mercredi 11 janvier 2023

La ’’Cie dimension’’ lutte contre les harcèlements

A travers un spectacle déambulatoire


Par une performance intitulée, ’’Le cri des lionnes’’, les artistes de la ’’Cie dimension’’ se sont produits au quartier de Gbégamey, dans le 11ème arrondissement de la ville de Cotonou, le mercredi 4 janvier 2023. Il s’agissait pour les concernés de sensibiliser la population sur l’existence de différentes formes de harcèlement.


Un aperçu de la déambulation artistique de la ''Cie dimension'' - Crédit photo : Léandre Houan

Masque des visages et port d’accoutrements frappants. L’apparence que présentaient les artistes de la ’’Cie dimension’’, au cours de la performance qu’ils ont tenue, dans l’après-midi du mercredi 4 janvier 2023, au quartier de Gbégamey, au niveau du 11ème arrondissement de Cotonou.


La déambulation indiquée avait la forme d’une performance artistique ayant pour nom, ’’Le cri des lionnes’’. Ainsi, ces artistes qui déambulaient animaient la manifestation par des chants que rythmait du tam-tam. Ils ont pris le départ du marché de Gbégamey pour une destination bien prévue à l’avance : le jardin, ’’Cardinal Bernardin Gantin’’, en face de la Faculté des Sciences de la santé (Fss).


En parcourant l’itinéraire attendu, les manifestants artistiques ont marqué plusieurs arrêts. Chacun d’eux était une occasion pour attirer l’attention des marchandes, des conducteurs d’engins et de voitures et des passants de tous ordres montrant un visage interrogateur, sur un message fort que portaient des écriteaux qui ceignaient la taille des artistes déambulateurs : « Je suis une lionne et non une proie », « Ce n’est pas facile d’être responsable », « Etre responsable, c’est être capable de supporter des tonnes de sable ».



''Le cri des lionnes'', un spectacle en bonne et due forme


A leur arrivée au jardin ’’Cardinal Bernardin Gantin’’, le public a assisté à une représentation théâtrale. Le visage masqué, un acteur fait son apparition, un chapeau-parapluie sur la tête, vêtu d’un boubou blanc sur lequel étaient écrits des mots semblant indiquer son statut de scène : « Harceleur », « Oppresseur ». De cette manière, il incarnait le harcèlement au sein de la société humaine, sous ses formes les plus fréquentes, et dans tous les milieux possibles : la famille, l’école, le travail et même la rue.


Il était question de faire comprendre aux spectateurs de circonstance de quelle manière les catégories diverses de  harcèlement peuvent engendrer, entre autres, le désarroi chez une élève et l’adultère au niveau d’une femme adulte, de manière à contribuer à détruire, chez celle-ci, sa vie conjugale.


L'une des toiles peintes au cours du spectacle, ''Le cri des lionnes'' - Crédit photo : Léandre Houan

Le jeu des artistes a connu un moment déterminant : les acteurs-personnages incarnant les victimes de harcèlement ont lancé, en chœur : « Assez ! Assez ! Assez ! Je suis une lionne et non une proie ! ». Ils ont mené la courte représentation dans un décor que ceinturaient trois toiles qui se peignaient au fur et à mesure que la scène se déroulait. Ceci laissait percevoir le message selon lequel les couches sociales ne peuvent combattre le harcèlement qu’en s’unissant. 

 


Genèse et fondement du ''Cri des lionnes''


Pour Chakirou Salami, administrateur de la ’’Cie dimension’’, metteur en scène du spectacle en même temps que son acteur principal, tout en ayant subi quelques nouvelles touches, ’’Le cri des lionnes’’ est une performance itinérante qui était à son acte 2, au spectacle du quartier de Gbéagmey, l’acte 1 s’étant déroulé, plusieurs jours plus tôt, à l’espace ’’Sowéto’’ du quartier d’Akpakpa. Elle a connu l’intervention de slameurs, de danseurs et de danseurs, de  chorégraphes, de comédiens et de comédiennes, à travers une scène mixte. 


Selon l’intervenant qui, après le spectacle, s’est confié aux médias, ’’Le cri des lionnes’’ relève d’une initiative privée ayant une certaine histoire. « Après notre dernière Ag (Assemblée générale, Ndlr) », expliquait-il, « on s’était dit qu’on avait assez de spectacles dans notre répertoire qui ont beaucoup plus évolué dans des lieux conventionnels, c’est-à-dire  les scènes et les espaces que nous connaissons d’habitude ». A en croire Chakirou Salami, les membres de la ’’Cie dimension’’ se sont dit : « Maintenant, il faut qu’on sorte de ces salles, de ses lieux de spectacles et qu’on aille vers le public avec un produit qui les concerne, un produit qui parle d’eux, un produit qui sensibilise  par rapport à des faits, à des situations que ces personnes vivent tous les jours et qu’elles dénoncent mais qui peinent à reculer ».


Lui-même, artiste comédien et conteur, il s’est entouré, pour le jeu du spectacle, de six autres artistes que sont Joril Ayébou, Marie-Rose Djagba, Samuel Kouton, Kossi Koussougan, alias Zogbé, Esther Iriko Doko et Hervéline Adjadjihoué, de même que de deux chorégraphes, Orphée Ahéhéhinou et Samson Kpadonou, sans oublier El-Katib Ayihoué, l’assistant-metteur en scène du spectacle. 



Perspectives pour ''Le cri des lionnes''


Si elle dispose de moyens financiers adéquats, la ’’Cie dimension’’ souhaite faire voyager le spectacle, ’’Le cri des lionnes’’, à travers le Bénin, dans le but de sensibiliser d’autres cibles sur les différentes formes de harcèlement. 


Selon Chakirou Salami, une pause s’impose, néanmoins, pour des raisons stratégiques. « Il y a d’autres étapes pour le projet. Mais, on voudrait s’arrêter et aller à la quête de financements avec des éléments concrets pour montrer un tant soit peu l’objectif que nous poursuivons », a-t-il précisé, avant d’ajouter que les cibles que vise son groupe sont ailleurs. « Ici, nous avons sensibilisé les cibles de rue. On voudrait aller, par exemple, dans les écoles, les universités, dans le septentrion, voyager pour sensibiliser par rapport à ce fait », a-t-il terminé. 


A travers ’’Le cri des lionnes’’, Chakirou Salami aura réussi à mettre en combinaison différentes disciplines de l’art pour combattre toutes les formes de harcèlement.

Léandre Houan

lundi 12 décembre 2022

Bardol Migan projette l’espoir et la désillusion liés à l’immigration clandestine

Dans le cadre de sa mise en scène de ’’Zone franc (h) e’’


Le centre culturel ’’Ouadada’’ a servi de cadre à la représentation, le jeudi 8 décembre 2022, de la pièce de théâtre, intitulé ’’Zone franc (h) e’’ du Camerounais, Edouard Elvis Bvouma. Ce spectacle relate l'aventure d'un jeune immigré clandestin en France. Il impose Bardol Nounangnon Migan, comédien et humoriste, comme un metteur en scène, qui s’affirme.

 

De gauche à droite, Adeline Nandja, Noël Aïvo et Gildas Agossoukpè, à la fin de la représentation théâtrale


« […] Enfant de la patrie, le jour de gloire est arrivé […], les mots de soulagement de De Gaulle, un immigré illégal en France, après avoir réussi son forfait, ce qu’a permis de découvrir la mise en scène de la pièce, ’’Zone franc (h) e’’, par Bardol Nounangnon Migan, dans la soirée du jeudi 8 décembre 2022, sur la scène du centre culturel ’’Ouadada’’, à Porto-Novo, la capitale politique du Bénin.


Travaillant comme un docker dans un port d’un pays d’Afrique, De Gaulle s'introduit secrètement dans la bille d'un tronc d'arbre appartenant à une cargaison d'arbres de l’espèce d’'iroko, que transporte un navire à destination de Paris. Obstiné et déterminé, il arrive en France malgré toutes les vicissitudes de ce voyage d’un genre particulier. Puis, aux prises avec un inspecteur chargé des immigrations, dont le rôle consiste à faire rapatrier les clandestins vers leur pays d’origine, il finit par gagner le droit de rester en France, grâce à Marie-France, une avocate commise d’office, qui assure sa défense.


Dans sa mise en situation de ce drame, Bardol Nounangnon Migan a, d’abord, effectué la matérialisation du cadre de l’action par une scène laissant apercevoir un plateau fait de marbre en bas relief et ayant un fond en rideau noir. Ensuite, dans son choix des comédiens, il a fait valoir le jeu de Gildas Agossoukpè, le sujet de la pièce, cet acteur dont l’imprégnation du tragique de l’instant a rendu son aventure pathétique aux spectateurs. 


Ce metteur en scène a aussi fait percevoir l’ardeur d’une adjuvante comme Adeline Nandja, dans le rôle de Marie-France, si bien qu’il est devenu difficile, au cours du déroulement de la pièce, sur la scène de ’’Ouadada’’, de déterminer si l’empathie qu’elle montre pour De Gaulle était due au caractère désespéré de sa situation sociale ou au fait que l’immigré a fatalement réussi à la faire tomber amoureuse de lui. 


Quant à l’inspecteur que Bardol Nounangnon Migan a fait incarner par Noël Aïvo, dans son statut d’opposant au sujet, seul le metteur en scène a le secret de la construction d’un personnage qui ne pouvait susciter sympathie, alors que sa mission était républicaine, donc, légale.


En représentant ’’Zone franc (h) e’’, il a choisi de travailler sur une véritable citadelle de la nouvelle génération de la dramaturgie africaine francophone, Edouard Elvis Bvouma ayant à son actif de nombreuses bourses de création, des pièces de théâtre à grand rayonnement et, de surcroît, de nombreuses distinctions dont le Prix ’’Théâtre Rfi’’ 2017, avec la pièce, ’’La poupée barbue’’.


Pour l’aboutissement de son travail sur ’’Zone franc (h) e’’, Bardol Nounangnon Migan a bénéficié de la production du spectacle par l’association, Baob' Art, et de l’aide à la création, qu’a octroyée l'Institut français du Bénin.

Herman Sonon 

lundi 21 novembre 2022

Hermas Gbaguidi fait acquérir 12 compétences en théâtre

Dans le cadre d’un communiqué qu’il a rendu public


Hermas Gbaguidi procède, depuis le 20 novembre 2022, à la reprise des formations liées au fonctionnement de l’art théâtral. Il se donne de transmettre à tout postulant douze compétences essentiellement en rapport avec le théâtre, le domaine professionnel qui est le sien, avec quelques surprises.


Hermas Gbaguidi

« Maîtriser l’écriture dramatique », « Utiliser le potentiel des techniques », « Comprendre la dramaturgie » et, notamment, « Mettre en scène ». Un aperçu des douze modules liés au théâtre, dont va recommencer à prodiguer le contenu Hermas Gbaguidi, ce qu’il annonce depuis le 20 novembre 2022, à en croire sa publication, faisant office de communiqué, parvenue à notre rédaction.

Fondateur et Directeur du Centre d’Etudes dramatiques, de scénographie, d’administration de compagnie et de mise en scène (Césam), Hermas Gbaguidi entend dispenser les cours indiqués par la voie numérique et, de manière personnalisée, à chaque étudiant qui, pour le bénéfice des séances de formation, devra s’acquitter des frais de Cent cinquante mille francs (150.000 F) Cfa, pour un bloc de cinquante (50) heures de cours.


Le communiqué de la formation du Césam

Cerise sur le gâteau de cette formation que lance la personnalité, le baptême de cette nouvelle promotion d’étudiants, la septième, du nom de l’Etalon d’argent 2017 du Festival panafricain de Cinéma de Ouagadougou (Fespaco) : Sylvestre Amoussou ! Validant le fait, le réalisateur de cinéma et producteur béninois vivant en France, sur la page ’’Facebook’’ d’Hermas Gbaguidi, a émis une réaction face à la communication de la nouvelle de son choix par le Césam comme Parrain de sa septième promotion d’étudiants : « C'est un honneur pour moi d'être le parrain de cette nouvelle promotion [’’Césam-Bénin’’] ».

Complètement et profondément imprégné dans son domaine professionnel qu’est le théâtre, Hermas Gbaguidi en est un expert, étant aussi dramaturge, auteur de trois pièces de théâtre, ’’La vallée de l'ignorance’’, ’’L'odeur du passé’’, ’’Lekleenex qui tue’’, les deux premières ayant été publiées en 2003 et, la troisième, en 2014.

Ayant à son actif un parcours de solidité, il édifie techniquement tous les professionnels de la chaîne théâtrale, en l’occurrence, des dramaturges comme lui, des metteurs en scène, des spécialistes de scénographie et même des gestionnaires de compagnie.

Marcel Gangbè-Kpogodo

mardi 8 novembre 2022

Fortuné Sossa attaqué, le Cc-Ajca riposte en plusieurs points

Dans le cadre d’une Déclaration qu’il a rendue publique


Le samedi 5 novembre 2022, le Cadre de Concertation des associations de journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a largement diffusé une Déclaration à Cotonou. Elle réagissait aux attaques verbales du journaliste culturel béninois, Fortuné Sossa, par un acteur culturel du nom de Bonaventure Donou, alias Bobo D. Elles ont eu lieu suite à la publication par l’homme des médias, dans le groupe ’’Whatsapp’’, ’’Sauvons notre culture’’, du lien d’un article qu’il avait produit sur son site Internet pour évoquer la rencontre du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les perspectives après la dissolution du Fonds des Arts et de la culture (Fac) par le gouvernement béninois. Ainsi, le Cc-Ajca a émis plusieurs points comme pour mettre les pendules à l’heure au niveau des acteurs culturels béninois.


Fortuné Sossa

13 points cinglants. L’essentiel du contenu de la Déclaration que le Cadre de Concertation des associations des journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a fait connaître depuis le 5 novembre 2022, à Cotonou, en réaction à un message audio qu’a publié l’acteur culturel béninois, Bonaventure Donou, alias Bobo D, sur le forum du réseau social ’’Whatsapp’’, dénommé ’’Sauvons notre culture’’, après que le journaliste culturel, Fortuné Sossa, avait préalablement posté sur le forum concerné le lien de son article de compte-rendu concernant la séance de travail du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les lendemains à attendre de la dissolution par le gouvernement béninois du Fonds des Arts et de la culture (Fac).


Sur le fondement de deux éléments-témoins que sont l’article de Fortuné Sossa et la transcription du message audio de Bonaventure Donou, les quatre signataires de la Déclaration, siégeant au sein du Cc-Ajca, que sont Armand Vidégla, Happy Goudou, Marcel Kpogodo et Elliot Djodji, respectivement, présidents de l’Association des Journalistes culturels du Bénin (Ajcb), du Réseau des Journalistes et animateurs culturels, du ’’Noyau critique’’ et de l’Association des Animateurs et présentateurs du Bénin (Aap-Bénin), se sont montrés préoccupés, « outrés » et « indignés » par les propos insultants et méprisants de Bobo D vis-à-vis de Fortuné Sossa. Ensuite, ils ont réalisé 13 points de rappel de la fonction réelle du journaliste culturel, de la manifestation de ses relations avec les acteurs culturels et du défi qui incombe aux deux parties à relever face à l’Etat béninois, pour le fonctionnement épanouissement du secteur culturel béninois. Enfin, les quatre signataires ont assorti leur Déclaration d'une menace de représailles d'ordre professionnel et de poursuites judiciaires. 

Marcel Gangbè-Kpogodo

 


Intégralité de la Déclaration du Cc-Ajca et des deux éléments-témoins



DECLARATION DU CADRE DE CONCERTATION DES ASSOCIATIONS DE JOURNALISTES CULTURELS ET ASSIMILES (CC-AJCA)

Contre « Les Atteintes à la Liberté de Presse »

 

Une fois de plus se sont manifestés le mépris, l’aigreur, l’infantilisation et, notamment, la haine, envers les journalistes culturels béninois. A la différence des occasions précédentes d’expression de ces sentiments et de ces comportements, celle dont il s’agit est ouverte, publique. Les journalistes culturels béninois se trouvent, par conséquent, officiellement vilipendés, voués aux gémonies par certains artistes.

Outrées et indignées de cette situation, les associations de journalistes culturels que sont : l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), le Réseau des Journalistes et des Animateurs Culturels (REJAC), Le Noyau Critique (NC) et l’Association des Animateurs et Présentateurs du Bénin (AAP-Bénin), se saisissant du cas de l’opprobre qui a été jeté sur tout une corporation, se sont réunies le samedi 05 novembre 2022 à Cotonou, au sein du Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) où siègent leurs présidents et secrétaires généraux respectifs, afin d’étudier la situation et d’y réagir aussi formellement et publiquement que la honte qui a été gratuitement lancée sur l’ensemble des journalistes culturels béninois.

La situation en question est relative à la publication par le journaliste culturel béninois, Monsieur Fortuné SOSSA, sur le site Internet d’informations, dont il est le fondateur, www.lamarcherepublicaine.com, le mercredi 26 octobre 2022, d’un article de compte-rendu, relatant la rencontre qu’a tenue le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel ABIMBOLA, avec les artistes et les acteurs culturels, le vendredi 21 octobre 2022, à Cotonou, pour les informer de la vision du gouvernement béninois concernant le financement des initiatives culturelles, suite à la dissolution, en Conseil des Ministres, du Fonds des Arts et de la Culture (FAC). L’article indiqué s’intitule : « Le ministre ABIMBOLA aux artistes : Plus de financement à fonds perdus à 100% ».

Comme cela s’impose, depuis quelques années, à tout journaliste, en général, et à celui culturel, en particulier, contraint de se conformer à la nouvelle donne de floraison et d’activités efficaces des réseaux sociaux pour l’information et la communication, après avoir mis en ligne son article, Monsieur Fortuné SOSSA s’est fait le devoir d’en partager le lien, https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100, au niveau des forums ’’Whatsapp’’, auxquels il appartient.

Parmi ces espaces, il l’a publié sur ’’Sauvons Notre Culture’’, un forum dédié aux échanges des membres sur les faits culturels. Il a effectué ce partage le mercredi 26 octobre 2022 à 17 heures 51 minutes.

Cet acte de diffusion a suscité, de certains membres du forum concerné, et, notamment, de Monsieur Bonaventure DONOU, dit Bobo D, diverses réactions si hostiles et si graves que l’un des administrateurs s’est vu obligé de les supprimer, allant même jusqu’à exclure Monsieur Fortuné SOSSA du forum et, à l’y réintégrer le lendemain.

Le remarquablement étrange parmi les actes d’hostilité envers l’article du confrère Fortuné SOSSA est le partage sur le forum, ’’Sauvons Notre Culture’’, d’un message audio de 6 minutes 17 secondes, le mercredi 26 octobre 2022, à 19 heures 17 minutes, par Monsieur Bonaventure DONOU, alias Bobo D.

Ce message audio invective vivement Monsieur Fortuné SOSSA, comme si le journaliste culturel qu’il est et qui, plus est, ancien Président de l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), faisait l’objet d’une haine particulièrement vécue à son endroit par Monsieur Bonaventure DONOU.

Compte tenu de la gravité des actes contenus dans le message audio diffusé par Monsieur Bonaventure DONOU et, relayé à loisir sur bon nombre d’autres forums ’’Whatsapp’’, le Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) saisit l’opportunité de la présente Déclaration pour réaliser les mises au point ci-après :

 

1.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel, de par sa formation, s’astreint à produire l’information en toute impartialité, sans obligation de prendre position en faveur ou en défaveur de la personnalité au centre de l’événement d’exploitation ayant servi de fondement à la rédaction de l’article ;

 

 

2.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel produit l’information, selon des règles déontologiques bien définies, sans se mettre sous le prisme de plaire ou de ne pas plaire à qui que ce soit ;

 

3.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel n’est en rien un activiste des réseaux sociaux mais un technicien avéré, du fait de sa soumission à des principes de travail, ce qui garantit sa crédibilité ;

 

4.         Un activiste des réseaux sociaux ne peut jamais remplacer un journaliste culturel dans son travail, car ne disposant pas de la formation technique et professionnelle que détient l’acteur des médias, qui s’appuie quotidiennement sur sa formation pour effectuer ses productions ;

 

5.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel exerce un métier et non un loisir, ce qui sous-entend qu’il doit attendre une bonne rémunération de son travail ;

 

6.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel ne participe pas à un événement culturel s’il n’y est pas dûment invité, à moins qu’il décide, de son propre chef, d’y être présent, pour des motifs personnels ;

 

7.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel peut exercer son métier, en tant que travailleur au sein d’une rédaction, ou comme travailleur indépendant en free-lance, avec tout ce que cela suppose comme la manifestation de sa liberté de mettre en place une entreprise ou un système de fonctionnement professionnel au modèle économique bien défini. Les artistes et autres acteurs culturels béninois doivent profondément et définitivement se laver la mentalité de l’idée selon laquelle le journaliste culturel existe pour travailler pour eux de manière bénévole, étant donné que son travail lui permet de nourrir sa famille et de faire face à ses autres charges, au point de vue social ;

 

8.         Contrairement à l’idée communément véhiculée, le journaliste culturel ne doit pas sa vie ni son épanouissement professionnel aux artistes ni aux autres acteurs culturels même s’ils sont, à des moments donnés, une source d’information, vu que le journalisme culturel explore des champs plus vastes, plus larges et plus inattendus, allant au-delà du secteur des arts ;

 

9.         Monsieur Bonaventure DONOU donne l’impression de ne pas savoir de quoi il parle en évoquant le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) qui n’est plus une institution figurant dans le dispositif technique du ministère béninois de la culture, ce qui constitue une méprise grave de la part du concerné ;

 

10.       Concernant le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), l’institution ayant été créée par l’Etat béninois, en remplacement de l’ex-Fonds d’Aide à la Culture (FAC), elle ne régule pas non plus la corporation des journalistes culturels béninois, celle-ci qui est séculaire, avec des noms illustres l’ayant animée, tels que ceux de Feu Michée BOKO, de Monsieur Pascal ZANTOU, de surcroît, ancien Conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et de Monsieur Luc Aimé DANSOU, autant de personnalités qui n’ont pas dû leur carrière, comme journalistes culturels, à l’ex-FAC, et, mieux, n’ont pas laissé un tel héritage de dépendance à l’actuelle génération de journalistes culturels dont Monsieur Fortuné SOSSA est l’un des plus vaillants animateurs ;

 

11.       N’en déplaise à monsieur Bonaventure DONOU, les journalistes culturels, au-delà de leur étiquette de professionnels des médias, sont, en bonne et due forme, des acteurs culturels, étant donné qu’ils animent, au sein de l’industrie culturelle, un maillon fondamental, celui de la promotion, d’où monsieur Bonaventure DONOU devra souffrir, qu’à des moments donnés, des associations de journalistes culturels puissent postuler à des guichets de financement, afin d’obtenir des subventions pour leurs activités, au même titre que toute association culturelle ;

 

12.       Que le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) existe ou soit dissout, cela n’entame en rien l’existence et l’exercice d’ordre professionnel des journalistes culturels qui, à titre individuel, animent le secteur d’activités, qui reste le leur, par vocation, sans attendre quelque aide de quelque genre que ce soit de l’Etat béninois, si ce n’est l’assurance de la régulation efficace et productive du secteur des arts et de la culture ;

 

13.       Dans le ton d’une violence inouïe véhiculée dans son message audio, monsieur Bonaventure DONOU laisse croire que les artistes et autres acteurs culturels, d’une part, et les journalistes culturels, d’autre part, sont en guerre, ce qui n’est aucunement le cas, si ce n’est lui qui s’acharne à entretenir une véritable animosité contre les professionnels des médias. Pourtant, ceux-ci, s’étant donné la vocation de traiter et de diffuser l’information liée aux arts et à la culture, participent à l’animation de ce secteur. Il est donc indispensable de garder à l’esprit que les journalistes culturels, les artistes et autres acteurs culturels béninois ont un combat extrêmement pertinent et plus important à mener, un défi commun de taille à relever face à l’Etat béninois, celui de la structuration durable et bien établie de l’industrie des arts, tous secteurs confondus. Ainsi, tous les artistes qui y exercent pourront jouir des fruits de leurs efforts de mise sur le marché de leurs productions artistiques et seront capables de faire circuler à travers notre pays, dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, de manière économiquement rentable, leurs oeuvres, à travers les canaux de diffusion professionnellement appropriés. Cet idéal visé, s’il est atteint, rend naine et inadéquate, stérile et inopérante une situation factice de conflit entre les artistes, les autres acteurs culturels et les journalistes culturels béninois.

 

Compte tenu des considérations précédentes, le CC-AJCA prend à témoin l’opinion publique face à des mesures de rétorsion, que ses membres pourraient être amenés à prendre contre monsieur Bonaventure DONOU, ses acolytes et ses complices, en matière de blocage du relai de leurs activités au niveau des médias béninois voir internationaux.

 

En conséquence, le CC-AJCA ne saurait être tenu responsable des déconvenues consécutives aux mesures de rétorsion, indiquées, en cas de récidive de la part du sieur Bonaventure DONOU. Le CC-AJCA n’exclut aucunement des poursuites judiciaires à l’encontre de monsieur Bonaventure DONOU, en cas de nouveaux actes d’humiliation publique d’un journaliste culturel.

 

 

Fait à Cotonou, le 5 novembre 2022

 

Ont signé :


Pour l'AJCB,                       

Le Président,

Armand VIDEGLA


Pour le REJAC,

Le Président,

Happy GOUDOU

 

Pour Le Noyau Critique,

Le Président,

Marcel KPOGODO                                                                          

                                                                     

Pour l’AAP-Bénin, 

Le Président,

Elliot DJODJI



Annexes : Eléments-témoins

 

Elément-témoin 1 : Article de compte-rendu du journaliste culturel, Monsieur Fortuné Sossa

 

Lien Internet : https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100

 

Le ministre Abimbola aux artistes : « Plus de financement à fonds perdu à 100% »

 

CULTURE

26 OCTOBRE 2022

 

Que comprendre du message du ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, à l’adresse des artistes et autres acteurs culturels ? Assurance, sérénité, mais surtout appel aux initiatives culturelles et créatives.

« La dissolution du Fac ne signifie pas la fin du financement du secteur par l’Etat. Mais désormais ce sera vu sous un autre prisme. » Ainsi a parlé le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, aux artistes et autres acteurs culturels. La séance qui s’est déroulé vendredi 21 octobre 2022 dans la salle Vip du ministère a connu la participation d’un nombre très important des intéressés.

La salle était devenue trop petite pour contenir la masse d’acteurs culturels venus écouter le ministre de tutelle. Surtout que 48 heures plus tôt, le gouvernement a acté la dissolution du Fonds des arts et de la culture (Fac) remplacé par une nouvelle structure rattachée directement au Trésor public et dénommée Fonds du développement des arts et de la culture (Fdac).

Ainsi, le financement public des projets culturels et artistique se fera avec plus d’exigence. « Si vous êtes financés, précise le ministre Abimbola, on doit pouvoir compter sur votre cofinancement. » Il explique : « Par exemple, si vous avez un spectacle et qu’il y a une billetterie, on doit pouvoir savoir combien cela vous a rapporté, pas pour vous arracher votre recette encore moins pour vous taxer, mais pour savoir si cela impact positivement. »

L’objectif de cette réforme est d’encourager les industries culturelles et créatives parce qu’insiste le ministre : « Nous estimons que c’est une économie, nous estimons que ce sont des emplois, nous estimons que c’est une richesse ; donc on ne va pas faire ça pour perdre de l’argent mais on doit le faire pour vous faire gagner de l’argent. » Pour ce faire, il est envisagé « des propositions de modèles pour rendre le mécanisme de financement plus souple ». C’est pourquoi, le Fdac sera géré par un comité composé du ministre du tourisme, de la culture et des arts, du ministre des finances et de l’économie puis du responsable du Bureau d’analyse et d’investigation du Président de la République.

Au cours de cette séance de travail, Jean-Michel Abimbola a abordé également d’autres chantiers en cours ou à venir avec les acteurs culturels. Entre autres chantiers dans le secteur des arts et de la culture, le projet de création d’un centre pluridisciplinaire des arts, d’un musée d’art contemporain, d’un conservatoire national de la musique, d’un studio de production, d’une haute école de danse, d’un institut culturel franco-béninois, etc.

Le centre pluridisciplinaire des arts sera un complexe dédié à la formation, la production et la diffusion dans les disciplines que sont : le théâtre, le cinéma, la danse, la musique et les arts plastiques. Il sera implanté à Ouidah sur les installations de l’ancienne usine de Tobaco sur une superficie de 14 hectares. Vingt milliards de francs Cfa seront mobilisés pour sa réalisation.

Le musée d’art contemporain, l’institut culturel franco-béninois seront érigés sur le domaine de l’ex-Ocbn d’une superficie de 15 hectares. L’espace sera dénommé Quartier culturel et créatif de Cotonou. L’endroit abritera également des villas de type Médicis construites pour accueillir des résidences de création de sommités de l’art plastique suivi d’exposition in ou off. Le nouveau centre artisanal de Cotonou y sera également implanté.

En ce qui concerne le cinéma, il sera créé un Bureau de tournage qui permettra d’avoir un guichet unique pour les formalités et la location des équipements, en attendant la concrétisation du studio de production.

Fortuné SOSSA

 


Elément-témoin 2 : Propos en audio de Bobo D, retranscrits

 

« Oui, bonjour, bonsoir, selon l’endroit où nous nous situons.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tout le monde pour tout ce dont nous avons débattu sur le forum, aujourd’hui : Vieux Kossi, Aldous Azon, Aladji Zoro, la grande dame, Sèna Joy, le doyen AKALA Akambi.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tous ceux qui sont intervenus sur l'anniversaire du 26 octobre 1972.

(En langue nationale béninoise du fon) Ce qui s’est passé dans le forum tout à l'heure, je voudrais intervenir là-dessus.

Je salue mes deux jeunes frères. D’abord, Wilfried ZOSSOUNGBO, je te salue. Et, je salue mon frère, Fortuné SOSSA, aussi.

Ce que je veux dire, Fortuné SOSSA, cela s'adresse à toi (En langue nationale béninoise du fon).

Mais, avant que je ne te parle (En langue nationale béninoise du fon), Wilfred, tu avais raison peut-être de dire ce que tu avais dit mais j’ai trouvé que tu as été un peu excessif puisqu'il y a des aînés sur le forum (En langue nationale béninoise du fon).

Je présente les excuses du forum, déjà, à mon frère, LAHA, et à mon frère, Ulrich ADJOVI, et à tous ceux qui ont passé un certain âge et qui sont sur ce forum. Je vous présente toutes les excuses du forum, déjà.

Wilfried, tu as été animé de colère (En langue nationale béninoise du fon), je le comprends. Mais, c’est la façon de dire les choses qui fait … (La suite, en langue nationale béninoise du fon) puisque nous sommes tous des éducateurs et nous savons comment édifier nos enfants à la maison. Même si nous sommes en colère, nous devons savoir nous maîtriser. Bref, mon propos te concernant s’achève là.

Mais, ma question est pour mon frère, SOSSA : monsieur le journaliste culturel, maintenant, tu nous as partagé ce que tu as partagé tout à l’heure, ici. Pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum le jour où le ministre faisait sa conférence avec les artistes, où quelqu'un qui n'est même pas journaliste vous a damé le pion ? Je voudrais parler de mon jeune frère, AZON.

Il vous a damé le pion et c'est lui qui nous a permis, à nous qui sommes en Europe, d'être au courant de tout ce qui se disait dans la salle. C'est votre boulot parce que vous vous dites tous journalistes culturels. Tu n'étais pas sur le forum ? Maintenant, qu'est-ce que tu viens nous poster aujourd’hui ? Tu es le CCOM du ministre ? Qui c’est qui te dit que ce que le ministre a dit nous intéresse ? Parce que, vraiment, on était un bon nombre à être fâchés par rapport à cela. Oui ! Maintenant, tu relaies ça pourquoi ? Tu relaies ça pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum quand AZON a fait ton travail à ta place ?

Vous êtes un certain nombre à dire que vous êtes des journalistes culturels. Quels journalistes culturels ? C'est ce qu'on vous apprend à l'école du journalisme et vous sortez journalistes ? Point barre ! C’est vous qui choisissez la culture parce que la culture est perméable à cela.

Parce qu'il y a un fonds d'aide à la culture, un fonds qui est là, vous vous acharnez tous sur ce fonds-là. Arrêtez un peu ! Arrêtez un peu !

La raison pour laquelle je dis que (En langue nationale béninoise du fon) vous vous acharnez sur ce fonds … Vous aussi, vous avez un fonds dans votre domaine journalistique, non ? YAYI Boni avait créé un fonds. Comme les patrons, là-bas, s’acharnent sur ce fonds, (La suite, en langue nationale béninoise du fon), vous n’en avez plus ; vous devenez tous journalistes culturels pour nous embêter. C’est pour nous embêter. Je dis bien : pour nous embêter.

Moi, j'organise la Fête de la Culture. Toi là, je t'ai vu dans la salle le 19 février passé ? Quel journaliste, soit dit, entre guillemets, « culturel », j’ai vu dans la salle, qui avait payé sa participation pour aider cette culture-là ? Et, vous dites que vous êtes journalistes culturels. Vous n’êtes pas journalistes culturels. Vous êtes journalistes. Retirez le mot ’’culturels’’ et allez vous asseoir, chez vous et, dans votre domaine. Arrêtez ! Je viens de parler de moi.

Il y a mon jeune frère que j’ai produit, Pharaon, qui fait, comment dirai-je, ses ’’Trophées d’Or’’. Je ne vous ai jamais vu écrire quoi que ce soit là-dessus. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Avant même que vous ne puissiez écrire quelque chose sur un événement, vous demandez de l’argent. Ouais ! J’en ai gros sur la patate. Cessez de nous mentir. Cessez de nous bleuir. On en a marre !

Puisque tu viens de poster quelque chose sur le forum, ce qui veut dire que tu étais sur le forum la dernière fois quand Aldous AZON a fait ton travail à ta place ! Alors, qu’est-ce que tu viens nous partager quelque chose maintenant ? Cessez de nous prendre pour des naïfs ; on a été à l’école. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Nous ne sommes pas votre égal !

Arrêtez de vouloir vous infiltrer chez nous parce qu’il y a un fonds d’aide à la culture. C’est fini ! Il va y avoir des réformes. Nous allons nous lever, nous aussi, et, maintenant, demander au ministère que ce soit nous qui disions qui est journaliste culturel ou pas. Arrêtez ça !

Ce que tu as posté, moi, Bobo D, ça ne m’a pas plu. Je te le dis en direct, flat ; ça ne m’a pas plu. Ce que tu as relayé là, ça ne m’a pas plu.

Et, le jeune Wilfried ZOSSOUNGBO a eu raison de t'attaquer comme il t’a attaqué mais, il a été un peu excessif. Cessez de nous prendre pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots. Et, c’est formel, ce que je suis en train de te dire, mon cher ami, SOSSA. Je te le dis vraiment parce que je le pense ; ça me sort des tripes : ton post m’a vraiment fait mal. Et, je pense que ton post que tu as partagé a fait mal à beaucoup de gens ici.

Bonne soirée à vous ! »

lundi 17 octobre 2022

Dominique Zinkpè ouvre l’exposition, ’’Transe’’

Dans le cadre des activités du ’’Lieu unik’’ d’Abomey


Le ’’Lieu unik’’ du quartier de Sèhoun, dans la ville d’Abomey, a abrité le vernissage de l’exposition intitulée ’’Transe’’, le jeudi 29 septembre 2022. L’événement s’est déroulé sous le leadership du fondateur et président de l’espace culturel indiqué, Dominique Zinkpè. Sika Da Silveira, Zanfanhouédé et Kaman Esso, les artistes contemporains à l’honneur, y ont aussi pris part à la manifestation. 


Dominique Zinkpè, expliquant les tenants et les aboutissants de l'exposition, ''Transe''

Des toiles de peinture, de photographie et d’expression picturale fondée sur l’art sculptural. Les trois dimensions de travail qu’a offert de découvrir au public le ’’Lieu unik’’ lors du vernissage de l’exposition d’art contemporain, ’’Transe’’, qui a eu lieu dans le milieu de la matinée du jeudi 29 septembre 2022 dans la ville historique d’Abomey, plus précisément, au quartier de Sèhoun, et qui, depuis ce moment, met en vue et en valeur les productions artistiques de Sika Da Silveira, de Zanfanhouédé et de Kaman Esso.


Un aperçu des toiles de Sika Da Silveira, ...

Dans son exploration de la transe, la première offre au regard une série de peintures et de photographies. A travers, précisément, la seconde catégorie d’œuvres, elle montre la relation entre l’homme et l’arbre, tout en faisant ressortir le mystique se manifestant dans ce rapport. A travers le premier groupe de ses travaux, elle explore l’être humain face au cosmos, une synergie qui s’établit dans les sphères de la métaphysique mais qui se réalise dans le vivant.   


... de Zanfanhouédé ...

De son côté, Zanfanhouédé, Franck Edgard Zannou, à l’état-civil, en tant que peintre et sculpteur, a réalisé ses œuvres à partir d’une résidence au ’’Lieu unik’’ d’Abomey. Ses sculptures présentent cette particularité d’avoir été réalisées sur des toiles opportunément montées de planches de bois, avec un message qu’il a conçu à partir de clous et de petites pointes d’acier. Une démarche dont l’originalité et le caractère inventif valent le déplacement.


... et de Kaman Esso

Quant à Lucien Dénagan Houessou, alias Kaman Esso, ses peintures, ayant la feuille comme fondement, traite de sujets variés de société ramenant à un dépassement spirituel du corps. Selon lui, le choix de la feuille comme fondement de son expression de la transe se justifie par le fait que l’élément végétal est la base de toute vie sur terre.


De gauche à droite, Dominique Zinkpè, Sika Da Silveira, Zanfanhouédé et Kaman Esso

Pour le Président du ’’Lieu unik’’, Dominique Zinkpè, le choix de la transe comme thème pour tenir la dernière exposition de l’année en cours est fondamental « parce qu’on s’inspire de notre tradition réellement », a-t-il commencé à exprimer, avant d’approfondir : « Que l’on soit animiste ou catholique, il y a des moments donnés où l’évolution du travail permet d’arriver à un degré où l’on se met en transe parce qu’on est dépassé par la dimension que ce travail a atteinte, ce qui pousse à se dire qu’on a été guidé par un esprit ou pas ; à cet instant précis, le corps physique n’a plus sa valeur et on pense plutôt à l’esprit ». Puis, il a conclu en justifiant : « Les artistes qui ont donc été choisis pour cette exposition répondent à ce questionnement ».


Le vernissage de ’’Transe’’ a permis de constater la participation d’une invitée de marque : Gervanne Colboc Leridon, présidente-fondatrice de la fondation, ’’African artists for Development’’ (Aad). Elle a manifesté sa joie d’avoir pris part à l’événement : « Cela fait plusieurs fois que je viens ici et, à chaque fois, je suis émerveillée de voir à quel point Dominique Zinkpè ouvre ses portes et les murs de son centre à des artistes très différents. Je pense que la création contemporaine ne peut que s’enrichir, en fait, de ces lieux d’ouverture et de résidence pour les artistes ».


Le vernissage indiqué a été aussi marqué par la distribution gratuite du magazine pour enfants, dénommé ’’Spiruline’’ à plusieurs élèves présents.


L’exposition se poursuit jusqu’au 30 décembre 2022.

Viviane Savi / Marcel Gangbè-Kpogodo

dimanche 2 octobre 2022

Une toile d’un genre particulier dévoilée à Cotonou

Dans le cadre d’une importante exposition d’art contemporain


Une toile qu’ont réalisée trois artistes africains au Bénin et dont la particularité consiste à être envoyée dans l’espace, a fait l’objet d’un dévoilement à la fondation ’’Claudine Talon’’, à Cotonou. Carole Borna, conseillère technique aux arts du ministre de la culture, avait annoncé l’événement à l’occasion d’une conférence de presse, qu’elle a animée à la Galerie nationale le vendredi 30 septembre 2022.


De gauche à droite, Michel Ekéba, Géraldine Tobé, Gervanne Leridon et Carole Borna, au cours de la conférence de presse


’’Mémoire d'aujourd'hui, mémoire du futur’’. L’œuvre d’art contemporain, qui a été montrée au public le samedi 1er octobre 2022 à la fondation ’’Claudine Talon’’, un événement qui a fait l’objet d’une annonce par Carole Borna, conseillère technique aux arts du ministre de la culture, au cours d'une conférence de presse, qui s'est tenue le vendredi 30 septembre, à la Galerie nationale, située à Cotonou.


’’Mémoire d'aujourd'hui, mémoire du futur’’ est une œuvre collective qu’ont mise au point Michel Ekéba, artiste performeur congolais, Géraldine Tobé, peintre de la même nationalité, et Jean-David Nkot, artiste portraitiste camerounais.


Dans son adresse aux professionnels des médias, Carole Borna avait promis que les visiteurs de cette exposition, historique, devraient visionner un film permettant de découvrir le processus créatif qu’ont suivi les artistes mentionnés et qui a permis de faire naître l’œuvre indiquée. Pour elle, « cela montre le cheminement et les moments par lesquels sont passés les artistes ».


Par ailleurs, au cours de la conférence de presse, Carole Borna a été assistée de Gervanne Léridon, la co-fondatrice d’une structure partenaire du projet lié à la fabrication de la toile concernée et de son envoi dans l’espace : l’ “African artists for Development” (Aad).

 


L'art pour alerter sur la crise climatique


Selon celle-ci, l'idée de réaliser une telle œuvre et de l'envoyer dans l'espace part d'un constat alarmant. « L'Afrique est le continent qui souffre plus du dérèglement climatique et qui en souffrira encore », a-t-elle alerté, faisant toucher du doigt le paradoxe selon lequel le continent africain « émet moins de dioxyde de carbone », le gaz à l’origine du réchauffement climatique.


Aperçu des participants à la conférence de presse

Puis, Gervanne Leridon a fait connaître la genèse de l’initiative. « A l'occasion du lancement d'un nouveau satellite totalement dédiée à la météo africaine, en décembre prochain (2022, Ndlr), nous avons imaginé ce projet qui est d'envoyer une œuvre d'art dans l'espace », a-t-elle précisé, avant de continuer : « L'art doit servir à défendre des causes, à mettre en avant des problématiques humaines ». 


A en croire la co-conférencière, l’Aad entend œuvrer pour « porter le message climatique aux scolaires et aux communautés africaines ». Selon elle, cet envoi de l'œuvre dans l'espace, la première, en Afrique, résonne comme un plaidoyer à l'endroit de tous les continents. La toile, reproduite en un gigantesque autocollant, effectuera le voyage vers l’espace à bord de la fusée, "Ariane V".


Et, elle sera exposée à la fondation ''Claudine Talon'' de 9 à 17 heures, jusqu'au 17 octobre 2022.

Léandre Houan