mardi 27 mai 2014

Didier Kpassassi organise une quinzaine de la photographie au Bénin

Pour rendre hommage à l'œuvre de talent des anciens

Dans les tout premiers jours du mois de juin 2014 se tiendra une manifestation un peu particulière : la quinzaine de la photographie. C'est à l'initiative de l'Association des photographes d'art du Bénin (Apab), dirigée par le jeune homme professionnel de photographie et de caméra, Didier Kpassassi. Ce sera pour faire découvrir au public la force du travail des générations passées de photographes au Bénin.

Didier Kpassassi, dans ses explications ...
Itchola A. Bouraïma, Emile Adjigbè, Lawani Siaka, Gaston Aguey Afouda, Rufin Aboudou Razack Tagbonon, Codjo Loko Balogoun, respectivement pour les Départements de l'Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, de l'Atlantique-Littoral, de l'Atacora-Donga, du Zou-Collines et du Borgou-Alibori. Et, pour des raisons de respect de la parité, Freith Françoise Laly Sohouanzo, aussi de l’Ouémé-Plateau. Ce sont les noms des huit photographes identifiés par l'Association des photographes d'art du Bénin (Abap) pour être exposés, du 5 au 20 juin 2014, au cours de la Quinzaine de la photographie, sur le thème : « Souvenirs de photographe, mémoire d’une époque ». Selon Didier Kpassassi, Président de l'Abap, deux villes ont été choisies à cet effet. D'abord, Cotonou, plus précisément, ’’La médiathèque des diasporas’’, sis Place du Souvenir, où est d'ailleurs prévu pour se tenir le vernissage de l'exposition, et l'esplanade du Stade de l'Amitié de Kouhounou, sur laquelle seront présentées au grand public de nombreuses photographies des années antérieures.  Ensuite, Abomey-Calavi, qui abritera une exposition itinérante consistant à ce que cinq bus de transport en commun, mis à disposition par la municipalité, accueillent, de 6h à 22h, pendant leur moment de circulation,  ces mêmes genres de photographies ; elles permettront aux passagers de découvrir les œuvres des photographes concernés. Pendant la quinzaine, deux jours, à en croire le Président Kpassassi, seront consacrés à des explications à ces passagers privilégiés des bus à Abomey-Calavi ; des prospectus seront aussi distribués, à cet effet.
Pour ce qui est du choix des photographes dont les œuvres seront exposées, le jeune initiateur explique que l’Abap a opté pour les anciens photographes afin de leur rendre hommage, d’honorer leur mémoire et de faire découvrir les photographies réalisées dans le passé et laissées à leur descendance mais qui ne sont pas reconnues de par leur qualité : « Le travail de ces anciens est délaissé, caché », surtout que, déplore-t-il, « certains anciens, par manque de soutien, en sont arrivés à détruire leurs œuvres parce qu’elles ne sont pas valorisées ni exposées ni mises à la portée du public ». Et, Didier Kpassassi, continue, une lueur d’admiration dans les yeux : « Ils faisaient de l’art, un travail qu’on ne fait plus aujourd’hui avec le numérique ». Il s’agit donc, pour sa structure, par la Quinzaine du mois prochain, de « valoriser le travail que les anciens ont fait sur le terrain, de donner la volonté à la jeune génération des photographes de se mettre au travail », conclue-t-il.  
Par rapport aux conditions d’organisation d’une telle manifestation, le Président de l’Abap avoue qu’il a été très difficile aux membres de l’organisation d’avoir en leur possession les photographies à exposer. En outre, il s’agit d’un projet mené dans une absence totale de financement extérieur.
Mais, selon lui, la distinction, le 7 avril 1988, du photographe Itchola A. Bouraïma, l’un des exposants, par la Fédération internationale des arts photographiques (Fiap), à Genève, en Suisse, qui a décerné au concerné le « Diplôme de la Haute Institution de la Fiap », montre que la photographie peut contribuer à la renommée des spécialistes à l’extérieur.
Par ailleurs, si la Quinzaine prévue donnera lieu aussi à un colloque, à des conférences et à des projections nocturnes, elle permettra à sept autres photographes, en dehors des huit précédemment évoqués, de connaître une exposition en off.


Marcel Kpogodo

lundi 26 mai 2014

La bataille d'El-Sosie pour 100% de musique béninoise sur les chaînes nationales

Dans la cadre de la 3ème édition de la Quinzaine de la musique béninoise

Ce lundi 26 mai 2014 s'est tenue à "Brésilia Hôtel" de la localité de Sènadé du Quartier Akpakpa de Cotonou la "Journée des chefs de programmes des radios et des télévisions du Bénin". Ceci, dans le cadre de la 3ème édition de la "Quinzaine de la musique béninoise". Issimaïla Saïzonou, alias El-Sosie, artiste musicien et Président de l'Ong ’’Association pour le développement du bien-être commun’’ (Adbec), entouré de quelques personnalités, a animé la séance d'échanges.


El-Sosie, au centre, avec, Pelu Diogo, à gauche, et, Hermès Gbaguidi, à droite
Du 9 au 22 juin 2014 est prévue pour avoir lieu la ’’Quinzaine de la musique béninoise’’. Cette manifestation consistera, pour l’Ong ’’Association pour le développement du bien-être commun’’ (Adbec), à faire diffuser, dans cette période de deux semaines, par les radios et les télévisions du Bénin, 100% de musique béninoise, selon trois générations d’artistes : celles des années 1960-1970, 1980-1990 et celle de 2000 et plus. En prélude à cela, l’artiste musicien, Issimaïla Saïzonou, plus connu sous le nom d’El-Sosie, a organisé, le lundi 26 mai 2014, la ’’Journée des Chefs de programmes des radios et des télévisions du Bénin’’. Cette activité fait partie de l’organigramme de l’Adbec, ayant démarré depuis janvier dernier.
Dans son propos préliminaire aux échanges sur l’idéal de la programmation de 100% de musique béninoise sur nos chaînes de radio et de télévision, El-Sosie a fait comprendre à l’assistance composée des représentants respectifs des Directeurs du Fonds d’aide à la culture (Fac) et de la Promotion artistique et culturelle (Pac), de chefs de programmes de radios et de télévisions du Bénin, de responsables d’associations d’artistes, de musiciens, de journalistes culturels et de sponsors, notamment, que la 3ème édition de la ’’Quinzaine de la musique béninoise’’ avait pour thème une question : « Quel citoyen suis-je pour le développement du patrimoine culturel béninois ? » Il s’est alors appuyé sur la devise du Bénin pour présenter ses réflexions.
Ainsi, selon lui, la « Fraternité » suppose que les radios et les télévisions du Bénin programment exclusivement de la musique béninoise pendant toute la période de la ’’Quinzaine’’. Ce serait un moyen pour ces institutions des médias d’amener les mélomanes à consommer le bon local béninois. Concernant la « Justice », El-Sosie a partagé qu’une programmation de 100% de musique béninoise pendant la quinzaine indiquée serait une manière de sensibilisation sur les droits d’auteur, vu que le Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra) s’en trouve complètement démuni et que, d’ailleurs, l’obligation de paiement de ces droits justifie le refus des radios et des télévisions béninoises de programmer régulièrement des artistes béninois.
Enfin, concernant le « Travail », dernier mot de la devise du Bénin, l’intervenant a précisé que « tout travail bien fait sera rémunéré », manifestant ainsi qu’à l’issue de la ’’Quinzaine’’, le meilleur service de programmes sera primé. Dans ce même chapitre des distinctions, il a annoncé aussi que le Prix ’’Découverte Bénin’’ sera attribué au meilleur artiste qu’auront choisi les auditeurs et les téléspectateurs durant la manifestation, dans les catégories ’’Musique traditionnelle’’, ’’Musique tradi-moderne’’ et ’’Musique moderne’’.
Avant cette étape, deux phases intermédiaires : du 16 au 18 juin 2014, des artistes nominés suivront une formation théorique et pratique, et, tous les jours ouvrables, des 9 au 13 juin et des 16 au 20 du même mois, des personnes-ressource du monde de la culture seront amenées à intervenir sur les chaînes de radio et de télévision, selon des thèmes prédéfinis, afin de contribuer à apporter des solutions aux problèmes minant le secteur de la musique béninoise.

A la fin de son intervention, El-Sosie, qui était entouré de Pelu Diogo, premier initiateur de la ’’Quinzaine de la musique béninoise’’ sur la radio nationale, au cours des années 1990, et d’Hermès Gbaguidi, Directeur général du Développement des médias, du Ministère de la Communication et des technologies de l’information et de la communication, a lancé un débat riche que se sont appropriés tous les invités présents ; ils ont enrichi la séance d’échanges par l’émission de considérations dramatiques sur la situation déplorable de la programmation musicale. Heureusement, plusieurs portes de sortie en ont été proposées. 

Marcel Kpogodo