jeudi 21 mai 2015

Georges Agbazahou en conférence de presse : « Il faut sauver la génération montante »

En prélude au déroulement du Miaba dès ce vendredi 22 mai


L’artiste béninois, Georges Agbazahou, s’est entretenu avec les journalistes culturels, dans la matinée du mercredi 20 mai 2015, à la Bibliothèque Mava, sis Quartier Fidjrossè de Cotonou. C’était le cadre d’une conférence de presse qui lui a permis d’annoncer la prochaine tenue du Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (Miaba). Ainsi, il a marqué son engagement à accompagner, par des formations, la nouvelle génération des artistes béninois.

De gauche à droite, Gisèle Ash, Georges Agbazahou et Gabin Ayohouannon, au cours de la conférence de presse
« Nous, on s’est laissés avoir, mais on ne va pas vous laisser ». C’est la promesse ferme lancée par Georges Agbazahou, le très polyvalent artiste béninois vivant et travaillant en Finlande, à l’endroit des jeunes Béninois se battant pour se frayer un chemin dans l’univers des arts et de la culture. L’occasion que cette personnalité a choisie pour faire connaître cet engagement est la conférence de presse qu’elle a tenue à la Bibliothèque Mava de Fidjrossè, le mercredi 20 mai 2015. Pour cet artiste qui est à la fois musicien, percussionniste, danseur, chorégraphe, metteur en scène, marionnettiste et pratiquant du tissu batik, il est nécessaire d’ « outiller les jeunes en des connaissances artistiques détenues par leurs aînés artistes », et de les aider à ne pas vivre les mêmes problèmes qu’eux ont vécus lorsqu’ils avaient leur âge.
Et, le contexte tout tracé pour réaliser cette vision d’assistance technique à la génération montante des artistes béninois est le Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (Miaba), en cours depuis l’année 2010. Dans sa 5ème édition, en cette année 2015, cet événement se tiendra du 22 au 28 mai prochains à Grand-Popo, dans le cadre de la commémoration du 94ème anniversaire de la Fête ’’Nonvitcha’’, connue pour avoir lieu annuellement dans cette ville du Bénin.    
A en croire Georges Agbazahou, en préparation du Miaba et, conformément à l’option chère à lui de transmission de connaissances artistiques et de renforcement des capacités des jeunes, aspirant ou non à évoluer dans les arts et la culture, un atelier de formation en teinture s’est déroulé, du 13 au 16 mai 2015, à Natitingou, en faveur d’une vingtaine de stagiaires scolaires ; il s’agissait pour eux d’être initiés au travail sur le batik, en particulier, et sur les tissus africains, en général, afin de réaliser toute catégorie de décoration sur des vêtements et des tissus, notamment. Ces apprenants, selon le conférencier, provenaient des Collèges d’enseignement général (Ceg) 1 et 2, du Collège Saint Augustin et du Village d’enfants Sos de la ville de Natitingou. 
L’artiste plasticien, Gabin Ayohouannon, présent aux côtés de Georges Agbazahou, au cours de la conférence de presse, a annoncé avoir assuré cette formation. C'est une intervention qui a laissé place à celle du marionnettiste Loetamini Toussaint Adjonohoun, qui s’est chargé d’édifier les mêmes jeunes apprenants de Natitingou dans son domaine de spécialité. De son côté, l’artiste bien connue de la musique béninoise, Gisèle Ash, qu’on n’a plus sentie, ces dernières années, était de la séance d’échanges avec les professionnels des médias, manifestant sa présence dans le système ''Georges Agbazahou'', depuis 2006, aux premières heures de la création du Festival international de marionnettes, contes et humour  (Festimach), une biennale qui se tenait à Grand-Popo ; elle sera donc aussi de la fête du Miaba.



Le Miaba 2015, une riche programmation

Comme l’a souligné Georges Agbazahou, dans une partie de son intervention devant les journalistes, le Marché international des arts du Bénin et d’Afrique (Miaba), dans sa version 2015, vise à soutenir la Fête ’’Nonvitcha’’ et à égayer Grand-Popo. Ce double objectif trouve sa réalisation dans un programme dense des activités, s’étendant sur sept jours, et embarquant plusieurs domaines des arts et de la culture. Ainsi, dès ce vendredi 22 mai, dans la ville ci-dessus évoquée, se déroulera une animation du Village du Miaba, un espace prévu pour être officiellement inauguré le dimanche 24, ce à quoi succèderont la visite des stands des artisans et des artistes, la remise officielle des attestations de formation aux stagiaires de Natitingou et, notamment, un méga-concert qui verront défiler des artistes musiciens de plusieurs nationalités : des Burkinabè, des Maliens, des Guinéens, des Maliens, attendus sur des airs de blues mandingue, des Béninois en un nombre très élevé avec, notamment, Tohon Stan, et même des Finlandais. Et, du lundi 25 au jeudi 28 mai, le Village du Miaba connaîtra une animation perpétuelle, des ateliers de formation et une exposition, cette dernière activité exigeant la présence d’artistes plasticiens dont plusieurs sont annoncés pour être de la fête : Prudencio Agbodandé, Elaine Aïsso, entre autres.



Du parrainage du Miaba

Pour Georges Agbazahou, le Miaba 2015 se déroule sous le parrainage d’un homme d’affaires béninois résidant en Afrique du Sud : Ladislas Prosper Agbessi. Ce politique, qu’il a annoncé comme un aspirant à la conquête de la magistrature suprême béninoise, pour les élections présidentielles de février et mars 2016, participera donc aux activités phare du Miaba à Grand-Popo. « Il faut une volonté politique pour accompagner la culture », affirmera-t-il pour justifier son attelage à cette personnalité.


Marcel Kpogodo 

mercredi 13 mai 2015

Serge Ologoudou met en oeuvre le Projet ''Festin vocal''

Pour un événement qui en est à sa 3ème édition

Serge Ologoudou, Journaliste culturel à la radio nationale, exécute, depuis le mardi 12 mai 2015, le Projet ’’Festin vocal’’ avec un programme riche en formations et en prestations musicales.

Anna Tèko
« Festin vocal » est mis en application par le Journaliste radiophonique, Serge Ologoudou, depuis le mardi 12 mai 2015, grâce à l’Association ’’Musique, arts et culture’’, (Mac) dont il est le Président.
Ce Projet, dans sa 3ème édition, a connu, le mardi 12 mai, une cérémonie d’ouverture, à l’Institut français de Cotonou, en présence, notamment, de Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture, l’institution ayant financé l’initiative. Ensuite, le musicologue, Marcel Padey, est intervenu pour enrichir l’auditoire d’une communication sur le thème : « Les femmes et les instruments de musique traditionnelle ».
Puis, ce fut l’ouverture d’un atelier de formation en techniques vocales, animé par l’artsite bien connu, Meschac Adjaho.
Selon Serge Ologoudou, 15 à 20 stagiaires sont concernées par cette séance de renforcement de capacités en manipulation de l’instrument musical qu’est la voix ; il s’agit surtout de jeunes artistes, de sexe féminin, de la musique béninoise, ayant ou non à leur actif un album. Parmi elles, on peut avoir, notamment, Aline D, Koudy et Djenny Djella. 
Pour cet organisateur, il est question de « donner de la visibilité aux jeunes artistes » et, l’atelier, qui se poursuit, ce mercredi 13 mai, toujours à l’Institut français de Cotonou, débouchera sur quelques petites minutes de restitution, lors des deux concerts gracieusement offerts par l’Association Mac, qui se tiendront, dans le cadre du ’’Festin vocal’’.
D’abord, le premier d’entre eux aura lieu le vendredi 15 mai, à partir de 20 heures, au ’’Yes papa’’, non loin de l’Etoile rouge, à Cotonou. Aussi plusieurs artistes se produiront : Anna Téko, Chokki, Yon Kanan Yêrêkou, une griote bariba originaire de Nikki, une ville du Nord Bénin, Koudy et Djenny Djella. Ensuite, le samedi 16 se déroulera le second concert, mais, cette fois-ci, à l’Institut français de Cotonou, avec des artistes comme Faty, la Nigériane Aduke, Sica, Rachelle et quelques-unes déjà entendues la veille : Djenny Djella, Yon Kanan Yêrêkou et Chokki.
Voilà un double attelage purement féminin qui devrait semer la ruée des mélomanes vers les deux cadres prévus pour abriter des concerts.


Marcel Kpogodo