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lundi 17 février 2020

Nova se produit doublement rénové

Dans le cadre d'une nouvelle apparition sur scène

La fibre artistique est une lumière qu'on ne saurait mettre sous le boisseau, ce qu'a prouvé Nova dont la voix emballeuse, entraînante a résonné à l' "Africa sound city", à Cotonou, le vendredi 14 février 2020. A l'occasion, le chanteur, au comble de la maturité, était doublement armé.

Nova, sur scène ...

Une guitare et le "Nova and band". La double artillerie artistique dont Nova a, une fois de plus, expérimenté la force au cours du concert qu'il a donné dans la soirée du vendredi 14 février 2020 à l'espace culturel, "Africa sound city", du quartier de Kindonou, à Cotonou.


L'instrument de musique traversant sa poitrine, Tchègnon Georges-Landry Gbokédé, alias Nova, en a passionnément gratté les cordes pour offrir au public la substance d'un peu moins d'une quinzaine de morceaux : "Babylone", "Au bout de mes rêves", "My life, my style, my rules", "Pages noires", "Si Lé Lé", "Les graines du succès", "Ahéé lyélé", "La fille du quartier", "Jamais", "Comme un flash", "Fatimata", "Stand by me", "Pour ta classe" et, notamment, "Addicted". Comme si un nombre impressionnant de spectateurs avait fait le déplacement de cette production sur scène, Nova s'est illustré à travers surtout du reggae, du ragga, du funk, des rythmes l'ayant amené à déployer une énergie de voix, de mouvements et de sautillements statiques, le faisant transpirer abondamment et mettant à rude épreuve son orchestre apparemment bien roué à ce type d'exercice.


Sur scène, ses trois lieutenants et lui avaient retenu une répartition symétrique, Kabirou Hounyo, alias Katala Beat, à la batterie, gardant le fond de scène, renforcé, à une distance équitable, respectivement, à sa droite, par J. J. Naasson Ganwi, alias Solo live, à la guitare solo, et à sa gauche par Serge Renan Marcolino, de son nom d'artiste, Chichiou Bass, à la guitare bass, sans oublier que Nova, dans son ensemble cendre, tenait l'équilibre de ligne avec Katala Beat et que les membres du "Nova and band" communiaient à travers un uniforme en complet blanc.

Nova entouré par les trois choeurs ...

Nova et les siens ont déployé le jeu des grands jours, poussant la musique à un niveau à faire naître les frissons de l'épanouissement chez le public qui a noté la volonté du chanteur de donner sa chance aux trois choeurs d'une jeune pousse encore en formation par l'exécution du morceau, "Si Lé Lé", et son ancrage dans ses rythmes de prédilection avec, en fond, une certaine nostalgie d'une quinzaine d'années en arrière par l'exécution de "Comme un flash" de ces moments où il émargeait à "Esprit Neg", le groupe de ses débuts, et à travers l'invitation sur scène de Sergent Marcus avec qui le morceau, "Les graines du succès", traversant plusieurs textes, édifiait sur la délicatesse de la vie, puis par la reprise de "Gan tché na wa Xo" de Sergent Marcus avec le très célèbre Mav Dany. Que de souvenirs des années 2004-2005 ce trio circonstanciel a fait revivre !


Par ailleurs, ténacité, persévérance et résilience avaient toute leur place, en guise de message, avec son nouveau single, "Au bout de mes rêves", et, entre autres, "Les graines du succès", dans un contexte où Nova lui-même ne peut être là aujourd'hui qu'après avoir fait montre de ces vertus et aussi de courage puis de détermination. Inévitablement, la touche imparable de l'artiste ne s'est pas démentie avec une autre reprise, de taille, celle sans laquelle Nova ne saurait être Nova : "Stand by me" de Ben King. Un morceau dont l'exécution a renouvelé que l'artiste béninois s'inspire de devanciers de qualité.


Si, avec le "Nova and band", Nova tourne depuis deux ans, ce concert reste pour ce groupe "un test", comme il le déclare, surtout que, pour lui, "chanter, c'est une urgence". Il n'est que trop temps que le talent de ce crooner-né explose à travers l'inspiration de morceaux devant être des tubes, un moyen pour drainer le public abondant qu'il mérite vers lui. Doigts croisés alors pour ses prochaines compositions !

Marcel Kpogodo

jeudi 10 juillet 2014

Segun Olabisi, au cœur d'un spectacle de fusion musicale

Le vendredi 11 juillet 2014 à l'Institut français de Cotonou (Zeynab Abib, Sergent Marcus et David Sax aussi seront là !)

L'artiste polyvalent nigérian, Segun Olabisi, est à l'initiative du spectacle, « Mix afrobeat madingue ». Il aura lieu le vendredi 11 juillet prochain, à partir de 20h30, à la paillotte de l’Institut français de Cotonou. Pas moins d’une dizaine d’artistes annoncés pour se produire, parmi lesquels des noms respectables et respectés de la musique béninoise.

Segun Olabisi ...
La star de la musique, Zeynab Abib, le rappeur-slammeur, Sergent Marcus, et l’incontournable du saxophone, David Sax. Trois noms très bien connus du microcosme musical béninois qui sont invités à se produire. C’est au cours de l’événement « Mix afrobeat madingue », prévu pour avoir lieu, demain vendredi 11 juillet 2014, à la paillotte de l’Institut français de Cotonou, à partir de 20h30. « Mix afrobeat madingue », c’est le spectacle dont Segun Olabisi, l’initiateur, qui a bien voulu se prêter à nos questions le concernant, définit comme « un cocktail musical, une rencontre musicale entre trois pays d’Afrique de l’Ouest qui sont des voisins : le Burkina, le Nigeria et le Bénin ».
Selon lui, il s’agit de fusionner la musique afrobeat, pratiquée au Bénin et au Nigeria à la musique mandingue, la « musique griot », ce qui, toujours à en croire ses propos, amène à « l’Union africaine qui devra commencer quelque part », en marge des initiatives politiques sous-régionales et régionales, des conférences internationales, notamment.
La réalisation concrète du « Mix afrobeat madingue » fera évoluer sur la scène de la paillotte de l’Institut français de Cotonou, du côté du Burkina Faso, Ibrahim Babanguida et Moussa Gnoumou que, explique Segun Olabisi, dans la logique des vrais griots mandingues, l’on verra exploiter leur voix au rythme des mythiques instruments que sont la kora, le balafon, de même qu’à celui des calebasses et des percussions. Au niveau du Bénin, des instrumentistes très connus parmi les plus compétents évolueront sur la scène : Didier Ahounadjinou, « un des plus grands pianistes béninois », Raphaël Sheyi, « un grand percussionniste-tromboniste », et Sam Isaac, un autre excellent multi-instrumentiste qui jouera de la trombone et de la guitare basse. Au niveau du Nigeria, Segun Olabisi s’en fera le digne représentant à travers la flûte, la percussion et le chant.
Ces musiciens, qui fusionnent donc leurs énergies artistiques, prônent le retour de l’Africain à ses sources culturelles, lui qui, dans le monde d’aujourd’hui, dominé par l’informatique, les tic, les réseaux sociaux, est musicalement « perdu dans son chemin réel», puisque les artistes imitent beaucoup l’occident, une manière de « passer à côté de la réalité » et de « ne pas avancer », constate Segun Olabisi. « Si on ne règle pas le problème des fondements culturels, on ne pourra pas avancer », lance-t-il, proposant la thérapie culturelle du mélange des atouts fondamentalement africains aux apports occidentaux : « On ne peut pas pratiquer uniquement le nouveau système et oublier les réalités typiquement africaines ». Pour lui, le plus dur n’est pas immédiatement perceptible : « ce sont nos enfants qui viennent demain», fait-il éclater. « Quel futur on va leur laisser ? Si, nous-mêmes, nous perdons le chemin dès aujourd’hui, et nos enfants ? Il ne faut pas qu’ils passent à côté comme nous, nous le faisons aujourd’hui », détaille-t-il toujours, évoquant les données contemporaines auxquelles le spectacle aspire à faire réfléchir le public.
« Mix afrobeat mandingue », dans la logique que développe son promoteur, entend aussi brasser, au cours du spectacle de demain, des considérations, entre autres, liées à l’éducation des enfants à notre époque, eux dont les parents, emportés dans l’obligation de la gestion et de la rentabilisation du quotidien, gagnent de l’argent qu’ils considèrent comme l’essentiel, mais qui est « une futilité », puisqu’il les pousse à « passer à côté de la réalité », l’éducation des enfants, que ces parents abandonnent, comme le dénonce Segun Olabisi, aux employés de maison et aux enseignants. « L’argent est important mais, ce n’est pas tout non plus », conclut-il. Pour lui, l’argent pousse aussi à faire n’importe quoi pour le gagner, ce qui amène au vol, à la corruption, « et on se fout au retour que cela peut nous ramener de même qu’à nos enfants », précise-t-il encore. « On n’est pas là comme un pasteur ou un professeur qui donnent des leçons de morale ; on est là juste pour faire réfléchir le public aux réalités de notre époque, tout en lui faisant déguster de la bonne musique », achève-t-il.
Segun Olabisi lance donc un appel aux mélomanes béninois : « Venez soutenir ce projet parce qu’il n’est pas seulement du Bénin et de l’Afrique mais, aussi, du monde ; c’est un projet de l’humanité … Quand vous viendrez à ce spectacle du vendredi 11 juillet, vous comprendrez qu’avec un mélange musical tel que celui que nous réalisons, on peut avoir de bons résultats. C’est bon pour les enfants, c’est bon pour les grands, …  Venez, c’est comme un médicament bio qui va régler la tête et l’esprit ». 
Prix cadeau pour le spectacle : 1000 F, pour les adhérents, 2000 F, pour les non adhérents.

Marcel Kpogodo