Sergent Markus raffine son art
Dans les jardins du Bénin Marina Hôtel de Cotonou, ce samedi 23 janvier 2010, il y avait un vaste public, notamment, de parents, d'amis, de journalistes, d'artistes-chanteurs et d'autres domaines, pour participer à la cérémonie de lancement de son album par Sergent Markus, journaliste culturel et artiste hip-hop, qui, pour la circonstance, avait une allure profondément relookée et stylée. Le nouvel album aussi, de son côté, est dans le mouvement de la rupture : il vire tout droit dans le slam.
Le Markus, très rappeur, dans son apparence extérieure d'habits amples circonstanciels, capuchoné, s'est métamorphosé en un autre, très soft, costume cravate, tout en sombre. On a compris qu'il devait s'adapter au contenu de l'album intitulé "Mots pour maux", celui qu'il a mis sur le marché, depuis ce samedi 23 janvier 2010. Comportant douze (12) titres, il adopte un style musical complètement cousin du hip-hop auquel il nous a habitués : le slam. Cette voix qu'on connaît dure, forte, intransigeante, stridente, revient pour se fondre dans des paroles restées fortes mais, servies par une voix que vient rendre langoureuse une musique soul à l'africaine dont Queen Eteme et Vi-phint sont les explorateurs : Sergent Markus est en pleine évolution. D'ailleurs, dans un duo, à l'après-midi de lancement, avec la même Queen, à travers le morceau "Au clair du soleil", magistralement interprété et, ce duo, soutenu par un cocktail instrumental tri-dimensionnel, en guitare et en trompette, notamment, Sergent Markus s'incrustre dans des sphères de tons qui élèvent cet artiste au rang de chanteur, doux remueur de coeur, candide provoqueur de larmes. Sa voix monte désormais pour briser les coeurs et les âmes, et non plus pour les rudoyer, comme par le passé. Sergent Markus a changé ; il s'épanouit dans des habits neufs de maturité. C'est une évolution comparable à celle de putschistes en treillis qui, à la longue de l'exercice du pouvoir, adoptent le strict costume cravate. Désormais, à écouter les quelques morceaux diffusés au lancement, Sergent Markus s'engage à tutoyer l'atmosphère du jazz.
En attendant d'écouter nous-même entièrement l'album et de nous exprimer sur ses sonorités et sur le message de ses textes, voici quelques prises lors de la cérémonie de lancement :
Sergent Markus, décontracté, face à quelques journalistes ... L'artiste sur scène, le visage transfiguré ...
Le public, vu de presque face avec, de la droite vers la gauche, devant, Ousmane Alédji, le parrain de la cérémonie, et le poète, Eric-Hector Hounkpè
Le public, vu de plus proche
Le public, vu de plus proche
Réalisation : Marcel Kpogodo