dimanche 22 décembre 2013

Arsène Kocou Yêmadjè dans une nouvelle dimension artistique


Quand l’humour lui va comme un gant 

Le vendredi 5 décembre 2013, la commémoration, au Palais des congrès de Cotonou, du centenaire de la naissance du président Sourou Migan Apithy, a donné l’occasion au public ayant fait le déplacement de déguster la prestation artistique d’un bon nombre d’étoiles et de groupes. Parmi ceux-ci, le comédien et metteur en scène, Arsène Kocou Yêmadjè, a impressionné par ses insoupçonnés grands talents d’humoriste.


Arsène Kocou Yêmadjè

En cette soirée du vendredi 5 décembre dernier, Arsène Kocou Yêmadjè, connu comme comédien et metteur en scène, a planché devant le public de la Salle rouge du Palais des congrès de Cotonou, en tant qu’humoriste. C’était dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance du Président Sourou Migan Apithy.
Près de vingt minutes de prestation, dont il a été difficile de sentir l’écoulement, lui ont donné l’occasion de montrer que son coup d’essai dans le domaine de l’humour a été un coup de maître. Dans un genre techniquement dénommé ’’Stand up’’, il a entraîné le public dans l’univers d’un certain médecin dont la préoccupation la plus intense est la rémunération attendue de son client, plutôt que la maladie dont il a le devoir professionnel de le guérir. Tournant en dérision ce genre de personne, il a développé un comique verbal fondé sur des jeux bien mûris de mots, comme dans l’extrait « Vous avez la foi ? Je vous conseille un cancer de foie ! »
Dans un registre de ce genre, il a exploré la complexe psychologie féminine, jouant ironiquement à faire suggérer des réalités assez intimes et licencieuses tout en montrant définitivement qu’il était loin de la rive sur laquelle il a fait accoster le public, ce qu’il a réalisé, notamment, dans un éblouissant jeu entre les mots ’’chatte’’ et ’’chat’’, sans oublier de sauter, en en laissant rien paraître, à un parallélisme entre la femme et la voiture.
Arsène Kocou Yêmadjè, humoriste, c’est le développement d’un autre comique, celui de l’absurde, grâce auquel il déclenche, à plusieurs reprises, les éclats spontanés, forts et francs de rire des spectateurs, manipulant, avec une aisance remarquable, le sens du paradoxe, d’un contraste dont la profondeur s’est révélé par une inspiration sortie des tréfonds de l’imagination de l’homme. Des rires, de même que des applaudissements à tout rompre. Voilà l’accueil que ce public d’une soirée d’hommage présidentiel a réservé à Arsène Kocou Yêmadjè lorsqu’il sortait de scène. Sachant que les Béninois n’ont pas le rire et l’approbation faciles, il n’y a aucun doute que sa prestation, ayant provoqué autant de comportements d’enthousiasme et de satisfaction, dénotait d’une qualité artistique montrant la naissance d’un nouvel humoriste au Bénin.


Selon Arsène Kocou Yêmadjè

Hors de scène, l’artiste a bien voulu se confier à nous, dans le but d’expliquer les tenants et les aboutissants de cette séquence d’humour ayant déchaîné la grande hilarité du public. Selon lui, cette prestation est le résultat de six mois d’écriture et d’à peu près une dizaine de jours de répétition. En outre, s’il a choisi de développer en lui la vocation d’humoriste, c’est pour des raisons d’un pragmatisme lié aux problèmes d’expression du théâtre au Bénin : « Economiquement, le stand-up est bon, rentable ». Ainsi, il permet de faire l’impasse sur des comédiens à payer, sur une logistique contraignante pour les prendre en charge, sur des costumes à financer, sur des artifices à mettre en place : « C’est un théâtre adapté à l’absence de financement des activités artistiques au Bénin », finit-il par conclure, indiquant, par ailleurs, qu’avec l’humour, on peut rire de tout sujet grave, mais qu’on ne peut en rire avec tout le monde. En réalité, il fallait sentir venir Arsène Kocou Yêmadjè dans le genre de l’humour, déjà qu’il avait, quelques mois plus tôt, mis en scène le comédien Alfred Fadonougbo, dans Le leurre, un one man’s show satirique, au Centre culturel Artisttik Africa de Cotonou.   


Marcel Kpogodo 

vendredi 20 décembre 2013

Exposition « Petits formats de Noël »


8 artistes béninois pour des cadeaux ouverts à tous

Bienvenu Abaï


La salle d’exposition de la Médiathèque des diasporas a connu le vernissage de la présentation d’œuvres un peu particulières, celles destinées à être des cadeaux de noël pour la population. C’était le jeudi 19 décembre, en fin d’après-midi, sous les explications de Bienvenu Abaï, Coordonnateur de l’exposition.

L’exposition « Petits formats de noël », débutée le jeudi 19 décembre 2013, se tiendra jusqu’au 23 du même mois, à la Médiathèque des diasporas. C’est ce qui ressort des propos du jeune artiste-plasticien béninois, Bienvenu Abaï, principal organisateur de la manifestation. Aimée Akpinkoun, Eliane Aïsso, Bernardine Eclou, Hermance Donoumassou, Elon-m Catalina Tossou, de même que les caricaturistes Michel Aïssè et Hervé Alladayè, et lui-même, sont les artistes dont les œuvres sont en exposition depuis hier, jeudi 19 décembre. 


De gauche à droite, Hermance Donoumassou, Eliane Aïsso, Bienvenu Abaï, Bernardine Eclou, Elon-m Catalina Tossou
Pour l’intervenant, ils ont décidé de se mettre ensemble pour faciliter l’offre aux populations de cadeaux de noël de moindre coût. Parmi les œuvres d’art, il faut compter des toiles, des livrets de bandes dessinées, des livres et des CD d’instruction syllabique pour enfants et des CD de bandes dessinées politiques, des cartes de vœux de noël, notamment. En outre, Bienvenu Abaï précise que ces œuvres de petite dimension sont faciles à transporter même s’ils sont achetés en grand quantité. 
Des livres, des CD d'instruction pour enfants, des CD de caricature, des bandes dessinées, ...


Un aperçu des tableaux à la portée de tous ...
Concernant les tableaux, il s’agit de prix se situant entre 15 et 100 mille francs Cfa, au maximum, pendant que les cadeaux d’ordre audiovisuel sont dans l’ordre de 2 à 5 mille francs. Par ailleurs, s’il invite les Béninois à se ruer massivement vers ces objets pour les offrir à leurs proches dans le cadre de la fête de noël, c’est qu’ils sont de qualité et fabriqués au Bénin, que l’acte d’achat permet d’encourager la consommation locale, que ces œuvres sont impérissables et qu’ils traverseront donc le temps, d’où une utilisation appréciée dans la durée par ceux qui les auront acquis. Pour lui, toutes les tranches d’âge sont concernées par ces cadeaux, c’est-à-dire, « l’éternel enfant en nous » et, quel que soit notre âge, « nous demeurons enfants et nous avons besoin de cadeaux », finit-il.  


Marcel Kpogodo