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vendredi 21 novembre 2014

’’Mode is art’’ 2014, la promesse tenue d’un weekend en 3 arts

Pour des manifestations d'un haut niveau


Le Bénin a accueilli, des 7 au 9 novembre 2014, la troisième édition d’un événement culturel d’une conception peu conventionnelle : ’’Mode is art’’. Il a donné lieu à trois soirées de manifestation artistique ayant permis de faire découvrir les productions d’intérêt de plusieurs artistes, dans trois secteurs différents.

Lionel Ferréol Yamadjako, à droite, échangeant avec des visiteurs, au cours du vernissage
En trois cadres différents, la ville de Cotonou s’est enrichie de la réussite de trois grands compartiments de manifestations artistiques. C’est dans le cadre du Festival ’’Mode is art’’, conçu par la consultante, Bizou Ahouanmènou, et la styliste-modéliste béninoise, Michèle Ologoudou, alias Weni. Il s’est déroulé des 7 au 9 novembre derniers.
Dans la soirée du 7 novembre, le domicile, artistiquement aménagé, de l’ancienne fonctionnaire internationale, Agniola Zinsou, sis Quartier Jak, à Akpakpa, a servi de cadre au vernissage de l’exposition du Festival, cette manifestation qui a permis de mettre en scène trois artistes, plus précisément, deux, plasticiens, et un sculpteur du fer.
Le premier de ces artistes plasticiens, Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, est Béninois. Trentenaire et sélectionné, à l’effet de cette exposition, par le plasticien confirmé, Charly d’Almeida, il a présenté à l’appréciation des visiteurs 6 tableaux réalisés selon la démarche de l’acrylique et du pastel à huile, débordant qu’il s’est montré d’une énergie de restitution d’où surnage le thème du mannequin, ce que montre la trilogie ’’Model’’ et qui se convertit en ’’Model 1’’, ’’Model 2’’, ’’Model 3’’. S’identifiant entre figuration et abstraction, il a, en outre, élargi ses thèmes d’inspiration à une notion religieuse comme la Tabaski et à un certain appel de l’être humain à l’humilité. Comme s’inscrivant dans une logique purement ’’modiste’’ ou styliste, il a fait de la sorte de tunique dont on le voyait vêtu, le soir du vernissage, une œuvre d’art d’expression de sa démarche de travail, lui qui, selon ses dires, depuis 5 ans, designer de son état, investit le domaine de la mode. Lionel Frréol Yamadjako, voilà un visage frais de la peinture béninoise, qui a fait l’objet d’une véritable révélation.
Dans un registre puissamment plus figuratif et réaliste, le plasticien nigérian, Lekan Onabanjo, à travers 8 tableaux, s’est inscrit dans une logique d’expression de la vie quotidienne à Ibadan, sans manquer de marquer un vif intérêt pour la nature végétale, de même qu’il a campé un décor, spécifiquement, de plage, avec un talent se manifestant par l’entrée instantanée du visiteur dans cet univers, pratiquement onirique.

Bizou Ahouanmènou
Enfin, pour la soirée du vernissage, le sculpteur béninois, Philippe Houédanou, par une dizaine d’œuvres d’un fer travaillé à luire modestement, sombrement, a ravivé un cri de fort appel à la sauvegarde de l’environnement.


Les 8 et 9 novembre …

Le samedi 8 novembre 2014, ’’Mode is art’’ a établi ses quartiers au ’’Novotel Ibis’’, pour un spectacle d’un niveau relevé sur le T, laissant quatre séries de mannequins présenter, respectivement, le génie de stylistes africains qui, de manière spécifique, ont régalé le public de leurs créations. Adama Paris, Sénégalaise vivant à Paris, dans sa nouvelle collection, d’un peu plus de la dizaine de modèles, a su mettre en valeur le tissu ’’Fantex’’, sans oublier le Camerounais Anggy Haîf qui, dans une ouverture en masques africains, a ravi les femmes, de même que les Béninoises, Fel’in, s’étant intéressée aux deux sexes et Weni, inspirant aux femmes de nouveaux modèles de robes.

Marion Akpo, en plein concert
Dans la soirée du 9 novembre, changement radical de décor pour la Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, de Cotonou. Pour de la musique, de la jeune génération béninoise, cette fois-ci. Deux morceaux, laborieusement exécutés, respectivement, par Kemtaan et Niyi, dans leur rage de grandir et de s’imposer artistiquement, mais, le nec plus ultra de la vigueur musicale de fond : Marion Akpo, accompagné par son propre orchestre, dans neuf morceaux magistralement joués, face à une logique de fusion, en expérimentation, entre le côté remarquablement dansant des rythmes traditionnels béninois et l’aspect à voix de la musique classique occidentale, sous la responsabilité du joueur d’harmonica de génie, Meschac Adjaho : ’’Ago miwa houé’’, ’’Je t’aime’’, ’’Djohodo’’, ’’Gbotémi’’, ’’Solémio’’, ’’La fête au village’’, notamment. ’’Mode is art’’ 2015 est désormais très attendu par les surprises que ce Festival réservera.

Crédit photos: ''Mode is art''.


Marcel Kpogodo




Des impressions de quelques représentants de sponsors


Alioune Traoré, Bgfi, au vernissage de l’exposition : « ’’Mode is art’’ donne une visibilité à certains artistes qui n’en ont pas forcément et, ça les aide à développer leur art et, éventuellement, à développer la visibilité de leur pays, ce qui me paraît assez important. Pour ce qui est du soutien de notre institution à cet événement, Bgfi est une banque présente dans quelques pays de l’Afrique centrale et dans d’autres de l’Afrique de l’ouest, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, c’est une banque qui soutient, en fait, tout ce qui est promotion de l’art africain, de la façon de voir africaine, en générale. Cela paraissait donc normal que Bgfi soutienne ’’Mode is art’’, puisque nous sommes une institution africaine qui se veut pour tous les Africains ».


Nicolas Gomez, Mtn, au vernissage de l’exposition : « J’aurais aimé vous dire que tout est très bon. Mais, en fait, c’est magnifique, c’est magnifique et, je ne cesse de m’extasier, depuis tout à l’heure, sur chacune de ces œuvres. J’ai participé à beaucoup d’expositions, de par mon travail aussi, je suis souvent à des vernissages, mais je trouve dans les toiles, dans les tableaux, dans les sculptures, qu’il y a une âme, une sorte de vie, on sent, de la part des auteurs, une grosse émotion. Je regarde, par exemple, depuis tout à l’heure, un jeune homme au bord de la plage et, moi, ça me rappelle un tas de choses … Cela me fait même vivre une mémoire olfactive ; j’ai l’impression de sentir l’odeur de la mer, en regardant juste ce tableau … C’est vous dire comme les tableaux sont assez parlants … Et, le décor est magnifique, j’ai rarement vu ça : c’est dans un jardin, à ciel ouvert, l’éclairage aussi … C’est parfait, c’est parfait ».


Madame Floriane, Air France, au défilé de mode : « J’ai beaucoup aimé ; je pense que ’’Mode is art’’ représente la valeur africaine, cela revalorise la mode africaine. Les tissus sont très beaux, et ils étaient très bien portés. Etant donné que je représente le représentant d’Air France, je transmettrai fidèlement ce que j’ai vu ce soir, et j’espère qu’Air France pourra toujours accompagner ’’Mode is art’’. »


Steve Facia, Fantex, au défilé de mode : « Très belle impression : impression de fierté, impression de bonheur, parce qu’on a vu, effectivement, le tissu ’’Fantex’’ valorisé, ce soir ; ’’Fantex’’ était à l’honneur, Fantex a été travaillé par de grands noms de la mode africaine et internationale, c’est une grande récompense pour nous, nous qui nous occupons de l’histoire de Fantex, de la ligne de Fantex. Impression de bonheur et de chaleur. »



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

La Faplag-Bénin relève le défi de l'inauguration de son siège au quartier Gbéto-Gbèdomidji de Cotonou

Sous la férule du Président de la structure, Philippe Abayi


Le siège de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), sis quartier Gbéto-Gbèdomidji, non loin du Complexe scolaire protestant (Csp), à Cotonou, a fait l’objet de son inauguration, le jeudi 28 août 2014. C’était en présence des responsables de la structure associative et de plusieurs ordres de participants à la cérémonie.

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Pierre Ayilolé, représentant du Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat), a, solennellement, déclaré officiellement inauguré le siège de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin). Il est possible de le retrouver dans la deuxième rue à gauche, après l’Eglise protestante ’’Shalom’’ de Gbéto, au niveau de l’immeuble 567, de couleur rose, à droite.

Rahimi Moussa, Secrétaire à la Communication de la Flaplag-Bénin, évoquant le programme de la cérémonie d'inauguration

Cette inauguration s’est effectuée, le jeudi 28 août dernier, à l’issue d’une cérémonie ponctuée d’intermèdes remuants de musique traditionnelle et d’interventions, entre autres, de certains invités, plus précisément, Pascal Wanou, ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) et Florent Eustache Hessou, Journaliste et animateur culturel.

Vue partielle des invités de classe
Bien avant Pierre Ayilolé, Philippe Abayi, Président de la Faplag, a prononcé une allocution dans laquelle il a fait la genèse du combat ayant mené à la mise en place de ce siège, de même qu’il a remercié les autorités à divers niveaux ayant contribué à ce facteur de réussite de la Faplag. En particulier, il a focalisé ses propos de gratitude sur Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la Culture, dont la contribution de l’institution a permis, notamment, de solder deux années de bail de l’immeuble du siège.

Une idée de l'ambiance artistiquement épanouissante de la cérémonie

Enfin, la Président Abayi a décliné les activités importantes du second semestre de l’année en cours et a insisté sur la tenue, dès la fin de la cérémonie d’inauguration, jusqu’au 4 septembre prochain, de la mini-exposition dénommée « collective des arts plastiques béninois », qui permettra de faire découvrir les œuvres de « quelques figures de proue des arts plastiques et graphiques du Bénin », avait-il fini.

Les hommes aussi étaient de la partie

Ainsi, après la coupure du ruban symbolique par Pierre Ayilolé et lui, Philippe Abayi a guidé les invités et les artistes présents à la cérémonie d’inauguration vers les œuvres exposées. Il ressort de sa présentation que 33 artistes étaient à l’honneur ; parmi eux, il fallait trouver le Président de la Faplag, lui-même, Grégoire Noudéhou, Dominique Zinkpè, Charly d’Almeida, Midy, Henriette Goussikindey, Rafiy, Marius Dansou, notamment. Voilà une inauguration qui préfigure d’un exercice prometteur des activités de la Faplag-Bénin.

Marcel Kpogodo



L'intégralité du discours du Président de la Faplag-Bénin

Monsieur le Représentant du Ministre en charge de la Culture,
Monsieur le Directeur de la Promotion Artistique et Culturelle,
Monsieur le Représentant du Directeur du Fonds d’Aide à la Culture,
Eminents Présidents des Associations et Fédérations soeurs
Honorables invités.
Cher(e)s ami(e)s
           
Le Président, Philippe Abayi, présentant son allocution
            Au nom du Bureau Exécutif de la Faplag-Bénin que j’ai l’honneur de présider, je voudrais avant tout, vous souhaiter la bienvenue et vous adresser mes vifs et sincères remerciements pour avoir répondu à notre invitation ce matin, en dépit de vos multiples occupations. Cela témoigne de l’intérêt que vous portez à la culture et, particulièrement, aux arts plastiques, dans notre pays.

          Mesdames et Messieurs, Honorables invités, la Fédération des Associations Professionnelles des Plasticiens et Graphistes du Bénin, qui vous accueille, ce jour, dans ses espaces, est née le 29 novembre 2011, de la volonté commune d’une dizaine d’Associations intervenant dans le domaine des arts plastiques et graphiques, de se mettre ensemble pour fusionner leurs énergies, afin de mieux travailler à l’amélioration des conditions de travail et de vie de leurs membres.
             Mesdames et Messieurs, comme vous le savez, les Arts plastiques constituent l’un des maillons de la chaîne des valeurs qui permettent à la communauté d’assurer son équilibre et son développement. Aussi, la grandeur de cet art ne peut se concevoir sans l’épanouissement de ses acteurs. C’est pourquoi, l’événement qui nous réunit ce jour, j’ai nommé, l’inauguration officielle du siège de la Faplag-Bénin revêt, pour les plasticiens et graphistes de notre pays, une importance capitale.

              Voici plus d’un quart de siècle que l’APB, la toute première Association des Artistes Plasticiens du Bénin, reconnue officiellement en 1988, se bat  pour doter la corporation d’un siège et d’un espace pouvant abriter ses activités sans jamais avoir pu,  pour des raisons qui ne puissent rien enlever à sa volonté d’y arriver.
             Aujourd’hui, jeudi 28 août 2014, nous pouvons affirmer, haut et fort, que l’union fait réellement la force. En témoigne la cérémonie officielle d’inauguration du siège de la Faplag-Bénin, notre siège, celui des plasticiens béninois qui est  également un espace d’Information, de Formation, de Promotion et de Valorisation des créateurs béninois en arts plastiques.
              C’est bien le couronnement d’un long cheminement qui, n’eût été la volonté politique au sommet de l’Etat de soutenir, d’une manière ou d’une autre, la culture au service du développement, et aussi la détermination de mon équipe, à ne pas céder au désespoir et au découragement, le chantier d’aujourd’hui n’aurait pu voir le jour.

              C’est le lieu, Mesdames et Messieurs, honorables invités, de remercier particulièrement le Chef de l’Etat, son Excellence le Docteur Boni YAYI, qui ne ménage aucun effort pour soutenir, depuis quelques années, le secteur de la culture, en général et les créateurs d’œuvres de l’esprit, en particulier.  En dotant le Fonds d’Aide à la Culture, d’abord, d’un milliard, qui est  passé, respectivement, depuis quelques mois, au milliard cinq, puis, au tri-milliard, d’ici à 2015, les plasticiens tiennent à le féliciter et à l’encourager à aller plus loin dans l’aide à la création, dans notre pays.

               Mes remerciements vont ensuite à l’endroit du Ministre Jean-Michel ABIMBOLA, en charge de la Culture, qui travaille constamment à la création d’un environnement favorable à l’exercice de la profession d’artiste dans notre pays. 
            La FAPLAG-BENIN tient aussi à exprimer sa gratitude à l’endroit de ses partenaires, d’aujourd’hui et de demain, en particulier, le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) et son Directeur, M. Blaise TCHETCHAO, dont l’appui financier institutionnel a permis, respectivement, d’acquérir une partie du matériel informatique indispensable aux formations et aux recherches et, à assurer, pour quelques mois, le contrat de bail du siège, qui s’étend, pour le moment, sur deux ans. 

            Chers amis, Présidents de fédérations sœurs,  je vous sais gré de votre soutien, sans réserve. Au nom du Bureau Exécutif de la Faplag-Bénin, je vous dis simplement merci. Merci infiniment.

          A vous, Chers collègues plasticiens et graphistes, pleins de volonté, je dois vous exprimer mes sentiments de totale satisfaction, pour tous les efforts que vous ne cessez de déployer pour m’accompagner, chaque jour, vers l’atteinte de nos objectifs. Le résultat que nous savourons tous aujourd’hui est à votre actif. Et, comme vous le constatez, il est la solution aux problèmes de relations interpersonnelles, entre artistes que nous sommes.

            A vous, membres du Bureau Exécutif de la Faplag-Bénin, je vous dis merci pour votre engagement et que l’Eternel nous protège et nous donne la force et les moyens nécessaires pour œuvrer à asseoir un environnement favorable à l’exercice de notre profession.

          Chers collègues plasticiens, cet espace vous offre désormais l’opportunité de vous informer sur les opportunités dans votre domaine : « les arts plastiques ».
·                              Vous disposerez également de cet espace pour vous faire initier ou former aux techniques modernes de création en arts plastiques et graphiques, à  partir des outils des technologies nouvelles de l’information et de la communication. Dans cet espace, il sera question de diffuser et de promouvoir la  jeune création, avec l’organisation périodique de mini-expositions-vente, d’ateliers d’échanges et de performances.

           Aussi importe-t-il de préciser que, pour le reste du second semestre, en dehors du programme de renforcement de capacités en développement personnel à mettre en place au profit de nos membres, trois (03) principales activités sont prévues:
1-      L’exposition nationale d’arts plastiques dénommée « Arts 7 sur 7 » prévue pour le 04 septembre 2014, dédiée aux professionnels béninois à la Galerie de la médiathèque des diasporas (Ex-Place des martyrs),
2-      La deuxième édition du Symposium International de la Jeune Création en Arts Plastiques dont le thème est : « VOIR »,
3-      La  célébration de la Journée Internationale des Arts Plastiques (JIAP 2014) qui aura lieu le 04 novembre 2014 à Cotonou, Porto-novo, Parakou, Lokossa et Abomey.
          D’autre part, nous profitons de votre présence pour informer le public béninois, en général, et les plasticiens et graphistes, en particulier, que la Fédération des Associations Professionnelles des Plasticiens et Graphistes a son siège sis quartier Gbéto-Gbèdomidji, 2è rue après l’Eglise protestante Shalom de Gbéto – 1ère maison à étage rose n° 567 à droite, lequel siège constitue un Espace de Formation, d’Information, de Diffusion, de Promotion et de Valorisation des créateurs béninois en arts plastiques.
            Le public béninois et étranger est invité à découvrir, jusqu’au 4 septembre 2014, la mini-exposition dédiée à la jeune création contemporaine dénommée « Collective des arts plastiques au Bénin », avec quelques figures de proue des Arts Plastiques et Graphiques du Bénin.
            Honorables invités, Mesdames et Messieurs, puisse le Seigneur tout-puissant vous accorder sa grâce et sa bénédiction afin que vous soyez toujours en mesure de soutenir les arts plastiques dans notre pays.

Vive la culture,
Vive les arts plastiques au service du développement
Vive la devise de Faplag-Bénin «  Unus pro omnibus, omnès pro uno » Un pour tous, tous pour un.

A toutes et à tous, je dis merci.


Album-photos de l'explication exclusive de leur oeuvre par des artistes, en marge de la cérémonie d'inauguration
Le terrible Elon-m, avec la lumineuse, "Mentalisme"
Mahoussi Ahodoto, expliquant "Les regards"
Alihossi Alofan, démystifiant "Le gardien du temple"
Eliane Aïsso, avec "Effervescence"
Le Doyen, Philippe Abayi, dans sa magistrale, "Gogoloto"
Youchaou Kifouli, restituant la logique de "L'avenir"

lundi 2 décembre 2013

Laudamus Sègbo au ’’Mojito’’


Pour l’expression d’un « rêve flou »


En début de soirée du jeudi 21 novembre 2013, l’artiste-plasticien, Laudamus Sègbo, a tenu le vernissage d’une nouvelle exposition intitulée « Rêve flou ». C’était au Restaurant « Le Mojito », situé en face de la Librairie Sonaec, au quartier Ganhi. Les tableaux qui devaient capitaliser l’intérêt des visiteurs portaient une flamme commune : la femme, dans de tous nouveaux états artistiques.


Laudamus Sègbo, dans ses explications ...


L’atmosphère jazzy, d’abord, zouky, ensuite, sirotante, rougement douillette et amoureusement intime du « Mojito », restaurant du quartier Ganhi de Cotonou, en face de la librairie Sonaec, ce jeudi 21 novembre 2013, a accueilli 14 tableaux bien répartis aux murs de la principale salle de consommation, réalisés par l’artiste-plasticien, Laudamus Sègbo, connu comme le précurseur de la sculpture vivante au Bénin. Sans trop de surprise, le thème fondant l’exposition ouverte au public, depuis le 22 novembre dernier, est la femme, celle-ci, cette fois-ci, moulée dans un genre nouveau d’approche de l’artiste, la chevelure tressée, longue et blanche, cassée en de petites craquelures carrées ou rectangles ; celles-ci se manifestent sous forme de gerçures qui, au dire de l’auteur, sont faites au couteau. Selon lui, cette technique vise à manifester les résultats d’une recherche de plusieurs années et l’originalité d’une approche qu’il veut rendre inimitable. A ce propos d’ailleurs, Laudamus se dit un artiste dont beaucoup de collègues marchent dans les pas, lui qui, depuis près de quatorze ans, a lancé la sculpture vivante qui fut largement copiée, ce qui fait qu’aujourd’hui, aucune cérémonie officielle n’échappe plus à la tradition de ce procédé appliqué à des modèles masculins, où l’on voit une personne figée ou changeant par intermittence de position,  artistiquement maculée de terre et de peintures, selon l’événement à honorer.
Toujours à en croire ses explications, « Rêve flou », qui aura cours au « Mojito » jusqu’au 20 décembre 2013, constitue la suite logique de l’exposition, tenue, une année auparavant, sur le thème, «Le Fâ, langage des dieux ». Ainsi, ce mode divinatoire étant présent dans la femme et celle-ci étant mutuellement l’un de ses fondements cardinaux, elle porte la volonté de l’être humain, de son bien-aimé, d’une part, d’appréhender ce qu’elle est, son côté insondable, cette psychologie mystérieuse qu’elle est et qui s’identifie à « la partie invisible de l’iceberg » pendant que la femme se bat pour rester plus que jamais illisible. D’autre part, selon Laudamus, le bien-aimé de la femme aspire à « partager avec elle son amour et le bonheur ». Voici deux quêtes vaines, celle de l’être profond de la femme et celle d’un amour épanouissant en sa compagnie, vu la fermeture de la femme à se laisser dompter, d’où le « rêve flou » qui met l’homme dans la perpétuelle attente d’être rassuré par la femme.
Le plasticien béniniois, Charly d'Almeida, était de la partie.
Dans les conditions d’une telle inspiration prodigieuse, une trentaine de tableaux ont vu le jour et, les quatorze présentés au public, ce jeudi 21 novembre, au « Mojito », portent des titres tentant d’évoquer, de manière synthétique, la signification des couleurs, tantôt fortes, tantôt sourdes, tantôt vives, tantôt légères, tantôt harmonieusement agencées, celles de la maturité d’un artiste allant à la révélation de la femme, en connaissance de cause : ’’Rêve flou’’, ’’Adoration’’, ’’Chevalier du destin’’, ’’Liberté’’, ’’Réflexe’’, ’’Elevation’’, ’’Mon ange’’, ’’Sublime’’, ’’Pirogue du destin’’, ’’Affection’’, ’’Agitation’’, ’’Awô’’, ’’Les tresseuses’’, notamment, qui travaillent à magnifier la femme, dans la parole de ses traits positifs de caractère tels que l’amour, la paix, l’évolution, la maturité, la solidarité, l’altruisme, l’abnégation, le sens de sacrifice, entre autres. Et, dans son intarissable éclairage, Laudamus Sègbo, dans un regard resplendissant, avoue, en guise de justificatif : « La femme tient le destin de l’homme entre ses mains. Elle qui peut le modifier à sa guise, prions pour qu’elle ne prenne pas conscience de sa force ou qu’elle n’en abuse pas, elle qui peut aussi se révéler un objet de violence contre l’homme, ce dont la société tient rarement compte ; elle est belle, la femme, dans ses formes, elle est belle quand elle aime, quand elle passe, elle est poésie ».


Ultime sculpture vivante


La sculpture vivante de Laudamus, dans toute sa majesté de mystère et de provocation ...

 Contre toute attente, Laudamus Sègbo, selon une sensibilité, semble-t-il, profondément nostalgique, a choisi de capitaliser les regards et la concentration des assistants au vernissage du jeudi 21 novembre dernier sur un objet censé prendre sur lui et en lui tout le sens de l’exposition en cours depuis le lendemain, le vendredi 22 novembre : une véritable sculpture vivante, positionnée au centre de la salle de consommation du « Mojito », vêtue d’un fond de la peinture rouge de la passion et blessée, des cheveux aux pieds, de touches de la blancheur de la pureté, de la chasteté ! Une fois de plus, Laudamus avait réussi son coup et, la perle, de son regard scrutateur noir et de ses tétons d’une même couleur, défiait la curiosité alentour, largement partagée, de percer le secret de la flamme passionnelle qu’elle suscitait, assise, la hanche ceinte d’un luisant tissu jaune du contentement. Changeant souvent de position, ce regard, à la fois innocent et perfide, renvoyait au public l’impuissance tant révélée par l’artiste, celle à connaître la femme. A en croire ses analyses, cette sculpture vivante, cette lumière plus parlante de son œuvre que tout propos, cette réussite humaine de la soirée du jeudi 21 novembre, venait clore cette vague lancée depuis près de quatorze ans et à laquelle il choisit de se remettre sous une dimension toute rénovée dont le secret sera incessamment livré.


L’appel de Laudamus

Laudamus, en compagnie de la responsable du "Mojito" ...
« Le rêve flou », cette exposition plus qu’intimiste de Laudamus, s’ouvre au public, avec à plaisir pour celui de se libérer, de se défouler, de se délecter d’une lettre d’amour à l’être de ses rêves, qu’il soit fiancé (e), amant (e), mari, épouse, pourvu que le destinataire soit une personne profondément aimée. Il pense ainsi réunir autant de lettres de ce genre que possible pour en concrétiser un recueil sur l’expression de l’amour, un livre de lettres d’amour, un document aussi libérateur qu’inspirateur. Un livre d’or se trouve ouvert à cet effet, jusqu’au 20 décembre prochain au « Mojito ».


Marcel Kpogodo