Affichage des articles dont le libellé est Oswald Homéky. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Oswald Homéky. Afficher tous les articles

dimanche 18 novembre 2018

Oswald Homéky : les caractéristiques de la mutation du ’’Prix du Président de la République’’


Dans le cadre d’une présentation aux acteurs de la chaîne du livre

Le Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky, a initié et dirigé une rencontre de présentation aux acteurs de la chaîne du livre de la métamorphose que connaît le ’’Prix du Président de la République’’. Il s’agit du fruit des réformes du pouvoir du Nouveau départ, auxquelles doit être adapté ce système de distinction. La séance concernée s’est tenue le jeudi 15 novembre 2018, au ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, animée qu’elle a été par le Directeur des Arts et du livre, en présence de responsables de maisons d’édition, de libraires, d’écrivains et, notamment, de journalistes culturels.

Oswald Homéky, lançant la séance de présentation
Le ’’Grand prix littéraire du Bénin’’. La dénomination à laquelle s’habituer à partir de 2019, en lieu et place de celle du ’’Prix du Président de la République’’, ce qu’il faut retenir de la séance d’information qu’a patronnée, à cet effet, en faveur des acteurs de la chaîne du livre que sont des éditeurs, des libraires, des écrivains, des professeurs de français et des professionnels des médias, Oswald Homéky, Ministre de la Culture, dans le milieu de la matinée du jeudi 15 novembre 2018, au ’’Bénin royal hôtel’’, sis quartier ’’Maromilitaire’’, à Cotonou. A cette occasion, il était entouré de son Directeur de Cabinet, Ernest Sossou, et de Koffi Attédé, Directeur des Arts et du livre.
Selon celui-ci, le ’’Grand prix littéraire du Bénin’’, est, en bonne et due forme, un concours qui détient une nouvelle identité visuelle, celle qui, visible à l’écran qui lui servait de support de présentation, laissait apercevoir un carré de fond rouge de vin, dont la grande partie de la surface latérale droite héberge un livre ouvert aux pages blanches et aux entre-pages rouges, ce en dessous de quoi il est mentionné : ’’Grand Prix Littéraire du Bénin’’.

Koffi Attédé, le Directeur des Arts et du livre, au cours de son propos
Aussi, l’orateur a précisé que ce Prix est une « manifestation officielle du Ministère de la Culture, mise en œuvre par la Direction des Arts et du livre (Dal) ». Et, pour lui, cette compétition littéraire s’étend du 1er janvier 2015 au 30 avril 2019 et appelle la candidature des maisons d’édition, au nom des auteurs dont ils ont fait paraître les œuvres, sans oublier que les inscriptions sont enregistrées du 10 mai au 20 juin, que la présélection donnera ses résultats le 13 septembre, et que la délibération définitive et la remise des prix auront lieu le 9 novembre 2019.

Aperçu de quelques participants
En réalité, ces maisons d’édition peuvent lancer, dans la course, au plus trois livres, concernant les cinq genres littéraires retenus, pour le moment : le théâtre, la poésie, la nouvelle, le roman et le conte. Ainsi, les œuvres candidates, après avoir été passées au crible de la vérification de leur conformité aux règles, sont remises aux trois membres, par catégorie, d’un jury de présélection, ayant le devoir de fournir les trois meilleures productions par genre littéraire, celles-ci qui seront soumises à un jury définitif de trois autres membres ; ils auront la lourde responsabilité de détecter le meilleur livre dans chaque catégorie, ceci qui vaudra à chacun des cinq auteurs victorieux le trophée du ’’Grand prix littéraire du Bénin’’, une enveloppe de deux millions de Francs, soit un total de dix millions, pour les cinq Prix réunis,  et la qualification de ces gagnants pour participer à l’Initiative présidentielle de Promotion de l’excellence, qui rassemble, autour du Chef de l’Etat, les meilleurs cadres du pays, qui exercent, chacun, dans son secteur professionnel spécifique.
Par ailleurs, chacun des livres lauréats fera l’objet d’une réédition avec, sur la page de couverture de chaque exemplaire, la mention, « Grand Prix Littéraire du Bénin ». En outre, les auteurs distingués seront envoyés aux rendez-vous littéraires internationaux et continentaux auxquels le Bénin participe, sans oublier que la Direction des Arts et du livre acquerra deux cents exemplaires de chaque livre lauréat, aux fins de sa répartition dans toutes les structures appropriées du pays. Puis, à en croire Koffi Attédé, chacun des cinq lauréats sera considéré comme l’Ambassadeur de son genre littéraire au Bénin, avec, comme mission, d’aborder, partout où besoin sera, le fonctionnement de sa catégorie littéraire dans ses forces et ses faiblesses.       

Le Ministre Homéky, se confiant aux journalistes, à la fin de la rencontre
Pour finir, le Dal, Koffi Attédé, a rappelé trois rendez-vous importants qui engageront la participation des acteurs de la chaîne du livre, en 2019 : le Salon national du Livre, du 22 au 27 avril, la Foire internationale du Livre de Cotonou, du 4 au 9 novembre et, enfin, la préparation de la candidature du Bénin au Programme de l’Unesco dénommé, « Capitale mondiale du livre ».

Marcel Kpogodo

mardi 28 août 2018

L’Association ’’Le Noyau Critique’’ transmet un Mémorandum au Ministre Oswald Homéky

Dans le cadre d’une rencontre tenue par la personnalité avec les journalistes culturels

A l’initiative d’Oswald Homéky, Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, des échanges francs, cordiaux et enveloppés d’une profonde simplicité se sont tenus entre l’autorité ministérielle et les journalistes culturels. Cela se passait le vendredi 17 août 2018 dans la Salle ’’Vivo’’ du Bénin Marina hôtel, à Cotonou. ’’Le Noyau Critique’’, l’Association de journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, a considéré cette manifestation comme l’opportunité pour transmettre au Ministre de la Culture un document intitulé : ’’Mémorandum à l’attention de M. Oswald Homéky, Ministre du Tourisme, de la culture et des sports’’. Il fait la synthèse des préoccupations actuelles des journalistes culturels pour l’épanouissement de leurs conditions de travail et de vie. L’intégralité du Mémorandum …

Marcel Kpogodo, Président du ''Noyau Critique'', transmettant le Mémorandum au Ministre Oswald Homéky


Intégralité du Mémorandum du ’’Noyau Critique’’ au Ministre de la Culture, Oswald Homéky


MEMORANDUM A L’ATTENTION DE M. Oswald HOMEKY, MINISTRE DU TOURISME, DE LA CULTURE ET DES SPORTS

Au niveau du fonctionnement des arts et de la culture au Bénin :
-          Réformer en profondeur le Fonds des Arts et de la Culture en procédant :
§  A la dotation financière annuelle des baobabs des arts et de la culture au Bénin, tous secteurs confondus, à la discrétion du Ministre, dans une cagnotte créée spécialement à cet effet ;
§  A la bancarisation au niveau des artistes, des acteurs et des promoteurs culturels, pour bénéficier des prestations du Fonds des Arts et de la Culture ;
§  A la mise en place d’un ’’sous-fonds de privilège’’ à l’endroit des artistes, tous domaines confondus, reconnus et ayant fait leurs preuves, ce qui leur faciliterait le financement de leurs initiatives ;
§  A la mise en place d’un système pour une plus grande responsabilisation des administrateurs dans le suivi des projets dont ils promeuvent le financement ;
-          Relancer le Fonds des Arts et de la Culture, dès 2019, avec, tout au moins, la dotation initiale de Cinq Milliards de Francs, et la conception puis la relance d’un Agenda Culturel consensuel.


Au niveau des associations des journalistes culturels :
-          Créer le poste d’attaché de presse au niveau des directions techniques et des agences relevant du Ministère de tutelle, comportant quatre gros secteurs que sont le Tourisme et la Culture ;
-          Nommer des journalistes culturels à ces postes d’attachés de presse ; 
-          Conserver le poste d’Administrateur réservé aux journalistes culturels dans le Conseil d’Administration du FITHEB ;
-          Porter les frais de reportage, au niveau du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports, à 25.000 F CFA ;
-          Faire participer, par rotation, au niveau des membres des trois Associations, les journalistes culturels actifs dans des organes de presse aux tournées ministérielles, à travers le pays ;
-          Acheter, périodiquement, des espaces de communication dans des journaux, des radios, des télévisions et des sites Internet, pour mieux montrer les actions du Ministre, aux fins de la rentabilité du service commercial de ces médias, en général ;
-          Doter les 3 associations de journalistes culturels d’un fonds annuel global de fonctionnement de Neuf millions de Francs (9.000.000 F) CFA, chacune, pour faire d’elles des structures responsables ;
-          Prendre en charge des organes de presse promus par des journalistes culturels, pour valoriser une lucarne sur les activités ministérielles quotidiennes ;
-          Ressusciter le Portail Culturel du Bénin et en faire une structure pleine du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports ;
-          Prévoir au niveau du Théâtre national, dans le plan, une salle de presse pour la gestion des journalistes culturels ;
-          Proscrire la couverture de vos activités par des journalistes non culturels ;
-          Proscrire la participation de journalistes non culturels aux tournées et aux reportages culturels à l’international ;
-          Procéder à une consultation trimestrielle du Bureau des associations des journalistes culturels, d’une part, et à une rencontre mensuelle, d’autre part, avec les journalistes culturels.


Annexe : Le Noyau Critique ….
          En juillet-août 2007 et en mars-avril 2008, respectivement, des journalistes culturels, émanant de journaux, de radios et de télévisions exerçant dans plusieurs Départements du Bénin, ont été sélectionnés par l’Association des Journalistes culturels du Bénin (AJCB) pour participer à deux formations initiées dans le cadre du Programme de Soutien aux Initiatives Culturelles Décentralisées (PSICD), et exécutées par l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA). Avec des experts de poids comme Soulé ISSIAKA et Pascal ZANTOU, notamment, des universitaires tels que le Professeur HAZOUME, un écrivain comme Florent COUAO-ZOTTI, une journaliste culturelle de carrure internationale comme Ayoko MENSAH, et des sorties de terrain très nourricières des aptitudes à la critiques d’art des stagiaires, tout s’est solidifié en ceux-ci pour développer des affinités vers un creuset pour pérenniser, exploiter et enrichir les acquis techniques obtenus : Le Noyau Critique.
Des objectifs, notamment …
-          Susciter la production d’articles de critique d’art chez les journalistes culturels dans tous les domaines de la culture : musique, cinéma, art plastique, littérature, théâtre, danse, etc ;
-          Rendre visibles les productions journalistiques en matière de critique d’art ;
-          Concrétiser les différentes aptitudes acquises lors des formations de Lokossa et de Cotonou ;
-          Faire des publications mensuelles des articles, etc.
Des références administratives …
-          Le Noyau Critique est une Association à but non lucratif enregistré à la Préfecture de Cotonou sous le numéro 2010/0506/DEP-ATL-LITT/SG/SAG-ASSOC du 14 septembre 2010.
-          Il est inséré dans le Journal Officiel de la République du Bénin, n°14 du 15 juillet 2011, à la page 288.
-          Il est agréé au n°170 /SPR/DPAC/MCAAT/SA du 24 juin 2014, par la Direction de la Promotion Artistique et Culturelle (DPAC), du Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation de l(Artisanat et du Tourisme (MCAAT)


Du Bureau Directeur
Président : Marcel KPOGODO
Secrétaire Général : Victorin FASSINOU
Trésorier Général : Rodéric DEDEGNONHOU
Premier Organisateur : Hector TOVIDOKOU  
Deuxième Organisateur : Aubin AKPOHOUNKE
Du Conseil d’Administration
Président : Jacques LALEYE
Secrétaire Administratif: Donatien GBAGUIDI
Secrétaire chargé des Etudes, des Projets et du Suivi : Henri MORGAN

Fait à Cotonou, le 16 août 2018
Pour l’Association,
Le Président,

Marcel KPOGODO

mardi 5 juin 2018

Barnabé Laye au Bénin, la fausse note d’Oswald Homéky


Découverte à la faveur d’une conférence tenue à Cotonou

L’amphithéâtre ’’Christophe Sadeler’’ de l’Institut des Sciences biomédicales appliquées (Isba) du Champ de foire, à Cotonou, a accueilli une grande conférence littéraire au centre de laquelle se trouvait un écrivain de forte stature : Barnabé Laye. L’événement s’est déroulé dans la matinée du jeudi 24 mai 2018 et a réuni une large brochette d’universitaires, d’écrivains, d’hommes et de femmes de lettres et de culture. Un couac, cependant : le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, a été indexé dans un acte peu recommandable manifestant son profond mépris pour le secteur littéraire béninois.

Barnabé Laye
’’La parole et le feu’’, un livre que, depuis environ deux mois, Oswald Homéky, s’acharne à ne pas récupérer alors qu’il émane d’une personnalité dont l’influence dans la littérature béninoise est avérée : l’écrivain vivant en France, Barnabé Laye. Un tel comportement semble hautement méprisant et profondément révélateur du grand problème que pose un positionnement politique, ce qui a été vivement dénoncé dans la matinée du jeudi 24 mai 2018, à l’amphithéâtre ’’Christophe Sadeler’’ de l’Institut des Sciences biomédicales appliquées (Isba) du Champ de foire de Cotonou, au cours de la phase des débats, consécutive à la présentation des exposés liée à la conférence publique consacrée à rendre hommage à cet auteur béninois.

L'ouvrage ''La parole et le feu''
Selon Florent Couao-Zotti, en tant que représentant du Ministre de la Culture, mandaté comme tel par cette autorité, lui avait dirigé la délégation béninoise qui avait participé au Salon du livre de Paris, du 13 au 19 mars 2018. Et, ayant profité de ce séjour parisien pour rendre visite à Barnabé Laye, l’éminent poète avait demandé au chef de la délégation de transmettre au Ministre Homéky son ouvrage, ’’La parole et le feu’’, l’un des derniers qu’il a écrit et qui constitue l’anthologie de sa production littéraire, étant paru à Paris au début du mois de décembre 2017 à ’’Agora éditions’’, et ayant 416 pages.
A en croire toujours Florent Couao-Zotti, à son retour au Bénin, la fin du mois de mars l’a vu déposer le rapport des activités menées à Paris au cabinet d’Oswald Homéky, celle-ci, assortie d’une demande d’audience pour, entre autres, lui remettre l’ouvrage dont il était le porteur pour lui. Et, jusqu’au 24 mai, au moment de son intervention à la conférence sur Barnabé Laye, l’autorité ne l’avait encore reçu. Pire, contacté à ce sujet par notre Rédaction, le vendredi 1er juin 2018, l’audience n’avait pas encore été accordée à l’écrivain, en dépit de l’intervention, au niveau du Ministre, de personnalités de trempe du monde des arts et de la culture.  


Positionnement politique absurde

Pour un profane du secteur culturel, ne pas accorder plus d’importance à un écrivain de taille que lorsqu’il s’agit de l’envoyer en mission, cela ne pose aucun problème. Pour un non habitué du secteur culturel, banaliser la réception d’une commission envoyée par un écrivain de poids, cela n’est rien. Pour une personnalité qui ne connaît absolument rien aux codes de fonctionnement du monde culturel, ne pas contribuer à dresser le tapis rouge présidentiel à un cinéaste béninois qui, de haute lutte, a conquis l’Etalon d’Argent au Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco), dans son édition 2017, cela n’a rien de grave. Cependant, pour ceux qui fonctionnent nuit et jour dans le domaine des arts et de la culture, qui y souffrent pour créer, qui en tirent l’essentiel de leurs revenus substantiels, qui, par conséquent, se trouvent, consciemment ou inconsciemment, à l’affût du moindre signe visant à reconnaître la portée du fruit de leurs sacrifices, de leur labeur, de leurs peines, les cas d’actes de manquement, précédemment évoqués, sonnent comme un sacrilège, comme une faute forte qui devrait décourager de continuer à créer, si l’on devait tenir compte de sa profonde gravité.
Une grosse situation ! Le ver qui, malheureusement, détruit le fruit ! Si Oswald Homéky, chef d’entreprise, homme de confiance et d’écoute du Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon, qui a été fait Ministre, entre autres, de la Culture, pour y rassembler une famille écartelée, désunie, et qui, après sa prise de service, dans ses premiers propos en direction des acteurs culturels, leur avait garanti de connaître et de maîtriser la maison et ses problèmes, puis de s’atteler à les résoudre, qui, le 21 février 2018, à l’Hôtel ’’Golden Tulip Le diplomate’’, avait présenté le Programme d’actions du Gouvernement (Pag), dans son orientation culturelle, rassurant de sa bonne foi, de sa bonne volonté, cette personnalité gouvernementale, dans ses actes, donne l’impression que c’est tout le contraire de cet état d’âme, qui fait battre son cœur, le mépris affiché vis-à-vis des écrivains Florent Couao-Zotti et Barnabé Laye n’étant que la face visible de l’iceberg, l’arbre cachant la forêt de toute une gestion déplorable du secteur culturel avec, à la clé, des promesses non tenues.
En effet, le 21 février 2018, Oswald Homéky avait notifié aux artistes le projet de recensement des festivals importants se déroulant à l’international et l’octroi d’un appui à ceux-ci pour une participation effective à ces rendez-vous. Dans la réalité, la treizième édition de la Biennale de Dakar, qui s’est déroulée du 3 mai au 2 juin 2018, n’a pas permis à son institution de financer le déplacement d’artistes contemporains béninois vers cet événement, malgré leurs démarches en direction de son cabinet. Pour un autre festival, en préparation de tenue dans un pays d’Amérique du Nord, le meilleur que le Ministère de la Culture a pu faire est d’octroyer une Attestation d’artiste comme un document pouvant faire obtenir un visa !
En réalité, les belles paroles, très rassembleuses mais politiquement réfléchies, ne suffisent plus : Oswald Homéky est difficilement à la hauteur de la tâche, ce qui devrait amener le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités en confinant cette personnalité aux Sports, vu qu’elle a réussi, par deux fois, en 2017 et en 2018, à octroyer des subventions aux fédérations sportives, et à donner du financement aux clubs de football des première, deuxième et troisième divisions. Et, ce ne sont pas les personnalités inculturées qui manquent pour voir confier à l’une d’elles un Département des Arts et de la culture, radicalement détaché des Sports.


Un carré pour un secteur culturel

En lieu et place d’Oswald Homéky à la Culture, il n’est pas besoin d’aller bien loin pour dénicher la perle rare, bonne connaisseuse du secteur et capable d’y apporter, enfin, le bonheur, surtout que plusieurs personnalités, quatre précisément, gravitent dans l’environnement plus ou moins proche du premier des Béninois.
Premièrement, Ousmane Alédji, comédien, metteur en scène, dramaturge, essayiste, administrateur d’espace culturel, collectionneur d’art, promoteur culturel et ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), est si compétent pour être Ministre de la Culture que le Président de la République l’a d’abord retenu auprès de lui comme ses Conseiller culturel et Chargé de mission. N’est-il pas temps de le mettre au fourneau de la charge ministérielle pour la réalisation de prouesses dans la maison ’’Culture’’ ?
Deuxièmement, Gilbert Déou-Malè, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), historien de formation et, par-dessus tout, artiste chanteur et danseur du ’’Tchingoumè’’, l’une des musiques traditionnelles phare du Bénin, de son nom d’artiste, Ohangnon, il pilote une troupe multivalente, artistiquement parlant, et manifeste une imprégnation des réalités intrinsèques du secteur culturel béninois, portant un langage et des idées qui fascinent les artistes et les acteurs culturels.
Troisièmement, Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national, artiste, à la base, du secteur de la danse, Directeur de la troupe ’’Towara’’ et Président du Festival des Rituels et des danses masquées (Féridama), pétri d’humilité, moulé dans le fonctionnement administratif et financier propre au circuit de l’appui aux initiatives culturelles, toujours vêtu de costumes de chez nous.
Quatrièmement, Claude Balogoun, comédien, metteur en scène, dramaturge, romancier, promoteur culturel, Directeur général de la Société ’’Gangan Prod’’, mécène culturel et représentant des artistes au Conseil économique et social (Ces). Une véritable tête pensante qui, à son actif, trouve, notamment, l’idée fonds de démarrage visant à faire tourner les arts et la culture au Bénin.
Si le nombre n’est nullement exhaustif des personnalités pouvant être pressenties pour prendre les rênes du Ministère de la Culture, ces quatre, évoquées ci-dessus, constituent une crème de profils affinés par une pratique et une expérience de plusieurs décennies dans le secteur culturel béninois, le prochain remaniement ministériel étant une chance qu'aurait dû saisir le Président Talon pour positionner une personnalité inculturée au Ministère de la Culture, ce qui aurait contribué à montrer sa rupture avec le comportement habituel des chefs d’Etat béninois consistant à faire de Département ministériel le point de chute et de remerciement des hommes politiques qu’on n’aurait pas réussi à caser à des postes considérés comme plus sérieux, plus influents.

Marcel Kpogodo  

lundi 7 mai 2018

La Cobed : l’action dans l’unité qui a propulsé Gilbert Déou-Malé


Dans le cadre du déroulement de la Jid 2018 à Cotonou

La Confédération béninoise de danses (Cobed) a célébré la trente-sixième édition de la Journée internationale de la danse (Jid). Cela s’est produit les samedi 28 et dimanche 29 avril 2018, à travers trois manifestations de poids. Comme cerise sur le gâteau, l’identification de Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), comme un chanteur talentueux de la musique traditionnelle, ce qui a donné une coloration spéciale au concert au cours duquel il s’est brièvement produit.

Gilbert Déou-Malé, en pleine démonstration de danse, à la Jid 2018
Vêtu d’un boubou complet de bazin gris, le micro à la main, il fredonne une demande de permission à ses aînés et prédécesseurs chanteurs, pour lancer sa chanson, s’éloigne à petits pas de la tribune officielle, en dansant lentement, aisément et dignement, rejoint la scène, chante en langue mahi, pendant un peu plus d’une paire de minutes, rend le micro, danse résolument, transpire un peu, prend le retour vers son siège, transmettant, en passant, la récade qui avait servi du témoin qu’on lui a passé pour qu’il fasse une sorte de passage, lui, Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac). La grande surprise ayant caractérisé le concert de danses traditionnelles, qui s’est déroulé sur l’espace de l’aile gauche de l’esplanade extérieure du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, dans l’après-midi du dimanche 29 avril 2018.

Ci-contre, de gauche à droite, Marcel Zounon et Claude Balogoun
Ceci se passait en présence des autorités du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, avec, à leur tête, le Secrétaire général de l’institution gouvernementale, Bellarminus Kakpovi, représentant le Ministre, et de Directeurs techniques tels que Marcel Zounon, de l’Ensemble artistique national (Ean) et Koffi Attédé, des Arts et du livre, sans oublier Edgard Djossou, Directeur départemental du Ministère, pour le Littoral. En réalité, Gilbert Déou-Malé, assis au premier rang parmi les autorités ministérielles, s’est vu pratiquement forcer la main du passage sur scène par le chanteur du Groupe traditionnel, ’’Les Luxes du Bénin’’ dont était en cours le tour de la prestation. D’autres personnalités, très actives dans le secteur culturel, n’avaient pas voulu se faire conter l’événement : notamment, Claude Balogoun, représentant du monde culturel au Conseil économique et social (Ces), Pascal Wanou, Président de la Fédération nationale de théâtre (Fénat), Gaston Eguédji, Administrateur du Fonds des Arts et de la culture.

Koffi Adolphe Alladé, au cours du concert des troupes de danses
S’étant aussi délecté de la surprise au même titre que le public, Koffi Adolphe Alladé, Président de la Cobed, hôte et métronome de la manifestation culturelle de grande ampleur, vêtu d’une tenue traditionnelle d’apparat des grands jours, surveillait de très près le passage d’un peu moins de la quarantaine de groupes de danses, annoncées, parmi lesquels de très connues ont répondu à l’appel : entre autres, ’’Les Super anges hwendo na bou a’’, ’’Towara’’, ’’3L Ifèdé’’,, ’’Oshala’’, ’’Le Ballet fédéral des femmes battantes’’, ’’2Apdcr’’, ’’Club Délidji’’, ’’Energie’’, ’’Les Océans’’, ’’Les Tambours du Bénin’’, ’’Djolokoko’’, ’’Kini kini’’, ’’Les Espoirs du Bénin’’, ’’La Forêt sacrée’’, ’’Les Elues’’, ’’Bourian Etoile d’amour’’, ’’Super génie’’, ’’Hwénoussou’’, ’’Kpodji Apôtres’’, ’’Makandjou Ola’’, ’’Ange Archange et ’’Akonhoun Zopé’’, de même que le célèbre groupe de Porto-Novo, ’’Ashakata’’, du côté de sa pépinière. 


''Bourian Etoile d'amour'', sur scène
Les groupes n’ont pas manqué de se succéder sur la scène jusqu’au milieu de la soirée de ce dimanche 29 avril 2018 et, plusieurs tendances se sont exprimées : les danses traditionnelle, contemporaine et urbaine.


La Jid 2018 : deux autres activités marquantes

La particularité de la Jid, en 2018, réside dans la concrétisation de deux autres manifestations liées à la danse, en dehors de la tenue de celle, classique, du concert de groupes exerçant dans ce secteur, sans oublier que, pour la première fois, la Cobed a réussi à mobiliser, à ses côtés, le Ministère de la Culture.
Dans la petite matinée de ce dimanche 29 avril, elle a offert au public un spectacle inédit, au niveau de l'esplanade intérieure du Stade de l'Amitié, face aux escaliers permettant d'accéder au Palais des Sports : plusieurs centaines de sportifs émanant de divers clubs synchronisant leurs mouvements à la cadence de rythmes de la musique locale, entre autres ; en réalité, de l’aérobic adapté aux musiques de chez nous ! 

Une séquence de pause dans la séance d'aérobic géant
Il a fallu donc donner à ses yeux à jouir du spectaculaire : au moins cinq cent personnes étaient réparties au niveau de huit rangées qui, apparemment, comportaient, chacune, soixante-dix membres unifiant leurs pas sportifs ! La rencontre entre la danse traditionnelle et le sport, comme si la Cobed avait décidé de faire prendre corps à la vision du Président Patrice Talon de voir cohabiter et entrer en symbiose les deux domaines de la culture et du sport, de quoi faire valoir leurs points de convergence. Une réussite qui a impressionné le public.

Ci-contre, Bellarminus Kakpovi, au cours de son intervention
Et, à la suite de cette brillante présentation, des allocutions ont été enregistrées, notamment, celles respectives de Bellarminus Kakpovi qui, représentant le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, a remercié les mots du Président du Comité d’organisation de la Jip 2018, Koffi Adolphe Alladé qui l’avait précédé, dans cet exercice, pour rappeler le contexte de l’organisation annuelle de la Jip, avant de décerner un satisfecit à l’autorité pour avoir fait connaître, aux artistes et aux acteurs culturels, le 21 février 2018, le contenu de sa stratégie de relance des arts et de la culture au Bénin. Enfin, l’orateur a émis la doléance que le Ministre fasse naître la Loi sur le mécénat et le sponsoring.


Koffi Adolphe Alladé, au cours de son allocution

 
Intégralité du discours de Koffi Adolphe Alladé, Président du Comité d’organisation de la Jid 2018

-           Excellence Monsieur le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports,
-           Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux et Techniques du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports,
-           Mesdames et Messieurs les Présidents des Confédérations culturelles,
-           Mesdames et Messieurs les Présidents des Fédérations culturelles,
-           Mesdames et Messieurs les Présidents des Clubs sportifs,
-           Chers Amis Artistes,
Mesdames et Messieurs,

          Depuis 1973, le Conseil International de la Danse (CID) a été créé à l’UNESCO pour valoriser et promouvoir la danse comme un pan indissociable du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
          En 1982, la Journée Internationale de la Danse a été instituée et célébrée dans plus de 160 pays dans le monde.
          Cette journée réunit les différents acteurs culturels de notre pays, depuis 2004. Toutes les expressions culturelles de danses traditionnelle, rituelle, sacrée, moderne, contemporaine, populaire, etc., sont revisitées parce que la danse contribue à l’épanouissement de l’homme elle permet de guérir certaines maladies et de communiquer parfois avec le divin.

Excellence Monsieur le Ministre,
          Plusieurs groupes de danses ont fait parler du Bénin à travers les différents festivals organisés dans le monde entier. C’est la raison pour laquelle les acteurs culturels, en général et, en particulier, les membres de la Confédération Béninoise de Danses apprécient votre programme de stratégie de relance du secteur des arts et de la culture, proclamée le 21 février dernier à Golden Tulip Hôtel à Cotonou.
          C’est le moment, pour nous, de remercier Monsieur le Ministre en charge de la Culture pour toutes les réformes engagées en faveur du développement du secteur du Tourisme, de la Culture et des Sports.

Excellence Monsieur le Ministre,
          Notre souhait, aujourd’hui, est de suggérer à votre Autorité d’activer la Loi sur le sponsoring et le mécénat, pour accompagner les différents secteurs dont vous avez la charge.
          Merci pour votre présence et votre soutien de tous les instants.
Vive la culture au service du développement !
Vive la danse !
Vive le sport !
Bonne fête à toutes et à tous !
Je vous remercie.



De la formation


Aperçu des participants à la formation
La Cobed a initié une formation qui s’est déroulée dans le cadre de la Jid 2018. Elle s’est tenue dans la matinée du samedi 28 avril à l’Espace ’’Towara’’, du quartier Agla, à Cotonou, et concernait plusieurs responsables de troupes de danses. Hermas Gbaguidi, metteur en scène et dramaturge, a été chargé de les édifier sur le thème : « Gestion des ressources (humaine, matérielle et financière) des troupes de danses ».

Eric Orphée Gnikpo, au cours de ses explications sur la formation
Selon Eric Orphée Gnikpo, Trésorier général de la Cobed, au nombre de 82, les participants ont été sélectionnés à travers tout le pays et, les conditions délétères d’exercice de leurs activités justifiaient cette initiative : l’absence de bénéfice par le danseur d’une rétribution au niveau du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), le manque de connaissance par celui-ci de ses droits, la mauvaise gestion de sa carrière, la difficulté pour lui de réussir à la fois sa vie professionnelle, celle de sa famille et, surtout, celle associative, vu que ce dernier type de domaine commence déjà au sein de la troupe dont il est membre. En outre, Eric Orphée Gnikpo a justifié le choix des responsables de troupes, pour la formation, et non des membres : « Au cours de cette conférence devant générer des échanges interactifs, il aurait pu y avoir des déballages que les simples membres pouvaient ne pas comprendre et gérer aisément ».

Hermas Gbaguidi, au cours de son exposé
Par rapport à son exposé, Hermas Gbaguidi a fait ressortir, notamment, le caractère stratégique du responsable dans le bon fonctionnement d’une troupe de danse ; son positionnement ne devrait pas être le fait du hasard, mais relever de « critères structurels et économiques », vu qu’il a l’obligation de susciter chez les danseurs de sa troupe le dévouement, l’engouement et la motivation, de même qu’il doit la faire rentabiliser économiquement. Lorsque ces critères se trouvent réunis, le dirigeant de la troupe est alors à même d’y réussir la répartition des tâches et des responsabilités, lui qui aura cultivé le don de reconnaître les membres de qualité, ce qui lui permettrait d’éviter de se retrouver au four et au moulin. Par ailleurs, une conséquence naturelle devrait découler de ce succès : le déroulement normal des activités de la troupe, entre autres, les répétitions, en l’absence du leader. 

De gauche à droite, entre autres, Koffi Adolphe Alladé et Marcel Zounon
A la fin de la présentation de son propos, Hermas Gbaguidi a été renforcé par deux personnalités expertes et expérimentées : Koffi Adolphe Alladé et Marcel Zounon.

Marcel Kpogodo

vendredi 12 janvier 2018

« Que l’énergie spirituelle et l’énergie des mânes de nos ancêtres comblent Oswald Homéky … », souhaite Anicet Adanzounon

Dans le cadre de ses vœux au Ministre de la Culture

Une nouvelle année constitue une opportunité pour traduire ses attentes, ses préoccupations profondes par la formulation de vœux. Parmi les acteurs culturels ayant choisi de donner une valeur particulière à l’exercice se trouve l’homme de théâtre, Anicet Adanzounon, qui envoie des vœux 2018 à une personnalité peu commune : Oswald Homéky, Ministre de la Culture.

Anicet Adanzounon
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour Anicet Adanzounon. Vous êtes comédien, metteur en scène, promoteur culturel et Président de la Fédération des associations des metteurs en scène et des arts assimilés du Bénin (Fames-Bénin). Vous avez des vœux à formuler à l’endroit du Ministre de la Culture, Oswald Homéky …

Anicet Adanzounon : Merci de m’avoir accordé votre tribune. Au nom de la Fédération des associations des metteurs en scène et des arts assimilés du Bénin (Fames-Bénin), je tiens à dire nos vœux les meilleurs à notre Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, M. Oswald Homéky. Que Dieu le comble de l’esprit de la clairvoyance pour mieux orienter les réformes du Programme d’actions du Gouvernement (Pag) ! Que Dieu le comble de l’esprit de clairvoyance pour permettre à nous, les acteurs, qui n’avons pas de soutien, de commencer aussi à en bénéficier ! En effet, il fait beaucoup pour la musique ; j’ai compris que, jusqu’à sa prise de fonction, ce sont les musiciens qui bénéficiaient beaucoup de soutien. Nous, hommes de théâtre, nous ne nous retrouvons pas encore dans ses actions.
Mais, pour l’année 2018, nous souhaitons au Ministre Oswald Homéky de penser à faire restituer aux ayant-droit le solde de la subvention par le Fonds d’aide à la culture (Fac) des activités culturelles de l’année 2016. La récupération de ces fonds fait partie des priorités que nous nous sommes donné, pour 2018. Notre question est de savoir si le budget de la nouvelle année nous donne la chance de récupérer ce solde, parce que nous, nous n’avons pas de soutien, nous n’avons rien.
Donc, si, jamais, nous n’avons pas nos soldes, en 2018, la morosité financière qui sévit depuis l’année passée va continuer. On ne le dit pas parce qu’on ne vit que du Fac mais, du moment que cette institution a fait un appel à projets et qu’elle nous a accordé une subvention que nous lui avons demandée, nous nous sommes endettés véritablement pour réaliser notre projet et pour en déposer le rapport. Entre temps, je suis entièrement d’accord pour que le Pag soit réalisé et que les réformes s’installent ; nous sommes prêts à accompagner le Ministre s’il nous fait appel, en tant qu’homme de théâtre, en tant que promoteur de ’’L’évangile du rire’’, de ’’72h de théâtre’’ et du Festival de la danse sur bambou à travers les associations. Nous souhaiterions que Monsieur le Ministre comprenne qu’il est très important pour nous qu’il pense à ces nombreux artistes qui sont dans l’attente de leurs reliquats.
Pour finir, je demanderais au Ministre de ne pas écouter seulement certaines personnes, parce que nous sommes dans un pays où il y a trop de clans. Que le Ministre commence à nous accorder un peu son écoute, pour connaître les préoccupations de nous qui ne sommes pas à Cotonou ; il y a beaucoup d’acteurs culturels qui sont à Houèdo, à Tori-Bossito, à Zinviè, à Allada, et qui travaillent. J’aimerais que le Ministre commence aussi à s’intéresser à ceux-là, parce qu’ils ont aussi beaucoup à apporter à la nation. Que l’énergie spirituelle et l’énergie des mânes de nos ancêtres comblent Oswald Homéky pour qu’il ait la force et l’énergie de régler le problème culturel, comme il l’a fait pour le sport !

Propos recueillis par Marcel Kpogodo