lundi 12 mars 2012

Prix Master Média

Récompense du meilleur journaliste culturel 2011


La Soirée se tient le 24 mars prochain


La date est prise : le samedi 24 mars ! Celle de la tenue de la Soirée de gala de désignation du Meilleur journaliste culturel de l'année 2011. Voilà ce qui ressort du Communiqué publié hier par la Direction de l'Agence ''Master Média Communication'' :


Communiqué

La Direction de l’Agence de communication « Master Média Communication » vous informe que douze (12) journalistes culturels de la presse écrite et en ligne béninoise ont effectivement postulé au Prix Master Média du Meilleur journaliste culturel de l’année 2011.

Après la première phase des travaux du jury réputé, les cinq (5) journalistes culturels dont les noms suivent sont nominés pour le Prix ; Il s’agit de :

- Valentine Bonou, du Matinal,

- Claude Urbain Plagbéto, de la Nation,

- Franck Raoul Pedro, de l’Autre Quotidien,

- Donatien Gbaguidi, de l’Evènement Précis et

- Rodéric Abdon Dedegnonhou, de l’ABP

La soirée de récompense du meilleur journaliste est prévue pour le samedi 24 Mars 2012, à partir de 16 heures précises, au CNCB à Cotonou

Prenez le Rendez-vous de l’excellence culturelle avec Master Média Com, votre partenaire sûr pour des offres de qualité en communication.

Avec Master Média Communication, célébrons le meilleur journaliste culturel de l’année 2011.

Je vous serai reconnaissant, chers confrères, des dispositions que vous prendrez pour m’aider à annoncer l’événement pour le samedi 24 mars prochain.

Serge-David ZOUEME

DG/Master Média Communication

DP/Aube Nouvelle

97882948/95993839

zoueme@yahoo.fr

mastermediacom@yahoo.fr

www.sergedavid.skyrock.com

dimanche 11 mars 2012

Institut français du Bénin

Club de lecture à l'Institut français du Bénin


Robert Asdé parle de sa passion pour l'activité


Depuis un petit bout d'années, l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français de Cotonou, vibre périodiquement au rythme d'une activité très culturelle qui, l'air de rien, fait son petit bonhomme de chemin, en édifiant intellectuellement les collégiens et les lycéens béninois : le Club de lecture. Robert Asdé, premier responsable de cette manifestation, répond ici à quelques questions qui précisent les tenants et les aboutissants de cette activité.


Journal Le Mutateur : M. Robert Asdé, vous êtes le Président de l’Association ’’Aiyé Culture’’. Nous l’avons découverte dans le cadre de l’organisation des activités du Club de lecture à l’Institut français du Bénin. Pouvez-vous nous la présenter ?


Robert Asdé

Robert Asdé : L’association ’’Aiyé Culture’’ a vu le jour en 2003 à Parakou ; elle avait pour mission fondamentale de répandre la culture dans le Septentrion et dans tout le Bénin, à travers le théâtre, la littérature et l’éducation.

Elle fonctionnait en tenant des rencontres littéraires dans des collèges et lycées, elle donnait des spectacles de théâtre. Mieux, en 2008, s’est fait sentir la nécessité de créer un festival pouvant permettre à tous les collèges du Septentrion de se retrouver afin de se mesurer par rapport à la chose culturelle. C’est là que l’Association a organisé ce Festival qui a réuni presque tous les collèges du Septentrion, qui ont compéti dans les rubriques ’’Poésie’’, ’’Théâtre’’ et ’’Lecture’’.

Cette activité a duré près d’une semaine ; nous avons tenu les compétitions dans les collèges et, la finale a eu lieu au Centre culturel français de Parakou, où nous avons pu primer les meilleurs dans chacun de ces trois domaines.

A part le théâtre, l’Association ’’Aiyé Culture’’ intervient dans la rubrique ’’Littérature’’ ; nous avons des exposés sur des livres, nous tenons des rencontres littéraires autour de thématiques de livres ou autour d’écrivains.

Une vue du public d'apprenants participant à l'une des rencontres du Club de lecture, à l'Institut français du Bénin


Cela veut dire que nous descendons dans les collèges, soit avec les œuvres d’un écrivain, soit avec celui-ci et ses œuvres et nous les faisons découvrir par les élèves. Ce faisant, nous éduquons forcément ; le fait de rapprocher le livre et l’écrivain de l’élève, c’est une façon de l’éduquer parce que, forcément, l’écrivain, pour stimuler le goût de la lecture, de la culture chez l’élève, lui donne des conseils. C’est au vu de cela que nous affirmons que nous intervenons aussi dans l’éducation. Notre leitmotiv est donc : « La culture au service de l’éducation ».


Qu’en est-il de l’intervention de l’Association dans le Club de lecture à l’Institut français du Bénin ?

Qu’il me soit permis de faire une certaine genèse. En 2006, le Lycée Mathieu Bouké de Parakou a reçu une invitation de la part de Madame Irène Dèhoumon Koukoui, ancien Proviseur du Lycée Béhanzin et femme très active dans la culture, pour la participation des élèves à un concours intitulé ’’Défi- Lecture’’.

A cet effet, elle nous a envoyé une vingtaine de livres pour le premier cycle et une autre vingtaine pour le second. Il fallait donc organiser les élèves à lire ces ouvrages pour qu’ils concourent avec une dizaine d’autres collèges. C’est ainsi que le Proviseur du Lycée Mathieu Bouké de l’époque, Monsieur Noël Koussey, en tant que Professeur de Français, m’a choisi pour encadrer les apprenants des deux cycles ; nous sommes arrivés et nous avons remporté le premier Prix. Cela a surpris le Responsable d’antan de la Médiathèque du Centre culturel Français de Cotonou, M. olivier Carré, qui m’avait aussi identifié lors du Concours ’’Lu pour vous’’ de Madame Djamila Idrissou Souler, où j’avais été lauréat. Lorsque je suis arrivé à Cotonou, il m’a demandé de diriger le Club de lecture de l’Institut français du Bénin, l’ex-Centre culturel français de Cotonou, ce que j’ai accepté.

Le Club de lecture à l'Ifb

En 2009, nous avons donc commencé les activités du Club de lecture et, cela a pris. Elles consistaient à présenter aux participants un livre auparavant lu et, après, ensemble, on en débat. Avec le temps, ce Club de lecture est devenu ce qu’on peut même appeler un Club d’animation littéraire, c’est-à-dire qu’on a revu un peu le menu : il ne s’agissait plus simplement de venir parler d’un livre et des thèmes mais, aussi, d’aller plus loin, à travers l’étude de thèmes ayant un rapport avec des ouvrages mais, des thèmes qui ne sont pas forcément débattus par l’écrivain.

Une séquence d'animation ...

Donc, on a agrandi un peu le champ et, désormais, on a un exposé suivi de débat, on a la lecture de séquences de textes et, pour détendre l’atmosphère, on a un récital poétique, des déclamations de texte, du slam et une rubrique où l’équipe dirigeante du Club ou bien l’auteur invité donne des conseils pratiques aux apprenants en faveur de la lecture.

Dans une dernière rubrique, nous avons le compte-rendu d’un roman lu par l’un d’entre nous ou des participants. Cette rubrique est dénommée : « A la découverte d’un roman ».

Le Club de lecture se tient chaque dernier samedi de chaque mois à l’Institut français et, ponctuellement, les séances ’’Hors les murs’’ qui consistent à descendre dans les collèges pour le bonheur des apprenants et des directeurs d’école.


A combien peut-on chiffrer le nombre de séances de Clubs de lecture tenues depuis 2009 ?

On peut les chiffrer à une trentaine, à l’Institut français du Bénin et dans les collèges de la place.


Quels sont les auteurs que vous avez à votre actif ?

Nous avons reçu Florent Couao-Zotti qui ne ménage aucun effort toutes les fois où nous avons besoin de lui ; il se met toujours à la disposition du Club de lecture, même si c’est à Ouidah que nous l’invitons ! Nous avons reçu le Professeur Jean Pliya, Hilaire Dovonon, le Professeur Mahougnon Kakpo, Edgard Okiki Zinsou, Reine Oussou, Madame Adélaïde Fassinou Allagbada, Fernand Nouwligbèto, récemment.

L'écrivain béninois, Edgard Okiki Zinsou, planchant devant les apprenants

Le Club de lecture, c’est la chose de tout le monde … Je ne peux pas évoquer ces auteurs sans parler des professeurs de Français qui aident les apprenants à la veille des examens.

Léon Aoudji (au premier plan), l'un des collaborateurs chevronnés de Robert Asdé


Est-ce que la tenue des séances culturelles du Club de lecture nécessite beaucoup de moyens ?

Ces rencontres nécessitent beaucoup de moyens, notamment des moyens humains, avec les animateurs du Club, moi, Léon Aoudji et, notamment, Jean-Florentin Agbona, avec les écrivains et les professeurs de Français.

Il faut aussi des moyens financiers. A cet effet, nous avons monté un projet qui, bientôt, permettra de désintéresser toutes les personnalités qui animent nos rencontres littéraires. Evidemment, l’Institut français du Bénin ne reste pas les bras croisés ; lui-même n’ayant pas trop les moyens, il met quand même à notre disposition le strict nécessaire pour les affiches, l’eau minérale pour désoiffer les orateurs, la communication téléphonique pour joindre les personnalités que nous démarchons.


Personnellement, vous exercez au Ministère du Travail et de la fonction publique, en tant qu’archiviste. Comment faites-vous pour concilier votre profession et les exigences du Club de lecture ?

De par ma profession, je suis titulaire d’un diplôme de Technicien supérieur en Action culturelle. Le poste d’archiviste que j’occupe au Ministère de la Fonction publique et qui m’amène à gérer le dossier de tous les fonctionnaires de l’Etat me permet de me livrer corps et âme à la littérature, puisque, qui dit ’’Archives’’ parle de culture.

Robert Asdé, dans la chaleur d'une intervention arbitrale ....

Donc, je me sens à l’aise dans les archives et dans ces activités assez culturelles que je mène, par la passion que j’ai pour la chose culturelle ; moi-même je ne peux pas l’expliquer mais, c’est avec plaisir que, lorsque je vais au bureau et que je trouve qu’en toute conscience, j’ai déjà énormément travaillé pour l’Etat et que je peux faire rapidement un saut à l’Institut français, je le fais, pour le bonheur des autres … C’est un peu comme cela ; cette conciliation est très facile à mon niveau.


Sentez-vous que le Club de lecture, tel que vous l’exercez à l’Institut français et dans les collèges, a un impact sur les apprenants ? Pensez-vous que cela leur apporte quelque chose ?

Si, aujourd’hui, les ’’Hors les murs’’ se multiplient et sont très demandés dans plusieurs collèges à travers le pays, c’est justement parce que cela apporte un plus important aux apprenants. Par exemple, le 25 février passé, au Collège Sainte Félicité de Godomey, après la rencontre que nous avions organisée et qui avait été animée par l’écrivain Florent Couao-Zotti, les autorités de l’établissement ont demandé que nous fassions venir le Professeur Jean Pliya, avant la fin de l’année. C’est dire que notre passage stimule forcément le goût de la lecture chez l’apprenant.

Les livres, une passion noble que Robert Asdé se sacrifie pour communiquer aux apprenants de notre époque ...

Nous sommes certains que cet effet que cela a sur eux va apporter un plus dans l’amélioration des résultats dans les matières littéraires. Nous avons cette conviction. Voilà pourquoi nous disons que le Club de lecture a un impact positif sur l’apprenant et, cela, les autorités en charge des activités scolaires en sont très conscientes.


Avez-vous un mot de fin ?

Je voudrais d’abord dire merci sincèrement à tous les écrivains et à tous les enseignants qui ne cessent d’apporter leur aide aux apprenants. L’appel que je peux lancer aux autorités et à tous les amoureux de la culture, c’est de nous aider à aller de l’avant avec ce projet, parce que la culture est au début et à la fin de tout processus de développement. Par conséquent, il faut très tôt inculquer ce goût de la culture aux apprenants, à travers ces rencontres littéraires que nous tenons dans les collèges et lycées, et à l’Institut français du Bénin. Moi, je crois qu’avec ça, on pourra corriger quelque chose et on pourra donner ce réel goût de la lecture et, par ricochets, celui de la culture, à nos jeunes sœurs et frères qui sont les futurs cadres de ce pays.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

samedi 10 mars 2012

Vernissage à Cotonou

Processus de Waba 2012


Neuf philosophes en marche vers Belleville



''Exhibition trip'' : c'est le nom de l'exposition collective qui permet à neuf artistes plasticiens béninois de montrer leurs œuvres, au Restaurant l'Atelier, depuis le jeudi 8 mars dernier. Une initiative qui constitue la transition vers une aventure, celle de la ville française de Belleville ; elle s'annonce pour dans quelques petites semaines.



Marius Dansou, Grek, Ange Houndéton, Benjamin Déguénon, Kajéro, Phillipe Abayi, Romuald Mévo-Guézo, Méhomez et Zansou : ce sont les 9 artistes-plasticiens béninois, les 9 futurs voyageurs qui font leur les intimes salles-à-manger du Restaurant ''L’Atelier'' de Cadjèhoun, à Cotonou, depuis le jeudi 8 mars, et qui s'en iront de là le 25 du même mois.
A travers les œuvres et, surtout, le message qui en ressort, ils prennent l'allure de philosophes déterminés, tout en inscrivant dans la nature des leçons fortes sur les secrets de notre vie tantôt purement africaine, tantôt universelle, à construire le parcours qui s'achèvera avec leur participation au Festival Waba 2012, cet événement tant attendu en novembre de cette année, qui aura la particularité de connaître l'exploration de l'univers plastique béninois par un regard bellevillois assez ouvert et facile à l'adaptation.
Selon quelques-uns de ces philosophes, l'exposition collective ''Exhibition trip'' se lie à deux objectifs cardinaux : permettre à ces Bellevillois en puissance de récolter des fonds aux fins du financement de leur voyage et de leur séjour dans cette ville française, et cultiver au sein de ces artistes le travail en équipe, entretenir la synergie qu'ils sont capables de créer, afin d'enrichir Belleville de la spécificité artistique béninoise, dans la diversité des talents en jeu.



De l'un à l'autre

Si ces 9 artistes ont enregistré la sympathique et symbolique participation de leur aîné, le reconnu Dominique Zinkpè, à travers un tableau sans titre, le seul sur chevalet, ils manifestent, l'un et l'autre, la spécificité d'inspiration souhaitée pour une expression d'un Bénin et d'une Afrique pluriels.

D'abord, Marius Dansou, le philosophe des Masques, lance les hostilités, à travers pas moins de cinq œuvres qui magnifient l'art de celui-ci de confectionner métalliquement une diversité de formes de visages humains rencontrés çà et là.

Avec Grek, le philosophe de la magie latéritique, c'est la station debout de ses quatre sculptures, qui monopolise le regard du visiteur, celles-ci qui, résultat de la combinaison, de la fusion de papier, de tissu jean, de carton, de fer, de plastique, de colle, notamment, suscitent, comme il fallait s'y attendre, des interrogations multiples focalisantes.

Quant à Ange Houndéton, ce philosophe des sciences des couvents béninois, ce ne sont que deux œuvres, deux statues, mais qui en imposent par la densité du message de lui qui se considère comme le ''Dieu des Africains'' et qui s'inspire énormément de cette célébrité d'Homme-orchestre de Sagbohan Danialou selon qui, ''si l'Afrique en est aux errements culturels actuels, ce n'est pas la faute de l'ex-colonisateur mais plutôt de l'Africain qui a vendu son frère à ce dominateur", ce qui met l'Afrique dans la triste et regrettable position de la connaissance de son histoire et de sa culture authentiques par le recours aux Blancs. C'est une catastrophe que dénonce Houndéton, d'où son appel à l'arrêt par l'Africain de la négligence, du rejet de son patrimoine. Ainsi, du fond de l'exploitation des capsules de bouteilles de boisson, en lieu et place des cauris, du fond de l'utilisation du raphia utilisé à une époque lointaine par les Rois dans les couvents, du fond du réinvestissement des noix de ces couvents, des perles des femmes de ces lieux de culte et, du fond des deux œuvres résultant de tous ces matériaux, Ange Houndéton conclut à la nécessité pour l'Africain du retour à ses sources religieuses, cultuelles et culturelles, elles qui, aujourd'hui, inspirent le Blanc, dans sa lutte contre l'épuisement et la saturation de sa propre culture.

En ce qui concerne Benjamin Déguénon, voilà le philosophe de la multi-dimension, naviguant librement entre dessins et œuvres de récupération, aux fins de l'expression de formes de métamorphoses se fondant sur une certaine complémentarité entre le réel et l'irréel pour finalement traduire les mutations complexes auquel est sujet l'homme à notre époque. Ce sont dix-sept tableaux - ce qui fait de lui le plus prolifique de l'expo - divisés en deux groupes, l'un consacré à des dessins révélant justement ces métamorphoses et, l'autre, montrant un art particulièrement intéressant dans l'agencement d'une multitude de figures géométriques communiant dans la symbiose du message de la prudence dans la conduite de la vie.


Avec Kajéro s'impose la philosophie de la liberté, celle apparemment traduite par le ''Ose devenir qui tu es'' d'André Gide. Donc, par quatre tableaux produits à partir de papier mâché, de sciures de bois, et par des couleurs de toutes sortes valorisant la liberté, le tout mis à contribution pour construire l'histoire du destin humain compromis par la renonciation à la vocation originelle, Kajéro impose son message : "L'homme qui naît, c'est une place qui se crée et qui nous attire, ce que manifeste la chaise qui revient intrinsèquement à cet homme et qu'il doit occuper, de peur de vivre une vie écartelée, manquant d'authenticité". Voilà donc un appel de ce philosophe à l'homme ayant une double mission : découvrir l’œuvre pour laquelle il est né et l'accomplir.

Se rapportant à Philippe Abayi, ''le Doyen'', ce philosophe de l'anticipation, une toile unique s'exprimant par un faisceau de couleurs variées et harmonieuses, sur fond de la technique de l'acrylique sur toile, lance une atmosphère excitant à l'échange comme s'il avait prévu cette situation nationale de la crise dans le système éducatif béninois.

Du côté de Romuald Mèvo-Guézo, ce sont sept sculptures qui mettent au jour la technique mixte particulière, propre à lui, dénommée par lui "éco-plastique sculpture". Voici le philosophe du réalisme socio-politique livrant des faits du quotidien banal de toutes sortes de personnages. Mais frappe cette étincelance neutre et discrète de la matière des sculptures, ce qui dénote de la force d'un travail de longue haleine sur la matière.

Méhomez : C'est un artsite-palsticien teint clair de Porto-Novo dont le regard chaud et futé, illuminant une tête ''rastarisée'', capitalise l'intérêt du visiteur vers trois œuvres qui, dans un élan commun, parlent de la fête, à travers deux concepts chers à cet autre philosophe du réalisme social : la cannette et le torchon. L'un est un matériau concret, l'autre, virtuel, immatériel.

Zansou, lui, frappe dans la grandeur pour marteler son message, dans une technique associant le charbon combiné à l'ocre et à l'acrylique. C'est le philosophe de la nuit ; pour lui, elle est le point de départ, peut-être pour Belleville ....


Marcel Kpogodo





Le regard de Fabiola Badoï sur l'exposition

"Car le monde n'est pas humain pour avoir été fait par des hommes, et il ne devient pas humain parce que la voix humaine y résonne, mais seulement lorsqu'il est devenu objet de dialogue".
Hannah Arendt


Ce qui, de prime abord, lie les Artistes exposant à l'Atelier est leur participation collective à la 23ème édition des Portes ouvertes de Belleville, à Paris, début mai 2012, dans le cadre d'un dialogue artistique entre l'Association Elowa et AAB, l'Association des Artistes de Belleville. En janvier dernier, 6 artistes bellevillois ont passé deux semaines en résidence au Bénin à travailler et exposer avec leurs collègues béninois. A leur tour, ces artistes béninois poursuivront l'échange en France, à découvrir ce qui se fait dans l'art, ailleurs que chez eux, à rencontrer le public européen et les galeries parisiennes afin de se positionner sur le marché de l'art. C'était l'objectif de WABA, la première ouverture des ateliers des artistes de Cotonou et de Porto-Novo, manifestation organisée par Elowa, en 2010, dans le cadre de Regard Bénin.

Pourquoi eux ? Tout simplement parce qu'ils font partie de ceux qui donnent un nouveau souffle aux arts plastiques béninois.

Vu le nombre des artistes, le travail proposé ici est bien évidemment varié ; il couvre aussi bien la sculpture sous ses représentations diverses, statuettes, masques en bois, en métal, en plastique fondu ou en tôle, que la peinture et le dessin, explorés en toute liberté créatrice.

C'est indéniable et dans l'ordre des choses que certaines de leurs œuvres font encore la transition entre un passé de traditions et de croyances, un monde avec des règles bien établies, et le présent, moderne, sans inhibitions, sans tabous mais, souvent déstabilisant et chaotique, en permanente mutation où ils vivent. Mais, ce souffle novateur que j'évoquais traverse l'ensemble de leur œuvre, les arrache à ce mo(n)de connu en les inscrivant dans un parcours que l'artiste défriche ou découvre, toujours en quête, de cette condition qui, on le sait, est la sienne.

Leur travail aborde des thèmes universels : l'identité, la religion, la place qu'on occupe dans le monde, le quotidien, nos craintes et nos espoirs, dans un ballet sulfureux de matières, de formes et de surfaces.

Ils sont 9. 9 "exhibitionnistes" en voyage, 9 "gens du voyage", intérieur celui-ci, 9 comme sang neuf, tous mus par un même désir : proposer leur vision intime du monde.

Ils nous invitent à être du voyage, à nous exposer nous aussi à leur regard, puisque lorsque nous regardons une œuvre, elle nous regarde aussi et ce n'est que ce croisement de regards qui permet la rencontre.


Fabiola Badoï

jeudi 8 mars 2012

Hodall Béo 2012

L'interface du site de Hodall Béo


Pour la promotion de ses productions artistiques


Hervé Alladayè lance bientôt Africaviz.com


Les tout prochains jours verront s'agrandir l'univers des sites Internet Béninois spécialisés. Ce sera avec la mise en ligne par l'artiste multidimensionnel béninois, Hervé Alladayè, alias Hodall Béo, d'une plate-forme novatrice d'information sur les productions de tous genres de ce créateur d'oeuvres de l'esprit.



Africaviz.com. Voici le nom du site Internet auquel les Béninois, les Africains et le monde entier devront s'habituer sous peu. Hervé Alladayè, de son nom d'artiste, Hodall Béo, en est le promoteur.

De sources proches de son espace professionnel de travail, il s'agit pour lui de diffuser toutes les productions à son actif, notamment, des bandes dessinées, des dessins animés, des carnets de caricature, des ouvrages pédagogiques, des livres électroniques.

En effet, à notre époque du développement des technologies de l'information et de la communication, il est impérieux, selon l'artiste, que les difficultés d'édition et de promotion des oeuvres artistiques soient vaincues par un accès incontournable à la toile, celle-ci qui, de plus en plus, s'impose comme un espace où personne n'est de trop pour exposer au monde ce qu'il sait faire, promouvoir ses produits et les proposer à l'achat de tout internaute dans le besoin, où qu'il soit à travers le monde. Vivement donc la concrétisation par Hervé Alladayè de cette vision qui donne un cours nouveau à ses activités artistiques et promotionnelles.

Marcel Kpogodo

mardi 6 mars 2012

Fitheb 2012

Onzième édition du Festival international de théâtre du Bénin



L'événement se tient le 27 mars prochain avec de grandes innovations



Dans le cadre d'une conférence de presse tenue ce mardi 6 mars, à l'ex-Cinéma Vog, Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), a annoncé la tenue très innovante de cet événement culturel d'envergure nationale, sous-régionale et internationale, du 27 mars au 07 avril prochain, dans les conditions satisfaisantes du bouclage de la plus grande partie du budget prévu.


C'est une 11ème Edition, financée par le Gouvernement béninois, à hauteur d'environ 265 millions de francs Cfa fermement bouclés, qui se tiendra sur 12 jours, du 27 mars au 07 avril 2012, dans 10 villes du Bénin et avec la participation effective de 16 pays, y compris le Bénin, pour 32 spectacles garantis par un nombre équivalent de compagnies.



Pascal Wanou, Directeur du Fitheb


C'est la substance de l'information apportée aux professionnels des médias, ce mardi 6 mars 2012, à l'ex-Cinéma Vog de Cotonou, par Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), entouré de Gaston Eguédji, Administrateur général de l'événement, et de Claude Balogoun, Chargé de communication.
Aussi, placée sous le signe du Renouveau, celle qui relance le premier Festival théâtral en Afrique, cette 11ème Edition du Fitheb recèle de plusieurs niveaux d'innovations.
Ainsi, l'orateur, Pascal Wanou, évoque 3 villages du Fitheb, qui seront installées respectivement à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou. Ensuite, une soirée spéciale programmée est dédiée au conte, de même qu'un concert géant est annoncé pour le 31 mars avec, comme artistes en prestation, John Arcadius et Zeynab, puis le groupe Gangbé brass band. En outre, quatre ateliers de formation tiendront lieu d'activités périphériques ; il y aura des formations en lecture théâtralisée, en scénographie et en couverture d'événements culturels, celle-ci, spécifiquement pour les journalistes, puis un atelier de renforcement des capacités sur le jeu d'acteur. Par ailleurs, appuyant le volet culturel du Festival, il est prévu un colloque international sur le thème de "L'économie du théâtre en Afrique".
Enfin seront tenues une cérémonie d'ouverture se particularisant par une grande surprise que le Comité d'organisation réserve au public béninois et, pour la première fois dans l'histoire du Fitheb, une cérémonie de clôture.


L'affiche provisoire du Fitheb


Toujours à en croire Pascal Wanou, un tel événement qui verra accueillir des spectacles dans les 10 villes béninoises que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey, Lokossa, Parakou, Djougou et Natitingou, sera animé, à part le Bénin, par 15 pays : France, Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Suisse, Haïti, Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Togo, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville, notamment. De plus, l'ensemble des spectacles est garanti par l'appui de nombreux partenaires institutionnels : le Fonds d'aide à la Culture, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Institut français du Bénin, Culture France, la Coopération suisse et celle allemande, les Commissions de l'Uémoa et de la Cedeao, et Arterial Network, entre autres. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse de ces belles fleurs offertes par le Directeur Pascal Wanou.


Marcel Kpogodo

mercredi 8 février 2012

Jeunesse béninoise entreprenante

Littérature de l'entrepreneuriat


Eric Adja publie C'est le fonds qui manque le moins


Le 22 décembre 2011, à l'Infosec de Cotonou, Eric Adja, Assistant et Conseiller technique à la jeunesse du Président béninois Boni Yayi, a mis sur le marché un ouvrage d'un type profondément incitatif : "C'est le fonds qui manque le moins". Pour un pays comme le Bénin, envahi par un nombre incalculable d'Organisations non gouvernementales, il s'agit d'un véritable bréviaire pour les promoteurs de ces structures de gouvernance à la base.


Sous-titré Vision et provision pour l'autonomie financière des jeunes, l'ouvrage C'est le fonds qui manque le moins, lancé le 22 décembre dernier à l'Infosec de Cotonou, par le Docteur Eric Adja, reste clair dans ses objectifs : il s'agit de donner aux jeunes les moyens intellectuels de vivre une autonomie financière réelle, dans des conditions où ils mettent en place des structures aux fins de trouver des solutions à certaines situations fragilisant les populations à la base. Ces structures prennent la forme d'associations et d'organisations non gouvernementales, ce qui montre l'importance cardinale que revêt cet ouvrage mis sur le marché par le jeune Conseiller technique, Eric Adja.



Il s'agit d'un livre paru sous le sceau des Editions de l'Avenir, une production qui se révèle pratique par les propositions concrètes qu'il offre aux jeunes de trouver des financements auprès d'institutions locales, sous-régionales et internationales. En outre, elle porte des stratégies de gestion des activités des associations et des ong, de façon à réaliser progressivement l'autonomie financière leur permettant un fonctionnement adéquat.
L'auteur va plus loin dans sa logique d'aide aux jeunes en déployant un ensemble de tableaux comportant les grandes lignes à remplir pour obtenir les très recherchés financements de fonctionnement ; il le fait en sériant ces tableaux par type de structure, que nous soyons avec des ambassades, des associations, des ong et des fondations de pays occidentaux, avec les Nations-unies et ses institutions spécialisées, des banques nationales et internationales, des institutions d'octroi de crédit, notamment.


Eric Adja, Conseiller technique à la Jeunesse du Président béninois


Cependant, ce qui reste essentiel comme message et que veut faire passer le Conseiller du Chef de
l'Etat béninois, c'est la nécessité pour la jeunesse béninoise de comprendre qu'il ne faut pas at-
tendre l'argent avant de démarrer toute activité de prise en charge de soi, de mise de soi à son
propre compte. D'où le concept de "vision" avant la "provision". Appuyant cette idée forte, Eric
Adja se réfère à des considérations plus qu'édifiantes, développées par Jérôme Carlos et Thomas
Boya, dans certains de leurs ouvrages. Eric Adja est donc allé à bonne école, par ce souci de faire
passer, en faveur de son lectorat juvénile, des idées de développement personnel qui se révèlent
boostantes.
Ce jeune auteur se fait d'une utilité multidimensionnelle, ce qui n'empêche qu'il aurait pu focaliser
son ouvrage sur les mécanismes pour aider les jeunes à réussir à créer leur entreprise, surtout
qu'une association ou une ong n'est pas la garantie de la vraie autonomie financière. Il faut néan-
moins comprendre ce choix de l'auteur : la mentalité béninoise est-elle prête à accepter que le
bonheur des jeunes, leur autonomie financière effective et le développement du Bénin passent, à
l'instar d'un pays comme les Etats-Unis, par une entrepreneuriat inconditionnel et abondant de la
jeunesse ?


Marcel Kpogodo

jeudi 26 janvier 2012

"J'apprends avec Donami", Nouvelle parution

Révolution audiovisuelle dans l'éducation maternelle au Bénin


Parution de J'apprends avec Donami, le dessin animé éducatif


Depuis quelques jours, "J'apprends avec Donami", la version rénovée du Cd éducatif créé par Hervé Alladayè, en direction des écoliers de la Maternelle, est dans les kiosques. L'auteur nous confie tout concernant ce produit.


Marcel Kpogodo : Hervé Alladayè, le numéro 2 du Cd de vidéo éducative pour la maternelle, Donami, vient de paraître ....


Hervé Alladayè : Ce Cd est paru dans le contexte du Saed qui est un concept assez novateur dans notre sous-région et, particulièrement au Bénin ; c'est un Support audiovisuel d'appui éducatif qui permet, par la vidéo, d'apprendre et d'améliorer son savoir.
Le Cd qui vient de paraître est J'apprends avec Donami ; c'est, en quelque sorte, une refonte du Cd qui est précédemment sorti. Actuellement, nous avons J'apprends avec Donami, Maternelle 1 et 2.


Hervé Alladayè


Donc, le contenu repose entièrement sur le programme scolaire développé aujourd'hui dans les classes de la maternelle. Nous projetons de réaliser d'autres Cd pour chaque classe, jusqu'en classe de Cm2 ; c'est en cours de travail actuellement, ce sera bientôt prêt.



Combien coûte ce nouveau Cd, J'apprends avec Donami, Maternelle 1 et 2 ?

Il est à la portée de toutes les bourses et le prix a été revisité de façon à être accessible à tout le monde ; le Cd est à 1500 F Cfa et est disponible un peu partout sur toute l'étendue du territoire béninois.


Le Cd, "J'apprends avec Donami" ...



Et la cible ?

Le Cd est destiné aux enfants de la maternelle ; les enfants du Ci qui ont un niveau assez bas peuvent aussi le suivre afin de rehausser leur niveau, d'améliorer leurs connaissances.
Mais, la cible primordiale, c'est vraiment les parents qui doivent faire attention à la progression de leurs enfants dans ces petites classes ; ils doivent acquérir ce Cd pour leurs enfants parce qu'aujourd'hui, il faut le souligner, la chicotte n'est plus d'actualité, on ne peut plus frapper l'enfant pour l'amener à apprendre, on ne peut que motiver l'enfant.
Et, cette motivation, c'est déjà de lui offrir ce qu'il étudie en classe, c'est de le lui offrir sous forme audiovisuelle, donc, de manière assez ludique, pour qu'il puisse s'amuser en apprenant.


Si un parent achète J'apprends avec Donami, que peut-il espérer y trouver pour la formation intellectuelle de nos petits bouts de chou ?

Comme je le disais tout à l'heure, c'est l'ensemble du programme de la Maternelle. Par exemple, nous avons l'alphabet complet A-B-C-D- ...., qu'il apprend, ensuite, il apprend à reconnaître et à lire 1-2-3-4- .... jusqu'à 10 et, il apprends à écrire jusqu'à 5.
On trouve aussi dans ce Cd le graphisme des formes, des bâtonnets, des tirets, des colimaçons, ... C'est donc la petite fille du nom de Donami qui apprend tout cela aux enfants. Du coup, l'enfant est plus à même de suivre ce que la petite fille lui donne comme indications.
Au-delà de cela, il apprend à découvrir les animaux sauvages, les animaux domestiques, les animaux de son milieu, parce que, il y a la basse-cour, par exemple, dans laquelle il y a la poule, le coq, ... ; il arrive à reconnaître ces différents animaux-là, ceux de son entourage immédiat. Globalement, c'est cela.


Quels sont les éléments d'innovation par rapport au premier Cd ?

Le premier Cd était resté fixé seulement sur l'apprentissage à l'alphabet, et sur le compte de 0 à 10 ; on a constaté que beaucoup de gens se sont plaints en disant que ce serait bon qu'on étoffe cela davantage et qu'on y apporte des notions que le tout-petit rencontre à l'école, c'est-à-dire la différenciation au niveau des nombres, notamment.
Donc, on a dû réorienter nos ambitions vers cette forme de scolarisation de nos contenus ; c'est l'école qui est en priorité aujourd'hui dans nos contenus : c'est exactement ce qu'ils apprennent à l'école qu'on rend de façon ludique.



Un appel à nos lecteurs ?

Je voudrais lancer cet appel aux lecteurs et aussi aux vidéastes. En fait, ce Cd a été produit pour créer un certain engouement chez l'enfant.
Donc, je demanderais aux parents de faire le détour et d'acheter ce Cd afin de susciter un certain éveil chez l'enfant très tôt, parce qu'à force de regarder et de répéter, l'enfant apprend, un peu comme dans une forme d'hypnose et il retient très facilement, il n'a pas besoin de faire un effort particulier ; tout est intégré en lui, ce que le maître lui dira à l'école sera juste un rappel.
En outre, pendant les vacances, alors qu'ils sont distraits, c'est toujours bien de leur faire voir ce Cd, de temps à autre, afin qu'ils recommencent l'année scolaire avec, encore fraîches dans la tête, les notions qu'ils auraient eues, l'année écoulée ; ils seront alors performants à l'école.


Tout sur "J'apprends avec Donami" d'Hervé Alladayè ...



Et les points de vente du Cd ?

Les points de vente sont un peu partout sur le territoire national du Bénin : dans les librairies à Cotonou, telles que Notre-Dame, Buffalo, Le Bon Berger, dans les feux tricolores, dans certaines écoles qui ont déjà aimé et adopté le produit, et qui le distribuent directement aux parents d'élèves qui sont avec eux, c'est aussi à Bohicon, à Parakou, dans les kiosques de vidéo, à la Librairie Saint-Paul, et aussi à Natitingou, à la Librairie Dipada. C'est donc sur toute l'étendue du territoire national.

Réalisation : Marcel Kpogodo

mercredi 25 janvier 2012

"Elowa" innove avec "L'Un dans l'Autre" à Cotonou

Restitution de résidence artistique


Le Bénin et la France, l'Un dans l'Autre

Des artistes béninois et bellevillois en symbiose artistique.

La banderole de la résidence de création ...


Voilà le fondement d'une exposition qui s'est déroulée le dimanche 22 janvier dernier, à "Unik-lieu de création contemporaine", l'atelier de l'artiste-plasticien, Dominique Zinkpè, de Fidjrossè à Cotonou : le résultat de plusieurs jours de résidence, de travail en commun entre ces deux groupes d'artistes venus de deux horizons francophones, sous la férule de l'Association Elowa et, dans le cadre de Waba 2012. Cette exposition a été lancée en présence de nombreuses personnalités, notamment, de Rémi Secret, Directeur adjoint de l'Institut français du Bénin, et de plusieurs artistes.



"L'Un dans l'Autre": c'est le thème ayant donné naissance à environ une quarantaine de pièces jalonnant les murs d'exposition de l'Atelier Unik-lieu de création contemporaine de l'artiste-plasticien béninois, Dominique Zinkpè, situé dans le quartier cotonois de Fidjrossè.


L'installation inaugurale de l'exposition ...


Ces tableaux, de toutes dimensions et de toutes couleurs, ces sculptures, ces installations, ces carnets de route, de voyage, ces vidéos, sont le résultat de trois jours fermes de résidence de création collective entre des artistes béninois et de la ville française de Belleville.


Quelques carnets de route réalisés ....



Une sculpture de création collective ...


D'un côté, Philippe Abayi, Aston, Benjamin Déguénon, Marius Dansou, Grek, Kajéro, Romuald Mèvo-Guézo, Zansou et Dominique Zinkpè, ont communié avec Guillaume Berga, Marie Busson, Sarah Dugrip, Nicolas Dupeyron, Wallon-Leducq, Catherine Olivier et Quentin, de l'autre, ce qui a eu pour résultat de mettre à la disposition du public des productions relatant un partage de méthodes, de stratégies, d'expériences artistiques, et de fusion des inspirations, du jeudi 19 au samedi 21 janvier.


Au lancement de l'exposition ...


Des étapes bien huilées

Nous en sommes à la première phase du projet Waba, mis en place par l'Association Elowa ; elle suppose qu'en janvier 2012, des artistes français de Belleville fassent le déplacement vers Cotonou pour visiter des ateliers de leurs homologues béninois, habitant la capitale économique et Porto-Novo, notamment, et pour travailler avec eux.


Kajéro, ayant participé à la résidence ....


Ce volet a été atteint, vu que, arrivés à Cotonou le 08 janvier, les sept artistes bellevillois ont effectué une première visite d'ateliers de Cotonou, le lendemain, de même qu'une résidence, avant qu'ils ne se rendent à Ouidah pour la commémoration de la fête du vaudou, le 10 janvier. Du 11 au 17, Abomey a reçu les deux groupes d'artistes pour encore des visites d'ateliers et des échanges de tous ordres, ce qui s'est poursuivi, le 18, à Porto-Novo, avec leurs collègues de la localité.

Kaman Esso, entre Marie Busson et Sarah Dugrip, était venu soutenir ses collègues ...


En fin de parcours, l'Atelier Unik-lieu de création contemporaine s'est imposé comme le creuset d'expression et de brassage des apports artistiques spécifiques, les 19, 20 et 21 janvier.


Le reste du calendrier

Dès le départ de Cotonou des visiteurs bellevillois, le lundi 23, les organisateurs intégreront le laboratoire de la préparation de la deuxième phase du Projet Waba ; cette fois-ci, ce sont les artistes béninois qui se rendront à Belleville pour quatre jours, du 11 au 14 mai 2012.
Troisièmement, l'ultime rendez-vous est celui d'octobre-novembre 2012 à Cotonou, avec les Portes ouvertes sur les Ateliers d'artistes.



Des échanges enrichissants et épanouissants

La résidence de production collective d'oeuvres artistiques entre Béninois et Bellevillois s'est révélé une opportunité d'échanges d'ordres technique, intellectuel, artistique, mettant en commun, dans un contexte d'universalité de l'art, des manières de travailler rendues parfois différentes par le milieu géographique. Si, pour certains des artistes, la découverte d'un comportement de travail particulier est réel, pour d'autres, la résidence a suscité la reconnaissance chez l'autre d'un processus de création qui ne trompe pas. De toute façon, ils ont vécu un jeu. Mais, de part et d'autre des Béninois et des Bellevillois, l'enthousiasme et la joie d'avoir réussi quelque chose ensemble étaient à leur comble, ce qui a conduit un certain nombre d'entre eux à nous confier leur bonheur :

Guillaume Berga, peintre et graphiste :


"Je suis très ravi ! Nous avons eu trois jours très enrichissants, très productifs ... Il y a eu une petite hésitation sur le choix du thème ... Cela semblait très difficile de démarrer avec un thème ; il est arrivé après la première journée de travail, on a collaboré de façon très libre ... "



Philippe Abayi, artiste et Président des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) :


"Ce genre de rendez-vous est à répéter aussi longtemps que c'est nécessaire. Dans un pays où il n'y a pas d'école, le seul moyen que nous avons encore, c'est d'échanger entre professionnels, pour partager sur l'évolution de l'art contemporain, pour ne pas être en marge de l'actualité ; les artistes sont tous les mêmes, les discours n'ont pas été divergents. C'est à l'actif de l'évolution de l'art dans le monde et dans notre pays. Que l'idée des artistes béninois à Belleville puisse se concrétiser, avec tout ce que chacun peut faire !"


Marie Busson, sculptrice et plasticienne :


"C'est super ! C'est une vraie rencontre dans la joie, avec des surprises : le fait que les oeuvres aient évolué, ont commencé d'une certaine façon, c'était super !"


Benjamin Déguénon, palsticien :


"Je suis très content d'avoir eu la chance d'être sélectionné pour participer à cet atelier d'échanges avec les artistes de Belleville et ceux du Bénin. Ce qui m'impressionne : on n'a pas fait de l'individualisme ; ensemble, on a essayé de conjuguer nos efforts, ce qui fait que nous avons travaillé comme ça, sur le thème :"L'un dans l'autre" ; il y a eu une conjugaison des cultures et cela a marché. Je ne peux que remercier l'Association Elowa, pour une telle initiative."


Nicolas Dupeyron, peintre et carnettiste :

Rémi Secret (A gauche) et Nicolas Dupeyron (A droite)

"Je suis très heureux qu'on ait réussi à mettre en pratique ce qui avait été prévu, c'est-à-dire, que chacun travaille dans les toiles de l'autre ... "


Marius Dansou, spécialiste des masques :


"Une très belle expérience ! Ce qui est important, c'est l'échanges de cultures : est-ce qu'on va bosser sur ce thème ? Qu'est-ce qu'on va faire ? C'est tombé du ciel ... " (Rires)


Sarah Dugrip, plasticienne et graphiste :


"J'ai adoré ! J'ai trouvé ça très motivant ! J'ai aimé la facilité avec laquelle cela s'est passé ... Il y a eu un esprit de groupe, une émulation ... Pas de compétition ... Cela se passait naturellement comme si on avait toujours fait ça ..."


Romuald Mèvo-Guézo, plasticien :


"Il fallait voir ce que l'autre sait faire, à quel niveau nous sommes dans notre création. Il faut voir l'autre faire, voir si notre art est au top niveau ... "


Zansou, plasticien :


"Mes impressions sont bonnes. Tout ce que je souhaite, c'est que cette initiative puisse continuer ..."


Réalisation : Marcel Kpogodo