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mercredi 17 mai 2023

Aristide Agondanou outille des spécialistes en management musical

Dans le cadre d’une formation pratique


L’univers de la musique n’a aucun secret pour Aristide Agondanou. Cette personnalité tient une session de formation en management musical à l’intention des managers d’artistes musiciens. Elle se déroulera les 19 et 20 mai 2023 à Cotonou, au Bénin. Les inscriptions en restent ouvertes.


Aristide Agondanou, expert-formateur en management musical


25 personnes. Le nombre des participants qu’attend Aristide Agondanou pour la formation qu’il organise les 19 et 20 mai 2023 à Cotonou, au Bénin. Le thème en est : « Comment accompagner les artistes dans la gestion de leur carrière ».


Pour l’expert-formateur, cette session de renforcement des capacités est ouverte « à tous ceux qui ont envie d’accompagner un artiste ». A ce propos, il précise qu’elle concerne «  un agent artistique, un attaché de presse, un journaliste culturel, un manager ». De même, il annonce aux acteurs culturels liés au secteur musical qu’au cas où ils ne pourraient se libérer pour prendre part à la formation concernée, ils devraient y envoyer « les jeunes qui travaillent avec eux, les jeunes qui ont envie d’accompagner des artistes de la musique ».

 


Un contexte désolant, préoccupant


Un facteur de dysfonctionnements a amené Aristide Agondanou à initier la formation en management musical. Il a assuré la fonction de Directeur artistique du Festival international des Arts du Bénin (Finab). L’événement a eu lieu du 14 au 19 février 2023 dans trois villes du Bénin.


Il lui a été, alors, donné de constater des lacunes dans l’organisation des membres de l’équipe des artistes musiciens. « Lors des préparatifs du Finab dont j’ai été le Directeur artistique, on a demandé des fiches techniques mais celles qui nous ont été envoyées n’étaient pas compréhensibles par les techniciens qui étaient sur le festival ; ce n’était pas clair », se souvient-il.


« Lors de l’appel à candidatures, pour les artistes de la musique, la majorité des managers ont envoyé des pièces, des documents qui ne représentaient même pas leur artiste », continue-t-il à faire remarquer. « Nous avons eu la chance de connaître la plupart de ces musiciens et de ces artistes », assure-t-il. « Mais, les pièces que nous avons demandées d’eux, aux accompagnateurs, aux managers d’artistes, ils ne les maîtrisaient pas ; il y a eu trop de failles », a relancé Aristide Agondanou, avant de présenter des exemples précis.


« Lorsqu’on leur a demandé d’envoyer la fiche de distribution, les concernés nous appelaient pour nous chercher à savoir ce qu’on devait vendre, pour savoir de quoi il s’agissait, ce que cette expression signifiait. Dans un dossier de presse, ils ont des difficultés à comprendre ce qu’est une fiche de distribution, un plan de scène ; ils ont du mal à monter ces pièces, tout simplement, à faire la promotion de leur artiste ».


Se rappelant cette situation, le commentaire de la personnalité s’est imposé : « Cela était touchant, frustrant, surtout qu’au Bénin, il y a de grands musiciens, c’est-à-dire de la matière ». Dans le feu du constat, en pleine organisation du Finab, du manque de formation des managers béninois, Aristide Agondanou a conclu : « Il y a du travail ! ».

 


Prendre ses responsabilités


Aristide Agondanou ne pouvait laisser les lieux du management des artistes musiciens en leur état déplorable. « Nous nous sommes dit qu’il fallait que nous montions une formation pour échanger avec les managers, les accompagnateurs, les agents artistiques et pour apporter des solutions aux difficultés qu’ils ont ».


Pour concrétiser son idée, il est revenu à la réalité du bon fonctionnement de l’univers musical. « L’artiste est juste un créateur. Il faut une équipe managériale outillée pour l’accompagner », rappelle-t-il. L’expert en management musical a composé un programme de formation du corps des managers des artistes. Il s’est souvenu des conditions profondément mouvantes des normes en la matière. « C’est un métier qui évolue avec le temps. Donc, les nouvelles techniques, les outils qu’il faut utiliser pour accompagner un artiste, nous allons les présenter à tous nos collègues, acteurs culturels, ceux du domaine de la musique », promet-il.


La grande conviction de la personnalité à édifier les managers d’artiste dans les capacités techniques adéquates va de pair avec l’abondance du développement de ses idées : « Nous, en tant qu’acteurs, avec notre expérience, il nous incombe de partager notre expérience avec ces managers qui accompagnent les artistes, notamment, en ce qui concerne les dispositions à prendre lorsque l’artiste doit monter sur une scène. La plupart d’entre eux ne les maîtrisent pas », repart Aristide Agondanou, intarissable sur le sujet. Il s’en montre compréhensif : « Ce n’est pas de leur faute parce qu’il n’existe pas de grandes structures qui forment les acteurs dans les métiers de la musique, comme dans les autres disciplines ».


L'affiche officielle de la formation que donne Aristide Agondanou

Pour l’expert, l’absence du rayonnement extérieur de la musique béninoise est l’une des conséquences du manque de formation des managers d’artistes musiciens. « On a, quand même, de bons artistes, de bons musiciens, de bons chanteurs », se réjouit-il. Puis, il se questionne : « Il y a de la matière mais, pourquoi, sur le plan international, on ne trouve pas ces talents ? ».


Sa réponse en est implacable : « C’est parce que la faute en est, dans une certaine mesure, aux accompagnateurs. Quand un aveugle doit guider un aveugle, cela va être compliqué ». La mission d’édification que s’est donné Aristide Agondanou prend tout son sens. « Nous nous sommes dit que nous allons partager, avec nos collègues managers et avec ceux qui veulent accompagner des artistes, notre expérience, pour que ces erreurs que nous avons constatées, pendant le Finab, ne se reproduisent plus ; voilà l’idée première », achève-t-il.

 


Aperçu d’un contenu


A en croire Aristide Agondanou, la session de renforcement de capacités des 19 et 20 mai 2023 intègre des modules. Ils aborderont le management musical. Ce sujet sera présenté dans ses facteurs de fonctionnement technique d’une exploitation immédiate par le participant. Par conséquent, « il y aura plus de pratique que de théorie », clarifie l’expert. Il en justifie la pertinence par la particularité relationnelle du métier de manager. « Votre efficacité, dans votre carrière, dépend du type de rapport que vous établissez avec les autres, c’est une profession de personnes, d’où la communication est très importante », détaille-t-il. 


Il annonce la révélation de « définitions utiles », du montage du ’’media kit’’,  l’exposition et l’expérimentation, la soumission à des études de cas de l’ensemble des comportements professionnels du manager d’artiste musicien, dans leurs volets multidimensionnels. Pour le formateur, ces volets constituent la communication, la musique et l’univers de ses métiers auxiliaires, les contrats, puis, entre autres, les droits d’auteur, les droits voisins et leur gestion en rapport avec l’artiste que suit le manager.

 


Pour un certain coût


Les chapitres de la formation annoncée seront accessibles aux participants inscrits à un montant de Dix mille francs (10.000 F) Cfa. « C’est gratuit parce que la formation n’a pas de prix », en commente Aristide Agondanou. « Les pays de la sous-région considèrent des formations pareilles, à ce prix, comme un cadeau », approfondit-il.


Il étend à l’espace européen son regard du coût de ce genre de prestation intellectuelle.  « En France, l’ancien pays colonisateur, là où j’ai fait mes stages, dans les métiers de l’art musical, ce genre de formation coûte 185 euros, environ, 120.000 F pour 3 à 5 jours », informe Aristide Agondanou. Il se justifie définitivement : « On le fait gratuitement parce qu’on n’a pas eu de sponsoring, c’est sur fonds propres ».

 


Concernant les profils


Eric Topanou animera la session de formation avec l’expert, Aristide Agondanou. « A l’origine, psychologue-clinicien et psycho-thérapeute, il est un collègue qui a une bonne connaissance dans les métiers de l’art », le présente-t-il. « C’est un collaborateur avec qui j’ai animé plusieurs formations à la carte », ajoute-t-il. Il précise ses facteurs de connexion avec Eric Topanou : « Lui aussi a envie de partager avec des acteurs culturels son expérience et ses connaissances ».


Quant à Aristide Agondanou, il est un expert dans l’art musical, en particulier, et dans les arts et la culture, en général. Ses compétences sont plus reconnues, célébrées et demandées à l’international qu’au Bénin. Il est ancien fondateur et membre des célèbres ’’Gangbé brass band’’, ancien tourneur de ce groupe, ambassadeur, au Bénin, du festival marocain, ’’Visa for music’’ (Vfm) et, aussi, acteur culturel majeur multisectoriel.


Il organise la formation dont il est l’initiateur à travers l’Association ’’Adénikè’’ culture (Aac), en collaboration avec l’Ong, ’’Etoiles de la Fraternité’’. La session se déroule au centre culturel, ’’Pôle uni des Afro-descendants’’, sis quartier de Maro-militaire, à la rue des Missions, à Cotonou, derrière le ’’Bénin royal hôtel’’, au 567, Maison Lawson.

Marcel Gangbè-Kpogodo

dimanche 2 septembre 2018

« Le Mag est une opportunité pour le développement des entreprises de notre pays », dixit Aristide Agondanou


Dans le cadre d’une interview de l’initiateur de l’événement

Pendant une bonne quinzaine de jours, plus précisément, du 6 au 21 octobre 2018, aura lieu, dans la capitale économique béninoise, la première édition d’un événement qui s’annonce artistiquement parlant, multidimensionnel, gigantesque et hors du commun : le Marché des Arts du golfe (Mag). Dans une interview qu’il nous a accordée, Aristide Agondanou, fondateur, ancien membre et ancien tourneur des ’’Gangbé brass band’’, nous décline les motivations et les conditions du déroulement d’un Projet pour lequel il appelle la participation abondante des entreprises.
Aristide Agondanou

Le Mutateur
: Bonjour Aristide Agondanou. Vous êtes le fondateur de l’événement culturel dénommé le Marché des Arts du golfe (Mag), qui se déroulera du 6 au 21 octobre 2018 à l’Hôtel ’’Eldorado’’ du quartier d’Akpakpa, à Cotonou, au Bénin. De quoi s’agit-il ?


Aristide Agondanou : Il faut des grands événements pour le Bénin, pour que notre pays émerge, parce que nous avons de bons artistes dans tous les domaines, qui émergent à l’international, qui se battent sur d’autres marchés. Mais, ce n’est pas la même chose quand ils sont dans leur pays.
Donc, mon équipe et moi, nous avons constaté ce que nous faisons : nous aidons les autres pays à organiser des événements, nous trouvons des artistes que nous proposons pour les animer, nous représentons des artistes. Et, nous nous sommes dit que, chez nous, il faut faire quelque chose pour le Bénin. Avec la volonté de l’équipe gouvernementale, nous avons décidé de créer un marché, mais un marché pas comme les autres. 
Comme vous le savez, quand on parle de la Biennale de Dakar, il y a un grand intellectuel qui oriente, qui propose d’accepter ou de rejeter telle ou telle œuvre. Mais, chez nous, les grands seront là, de même que leurs apprentis. Le concept, c’est, d’abord, de transformer Cotonou en une plaque tournante du marché d’art, et de développer le mécénat d’entreprise, de rendre les entreprises plus proches des artistes ; elles ne les utilisent pas comme il se doit, c’est-à-dire comme des ’’brand ambassadors’’. Il faudrait que cela entre dans nos mentalités.
Pendant le grand événement, il y aura la partie ’’Marché’’, avec un espace de plus de 800 mètres carrés, qui réservera, à l’intérieur, des stands qui permettront aux artistes d’exposer leurs œuvres. A part cela, il y a la seconde partie qui est constituée par des installations. Elles sont dans l’Adn du Bénin parce que l’ex-Dahomey, le Bénin, est le berceau du vodoun et, quand on parle d’installations, on pense directement au Bénin ; on parle d’ « installation du vodoun », on dit que « le vodoun a été installé », …
Ce concept est né dans les années 1970, il est allé en Europe, un peu partout dans le monde, à travers nos artistes. Maintenant, il s’agit de ramener ce concept au Bénin. Nous avons prévu dix espaces où les artistes feront des installations. Celles-ci peuvent durer dans le temps ; on ne le sait pas encore.
En dehors de cela, il y aura des projections de films documentaires sur des artistes, sur la manière dont ils travaillent ; il y en a parmi eux qui développent une technique, une manière de travailler que les participants à cette activité découvriront. Il y aura aussi des ’’workshops’’ animés par des grands maîtres. Et, dans l’événement, on fera un hommage à Ludovic Fadaïro qui est l’un des plus grands, l’une des sommités africaines en art contemporain, sur le plan international ; il est en train de fêter ses cinquante ans de carrière. Donc, nous déroulerons une rétrospective de tout ce qu’il a réalisé des années 1970 à nos jours.
Concernant la partie scientifique du Mag, il y aura des conférences-débats sur plusieurs thèmes et, notamment, sur la vie et l’œuvre de Ludovic Fadaïro dans l’art. Nous avons prévu aussi une bonne programmation musicale qui sera bien nourrie par des artistes de l’international et du Bénin, sans oublier des parades dans les rues d’Akpakpa, parce que, souvent, il n’y a rien qui se passe, sur le plan culturel, dans cet important quartier de Cotonou, qu’est Akpakpa. Donc, on va faire du bruit, avec les artistes. Il y aura des performances et des défilés, mais pas des défilés de mode classiques, mais avec une touche artistique. En effet, celui qui va en créer la scénographie sera Alougbine Dine qu’on ne présente plus.
Toutes ces activités vont permettre un genre de brassage, des rencontres entre les artistes et, aussi, il y aura des acteurs comme les collectionneurs d’art, des galeristes, qui viendront faire leur marché dans le Marché des Arts du golfe et, comme des entreprises vont accompagner des artistes, elles auront la chance de nous voir leur organiser des séminaires d’entreprise, du genre ’’workshop’’, dans le système du ’’team building’’, pour créer la cohésion, la solidarité et l’esprit d’équipe au niveau des membres de ces structures. Donc, pour ce grand événement qu’est le Mag, nous invitons le Gouvernement, de même que ceux qui côtoient l’art, à s’y intéresser.
Dites-vous que ce qui est surprenant, c’est que, depuis que nous avons lancé un appel à candidatures pour des projets, le monde entier est en train de postuler, parce que l’événement est ouvert à l’Afrique, à l’Europe et aux Caraïbes. Jusqu’à ce moment, nous ne pensions pas que nous aurions autant de candidatures. Donc, l’équipe technique qui va faire la sélection aura du pain sur la planche.
En réalité, il faudrait que nous transformions ce Marché en une plateforme de communication pour créer de la visibilité à nos artistes. Les concernant surtout, il y a une partie, dans le Marché, qui est réservée aux jeunes talents, même non professionnels, ceux qui veulent proposer ce qu’ils savent faire. En effet, il y aura des acheteurs, des acheteurs de tous genres, des acheteurs d’œuvres d’art et des acheteurs de spectacles.
A part cela, il y aura des groupes de fanfares, des animations, des soirées de jazz, des soirées de slam, des soirées de contes : c’est tout ce qui est art. C’est un Marché qu’on n’a jamais organisé au Bénin, il est unique dans son genre. Nous souhaitons que tout le peuple béninois accompagne cet événement pour que le Bénin puisse s’enregistrer dans le rang de ces grands pays culturels créateurs d’événements, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, entre autres.


Est-ce que les moyens financiers sont disponibles pour organiser toutes ces manifestations grandioses ?

Au Bénin, nous disons toujours que nous n’avons pas de moyens, que nous sommes pauvres ; quand on se cache derrière le sous-développement, on ne va jamais rien faire. Je dois vous dire que j’ai eu la chance de sillonner d’autres pays et de les aider à organiser des événements, on me sollicite souvent, à cet effet. Mais, ils ne sont pas plus intelligents que nous. Je le répète : si l’on doit se cacher derrière le sous-développement, on ne va rien faire ! Il faut oser, il faut oser, il faut rêver grand, il faut rêver grand ; nous pouvons faire plus que le Burkina Faso !
Si je vous dis que notre Charte culturelle a été copiée par le Burkina Faso, sa force réside en ce fait qu’il y a des choses qui se passent là-bas ! Au Bénin, on crée bien, nous sommes de bons concepteurs et, c’est le moment d’agir, il faut l’action ! Et, l’action consiste à mobiliser l’argent qu’il y a dans notre pays, à entrer en synergie avec les collectionneurs, avec les galeristes, avec les personnalités de tous genres, qui aiment l’art …


Comment allez-vous faire pour rendre cet argent disponible pour la tenue du Mag ?

Il faut d’abord se reposer sur des entreprises, ce qui est rendu nécessaire par le fait qu’on a constaté qu’au Bénin, les entreprises n’utilisent pas, comme il se doit, les artistes. Prenons l’exemple d’une, étrangère, ’’Glo’’, qui a fermé ses portes. ’’Glo’’ avait commencé à utiliser les artistes. Voyez-vous comment elle a renforcé son chiffre d’affaires et son image ?

La devise du Mag
A travers le Mag, nous voulons donner des occasions aux entreprises pour qu’elles utilisent la création artistique pour leur visibilité, pour la création de la solidarité au niveau de leur personnel, de même que l’esprit d’équipe, parce qu’avec l’art, nous exerçons une fonction économique et une fonction sociale. L’art aide aussi à résorber le trop plein de crises au niveau de la communauté. C’est dire que le Mag est une occasion pour les entreprises, pour les chefs d’entreprises, afin qu’ils utilisent les artistes comme une plateforme de communication. Et, en même temps, ils accompagnent ces artistes, ce qui nous permet de leur offrir le ’’team building’’. Ainsi, nous avons pensé à inviter un spécialiste en la matière, qui travaille pour l’Union européenne, en France, en Belgique et en Hollande, qui use de l’art pour concrétiser l’esprit d’équipe, au niveau des fonctionnaires. Les ministères aussi ont besoin de cela pour créer cette valeur au sein de leur personnel.
Donc, une entreprise qui accompagne un sculpteur voit celui-ci faire une exposition aussi bien sur le Mag que dans les locaux de celle-ci, et même dans le bureau du Directeur, ou dans sa salle d’attente. C’est un genre de troc ; il y a un bon nombre d’outils que le Mag donne aux entreprises et, en retour, elles accompagnent financièrement les artistes, dans le cadre de l’organisation du grand événement.
Précisons aussi qu’au cours des ’’workshops’’, ces entreprises dont nous nous sommes rapprochés et dont nous attendons la réponse favorable, peuvent voir leurs cadres mettre la main dans les peintures et construire, avec les artistes, des œuvres d’art, histoire de développer les qualités que nous avons évoquées précédemment. Le Mag est une opportunité pour le développement des entreprises de notre pays ; les responsables de celles-ci peuvent utiliser cet événement inédit comme un moyen de communication et de visibilité. Nous attendons donc les entreprises, pour une opportunité qu’il serait dommage qu’elles ratent.
A leur endroit, je peux aussi partager qu’aller faire de la communication à la télévision, ce n’est pas mal, alors qu’en Afrique, dans les pays en voie de développement, il faut une communication de masse, celle qu’utilise ’’Coca-Cola’’ qui, bien que n’ayant plus besoin de visibilité, continue à faire largement parler d’elle, l’exemple en étant la Coupe du monde où elle est toujours présente. Des entreprises béninoises peuvent faire la même chose, pour avoir de la plus-value.
Donc, c’est le moment ! Les entreprises doivent saisir le Mag qui est venu pour faire rayonner, pour développer le tourisme. En effet, le Gouvernement peut utiliser le Mag pour développer le tourisme, parce que les gens viendront de partout dans le monde ; c’est ouvert pour la diaspora, mais aussi pour l’Afrique, l’Europe et les Caraïbes. Qu’est-ce qu’on fait avec les Caraïbes ? Rien ! Or, la majorité de leurs habitants sont passés par le Bénin, de Cotonou à Ouidah, pour se retrouver de l’autre côté. Ils connaissent l’histoire et, le nombre d’artistes inscrits pour le Mag, en provenance de cette partie du monde, est énorme, énorme !
Le Mag est donc une occasion pour rencontrer ceux-là, surtout qu’il y a des galeristes qui veulent faire leur marché ici. C’est une opportunité. Le Mag est bien venu pour le Bénin, pour la visibilité du Bénin.


Que dit le Gouvernement du Mag ?

Il en a eu vent, je suis sûr qu’il est en train d’y réfléchir, je suis sûr qu’il est en train de voir comment il va nous accompagner, de voir comment il va saisir le Mag. Je suis sûr qu’il va y participer, qu’il prendra cela comme un outil de développement du pays.


Un appel à lancer ?

Je demande à toutes les entreprises qui sont installées au Bénin de saisir le Mag comme un outil de prospérité, de venir y participer. Je demande aux dirigeants, aux responsables de la chose culturelle au Bénin d’utiliser le Mag pour faire rayonner le Bénin, partout dans le monde, pour faire développer le tourisme, pour faire affirmer la culture béninoise sur le plan international.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

jeudi 8 septembre 2016

’’Life school’’, l’album d’une vie combative de Segun Ola

Pour une présentation à l’Institut français de Cotonou


Le mercredi 31 août 2016 a permis à l’artiste nigérian, Segun Ola, d’annoncer, à l’Institut français de Cotonou, au cours d’une conférence de presse, le lancement prochain de son deuxième album intitulé ’’Life school’’, qui incarne la traversée difficile mais victorieuse de plusieurs péripéties dans sa vie par l’artiste.

Ci-contre, à gauche, Segun Olabisi
« Cet album est dédié à l’enfance que je n’ai pas eue, l’enfance où j’étais déjà adulte, où j’étais mes propres parents, où j’ai reçu une éducation dans la rue avec des hauts et des bas, avec des gens biens et, d’autres, méchants … ». Le fondement psychologique, thématique et spirituel de ’’Life school’’, nouvel album de Segun Olabisi, alias Segun Ola, artiste nigérian vivant depuis plus de 25 ans au Bénin, présenté aux journalistes culturels, le mercredi 31 août dernier, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou. Il en a annoncé la sortie pour le samedi 10 septembre 2016, à travers un concert à la Paillote du même espace culturel.
« ’’Life school’’ est l’histoire d’un enfant que sa mère a réveillé à 3 heures du matin pour lui parler de la vie », a lancé Segun Ola, dans ses explications aux professionnels des médias, avant de préciser : « Cet album raconte ce que j’ai encaissé de la vie ». En outre, l’artiste annonce le concept du ’’Going to the street school’’ comme l’ayant conduit à donner le titre ’’Life school’’ à ce deuxième album, lui qui a longtemps vécu dans la rue : « La vie est une école où l’on apprend tous les jours ; sur la route, on apprend mieux à utiliser nos diplômes », dit-il, avant de renchérir : « ’’Life school’’ est l’histoire d’un enfant appelé par sa mère à donner, à enseigner, à partager l’amour qui reste un processus perpétuel pour partager des connaissances ».    



’’Life school’’, plusieurs énergies artistiques  

Comportant 12 titres chantés en yoruba, en français et en anglais, puis en d’autres langues maternelles d’Afrique de l’Ouest comme le fongbé, l’éwé, l’ashanti, le dioula, le moré et le ouolof, sur le rythme de l’Afro-beat, ’’Life school’’, résultat de 10 années de travail, s’est défini par Segun Ola comme un « album multiculturel », du fait qu’il y a fait intervenir, sur 7 morceaux, plusieurs artistes et des groupes émanant de divers pays : le Bénin, le Togo, le Ghana, le Nigeria, le Burkina Faso, la France, la Belgique et l’Allemagne. Ainsi, des voix et différentes sensibilités musicales dont, certaines, d’une réelle notoriété, enrichissent ce nouveau disque, faisant de cet artiste un fusionneur de talents : Gangbé Brass band, King Mensah, Sandra Davies, Egypt 80 et, enfin, Baba Commandant et Joey le Soldat, tous émanant respectivement des 5 premiers pays liés à l’Afrique occidentale. Et, du côté de la France, les Frères Nivelais s’y manifestent pendant qu’en Belgique, ce sont Jupiter Diop, Freddy Massamba et Nicole Letuppe qui y apportent leur touche spécifique, et qu’en Allemagne, le Groupe ’’Talking Horns’’ a accepté de s’y produire. « C’est de la lumière, de la vie, quelque chose de très fort », a alors commenté Segun Ola, évoquant qu’à chaque entrée en studio, dans l’un ou l’autre de ces pays qu’il a individuellement parcouru, s’effectuaient « une leçon de vie, le partage d’une nouvelle expérience du travail en studio ».
Abordant des thèmes aussi divers que l’amour, l’enfance, la force de la mère, ’’Life school’’ succède à ’’Alawodudu’’, paru en 2006. Pour Segun Ola, ce nouvel album, orphelin de producteur et de mécène, reste le résultat du fait d’avoir surmonté plusieurs ordres d’obstacles, lui dont s’est révélé prémonitoire le prénom, ’’Segun’’, en yoruba, « la victoire sur la guerre du bonheur, de la richesse, de l’abondance ».



Marcel Kpogodo  

mardi 6 mars 2012

Fitheb 2012

Onzième édition du Festival international de théâtre du Bénin



L'événement se tient le 27 mars prochain avec de grandes innovations



Dans le cadre d'une conférence de presse tenue ce mardi 6 mars, à l'ex-Cinéma Vog, Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), a annoncé la tenue très innovante de cet événement culturel d'envergure nationale, sous-régionale et internationale, du 27 mars au 07 avril prochain, dans les conditions satisfaisantes du bouclage de la plus grande partie du budget prévu.


C'est une 11ème Edition, financée par le Gouvernement béninois, à hauteur d'environ 265 millions de francs Cfa fermement bouclés, qui se tiendra sur 12 jours, du 27 mars au 07 avril 2012, dans 10 villes du Bénin et avec la participation effective de 16 pays, y compris le Bénin, pour 32 spectacles garantis par un nombre équivalent de compagnies.



Pascal Wanou, Directeur du Fitheb


C'est la substance de l'information apportée aux professionnels des médias, ce mardi 6 mars 2012, à l'ex-Cinéma Vog de Cotonou, par Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), entouré de Gaston Eguédji, Administrateur général de l'événement, et de Claude Balogoun, Chargé de communication.
Aussi, placée sous le signe du Renouveau, celle qui relance le premier Festival théâtral en Afrique, cette 11ème Edition du Fitheb recèle de plusieurs niveaux d'innovations.
Ainsi, l'orateur, Pascal Wanou, évoque 3 villages du Fitheb, qui seront installées respectivement à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou. Ensuite, une soirée spéciale programmée est dédiée au conte, de même qu'un concert géant est annoncé pour le 31 mars avec, comme artistes en prestation, John Arcadius et Zeynab, puis le groupe Gangbé brass band. En outre, quatre ateliers de formation tiendront lieu d'activités périphériques ; il y aura des formations en lecture théâtralisée, en scénographie et en couverture d'événements culturels, celle-ci, spécifiquement pour les journalistes, puis un atelier de renforcement des capacités sur le jeu d'acteur. Par ailleurs, appuyant le volet culturel du Festival, il est prévu un colloque international sur le thème de "L'économie du théâtre en Afrique".
Enfin seront tenues une cérémonie d'ouverture se particularisant par une grande surprise que le Comité d'organisation réserve au public béninois et, pour la première fois dans l'histoire du Fitheb, une cérémonie de clôture.


L'affiche provisoire du Fitheb


Toujours à en croire Pascal Wanou, un tel événement qui verra accueillir des spectacles dans les 10 villes béninoises que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey, Lokossa, Parakou, Djougou et Natitingou, sera animé, à part le Bénin, par 15 pays : France, Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Suisse, Haïti, Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Togo, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville, notamment. De plus, l'ensemble des spectacles est garanti par l'appui de nombreux partenaires institutionnels : le Fonds d'aide à la Culture, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Institut français du Bénin, Culture France, la Coopération suisse et celle allemande, les Commissions de l'Uémoa et de la Cedeao, et Arterial Network, entre autres. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse de ces belles fleurs offertes par le Directeur Pascal Wanou.


Marcel Kpogodo