L'écrivain béninois, Innocent Sossavi, dévoile le
« sens et l’essence » de la « poésie sossavienne »
La commémoration, le
jeudi 7 novembre 2013, de la Journée internationale de l’écrivain africain, a
donné lieu, au Bénin, à la tenue de plusieurs manifestations. Particulièrement,
l’écrivain béninois, Innocent Sossavi, a animé, au restaurant Gold wing du Stade de l’Amitié de
Cotonou, un déjeuner de presse au cours duquel il a présenté aux journalistes
son premier ouvrage et a décliné les lignes fortes de sa poésie, ce qu’il a
dénommé la « poésie sossavienne ».
’’Les soleils ne sont
pas morts’’ est le titre du premier ouvrage de l’écrivain béninois, Innocent
Sossavi, publié en février 2012, à Paris, aux éditions Mon petit éditeur, et présenté aux journalistes culturels, ce jeudi
7 novembre 2013, au restaurant Gold wing du Stade de l’Amitié, sous le couvert
d’un déjeuner de presse auquel il les a conviés, dans la cadre de la Journée
internationale de l’écrivain africain. Il s’agit d’un recueil de 43 poèmes
répartis en quatre cahiers : ’’Corridas’’, ’’Fanaisons’’, ’’Ces mamelles
où je dors’’, ’’Les soleils ne sont pas morts’’. Préfacé par Jérôme Carlos,
sous le titre, « Couleur et odeur d’éternité pour une résurrection
… », ce livre, à en croire son auteur, relève d’une toute nouvelle
tendance littéraire qu’il baptise la « poésie sossavienne ». Il s’agit
donc de la définir comme la poésie de la victoire, celle de la victoire d’un
type ordinaire d’homme, un homme profondément souffrant, un homme tenu en
laisse par « l’angoisse », « le désespoir », ce que
l’orateur Sossavi a appelé un « homme malheureux » ; ce type
d’homme, en effet, se libère de ses maux, se « désangoisse », se
« nourrit d’espoir » et se soulage, sous l’effet de la « poésie
sossavienne ». S’il s’opère en lui ce miracle, c’est grâce à l’effet de catharsis,
à cette capacité qui existe en l’être humain de se purger de ses peines, de ses
passions de tous ordres par l’œuvre littéraire. Et, Innocent Sossavi, dans ses
explications aux journalistes, pendant le déjeuner de presse, l’a
expliqué : en savourant les poèmes du recueil présenté, l’émotion s’y
manifestant à « flots » et dans une grande
« démesure », le lecteur versera des larmes qui le libéreront de ses
angoisses, de ses peurs, ce qui fera renaître en lui la sérénité, la joie et,
surtout, l’espoir, un thème qu’il veut cardinal dans sa poésie, de même que la
liberté, dans la « poésie sossavienne » dont il n’a pas tardé à
présenter, dans son propos liminaire aux professionnels des médias, les
repères : « la fluidité du délire », « le refus de la fixité
que signale le refus de la rime et des contraintes métriques », « la
pluralité contre l’unité », « la variabilité tous azimuts ». Voilà
autant de facteurs sur lesquels l’auteur donnera plus de précisions dans un
ouvrage épistolaire en cours de publication : « Lettre à Kéleth
Kalézie ».
Un ouvrage de
clarification
La « Lettre à
Kéleth Kalézie », selon Innocent Sossavi, paraîtra bientôt. Il s’agit, à
l’en croire, d’une correspondance qu’il adresse à Kéleth Kalézie, une amie
rencontrée en Suisse, plusieurs années plus tôt et responsable d’une maison
d’édition en France. En effet, il s’agit pour lui de protester vigoureusement
contre la vision de celle-ci selon laquelle la poésie, aujourd’hui, n’aurait
plus grande valeur. Un facteur supplémentaire d’intérêt pour cet ouvrage à
venir reste que le poète béninois en profite pour donner plus d’amples
précisions sur le contenu de la « poésie sossavienne ». Vivement donc
sur le marché ce manifeste qui, sans doute, ne manquera pas de
truculence !
Marcel Kpogodo
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