jeudi 19 mars 2015

Le Fimub sera organisé en avril 2015

Installation officielle du Conseil d'administration de l'institution 


Le jeudi 5 mars dernier, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a procédé à l'installation officielle du Conseil d'administration du Festival international de musique du Bénin (Fimub). C'était à la salle de conférence du Département ministériel. Il ressort que le mois d'avril 2015 permettra d'en lancer les activités.

Jean-Michel Abimbola, au cours de la cérémonie d'installation
Cinq jours. La durée du tout nouveau Festival international de musique du Bénin (Fimub), prévu pour connaître sa première édition en avril prochain. Ainsi, le Conseil d’administration de la manifestation a été officiellement installé, le jeudi 5 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, par le premier responsable du portefeuille, Jean-Michel Abimbola, en présence de ses directeurs centraux, techniques et des responsables des organismes sous tutelle.
« Aider à la création d'un grand marché de ma musique et du disque au Bénin ». Selon cette autorité, il s’agit du principal objectif qu’elle assigne à ce qui devrait devenir un événement national du Bénin mais d’une envergure internationale. Il est prévu pour avoir une périodicité de deux ans, comme le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), après lequel il devra, toujours à en croire Jean-Michel Abimbola, « positionner [le Bénin] sur la plateforme du patrimoine culturel musical africain et mondial ».
Par ailleurs, justifiant l’initiative de la création du Fimub, le Ministre n’a pas manqué de déclarer : « Mon département ministériel entend rassembler les meilleures créations musicales nationales et internationales afin de faire de notre pays le plus grand marché africain de la musique et, partant, la destination touristique la plus visitée », ce qui amènera le Fimub à « drainer des artistes, des arrangeurs, des producteurs, des promoteurs, des musicologues », notamment, conclura-t-il.
Aussi, avant de clore la cérémonie d’installation, Jean-Michel Abimbola a invité les membres du Conseil d’administration à de la détermination, de l’engagement et à une prise de leurs responsabilités, afin de réussir les défis qu’ils doivent relever par rapport au Fimub.
A la suite de l’autorité, prenant la parole, à son tour, Richmir Totah, nommé Directeur exécutif du Fimub, s’est voulu rassurant vis-à-vis du cahier de charges fixé à l’ensemble des comités d’appui qu’il détient la mission de coordonner, ce qui n’empêche pas de se demander s’il réussira effectivement à fédérer les énergies de ce beau monde pour faire tenir, le mois prochain, un Fimub dont le public ne vient d’entendre parler qu’au début de mars. Réussira-t-il, à l’effet de la concrétisation du Festival, à recevoir l’assentiment et l’adhésion du monde musical béninois ? S’y prendra-t-il correctement pour rassembler autour de lui les artistes et les faiseurs de la musique internationale, qui sont censés apporter un sang vivifiant au Fimub ? Le budget, devant financer l’événement, dont le montant reste inconnu, sera-t-il à la mesure de toutes ces exigences ?
Au soir de la clôture du Fimub, il sera possible d’évaluer si Richmir Totah et son équipe ont eu raison d’accepter cette mission.


Marcel Kpogodo

mercredi 18 mars 2015

Six grandes manifestations liées au conte pour les Riao 2015

Selon des précisions apportées par Patrice Toton


La salle de conférence du Ministère de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat) s'est fait le cadre d'une conférence de presse animée par Patrice Toton, Président de ''Katoulati'', l'Association organisatrice des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao). Il ressort de ses explications que le Festival, dans son déroulement, tiendra en six catégories de manifestations se rapportant au conte.

De gauche à droite, Patrice Toton et Patrick Idohou (Photo d'Emmanuel Tométin)
Une cérémonie d'ouverture des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao), le jeudi 19 mars 2015 à 17 heures, et trois spectacles de contes à l'Institut français de Cotonou, dont une première "grande soirée contée", une seconde, à l'Espace ''Mayton'' de Zogbadjè, derrière le Campus d'Abomey-Calavi, des séances de diction de contes dans une école, dans un hôpital et à l'Assemblée nationale, une ballade contée sur la ''Route des pêches'', deux ateliers de formation et un colloque. La substance du programme des Riao 2015, présenté par Partice Toton, Président de l'Association ''Katoulati'', aux professionnels des médias, le mardi 17 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, en présence de Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, représentant le Ministre de tutelle, des membres du Comité d'organisation du Festival et de quelques artistes conteurs nationaux et étrangers. 
Se rapportant aux phases marquantes des Riao, Patrice Toton a laissé entendre que le vendredi 20 mars étant la Journée mondiale du conte, elle permettra aux festivaliers de vivre cette commémoration à Abomey-Calavi, d'abord, par une marche, à partir de 19 heures, lampions allumés qu'ils exécuteront, faisant le tour complet du Campus d'Abomey-Calavi. Ensuite sera lancé, à l'Espace Mayton, à 20h30, le premier grand plateau qui permettra à plusieurs conteurs invités de faire montre de leur art de narration de contes. 
Un autre temps fort de ce genre sera vécu dans la soirée du vendredi 21 mars, cette fois-ci, à l'Institut français de Cotonou, une institution qui n'a pas manqué d'inviter un spectacle pour la circonstance des Riao, ''Et si Billie Holiday était une sirène'', prévu pour être joué deux jours plus tôt, juste après la cérémonie d'ouverture du Festival. Elle en a produit un autre, "Sur un air de jazz", programmé pour la soirée du 28 mars.
En outre, un spectacle mixte de conteurs belges et burkinabè, intitulé ''Les petits contes africains faits avec trois fois rien'', sera aussi de mise, dans la même structure française de promotion de la culture, le vendredi 27 mars à 20h30. 
Un autre événement d'attraction des Riao sera inévitablement la ''balade contée'' sur la ''Route des pêches'', à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) de Togbin, à l'initiative d'Alougbine Dine, professionnel avéré et expérimenté du théâtre béninois, qui fera apprécier ses capacités de conteur. Quant au spectacle de contes à l'Assemblée nationale, il aura lieu le lundi 23 mars, en milieu d'après-midi, précisera l'orateur.
Par ailleurs, les Riao ayant pour thème, "Le rôle du conte dans l'éducation des enfants", elles permettront la tenue de trois ateliers de formation dont les thèmes sont connus et seront assurés par des experts conteurs de la sous-région ouest-africaine. Ils auront lieu, respectivement, les deux premiers, les 21 et 24 mars, en matinée, à l'Institut français de Cotonou et, le troisième, à la bibliothèque Jean Monnet F.Z. de Fidjrossè, le 25 mars, toujours en matinée, toutes ces séances de renforcement de capacités devant accepter un maximum de 15 auditeurs parmi lesquels il faudra trouver des conteurs, des journalistes et des animateurs de bibliothèque. A en croire toujours Patrice Toton, l'aspect intellectuel du Festival se renforcera par la tenue d'un mini-colloque, de 4 à 5 heures de temps, dans la matinée du 23 mars, à partir de 8h30, au Hall des arts de Cotonou, sur le thème : "Importance du conte dans le développement socio-culturel, humain et économique au Bénin". Il sera dirigé par l'expert des questions culturelles en Afrique, Espéra Donouvossi, avec la participation de personnalités du monde enseignant, tels que Magloire Cossou et Appollinaire Agbazahou.


La prise de parole de Patrick Idohou 

A la présentation vigoureuse du Président de l'Association ''Katoulati'' a succédé l'intervention de Patrick Idohou qui, dans son propos, a témoigné du grand plaisir qui était le sien, à la découverte des manifestations annoncées ; il a prodigué ses remerciements à toutes les catégories d'acteurs intervenant dans la réalisation des activités des Riao. Selon lui, on devrait y amener les enfants, ce qui devrait leur permettre de s'instruire sur la vie et de s'initier à la prise de parole en public. Abordant la question du financement du Festival par le Ministère de la Culture, il a déclaré : "Le soutien dont nous vous avons parlé sera chose faite, dans les prochains jours", sans manquer de conclure avec enthousiasme : "Nous allons institutionnaliser votre Festival".

Marcel Kpogodo