche d’écriture poétique et de leurs thèmes de prédilection, une révélation qui, chaque fois, s’est achevée par la lecture, circonstanciellement scénique, d’un extrait du recueil qu’ils ont produit dans ’’Didactique de la beauté - Anthologie des poètes de feu’’, ce qui fut appelé un « poème-ruban ».

... et, d'un autre, Zamba Oussa, Espérat Bocovo, Issa Gbénou et Amour Toliton

Ainsi, toujours par ordre d’arrivée des poètes contributeurs dans l’anthologie, le public a pris connaissance, par la lecture du comédien Bardol Migan, des extraits respectifs de ’’La langue dans le brasier’’, ’’Les moissonneurs de la foudre’’, ’’Le royaume des étoiles’’, ’’L’autel lumineux’’, ’’Les étincelles de l’Iroko’’, ’’Les tisons de la nuit’’, ’’Faisceaux d’or’’, ’’Les perles du Feu’’, ’’Flambées’’ et de ’’Les charmes de la canicule’’.


A travers les 12 poèmes du recueil lié à chaque contributeur, quelques éléments de constance se sont fait jour : les auteurs, par leur pratique poétique, ont rejeté le poème à forme fixe évidente, ont armé leur verbe du fondement thématique de l’un des quatre éléments naturels du feu et ont dédié le fruit de leur inspiration à une femme d’importance présente dans leur conscience, la mère ou l’épouse, selon le cas. Par rapport à la deuxième considération caractéristique, le sous-titre de l’ouvrage la préfigure ; elle les identifie comme des « poètes de feu ».


Se rapportant aux quatre poètes invités dans l’ouvrage, que sont Jean Benoît Alokpon, Eugène Gbédédji, Bruno Ahossi et Daté Atavito Barnabé-Akayi, les trois premiers n’ont pas fait le déplacement du lancement de l’anthologie poétique, comme s’il avait été décidé de laisser la primeur de la découverte par le public aux dix élus, mis en vitrine, dès la page de couverture du livre.

En réalité, la cérémonie, ayant laissé à la poésie une place prépondérante et, d’ailleurs essentielle, a plu et s’est enrichie de la variété du choix thématique, en passant d’un auteur à l’autre, surtout que chacun d’eux a bénéficié de deux minutes de temps de parole afin d’éclairer le public sur le choix de la manifestation d’un sujet ou d’un autre. Ensuite, le public a disposé de l’opportunité de faire valoir des analyses ou de poser des questions.


Et, surprise ! Tout ce qui est dédié à la poésie étant considéré comme, soit hermétique, soit ennuyeux, soit les deux à la fois, il semble n’en être rien apparu chez les participants à la cérémonie, dont la grande majorité était des collégiens et des lycéens. Le signe que Daté Atavito Barnabé-Akayi est en train de relever un défi aux multiples facettes : détruire l’effet ’’chasse-mouches’’ autour de la poésie, en construire une de spécifiquement béninoise par la spécificité inculturée des sujets et des thèmes, constituer une palette d’auteurs poétiques nationaux, qui ira s’élargissant, se développant en nombre, démontrer que la poésie ne constitue pas ce genre aussi pauvre d’amateurs et de férus, puis, entre autres, contribuer à la disparition du mythe autour d’un genre littéraire aussi fui et pratiquement banni.


Voilà qui augure de la réconciliation d’un large lectorat futur avec un genre longtemps redouté et inutilement sacralisé, ce qui donne l’occasion de faire apparaître de Daté Atavito Barnabé-Akayi, un profil psychologique d’une certaine rareté au Bénin. 



Daté Atavito Barnabé-Akayi, rebelle spirituel


L’édition de ’’Didactique de la beauté – Anthologie des poètes de feu’’, dans une vision de démythification et de valorisation de la poésie au Bénin, sans oublier, de promotion d’une jeune pousse en la matière, donne de Daté Atavito Barnabé-Akayi la posture d’une personnalité littéraire au rire illuminant en permanence son visage, qui se moque et qui s’extraie de la fameuse et tant décriée ’’béninoiserie’’. Il lui fait un véritable pied-de-nez, acceptant, contrairement aux habitudes, de s’effacer afin de laisser exister d’autres esprits aspirant à la pratique de la poésie, un art dont il est devenu un grand maître ; il a réduit à néant en lui ce fléau moral et spirituel, ouvrant le boulevard à dix talents de poids, dont il n’a pas peur qu’ils le concurrencent ni qu’ils lui fassent de l’ombre.

Daté Atavito Barnabé-Akayi, au cours de l'événement

Cet acte de rébellion spirituelle, qui devrait faire école au Bénin, dans plusieurs secteurs d’activités, s’ouvre sur un comportement de haute et de profonde humilité du Prix du Président de la République 2017 qu’il est, lorsqu’ayant investi le secteur de la poésie par ses productions enchaînées et l’avoir dompté, en l’espace de quatre à cinq années de production assidue, et s’en étant imposé aux plans, à la fois, national, sous-régional et international, en est revenu avec une tête qui n’a pas grossi d’un centimètre, se contentant de prendre et d’occuper la juste place de poète béninois qui lui revient, un tempérament de maîtrise et d’effacement de probables pulsions d’orgueil, qui permet de comprendre qu’un tel esprit puisse se lancer dans une initiative d'anthologie de suscitation et de déversement d’une relève d’une qualité incontestable.


Dans cette logique de rester à la place scientifique qu'il lui revient d’occuper, il n’a jamais affiché l’ambition de détrôner les anciens, ses prédécesseurs dans la pratique de l’art poétique. Au contraire, il leur voue un culte, il leur témoigne un respect absolu, il leur rend hommage, travaillant à davantage faire connaître leur travail, les invitant dans ses livres, en tant que préfaciers ou comme simples invités. Comment ces aînés ne peuvent-ils pas tomber sous le charme d’une générosité aussi divine ?


Concernant les poètes qu’il précède, il va jusqu’à contribuer à faire naître ceux encore en gestation, d’où la publication de ’’Didactique de la beauté – Anthologie des poètes de feu’’. Comment, alors, ces petits frères, en panne d’une opportunité d’édition et révélés dans leur talent poétique intrinsèque aménagé en une inspiration thématique inculturée et labellisée du Bénin, ne peuvent-ils pas s’arracher cet homme apparemment doté de l’onction de découvreur et de promoteur des talents cachés, sous le prisme, naturellement, de la manifestation d’une rigueur monacale dans la sélection des meilleurs qu’il a mués en des élus, à l’instar de ces 10 « poètes de feu » révélés au grand public le samedi 20 février 2021 ?


Beaucoup pourraient alors indexer la qualité d’éditeur de Daté Atavito Barnabé-Akayi comme le levier lui facilitant une telle entreprise de révélation. Cependant, de manière générale, les éditeurs se lancent-ils dans ce genre d’aventure sans être certains d’entrer dans les fonds investis ?


Très influent en tant qu’éditeur se définissant des objectifs d’action supplantant le profit, il manifeste l’art de l’investigation scientifique en littérature, pressentant le talent, le dénichant, le manifestant et le diffusant, ce qui fait qu’avec ’’Didactique de la beauté – Anthologie des poètes’’, il en est à sa cinquième œuvre dans le genre, ayant contribué à faire connaître des aînés, parmi lesquels des poètes de tiroir, et de jeunes talents, les renforçant alors de l’assurance nécessaire afin qu'ils fassent le chemin de l’écrivain en poésie, dans ses aspects positifs et dans ses déboires.


Avant tout, Daté Atavito Barnabé-Akayi reste un poète. Non, la poésie en perpétuelle construction, même dans ses ouvrages d’autres genres littéraires, déroutant et subjuguant par son jeu de cache-cache avec les mots, avec les tournures osées, ironiques, humoristiques et allusives. Il est simplement, déjà, un passeur inculturé, nationaliste et africaniste, si bien qu’il va de soi que l’ouvrage lancé en ouvre la voie à bien d’autres dont l’auteur garde le secret du contenu du prochain. En attendant que ce successeur, nouveau-né littéraire, voie le jour, ''Didactique de la beauté - Anthologie des poètes de feu'' se cède à cinq mille francs Cfa, dans toutes les librairies de la place.

Marcel Kpogodo Gangbè

mardi 23 février 2021

’’Je te dis : « Bravo ! »’’ : Eric Thom’son chante pour la réélection de Patrice Talon

Dans le cadre de la prochaine présidentielle


Parmi les initiatives qui pleuvent, dans leur originalité spécifique, afin de contribuer à la réélection du Président Patrice Talon, se trouve celle qui vient de voir le jour dans le secteur musical. L’artiste de la chanson, Eric Thom’son, après quelques semaines de travail en studio, a mis au point ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, une chanson appelant au renouvellement du mandat de l’actuel locataire de la Marina, qu’il a fait connaître aux journalistes culturels le jeudi 18 février 2021 dans les locaux de son studio d’enregistrement, ’’Sitou’’. Le morceau concerné laisse constater la participation de deux voix inattendues de la musique béninoise.

De gauche à droite, Hector Houégban, Rosine Dagniho et Eric Thom'son, au studio d'entegistrement, ''Sitou''

4 minutes d’un reggae entraînant avec des paroles d’encouragement à renouveler sa confiance à Patrice Talon, Président de la République, candidat à sa propre succession. Ce qu’il faudrait retenir du morceau, ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, créé par l’artiste béninois, Cossi Eric Thossou, alias, Eric Thom’son, et qu’il a présenté aux hommes de média le jeudi 18 février 2021 à ’’Sitou’’, son studio d’enregistrement, sis quartier d’Atropocodji dans la commune d’Abomey-Calavi.


« Les grandes nations sont parvenues à un tel niveau par le travail », explique le musicien selon qui il est important de « manifester son soutien à ce qui est positif et par rapport à ce que certains font de spécial ». Ainsi, sur une initiative personnelle, Eric Thom’son s’est donné comme mission d’ « accompagner par une œuvre ce qui se fait ces dernières années », d’où la mise au point du morceau, ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, ce qu’il définit comme «  une création personnelle » qui lui permet d’apporter concrètement son soutien à la réélection du Chef de l’Etat, Patrice Talon, « afin que le Bénin fasse le pas qu’il lui faut pour avancer ».


Toujours à en croire Eric Thom’son, les nouvelles infrastructures routières créées, les nouveaux marchés en construction et, notamment, l’évolution d’un système éducatif en dépit de ses difficultés, restent des critères suffisants pouvant amener à appeler à la continuation de la gouvernance du Président de la République. Pour lui, ce morceau préfigure d’une véritable fête pour une personnalité politique de haut rang, qu’il a dénommée le « porteur de la dynamique du développement », une véritable « fête de la continuité », a-t-il appuyé. Pour une chanson par rapport à laquelle il est aussi prévu la réalisation d’un clip, il a déclaré : « On n’a pas besoin d’une loupe pour constater le développement en route dans notre pays ».


Quant à justifier le rythme du reggae, qu’il a choisi afin de faire passer son message, Eric Thom’son a démontré que la musique créée, promue et popularisée par Bob Marley symbolise « le combat pour l’identité des peuples » et pour leur participation aux causes nobles.


 

Deux invités surprise


L’auteur du célèbre morceau, ’’Na sa kaka’’ s’est fait accompagner en featuring par des voix de la musique béninoise auquel le public n’est pas habitué : l’activiste culturel, Hector Houégban, et, surtout, Rosine Dagniho, députée à l’Assemblée nationale, émanant de la 18ème circonscription électorale !

Le premier, dans ses années estudiantines, a fourbi ses armes dans les ’’Jhek’s Fav’’ et, remarquablement, chez les ’’Kasseurs’’ de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), devenue l’Université d’Abomey-Calavi.

Quant à la seconde, opératrice économique de profession, elle a été élève au fameux Collège ’’Gbégamey’’, et, étant donné ses prédispositions naturelles, dans son enfance, à la chanson qu’elle tient d’un héritage maternel, elle se fit remarquer dans son établissement, ce qui lui facilita l’intégration du célèbre orchestre scolaire, ’’Les sphinx de Gbégamey’’ auquel appartenaient Isbath Madou, alias Madou, et Angélique Kidjo, sans oublier Stan Tohon et, notamment, Huguette Bokpè Gnancadja. Myriam Makéba et, entre autres, Bella Bellow, étaient les références musicales à interpréter à l’époque. En outre, la mère de la jeune Rosine Dagniho, traumatisée par le décès tragique et prématuré de Bella Bellow, découragea sa fille à s’engager dans une carrière musicale.

Dans le studio ’’Sitou’’ d’Atropocodji, les improvisations effectuées par l’Honorable parlementaire ont témoigné qu’elle est une voix rouée, expérimentée, ce qui témoigne qu’en choisissant le soutien vocal d’Hector Houégban et de l’Honorable Rosine Dagniho, Eric Thom'son s’est attaché un appui technique de haute conviction, surtout que la députée, de par son appartenance politique, est aussi engagée dans le combat pour la réélection du Président Talon.

Marcel Kpogodo Gangbè