lundi 17 octobre 2022

Dominique Zinkpè ouvre l’exposition, ’’Transe’’

Dans le cadre des activités du ’’Lieu unik’’ d’Abomey


Le ’’Lieu unik’’ du quartier de Sèhoun, dans la ville d’Abomey, a abrité le vernissage de l’exposition intitulée ’’Transe’’, le jeudi 29 septembre 2022. L’événement s’est déroulé sous le leadership du fondateur et président de l’espace culturel indiqué, Dominique Zinkpè. Sika Da Silveira, Zanfanhouédé et Kaman Esso, les artistes contemporains à l’honneur, y ont aussi pris part à la manifestation. 


Dominique Zinkpè, expliquant les tenants et les aboutissants de l'exposition, ''Transe''

Des toiles de peinture, de photographie et d’expression picturale fondée sur l’art sculptural. Les trois dimensions de travail qu’a offert de découvrir au public le ’’Lieu unik’’ lors du vernissage de l’exposition d’art contemporain, ’’Transe’’, qui a eu lieu dans le milieu de la matinée du jeudi 29 septembre 2022 dans la ville historique d’Abomey, plus précisément, au quartier de Sèhoun, et qui, depuis ce moment, met en vue et en valeur les productions artistiques de Sika Da Silveira, de Zanfanhouédé et de Kaman Esso.


Un aperçu des toiles de Sika Da Silveira, ...

Dans son exploration de la transe, la première offre au regard une série de peintures et de photographies. A travers, précisément, la seconde catégorie d’œuvres, elle montre la relation entre l’homme et l’arbre, tout en faisant ressortir le mystique se manifestant dans ce rapport. A travers le premier groupe de ses travaux, elle explore l’être humain face au cosmos, une synergie qui s’établit dans les sphères de la métaphysique mais qui se réalise dans le vivant.   


... de Zanfanhouédé ...

De son côté, Zanfanhouédé, Franck Edgard Zannou, à l’état-civil, en tant que peintre et sculpteur, a réalisé ses œuvres à partir d’une résidence au ’’Lieu unik’’ d’Abomey. Ses sculptures présentent cette particularité d’avoir été réalisées sur des toiles opportunément montées de planches de bois, avec un message qu’il a conçu à partir de clous et de petites pointes d’acier. Une démarche dont l’originalité et le caractère inventif valent le déplacement.


... et de Kaman Esso

Quant à Lucien Dénagan Houessou, alias Kaman Esso, ses peintures, ayant la feuille comme fondement, traite de sujets variés de société ramenant à un dépassement spirituel du corps. Selon lui, le choix de la feuille comme fondement de son expression de la transe se justifie par le fait que l’élément végétal est la base de toute vie sur terre.


De gauche à droite, Dominique Zinkpè, Sika Da Silveira, Zanfanhouédé et Kaman Esso

Pour le Président du ’’Lieu unik’’, Dominique Zinkpè, le choix de la transe comme thème pour tenir la dernière exposition de l’année en cours est fondamental « parce qu’on s’inspire de notre tradition réellement », a-t-il commencé à exprimer, avant d’approfondir : « Que l’on soit animiste ou catholique, il y a des moments donnés où l’évolution du travail permet d’arriver à un degré où l’on se met en transe parce qu’on est dépassé par la dimension que ce travail a atteinte, ce qui pousse à se dire qu’on a été guidé par un esprit ou pas ; à cet instant précis, le corps physique n’a plus sa valeur et on pense plutôt à l’esprit ». Puis, il a conclu en justifiant : « Les artistes qui ont donc été choisis pour cette exposition répondent à ce questionnement ».


Le vernissage de ’’Transe’’ a permis de constater la participation d’une invitée de marque : Gervanne Colboc Leridon, présidente-fondatrice de la fondation, ’’African artists for Development’’ (Aad). Elle a manifesté sa joie d’avoir pris part à l’événement : « Cela fait plusieurs fois que je viens ici et, à chaque fois, je suis émerveillée de voir à quel point Dominique Zinkpè ouvre ses portes et les murs de son centre à des artistes très différents. Je pense que la création contemporaine ne peut que s’enrichir, en fait, de ces lieux d’ouverture et de résidence pour les artistes ».


Le vernissage indiqué a été aussi marqué par la distribution gratuite du magazine pour enfants, dénommé ’’Spiruline’’ à plusieurs élèves présents.


L’exposition se poursuit jusqu’au 30 décembre 2022.

Viviane Savi / Marcel Gangbè-Kpogodo

dimanche 2 octobre 2022

Une toile d’un genre particulier dévoilée à Cotonou

Dans le cadre d’une importante exposition d’art contemporain


Une toile qu’ont réalisée trois artistes africains au Bénin et dont la particularité consiste à être envoyée dans l’espace, a fait l’objet d’un dévoilement à la fondation ’’Claudine Talon’’, à Cotonou. Carole Borna, conseillère technique aux arts du ministre de la culture, avait annoncé l’événement à l’occasion d’une conférence de presse, qu’elle a animée à la Galerie nationale le vendredi 30 septembre 2022.


De gauche à droite, Michel Ekéba, Géraldine Tobé, Gervanne Leridon et Carole Borna, au cours de la conférence de presse


’’Mémoire d'aujourd'hui, mémoire du futur’’. L’œuvre d’art contemporain, qui a été montrée au public le samedi 1er octobre 2022 à la fondation ’’Claudine Talon’’, un événement qui a fait l’objet d’une annonce par Carole Borna, conseillère technique aux arts du ministre de la culture, au cours d'une conférence de presse, qui s'est tenue le vendredi 30 septembre, à la Galerie nationale, située à Cotonou.


’’Mémoire d'aujourd'hui, mémoire du futur’’ est une œuvre collective qu’ont mise au point Michel Ekéba, artiste performeur congolais, Géraldine Tobé, peintre de la même nationalité, et Jean-David Nkot, artiste portraitiste camerounais.


Dans son adresse aux professionnels des médias, Carole Borna avait promis que les visiteurs de cette exposition, historique, devraient visionner un film permettant de découvrir le processus créatif qu’ont suivi les artistes mentionnés et qui a permis de faire naître l’œuvre indiquée. Pour elle, « cela montre le cheminement et les moments par lesquels sont passés les artistes ».


Par ailleurs, au cours de la conférence de presse, Carole Borna a été assistée de Gervanne Léridon, la co-fondatrice d’une structure partenaire du projet lié à la fabrication de la toile concernée et de son envoi dans l’espace : l’ “African artists for Development” (Aad).

 


L'art pour alerter sur la crise climatique


Selon celle-ci, l'idée de réaliser une telle œuvre et de l'envoyer dans l'espace part d'un constat alarmant. « L'Afrique est le continent qui souffre plus du dérèglement climatique et qui en souffrira encore », a-t-elle alerté, faisant toucher du doigt le paradoxe selon lequel le continent africain « émet moins de dioxyde de carbone », le gaz à l’origine du réchauffement climatique.


Aperçu des participants à la conférence de presse

Puis, Gervanne Leridon a fait connaître la genèse de l’initiative. « A l'occasion du lancement d'un nouveau satellite totalement dédiée à la météo africaine, en décembre prochain (2022, Ndlr), nous avons imaginé ce projet qui est d'envoyer une œuvre d'art dans l'espace », a-t-elle précisé, avant de continuer : « L'art doit servir à défendre des causes, à mettre en avant des problématiques humaines ». 


A en croire la co-conférencière, l’Aad entend œuvrer pour « porter le message climatique aux scolaires et aux communautés africaines ». Selon elle, cet envoi de l'œuvre dans l'espace, la première, en Afrique, résonne comme un plaidoyer à l'endroit de tous les continents. La toile, reproduite en un gigantesque autocollant, effectuera le voyage vers l’espace à bord de la fusée, "Ariane V".


Et, elle sera exposée à la fondation ''Claudine Talon'' de 9 à 17 heures, jusqu'au 17 octobre 2022.

Léandre Houan