mardi 28 juillet 2015

L’Apj-Cap initie la formation de 25 d’artistes en notions de spiritualité

Au siège de la Faplag-Bénin


Le siège de la Fédération des associations des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) a servi de cadre à une formation en notions de spiritualité et de développement personnel. Initiée par l’Association pour la promotion de la jeune création en arts plastiques (Apj-Cap), à l’endroit de 25 artistes béninois, elle a été lancée le vendredi 24 juillet dernier.

Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin
« Le plasticien à l’écoute de l’esprit pour la création d’œuvres majeures ». Le thème de la formation qu’a lancée Isabelle Gnancadja, représentante du Directeur du Fonds d’aide à la culture, le vendredi 24 juillet 2015, au Siège de la Fédération des associations de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), lieu prévu pour abriter les deux jours de renforcement des capacités de 25 artistes plasticiens béninois, en notions de spiritualité et de développement personnel. Pour celle-ci, il s’agit d’une initiative louable, ce qui l’a amenée à inviter les participants à prêter une oreille attentive aux enseignements, pour relever leur niveau de création.
Ainsi, les vendredi 24 et samedi 25 juillet 2015, ces stagiaires devaient se trouver instruits par le spiritualiste béninois, Sylvain Adoho, alias Maître Bobos. Le premier jour, l’Homme, dans sa dimension d’être créateur, devait être exploré à travers deux sous-thèmes : « Qu’est-ce que l’Homme ? » et « La notion de Pure potentialité ». Quant au second jour, les éléments cardinaux et déterminants de la réussite de la création chez l’artiste susciteraient l’intérêt du formateur, par le biais de trois sous-thèmes : « Importance de la connaissance de l’Aura par les participants : les couleurs », « La vie de l’Esprit : la notion de l’intention et du désir » et, enfin, « Conseils pratiques : nombres et symbolismes ».
Parmi les 25 artistes présents au lancement et devant prendre part à la formation, il fallait compter, notamment,  Laudamus Sègbo, Thierry Gansa, Eliane Aïsso, Elon-m Catilina Tossou, Yamferlino’s, Ibraïma Batia, Parfait Gbogbé, Mahoussi, Ziki. C’est ainsi que le grand nombre des participants ayant fait le déplacement a réjoui Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, ayant pris la parole, bien avant le lancement de la formation. A en croire ses propos, leur engagement et leur disponibilité devraient les amener à contribuer à faire du Bénin, à partir de leurs nouvelles inspirations artistiques, une grande nation de création contemporaine. Pour finir, il a remercié le Fonds d’aide à la culture pour avoir accepté de financer cette formation.
De son côté, Guy Domingo, Trésorier de l’Apj-Cap et représentant de son premier responsable, a rappelé le projet phare que son organisation a exécutée l’année précédente, avant de montrer aux stagiaires qu’il était important de réveiller en chacun d’eux « les bornes essentielles, aux plans spirituels et personnels, pour mieux faire le travail », pour produire des chefs-d’œuvre qui vont susciter séduction et contemplation. Par conséquent, il les a exhortés à s’impliquer et à s’appliquer afin d’acquérir le meilleur, de la formation indiquée. Comme le précédent intervenant, il a clos son propos par des remerciements à toutes les parties impliquées dans la tenue de l’événement.
Enfin, avant qu’Isabelle Gnancadja ne prenne la parole pour lancer l’atelier, le formateur principal, Sylvain Adoho, est intervenu brièvement en ces termes : « Ma mission est de vous aider à vous souvenir de ce que vous savez déjà ». Ainsi, il devrait conduire ses stagiaires à produire des œuvres de qualité, afin d’influencer le Bénin, l’Afrique et le monde.


Marcel Kpogodo

jeudi 16 juillet 2015

Hodall Béo sort le ’’Carica show’’ 2 et le met en projection en salle

A partir du samedi 18 juillet 2015


Après 5 ans de silence, l’artiste béninois Hervé Alladayè, alias Hodall Béo, met sur le marché le ’’Carica show’’ 2, l’humoristique dessin animé s’illustrant par une satire des mœurs socio-politiques. Mais, la particularité de cette édition reste que le nouvel album n’est exploitable par le public que par des projections en salle démarrant le samedi 18 juillet prochain à Cotonou. Voilà l’information primordiale qui ressort de cette interview qu’il a accepté de nous accorder.  

La pochette du ''Carica show '' 2
Stars du Bénin : C’est brûlant, c’est tout chaud, tu viens de sortir le 2ème album de la bande dessinée humoristique ’’, Carica show’’, après 5 années de silence. A ce que nous avons appris, tu entrevois des conditions innovantes de diffusion du ’’Carica show’’ 2. Qu’en est-il réellement ?
Hodall Béo : Le ’’Carica show’’ 2 reste dans la même logique que le 1, mais, seulement, c’est un peu différent, parce que ce ’’Carica show’’ a la particularité d’être un film qui ne sera pas disponible facilement sur Cd, il sera plutôt projeté en salle, pour vraiment permettre aux gens de venir dans l’ambiance d’une salle. C’est pour recréer l’univers de ces cinémas qui sont fermés, aujourd’hui, au Bénin ; on essaie donc de recréer cette atmosphère où les gens pourront s’amuser, rire ensemble autour de faits socio-politiques qui minent notre pays. C’est vraiment un ’’Carica show’’ de rassemblement, pour retrouver une ambiance perdue, une ambiance de salle sombre dans laquelle on s’émeut, on joue, on rit et on partage une émotion.


Le samedi 18 juillet prochain est le jour prévu pour la première projection de ce film. Où l’événement se déroulera-t-il ?
Cet événement se déroulera dans l’enceinte du bâtiment de ’’La Maison de l’entreprise’’, situé derrière le Stade de l’Amitié de Kouhounou. En venant du quartier Vèdoko, comme si vous alliez à Zogbo, vous bifurquez à gauche et vous vous retrouvez sur la voie pavée passant derrière le Stade, et vous empruntez la 1ère rue à votre droite. Au fond de celle-ci, toujours à droite, vous trouvez l’immeuble à façade bleue de ’’La Maison de l’entreprise’’. C’est au 2ème étage de ce bâtiment qu’est installée la salle de cinéma de ’’Reliefs entertainment’’, qui propose le ’’Carica show’’ 2.


Sur la pochette du nouvel album, on voit une caricature qui semble être celle du Chef de l’Etat, Boni Yayi et, c’est un Président en larmes. En outre, en bas de la pochette du Cd, on lit quelques mots : « Coton, courant, lépi, même galère ». Que supposent ces éléments par rapport au contenu du ’’Carica show’’ 2 ?
Le ’’Carica show’’ 2 est un court métrage d’au plus 25 minutes, qui permet de camper une certaine actualité ; il s’agit de notre réalité, avec le personnage du ’’Buffle’’ qu’on connaît très bien, qui est en larmes parce qu’il connaît toujours des sévices, des difficultés, l’Opposition ne le lâchant pas et, lui-même étant aux abois, surtout que, bientôt, c’est la fin du mandat. Tout cela, mis ensemble, lui fait un bilan qui le met en émotion et qui lui fait peur.

Hervé Alladayè, alias Hodall Béo
Selon ce que tu nous as confié, cette projection sera faite à 500 Francs par personne, mais le choix de faire connaître le nouvel album du ’’Carica show’’ par les projections en salle serait lié aux difficultés que tu as connues, lors de l’édition du ’’Carica show’’ 1 …
Oui, lors de la publication du ’’Carica show’’ 1, sous forme de Cd, il s’est fait qu’il fallait rester dans une certaine dynamique commerciale, ce qui nécessitait sa distribution sur toute l’étendue du territoire national. Cela ne s’est pas réalisé parce que le dessin animé n’est pas du tout connu chez nous comme un genre cinématographique à part entière.
Entre autres, il y a aussi le désir de pouvoir mieux capitaliser des ressources afin que le distributeur ne s’accapare pas la part belle du produit, de façon à ce que le concepteur et les acteurs puissent profiter un peu mieux des revenus de la vente de ce produit. Ainsi, nous centralisons la distribution à notre niveau, sous forme de projection ; avec un distributeur, on n’a pas toujours le feed-back du public, on ne sait pas s’il a aimé le film, comment il le trouve, ce qu’il aimerait voir, …
En fait, concernant cette relation directe avec les gens, on peut toutefois capter tout ce qu’ils veulent. Autre chose : le ’’Carica show’’ 1 a été victime de la piraterie ; aujourd’hui, il est présent sur tous les petits téléphones, on peut le visualiser quand on veut. Donc, la piraterie a tellement pris le devant que nous ne sommes pas rassurés que le produit ne retournera pas à elle, si on l’éditait sur Cd. Le mieux est d’endiguer, d’empêcher le phénomène de la piraterie de nous rattraper et de nous empêcher de pouvoir exister. Chaque produit commercial ayant sa stratégie de distribution, selon les exigences que cela demande. Nous prenons ainsi des dispositions pour être encore plus capables de produire continuellement le ’’Carica show’’ et de ne pas nous arrêter, comme on l’a fait, pendant 5 ans, avant de pouvoir encore avoir l’énergie de sortir un nouvel album.
Si les Béninois peuvent nous faire confiance, s’ils peuvent adopter le fait de se déplacer pour aller voir le film, ce sera bon ; venir partager avec nous ces instants de distraction serait nous accompagner et nous soutenir. Nous leur en serons reconnaissants, en produisant régulièrement du contenu.  


Pour une soirée de projection comme celle qui aura lieu le samedi 18 juillet prochain, il y aura plusieurs séances de visualisation. Comment cela va-t-il se passer ?
Les séances commencent à 15h et s’achèvent à 20h ; Toutes les 30 minutes, il y aura une nouvelle projection de l’album. Donc, ceux qui ne seront pas à l’heure pourront se rattraper, 30 minutes plus tard, avec un autre groupe de personnes qui entreront en salle. De façon continue, les groupes vont se relayer et tout le monde sera satisfait, avec un peu de patience, les temps que les précédents sortent pour qu’on puisse accueillir les nouveaux entrants. Ce sera donc une sorte de projections alternées, les samedis après-midi et les dimanches, au même moment. Il en sera ainsi durant tout le mois de juillet. Mais, dans la semaine ouvrable, il n’y aura pas de projection. Ce sera plutôt le cas, les weekends, parce que les gens veulent bien s’amuser, sortir, se distraire ; à ces occasions, ce serait bon de pouvoir les accueillir et leur permettre de se détendre un peu, avec le ’’Carica show’’.  


Quel appel as-tu donc à lancer au public ?
Nous demandons au public de se déplacer, de ne pas tenir compte de la pluie, et de venir constater que le travail a progressé et que les réalités socio-politiques sont toujours en évolution et que le contenu du ’’Carica show’’ relaie ces réalités. Ils pourront vraiment beaucoup rire, se détendre, parce que le rire est très important. Comme le dit le ’’Carica show lui-même, « faut pas fâcher, nous s’amuser ». Donc, c’est juste pour s’amuser que nous sommes là.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo