mardi 25 décembre 2018

L’Acubase enrichit des enfants en art de danse traditionnelle

Dans le cadre du Projet ’’Danse dans les corps’

Le samedi 22 décembre 2018, le Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi a abrité une manifestation de restitution d’un atelier de formation en danse traditionnelle, dont les bénéficiaires sont de nombreux enfants « en situation difficile ». Cette initiative de transmission de connaissances a été organisée par l’Association ’’Culture à la base’’ (Acubase).

Photo de famille des enfants stagiaires détenteurs de leur diplôme de participation, avec des encadreurs et des responsables respectifs de leurs structures de provenance
Une bonne trentaine d’enfants recevant un diplôme de participation, quelques minutes après avoir impressionné le public présent par l’exécution de rythmes de danses traditionnelles béninoises. 

Démonstration de danse traditionnelle 
Ce qu’il faut retenir de l’après-midi du samedi 22 décembre 2018, de compte-rendu d’un atelier consacré à former ces jeunes apprenants en techniques d’exécution de plusieurs de ces danses, ces séances de réception de capacités s’étant déroulées dans le contexte de la troisième édition du Projet, ’’Danse dans les corps’’, ayant débuté le 14 du même mois, au Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi, situé dans la Commune du même nom.

Un aperçu ...
Emanant de cette structure d’accueil et d’orphelins mis à disposition par l’Organisation non gouvernementale (Ong) dénommée ’’Assovié’’, ces stagiaires, le moment de démonstration venu, ont exécuté, respectivement, de vigoureux pas de danse, successivement, d’ ’’agbadja’’ et de ’’zinli gbété’’, ce qui a contribué à égayer, à satisfaire et à contaminer un public d’invités constitués par des responsables des deux organisations, des formateurs, des parents et d’autres enfants. Ces élus du jour ont été encadrés par de grands noms de la musique traditionnelle : Aubin Ayi, Léon Hounyè, alias Sakpata Zogbo, Clément Kakpo, notamment ; ils les ont outillés en techniques de pratiques d’autres danses telles que le ’’houngan’’, l’ ’’akonhoun’’ et l’ ’’adjogbo’’. 

... du public participant
Une manière de ramener ces apprenants à leurs sources culturelles, surtout à l’époque actuelle de l’adoption par tous des danses venues d’autres pays de la sous-région et de l’occident, une attitude contribuant à priver le Bénin d’une identité culturelle à l’extérieur, en matière de danses authentiques de son cru civilisationnel. Il ne reste qu’à espérer un impact réellement durable de ce Projet sur la mentalité de ces enfants, de façon à les pousser, lorsqu’ils auront grandi, à pratiquer et à faire adopter autour d’eux ces danses dont ils ont acquis la technique.

Aimé Tchibozo
Cet après-midi de restitution a débuté par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle ont été amenés à prendre la parole Aimé Tchibozo, Directeur du Village d’enfants ’’Sos’’ d’Abomey-Calavi et Raymond Sossou, Président de l’Acubase, qui, en substance, a remercié le Fonds des Arts et de la culture (Fac) pour avoir financé la tenue de l’événement.

Raymond Sossou
Marcel Kpogodo  

lundi 24 décembre 2018

Transmission artistique aux tout-petits : le savoir-faire d’Oscar Alossè

Démonstration dans le cadre de la 4e édition du Fedtab

La cour de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d'Abomey-Calavi, a fait l’objet d’une ambiance particulièrement remuante, le samedi 8 décembre 2018. Il s’agissait pour Oscar Alossè, artiste danseur, par le déroulement du Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab), de faire la preuve du savoir-faire artistique qu’il a inculqué aux petits enfants provenant de plusieurs établissements scolaires.

Oscar Alossè, suivant de près ses poulains
Huit groupes différents de petits écoliers, qui se sont succédé sur une scène, spécialement aménagée pour la circonstance, eux qui chantaient et dansaient, sous la surveillance vocale et gestuelle de leur maître en arts de la scène. La teneur du spectacle qui a prévalu dans l’après-midi du samedi 8 décembre 2018, au niveau de la cour de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, dans la Commune d’Abomey-Calavi, selon un contexte culturel simple : la tenue de la quatrième édition du Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab), dont le Président du Comité d’Organisation n’est personne d’autre que l’artiste chanteur et danseur de la musique traditionnelle, Oscar Alossè, la Fédération des Cercles artistiques de danse (Fcad) en étant la structure organisatrice.

Le Groupe ''Les Elites du Bénin'', dans son oeuvre d'accompagnement des artistes en herbe
Accoutrés différemment, selon leur école de provenance, les petits chanteurs et danseurs étaient accompagnés, dans leurs prestations, par un orchestre traditionnel dont Oscar Alossè reste le premier responsable : ’’Les élites du Bénin’’. Ils émanaient des Complexes  scolaires ’’Sainte Destinée’’, ’’Les Génies en herbe’’ de Godomey, ’’La Roseraie’’, ’’La Ruche’’  et ’’Saint Gaëtan de ma gloire’’ d’Abomey-Calavi, des Ecoles maternelles et primaires de Godomey et de Houéyiho 2, puis de l’Ecole primaire publique de Bazounkpa, l’établissement hôte.

Aperçu du public, enthousiaste
Ainsi, patiemment, tout en acclamant fortement ceux qui les impressionnaient le plus, dans leur jeu individuel ou dans celui collectif, tout en leur lançant des cris, des exclamations de satisfaction, de félicitations, les spectateurs manifestaient une participation active à l’événement. Certains d’entre eux, apparemment nantis, n’hésitaient pas à aller coller des billets de banque au front de ceux des artistes en herbe qui les comblaient dans leurs attentes. En effet, les enfants artistes se sont illustrés dans plusieurs danses qu’on est habitué à voir les adultes pratiquer : l’ ’’akonhoun’’, le ’’houngan’’ et le ’’dogba’’ d’Abomey, dans le Zou, la danse des pêcheurs de l’Ouémé, le ’’yaoïtcha’’ des Nago Yoruba, l’ ’’adjogbo’’ du Mono, le ’’têkê’’ et l’ ’’aské’’, deux danses du Septentrion, sans oublier que ces enfants ont montré leur talent en s’adaptant au morceau ’’Idjiogbé’’, une création inédite des ’’Elites du Bénin’’.

A gauche, en blanc, Christelle Bokossa
Au cours de la cérémonie protocolaire ayant permis de lancer la manifestation, Oscar Alossè a salué puis remercié le public de sa présence, et a témoigné sa gratitude au  Fonds des Arts et de la culture (Fac) dont le financement a permis l’organisation de la quatrième édition du Fedtab. Christelle Bokossa, représentante de Gilbert Déou Malè, Directeur général de l’institution, a, dans son intervention, marqué sa satisfaction face à la tenue de l’événement annoncé.
Et, d’autres personnalités sont intervenues à la tribune. Parmi celles-ci, il fallait trouver Claude Balogoun, représentant des artistes au Conseil économique et social (Ces). Et, si l’artiste chanteur Sewlan Aziza s’est fait remarquer, en tant que Parrain, c’est en gratifiant régulièrement les meilleurs chanteurs et danseurs de billets neufs qu’il allait leur coller au front.

Marcel Kpogodo 



Impressions d’après-événement d’Oscar Alossè  

      
Oscar Alossè, au cours de l'interview


Oscar Alossè : C’est une joie totale pour moi. J’ai commencé cette activité il y a longtemps. Cela me fait plaisir parce que la danse relève d’une passion pour moi. C’est en 2004 que j’ai commencé à donner une formation artistique aux tout-petits. Et, en 2014, j’ai initié le Festival d’Education de danse et de théâtre à la base (Fedtab) qui me permet de pratiquer le théâtre et la danse à la fois. En 2016, j’y ai bénéficié du financement du Fonds d’Aide à la culture. Après cela, en 2018, le Fonds des Arts et de la culture (Fac) m’a à nouveau accompagné dans la réussite de cet événement, ce de quoi je remercie le Directeur général de l’institution, M. Gilbert Déou Malè et, aussi, le Ministre de la Culture, M. Oswald Homéky, qui a accepté que les artistes reprennent leurs activités.


Le Mutateur : Est-il difficile d’entraîner des enfants à la danse et au théâtre ?

Quand je l’avais commencé, c’était très difficile mais, au fil des jours, je m’y suis vraiment habitué, j’ai eu la maîtrise d’apprendre les danses traditionnelles de chez nous aux enfants. Aujourd’hui, je suis capable d’apprendre, même à des enfants de deux ans, de trois ans, à bien chanter, à bien exécuter les pas des danses du patrimoine de chez nous.


Allez-vous reconduire ce Festival pour l’année prochaine ? Quels sont vos projets pour 2019 ?

L’édition 2019 du Fedtab connaîtra une toute nouvelle démarche que nous pensons exécuter après des activités spécifiques liées à mon Groupe, ’’Les Elites du Bénin’’.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

Le Ministre Oswald Homéky découvre les nouvelles créations de l’artiste Charly d’Almeida


Dans le cadre de l’inauguration du showroom ’’Charly arts – Charly design’’

Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Charly d’Almeida, a procédé à l’inauguration de son showroom à Cotonou, une cérémonie à laquelle a pris part une personnalité de marque : le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, qui a marqué de l’intérêt pour les nombreuses œuvres présentées.

De gauche à droite, ci-contre, Charly d'Almeida, dans ses explications au Ministre Oswald Homéky
17 sculptures à l’extérieur, au niveau de la terrasse, 8 autres à l’intérieur et 4 toiles au même endroit. Les 29 œuvres qu’a donné à voir Charly d’Almeida, peintre et sculpture béninois, aux nombreux visiteurs ayant fait le déplacement de l’inauguration de ’’Charly arts – Charly design’’, son showroom, ceux-ci parmi lesquels se trouvait le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, le mercredi 19 décembre 2018, au quartier de Scoa-Gbéto, à Cotonou.
Du fer, il y en avait donc à foison. Récupéré par l’artiste, de plusieurs différentes sources, nettoyé, restauré, poli, agencé, inséré dans un ensemble harmonieux créé de toutes pièces par l’inspiration de celui-ci, il était rendu, tantôt en un personnage, tantôt en un symbole expressif portant, criant un message, celui que le visiteur, seul avec lui-même et, face à l’œuvre, s’essaie à décrypter, à pressentir, à lire tout simplement, le choix des titres pouvant lui constituer une piste : ’’Vie’’, ’’Son’’, ’’Réflexion’’, ’’Son muet’’, ’’Vie commune’’, ’’Les témoins’’, ’’Gardien du temple’’, ’’Parlez-moi’’, ’’Yèkini’’, ’’Je suis fort’’, ’’Force’’, entre autres. Par ailleurs, il faudrait garder à l’esprit que certaines des productions du créateur, rendues visibles, à l’occasion de l’exposition inaugurative du Showroom, portent la marque d’une suite à attendre, ’’Traces n°1’’, ’’Présences n°1’’, ’’Silhouette n°1’’, ’’Profil n°1’’, ou d’une autre, escamotée volontairement ou non, ’’Femelle n°1’’ – ’’Femelle n°3’’, ’’Réflexion’’ – ’’Réflexion n°2’’. Dans un autre cas, la suite se sent : ’’Vibration n°1’’ – ’’Vibration n°2’’, ’’Agban-non n°1’’ – ’’Agban-non n°2’’.

Charly d'Almeida, entouré de ses nombreux invités
Charly d’Almeida, par le lancement du fonctionnement de ’’Charly arts – Charly design’’, marque l’atteinte personnelle de la sphère prestigieuse des artistes qui peuvent s’auto-suffire, qui appuient les autres tout en le faisant pour soi, ce qui coïncide avec une démarche sculpturale qui se renouvelle, qui défie toute stagnation, surtout lorsqu’on sait qu’entre les pièces qu’il présentait en 2015 au ’’Centre’’ de Godomey, et celles qu’il laisse admirer aujourd’hui, dans son espace privé, il n’existe pas de mesures d’analogie. L’arrivée du Ministre Oswald Homéky à l’événement du mercredi 19 décembre 2018 n’est que le signe de la reconnaissance étatique d’une maturité artistique appelant de nouvelles dimensions incommensurables d’inspiration.

Marcel Kpogodo    

 

Quelques impressions recueillies


Georgiana Viou
« J’ai eu l’honneur d’être invitée à l’inauguration du showroom de M. Charly d’Almeida. Je pense que c’est une très bonne initiative ; l’endroit est réussi, les œuvres sont bien mises en valeur. Cela me permet de découvrir un peu plus son univers ».

Georgiana Viou  


M. Koty
« Je suis pleinement heureux d’être présent ; cela fait plaisir de voir que les gens, au Bénin, s’intéressent beaucoup à l’art. Le reste, c’est demander au public aussi de passer découvrir. L’événement, ce n’est pas seulement ailleurs, c’est aussi chez nous ».

M. Koty


Stéphane Da Aroynard
 « Tout s’est bien passé ; il y a vraiment des œuvres magnifiques. Vous-même, vous savez que Charly d’Almeida est un artiste de renom et de talent, très connu dans le monde artistique en Afrique de l’Ouest. Donc, moi, personnellement, je ne pouvais pas manquer cette occasion ; je suis arrivé et il m’a beaucoup émerveillé. Je conseillerais à tout le monde d’y faire un tour ; le showroom est ouvert tous les jours. Faites-y un tour et, vous ne serez pas déçus.

Stéphane Da Aroynard



Tawa Guywa
« Cette cérémonie d’inauguration est aussi mienne, parce que Charly est un ami. Mes impressions ne peuvent qu’être bonnes. Charly d’Almeida est quelqu’un qui nous épate, qui nous émerveille, qui se perfectionne de jour en jour. C’est ce que j’ai noté ».

Tawa Guywa 

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mardi 18 décembre 2018

’’Charly Arts – Charly Design’’ : « […] c’est un petit endroit, modeste, […] où l’on peut désormais, à tout moment, regarder, contempler mes œuvres … », dixit Charly d’Almeida


Dans une interview accordée à notre Rédaction

En faisant dos à la ’’Boa-Zongo’’, on emprunte la ruelle devant soi, tout en faisant attention pour identifier la 9ème maison à sa gauche : on se retrouve à ’’Charly Arts – Charly Design’’, le showroom privé que l’artiste peintre et sculpteur, Charly d’Almeida, inaugure dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, à Scoa-Gbéto, entre 18h et 22h. Courte interview de l’homme. Il y dit de quoi il est question … 


Charly d'Almeida, au cours de l'interview

Le Mutateur : Bonjour Charly d’Almeida. On ne vous présente plus … Vous êtes un artiste peintre et sculpteur béninois. Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2018, vous tenez un événement exceptionnel. Qu’est-ce qui va se passer ?

Charly d’Almeida : Merci, cher ami journaliste. C’est vrai que ce mercredi 19 décembre sera un jour exceptionnel dans ma vie. C’est un jour qui sera toujours gravé dans ma mémoire parce que j’ai eu un petit rêve depuis quelques années de pouvoir faire un espace propre à moi, dédié à moi, à mes œuvres. Donc, je me suis battu durant des mois à réaliser cet espace qui, pour moi, est une œuvre qui est, en fait, mon showroom ; c’est un petit endroit, modeste, situé à Scoa-Gbéto, où l’on peut désormais, à tout moment, regarder, contempler mes œuvres, que ce soit les peintures ou les sculptures.


Ce showroom sera ouvert selon quelle périodicité et quels horaires ?

Il s’appelle ’’Charly Arts – Charly Design’’ et sera ouvert aux horaires normaux ; il y a quelqu’un qui sera là. C’est un étudiant qui est en train de finir son mémoire en Histoire de l’art à l’Université d’Abomey-Calavi, qui, en même temps, sera en permanence au niveau du lieu et, cela lui servira de formation. Il sera ouvert de 9h à 19h, avec un petit stop pour le déjeuner. Si cela dit au public, désormais, il peut passer pour regarder mes œuvres. C’est un lieu où l’on fera des discussions, des débats autour de certains thèmes. Je ne sais ce qui va se passer plus tard, je peux l’ouvrir à d’autres événements. 


Pour l’inauguration de votre showroom, ce mercredi 19 décembre, on remarque des œuvres qui, apparemment, devront déchaîner le déplacement massif des visiteurs, surtout qu’au niveau de la nouvelle démarche de vos sculptures, on sent plus de raffinement, plus de figures géométriques et l’introduction d’objets nouveaux …

C’est une démarche que j’ai débutée il y a quelques années. Votre remarque est évidente ; il y a des éléments nouveaux, mais c’est toujours des éléments qui me parlent, des éléments qui sont ma singularité, ce sont toujours les petits trous, les profondeurs que j’utilise, qui apparaissent tant sur les tableaux que dans mes sculptures. Les œuvres peaufinées dont vous parlez montrent qu’on tend vers la sagesse ; cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai commencé cette carrière, en 1988 … Je tends vers la sagesse, cette sagesse aussi s’observe au niveau de la lecture des œuvres, de façon naturelle.


Quel message avez-vous envie de lancer ?

Je laisse la surprise au public, je n’ai pas de message. J’ai travaillé sur des thèmes mais, après, c’est le public qui critiquera mes œuvres et qui me donnera son point de vue. Un artiste doit toujours se «remettre en cause. Donc, j’attends le mercredi  pour que le public me donne son opinion sur mes œuvres.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

Lancement du Fiff-Cotonou par Cornélia Glèlè avec un appel à films pour les femmes cinéastes

Dans le cadre de la 1ère édition de l’événement

Sous les auspices de l’Association ’’EcranBénin’’, Cotonou, la capitale  économique du Bénin, abritera, du 13 au 17 septembre 2019, la 1ère édition du Festival international des films des femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou).

Cornélia Glèlè
 Placé, cette année, sous le thème, «Quand le cinéma aborde les violences faites aux femmes », ce Festival a pour  but  de mettre en lumière le travail des femmes cinéastes, afin de les aider à trouver la solution aux nombreux problèmes qu’elles rencontrent. Selon la présidente d’ ’’EcranBénin’’, Cornélia Glèlè, « l’objectif principal de ce Festival est de contribuer à la promotion et à la sauvegarde des travaux des femmes dans le cinéma en vue de leur promotion et de leur revalorisation», indique-t-elle, avant d’ajouter qu’il s’agit de donner une visibilité à ces femmes cinéastes afin qu’elles fassent la promotion de leurs œuvres.
D’ores et déjà, les membres du comité d’organisation sont persuadés que le Fiff-Cotonou va permettre aux populations de cette Commune et de ses environs de découvrir les femmes et leurs aptitudes à travers le cinéma. « En révélant le travail de ces femmes à travers les films diffusés, ’’EcranBénin’’ participe au rapprochement des peuples et suscite chez les femmes l’envie de témoigner de leurs propres valeurs culturelles, mais, également, de s’afficher beaucoup plus dans ce secteur», a souligné la Présidente.


Des opportunités du Fiff-Cotonou

Pour la première édition de l’événement, qui se veut annuel, un programme alléchant a été concocté. Ce Festival sera l’occasion de présenter les films des femmes cinéastes du Bénin, en général, et ceux de celles de la sous-région, en particulier. Il est aussi prévu l’organisation de séances de projection de films et des masters class. Enfin, ce sera aussi l’occasion de remettre des prix et des récompenses. Le menu du Fiff-Cotonou est tout aussi alléchant et se résume en quelques points : une sélection de films internationaux réalisés par des femmes à projeter, une compétition destinée aux films africains réalisés par des femmes, un master class sur la thématique des violences faites aux femmes au cinéma, une soirée dédiée aux œuvres de la marraine du Festival, un atelier de trois jours en actorat pour les enfants de 7 à 12 ans et une visite touristique de la cité historique de Ouidah.

Marina Hounnou



Appel à films du Fiff-Cotonou 2019


L’association ’’EcranBénin’’ a l'honneur de porter à la connaissance des femmes professionnelles du cinéma que la première édition du Festival International des Films de Femmes de Cotonou (FIFF-Cotonou) se tiendra du 13 au 17 septembre 2019. À cet effet, le présent appel à films est lancé pour la sélection des films de la première édition du FIFF-Cotonou.
La sélection est ouverte pour deux sections:
-          la Section ’’Compétition Officielle’’, ouverte aux courts métrages (moins de 30 min) de réalisatrices africaines sorties après novembre 2017 ;
-          la Section ’’Hors compétition’’, qui est ouverte aux courts métrages des cinéastes femmes du monde, abordant les problèmes auxquels les femmes sont confrontées et/ou mettant en exergue le savoir-faire ou le parcours d’une femme afin d’inspirer les autres femmes.
L’appel à films est ouvert du 14 décembre 2018 au 31 mai 2019. Toute inscription à la sélection implique l’acceptation des conditions et du règlement de la 1ere  édition du FIFF-Cotonou. Ledit règlement peut être téléchargé sur www.ecranbenin.net.
Constitution du dossier de réponse à l’appel à films :
-          Un lien de visionnage du film en version française ou anglaise (ou bien sous-titrés dans l’une de ces deux langues)
-          Un synopsis du film en français ou en anglais
-          La filmographie et la biographie de la réalisatrice en français ou en anglais (500 mots maximum)
-          Une photo de la réalisatrice
-          Une bande annonce de moins de 3 minutes.
ATTENTION : L’inscription au Festival est gratuite et les films en compétition sont déposés, à titre gracieux, pendant la période du Festival.
Les dossiers d’inscription sont recevables à l’adresse électronique : fiffcotonou@ecranbenin.net.

samedi 15 décembre 2018

« Depuis Bohicon, quelque chose doit naître ; cet Appel sera comme un pèlerin qui va sillonner les pays », selon Eric Orphée Gnikpo, sur le Fif 2018

Dans le cadre d’une interview accordée à notre Rédaction

Le ’’Fayolart’s international festival’’ (Fif) se tiendra du 21 au 23 décembre 2018, organisé par l’Association ’’Fayolart kulture’’ dont l’homme de théâtre et de danses, Eric Orphée Gnikpo, est le Président. Il explique à notre Rédaction, pour nos lecteurs, les tenants et les aboutissants de cet événement qui, apparemment, entend faire tache d’huile, de manière intemporelle, à travers un « Appel fort » …

Eric Orphée Gnikpo
Le Mutateur : Bonjour Eric Orphée Gnikpo. Vous êtes le Président de l’Association dénommée ’’Fayolart kulture’’ qui organise un événement, le ’’Fayolart’s international festival’’ (Fif), à l’issue duquel nous aurons l’Appel culturel de Bohicon pour l’Afrique (Acba). De quoi s’agit-il ?

Eric Orphée Gnikpo : Merci à vous. D’entrée de jeu, je tiens à faire une petite précision : quand on parle d’Eric Orphée Gnikpo, on pense aux ’’3L Ifèdé’’ et aux activités que ce groupe mène. Nous nous sommes dit un instant qu’on ne pouvait pas greffer nos ambitions d’un festival international aux activités de cette structure, d’où la création de l’Association ’’Fayolart kulture’’ qui, essentiellement, depuis son enregistrement en 2015, a mentionné l’organisation d’un festival international.
Donc, déjà, en 2016, nous avons lancé les prémices de ce festival en créant le cadre qu’il fallait ; cela s’était passé sans tambour ni trompette. A présent, en 2018, nous en sommes à l’acte 2. Et, comme vous l’avez si bien souligné, au cours de cet événement qui va se dérouler du 21 au 23 décembre 2018, dans les Communes de Bohicon, d’Abomey-Calavi et de Cotonou, il y aura une manifestation majeure : c’est la tenue du Forum africain sur l’économie de l’art. On doit le faire, il a toute sa place parce que, jusqu’à présent, dans le secteur des arts, nous sommes vraiment incompris du politique. Nous qui avons la chance d’être allés, ne serait-ce qu’un tout petit peu, à l’école du Blanc, nous avons le devoir de produire un impact sur ce milieu ; si ce n’est pas le cas, si l’on ne fait pas comprendre aux politiques, si l’on ne fait pas comprendre à nos dirigeants toute l’importance de l’art dans la cité, je crois que ce secteur est voué à l’échec. Vous, vous êtes journaliste culturel ; c’est parce que vous croyez en l’art. Si, ce rêve, tous les dirigeants le partageaient, comme vous, je crois qu’on n’en serait pas à ce stade.
Au cours de ce Festival, ce Forum que nous tiendrons a pour thème central, « Economie de l’art, économie créative face au marché local et international ». C’est autour de lui que les communicateurs vont porter à la face du monde ce qu’ils pensent de la question. Il y aura aussi plusieurs sous-thèmes. Le premier est formulé comme suit : « Economie de l’art, économie créative : ce que c’est ». Pour le développer, nous avons fait appel à un spécialiste sous-régional très bien connu dans ce domaine ; il s’appelle Léonard Yakanou. Ce sous-thème intéresse beaucoup d’acteurs culturels béninois qui m’ont appelé, qui ont manifesté le désir de venir sur ce Forum pour y partager leur vision. Au passage, je salue mon jeune frère, Donatien Gaglozoun, qui est en formation, mais qui m’a dit : « Je ne peux pas être présent, mais tout ce que je connais de ce sujet, je le mettrai par écrit et te l’enverrai ». Il m’a aussi dit : « On ne peut faire l’Appel culturel de Bohicon sans que mes idées n’y soient ». Je l’en remercie.
Le deuxième sous-thème concerne « Les stratégies à mettre en place pour le développement de l’économie de l’art ». Il se déclinera sous la forme d’un panel comportant plusieurs animateurs de grand prestige, dont je vous réserve la surprise de la présence. La liste en est longue et, on a choisi Bohicon à juste titre ; on s’est dit qu’à Cotonou, les participants auraient d’autres programmes et qu’ils n’auraient pas pu se concentrer pour donner le meilleur d’eux-mêmes, il aurait fallu qu’on s’enferme quelque part pour que le travail soit fait, pour la cause de l’évolution de l’artiste.
Quant au troisième sous-thème, c’est une question : « Comment sortir l’artiste africain de la précarité ? ». Il lui sera donné des clés. Comme j’ai souvent l’habitude de le dire, nous connaissons tous les commandements de Dieu, de même que ce qui est bon et ce qui est mauvais. Nous allons nous appesantir sur ce que l’artiste doit faire pour sortir de la précarité ; il lui reviendra de mettre ces principes en application. Le Nigérien Cheikh Kotondi est le communicateur qui sera chargé d’en parler, avec d’autres personnalités d’ici. Enfin, « La gestion de la production » est le quatrième sous-thème qui sera animé par Hermas Gbaguidi, sans oublier que nous appellerons spécifiquement la contribution du Président Coffi Adolphe Alladé.

L'Affiche officielle du Fif
En dehors de ce volet purement intellectuel, nous créerons le cadre qui nous permettra de recevoir, pour le compte du Bénin, deux modèles de réussite ; ce sont des personnalités qui ont évolué, sous nos yeux, sans quitter le pays. Nous les découvrirons au cours du Forum, pour leur faire honneur. Elles partageront avec nous leur parcours et les secrets qui leur ont permis d’arriver à ce niveau de réussite. 
Ce sont donc les quatre sous-thèmes qui seront développés au cours du Forum. Et, quand toutes les têtes pensantes que nous avons identifiées et invitées à nos côtés s’assiéront et réfléchiront sur les conditions de vie des artistes, il y a forcément des résolutions qui seront prises, des solutions qui seront apportées. De façon unanime, toutes ces données seront consignées dans un Appel et, quand on émet un appel, c’est comme un pacte ; en nous levant, nous saurons que, pour sortir notre secteur de l’ornière, il nous faudra, désormais, appliquer un certain nombre de principes, que ce soit du côté des autorités politiques, des acteurs culturels et des artistes.
Cet Appel sera lancé et, ceux qui sont venus de l’extérieur sont déjà prêts à repartir avec lui ; ils nous ont dit : « Nous allons retourner dans notre pays avec cet Appel et, partout où nous passerons, sur tous les festivals africains, nous en laisserons toujours une copie ». Depuis Bohicon, quelque chose doit naître ; cet Appel sera comme un pèlerin qui va sillonner les pays. Donc, nous croisons les doigts ; nous espérons que les muses seront au rendez-vous pour que cet Appel soit vraiment fort, pour qu’il puisse toucher le Chef de l’Etat.
Nous nous sommes dit que nous ferons tout pour rencontrer le Ministre de la Culture, afin de le lui remettre. Nous demanderons aussi une audience à la Présidence de la République pour remettre cet Appel au Chef de l’Etat, tout en espérant que les portes de l’auguste institution nous seront ouvertes.      
En réalité, lorsque l’Acba sera proclamé à Bohicon, le samedi 22 décembre, le lendemain, le dimanche 23, nous serons à Cotonou, au siège du Fitheb et, devant la presse et les acteurs culturels, nous donnerons lecture de cet Appel et nous en remettrons une copie à chaque participant, à chaque Béninois en leur demandant de le faire voyager le plus loin possible. Si celui qui n’accorde aucune importance à la culture arrive à tomber sur cet Appel, cela peut l’amener à changer un tout petit peu.
Mais, votre préoccupation peut être de savoir si notre programme ne comporte pas un volet festif. Comme nous sommes sur un festival, celui-ci a bien sa place.
A Bohicon, nous avons prévu un Village du Fif avec de l’animation ; nous le rejoindrons au sortir du Forum. Pour la circonstance, nous y avons érigé un grand podium. Donc, les populations, les festivaliers, tout le monde pourra s’y retrouver pour passer de très bons moments en compagnie des artistes.


Qui sont ceux qui sont attendus pour faire partie du public du Forum, à Bohicon ?

Le public, ce sont les acteurs culturels de la localité, de Bohicon et d’Abomey. Même si certains d’entre eux sont membres du Comité d’Organisation, nous en attendons une centaine, qu’ils soient des artistes confirmés ou non, des élèves capables d’inverser l’ordre des choses dans leur secteur, de même que des journalistes.


Avez-vous un message à lancer ?

Je veux remercier la Direction du Fonds des Arts et de la culture. Je le dis parce que, depuis que cette institution existe, c’est la toute première fois que nous recevons un accompagnement de l’Etat. Donc, de ma position, je me dis que quelque chose a changé simplement dans le système. J’en profite pour remercier le Directeur général du Fac, M. Gilbert Déou Malé, de même que le Ministre Oswald Homéky. Au passage, je demanderais au Chef de l’Etat de multiplier les actions en faveur du Fonds des Arts et de la culture, pour le salut et le rayonnement de la culture.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

vendredi 14 décembre 2018

Stan Tohon fait connaître son dauphin artistique

A l’occasion du Festival 2018 du ’’Tchink system’’

La nuit du samedi 8 décembre 2018 s’est révélé grandement mouvementée au quartier de Hèvié, au domicile du monument de la musique béninoise, le Roi du ’’tchink system’’, Stan Tohon. En effet, il s’y déroulait une nouvelle édition du Festival lié à ce rythme musical qu’il a mis au point, ce qui a permis au public d’assister à deux manifestations, de manière simultanée, dont la présentation de son héritier musical.

De gauche à droite, Stan Tohon et Prince Guédessi, sur scène, à Hèvié
Prince Guédessi. Le nom d’artiste du jeune chanteur béninois que la vedette Stan Tohon a présenté comme son héritier artistique au public qui a fait massivement le déplacement du Festival du ’’Tchink system’’, financé avec le concours du Fonds des Arts et de la culture, qui s’est déroulé de la profonde nuit du samedi 8 au petit matin du dimanche 9 décembre 2018, à l’Espace ’’Tohon Stan Ibitosh’’, logé au sein du domicile de l’artiste, ceci dénommé ’’La forêt sacrée’’, dans le quartier de Hèvié, de la Commune d’Abomey-Calavi.
« J’ai une importante révélation à vous montrer », avait annoncé à quelques journalistes, qu’il avait accepté de rencontrer, Stan Tohon, s’engouffrant dans une certaine stratégie pour donner au suspense toute sa place et sa force. En effet, le Festival 2018 du ’’Tchink system’’ a, sur l’initiative de son promoteur, ouvert une lucarne sur une manifestation de reddition d’hommage. L’heureux élu n’était personne d’autre que le compatriote béninois qui, après avoir passé plusieurs années en France, en était revenu avec, en mémoire, son système de distillerie d’alcool, qu’il a appliqué au Bénin, ce qui a contribué à donner naissance à l’alcool local qui, depuis, porte son nom : le ’’Sodabi’’. Il y en avait donc, sur les tables dressées en face du podium des spectacles, à déguster à profusion, moyennant une certaine somme d’argent, de même que des produits de la Société béninoise de brasseries (Sobébra) puis  d’autres marques d’alccol importé et de la viande grillée !
En outre, dans un programme bien élaboré, ’’Papy Grande’’ avait laissé le soin à son équipe d’organisation de faire défiler, au micro, une bonne brochette d’artistes de la chanson ; ceux-ci avaient en commun la pratique du ’’tchink system’’, à part un orchestre de doyens à qui fut donné l’honneur d’ouvrir la succession par du ’’massègohoun’’ pur, de la Vallée de l’Ouémé, très apprécié par le public dont plusieurs membres n’hésitaient pas à aller décorer le front des chanteurs qui les impressionnaient le plus de toutes sortes de coupures de billets de banque, selon la fortune de chacun. Même le propre rejeton de l’immense Yédénou Adjahoui, a pu démontrer de la présence en lui d’une relève artistique de qualité, à travers sa pratique vocale d’une originalité paternellement inspirée, éveillant une forte nostalgie chez plus d’un.
« De quelle révélation s’agissait-il ? », s’interrogeait-on dans certains rangs spécifiquement journalistiques. La réponse se faisait désirer pour révéler son contenu et les jeunes ’’tchinkeurs’’ se succédaient au podium, eux parmi lesquels il fallait compter une artiste chanteuse béninoise bien expérimentée : Gisèle Ash qui, par son nouvel album en préparation, marque sa connexion avec le rythme sorti des entrailles d’inspiration du Roi, avec un atout de taille, l’onction du Papy !
Dans la nuit s'approfondissant plus que jamais, colorée, à l’intérieur de la ‘’forêt’’, et d’un noir redoutable, à ses alentours extérieurs, il sonna une heure du matin quand sonna le glas de l’absence de Stan Tohon. Les liquides alcooliques coulaient à flots, humidifiant les papilles, rinçant les gosiers, déliant les langues, euphorisant les mouvements, certains venant produire de vigoureux pas de danse au-devant de la scène. Les dents écrasaient des morceaux rebelles de viande de cochon ayant, au début, rimé opportunément avec le ’’massègohoun’’ de service, les mâchoires restaient en harmonie avec la bougeaille.
En une tenue de concert, scintillante et claire, le très attendu finit par faire son apparition, se baignant, en même temps, dans l’un de ses anciens morceaux, en play-back, de sa grosse voix. Des applaudissements nourris l’accueillirent. De morceau en morceau, il s’assit, d’abord à même le sol puis, progressivement, dans un siège. Mise en place du dernier acte de la soirée, du Festival : la stratégie paternaliste. Un jeune était venu, entre temps, interpréter avec lui des chansons cultes : Prince Guédessi. Finalement, il le présenta et dévoila : « Voilà mon héritier ». Et, c’était parti pour des duos entre père et fils spirituels. Prince Guédessi venait d’être adoubé.


Prince Guédessi, dans ses états

De son vrai nom Christian Adahè, Prince Guédessi, qu’on peut désormais appeler le fils spirituel de Stan Tohon, est originaire du quartier d’Adandokpodji à Abomey, comme, d’ailleurs, le Feu Riss Cool avec qui il entretenait des liens fraternels, surtout qu’ils partageaient la pratique du ’’tchink system’’ originel de son inventeur, chacun l’adaptant à son ressenti spécifique : le tchinké dance’’, pour le défunt, une variante à laquelle Prince Guédessi s’accroche plus que jamais, comme pour continuer à faire vivre Riss Cool, comme pour l’immortaliser dans le monde, pour « immortaliser son concept ». Repéré par le Roi, ce jeune chanteur, qui pratique la musique depuis deux paires d’années, trouve à son actif l’expérience de festivals, de concerts et du Conavab. Armé du ’’klobo music’’, sa version du rythme de son père spirituel, le voilà face au défi de sa grande responsabilité artistique.

Marcel Kpogodo

jeudi 13 décembre 2018

De prestigieuses sociétés de masques sur le Feridama 2018

Dans le cadre de la 9ème édition de l’événement

Le mercredi 12 décembre 2018, par une conférence de presse tenue à Cotonou, le journaliste Happy Goudou, Chargé à la Communication du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), a annoncé la tenue de la neuvième édition de l’événement avec, comme éléments d’attraction, des sociétés de masques d’un rang remarquable.

De gauche à droite, Justin Anani Kakpo, Happy Goudou et Claude Gougla, au cours de la conférence de presse
Les ’’Guèlèdè’’ du Bénin, les ’’Zaouili’’ de la Côte d’Ivoire et les’’Dogon’’ du Mali. Les trois sociétés de masques attendues à Cotonou pour animer la neuvième édition du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), ce qu’a fait savoir Happy Goudou, membre du Comité d’Organisation de l’événement, en tant que Chargé à la Communication, dans le milieu de la matinée du mercredi 12 décembre 2018, à travers une conférence de presse, tenue au siège de l’Association ’’Towara’’, sis quartier d’Agla, à Cotonou.
Selon l’orateur, cet échange avec les professionnels des médias constituait la première activité du Feridama qui se poursuivra jusqu’au 16 décembre. A en croire ses propos, les trois sociétés de masques, précédemment évoquées, doivent leur sélection au fait qu’elles sont reconnues, agréées par l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco), qu’elles sont inscrites sur sa liste de sauvegarde du patrimoine immatériel de l’humanité. Deux autres structures culturelles du même genre sont invitées à prendre part à l’événement parce qu’elles sont en attente d’obtenir le même statut, vu qu’elles en ont entamé le processus : les masques de feuilles du Burkina Faso et les échasses du Togo.   
L'une des affiches officielles du Feridama
« Ces cinq sociétés de masques feront des exhibitions sur le site du Feridama, qui est l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié de Cotonou, tous les jours, du 14 au 16 décembre, dès 15 heures ! », a formalisé Happy Goudou, avant de préciser que le village qui est dédié à la manifestation annuelle, situé au siège de l’Association ’’Towara’’, à Agla, verra plusieurs groupes béninois de masques s’y produire le jeudi 13 décembre : les ’’Zangbéto’’ et les ’’Bourian’’, notamment. Et, l’après-midi du vendredi 14 est prévue pour se dérouler une succession d’activités : à 14 heures, un grand carnaval partira du Carrefour principal du quartier de Zogbo pour déambuler vers l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié, où, à 15 heures, aura lieu la cérémonie officielle d’ouverture du Festival, sous le parrainage du Ministre de la Culture, Oswald Homéky.


Le volet intellectuel du Feridama

Selon Happy Goudou, le Feridama comporte un volet intellectuel qui fait travailler ses organisateurs à voir se déplacer vers Cotonou des spécialistes de haut niveau de l’Unesco et du Conseil international des Organisations de festivals et d’arts traditionnels (Cioff) ; il ne se tiendra qu’en mars 2019, plus précisément, du 6 au 8, dans le sillage de la Journée internationale de la Femme (Jif), étant donné que celle-ci se trouve au centre des réflexions à travers le thème : « Le rôle de la femme dans les sociétés de masques en Afrique », sans oublier qu’un autre se verra développer : « La stratégie de sauvegarde des masques dans les pays détenteurs ». Au cours de son intervention, le Chargé à la Communication du Feridama était entouré, notamment, de Justin Annani Kakpo, Conseiller principal du Festival, et de Claude Gougla, le Vice-Président du Comité d’Organisation ; l'intervenant a tenu aussi à faire savoir que le Fonds des Arts et de la culture (Fac) a fait valoir un appui financier au déroulement de cette neuvième édition du Feridama, ce dont il remercié, respectivement, le Ministre de la Culture et Gilbert Déou Malé, Directeur général du Fac. 

Marcel Kpogodo