mardi 2 juin 2015

L'Association ''Partenari'arts et culture Bénin'' a tenu une formation expérimentée sur les stratégies de plaidoyer dans le monde culturel

Selon une communication de Joël Atayi-Guèdègbé


Le samedi 30 mai dernier s'est tenue, à l'Ecole du patrimoine africain (Epa) de Porto-Novo, une formation sur les stratégies pour réussir son plaidoyer. Elle s'est effectuée à l'endroit d'environ 25 artistes, acteurs, promoteurs et journalistes culturels, sous la férule de Joël Atayi-Guèdègbé, personnalité remarquable de la société civile béninoise.

Photo d'ensemble des participants à l'atelier (Auteur : Emmanuel Tognidaho Tomètin)
Des artistes, tous secteurs confondus, bien connus sur la scène culturelle béninoise, de même que des acteurs, des promoteurs et des journalistes culturels : Florisse Adjanohoun, Marcel Padey, Isidore Dokpa, Sophie Mètinhoué, Joëlle d'Almeida, Nicole Awa Tongam, Adébayo Hounsou, Bardol Migan, Alfred Fadonougbo, Carole Lokossou, Farouk Abdoulaye, Byll Catarya Harmonie Dodé, Romuald Roland Houèssè, Fatima Sidibé, Mathieu Koko, Djamile Mama Gao, Sandra Adjaho, Franck Béhanzin, Giovanni Houansou, Nathalie Hounvo-Yèkpè, Jude Zoumènou, Gopal Das, Emmanuel Tométin, Esckil Agbo, Marcel Kpogodo, Eustache Agboton et Rosine Kédédji. Un échantillon des participants à la journée de formation animée par Joël Atayi-Guèdègbè, membre de la société civile béninoise, le samedi 30 mai 2015, à l’Ecole du patrimoine africain (Epa). Le thème en était les « stratégies de sensibilisation et de plaidoyer ». Un événement organisé par l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, dirigée par Espéra Donouvossi, en partenariat avec le réseau ’’Artwatch Africa’’.
Au début de sa communication, décontractée et interactive, Joël Atayi-Guèdègbé a immédiatement fait la part des choses, définissant le plaidoyer comme le « processus par lequel une ou plusieurs organisations de la société civile ou des personnalités gagnant l’adhésion d’organisations de la société civile mènent une action de communication en direction des décideurs, des détenteurs du pouvoir, pour un changement ou la transformation par la loi, la réglementation, d’une situation inacceptable ». Ainsi, le communicateur a montré que le plaidoyer reste l’un des moyens de travail de la société civile dont les acteurs culturels font bel et bien partie parce qu’ils effectuent des actions non lucratives, contrairement aux entreprises qui les exercent pour un certain gain financier.

  

Du plaidoyer et de la sa communication

Et, selon le conférencier, les étapes que doit remplir un plaidoyer sont nombreuses et exigeantes : un objet, un thème bien précis, une cible qui n’est rien d’autre que l’autorité en direction de qui il est fait, une stratégie basée sur une bonne communication et, enfin, un mécanisme d’évaluation de l’action réalisée. Aussi, le plaidoyer comporte quelques exigences : il doit être bien informé, bien chronométré, c’est-à-dire bien indiqué par rapport au moment choisi pour le réaliser, bien développé et, surtout, écrit, de façon à laisser une trace exploitable à la cible ; il doit être aussi bien préparé et jugé convenablement.
En outre, abordant la communication, Joël Atayi-Guèdègbé a conseillé à l’auditoire, en cas de plaidoyer, de ne pas se jeter à corps perdu dans les médias, mais de les utiliser de façon à les contrôler, afin qu’ils portent le message effectif véhiculé par le plaidoyer qu’il a considéré comme un « projet de communication qu’il s’agit de conduire, de planifier avec le plus grand discernement », pour que les médias y occupent juste la place qu’ils méritent et non la totalité de celle-ci.  



Le porteur du plaidoyer

Par ailleurs, un critère important, selon le communicateur, pour réussir un plaidoyer est le profil psychologique de celui qui le porte ; celui-ci doit donc faire valoir un certain nombre de qualités : la légitimité, la crédibilité, la force et, notamment, la fiabilité, la sagesse.
En celles-ci, il est complètement différent d’une personnalité qui conduit une activité de lobbying, elle qui ne dit pas ouvertement ce qu’elle veut, mais qui, insidieusement, manipule les autres et se donne tous les moyens possibles pour atteindre le résultat attendu ; elle évolue selon la politique du « donnant-donnant », ce qui conduit, inévitablement, à des dérives.



Plaidoyer et lobbying

Par conséquent, l’orateur en a profité pour montrer que le lobbying est différent du plaidoyer en ce sens qu’il est mené par un cabinet ou par une structure spécialisée en la matière, qu’il ne se fait pas clairement et qu’il sollicite, parfois, la corruption, contrairement au plaidoyer qui se fait à visage découvert, expose en toute transparence ses objectifs et qui utilise beaucoup de communication pour se faire comprendre et pour rallier le plus de monde possible au sujet qu’il défend.   



Travaux en groupe

Dans l’évolution de la journée de formation, le communicateur a organisé les participants en trois sous-ateliers chargés, chacun, de définir un objet, un thème et une stratégie de plaidoyer. A la fin des travaux en groupe, le premier plaidoyer concernait la « mise en œuvre du ’’Statut de l’artiste’’, le deuxième, la « la création et la diffusion artistiques » et, le troisième, « l’institutionnalisation du théâtre national ». De part et d’autre, les exposés ont donné lieu à des débats constructifs modérés habilement et, avec beaucoup d’humour, par Joël Atayi-Guèdègbé.



D'un document stratégique



La fin de la journée de formation a permis à Espéra Donouvossi de procéder à la distribution d'un document d'une importance capitale pour outiller intellectuellement et techniquement les stagiaires : le ''Guide pratique du plaidoyer et de mise en réseau''. De 124 pages et, édité par Arterial network, en partenariat avec plusieurs institutions, il comporte deux sections. La première aborde tous les contours liés à la mise en réseau, au plaidoyer et au lobbying. Quant à la seconde, elle outille profondément le lecteur sur les stratégies pour la mise en place d'un réseau, son fonctionnement, sans oublier celles liées à la réussite d'un plaidoyer et d'un lobbying. 



De l’Appel de Cotonou

Le 21 février 2015, une première formation, dans le même genre, s’était dans l’une des salles de conférence du Hall des arts de Cotonou et avait débouché sur la mise en place d’un Comité de rédaction d’une pétition dénommée ’’L’appel de Cotonou pour la promotion et la protection de la liberté d’expression artistique et créative’’. Le travail ayant porté ses fruits, cette pétition a été présentée aux participants qui, désormais, ont pour mission de la vulgariser le plus possible afin de la renforcer par un total de 1000 signatures. A en croire Espace Donouvossi, Président de l’Association ’’Partenari’arts et culture Bénin’’, deux liens Internet sont mis à la disposition du public, l’un pour découvrir et lire la pétition,  http://partenariarts.org/2015/06/01/campagne-liberte-dexpression-artistique-au-benin/, l’autre, pour la signer :  http://partenariarts.org/campagne-1000-signatures/.




Marcel Kpogodo




APPEL DE COTONOU POUR LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ARTISTIQUE ET CREATIVE
Nous, artistes, acteurs, promoteurs et entrepreneurs culturels, membres des organisations de la société civile dans le domaine des arts, de la culture et autres représentants des organisations de défense des droits de l’homme et acteurs du développement durable du Benin,
Convaincus que les arts et expressions culturelles peuvent contribuer de façon significative :
Ø  Au développement humain à travers la célébration et l’affirmation de la pensée créative et des identités individuelles et communes
Ø  Au développement social, par la promotion du dialogue interculturel et la cohésion sociale, la sensibilisation des populations sur les questions de justice.
Ø  Au développement économique, par la création d’emplois, la génération de revenus, le renforcement de l’industrie touristique, la création ou l'expansion des marchés, etc.
Reconnaissant  la nécessité d’une expression artistique et culturelle libre pour le fonctionnement des sociétés démocratiques et le développement durable
Considérant les normes juridiques pertinentes relatives aux droits et statut des artistes, notamment :
v    Le préambule et l’article 28 de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 ;
v    Les articles 22 et 27 de la Déclaration universelle des droits  de l’homme ;
v    La recommandation de l’Unesco concernant l’artiste adoptée en 1980 ;
v    Le statut de l’artiste au Benin adoptée en 2012 ;
v    La convention de l’Unesco sur la Protection et la promotion de la diversité des               expressions culturelles ratifiée en 2007 par le Benin ;
v    L’article 1er du Pacte international relatif aux droits  civils et politiques
v    Les articles 1er et 15 du Pacte international  relatif aux droits  économiques, sociaux et culturels, ratifié en 1992 ;
v    la Charte culturelle du Benin adoptée en 1993 ;
v    les articles 3, 5 et 11 de la Déclaration de Fribourg.

Rappelant les nombreuses résolutions des Nations unies, déclarations internationales et instruments sur la culture, de même que la preuve substantielle, recueillie au cours des deux dernières décennies, de la contribution positive de la culture au développement.
Conscients qu’il existe des limitations, des pressions dans l’expression d’une liberté créative et artistique et dont les motivations au Benin sont d’ordre religieux (mention de textes sacrés ou de symboles religieux, reproduction de mélodies ou de paroles de chansons interprétées dans des lieux de culte, références sexuelles, etc.), coutumier (prohibitions claniques diverses, etc.), politique.
Nous nous engageons à :
1.    défendre à tous les niveaux une approche de développement global basée sur les droits humains et libertés fondamentales et soutenue par la bonne gouvernance ;
2.     faire valoir le droit fondamental de chacun à participer à la vie culturelle de la communauté et de jouir des arts, ainsi que d'autres droits et libertés ;
3.    promouvoir des politiques qui reconnaissent la contribution de l’art et de la culture au développement humain, social et  économique ;
4.        promouvoir des politiques de développement fondées sur l'importance de la culture comme facilitateur potentiel de développement ;
5.       encourager la réalisation des études d'impact culturel avant que les projets de développement soient initiés pour évaluer les impacts potentiellement négatifs de ces projets et à établir des stratégies susceptibles d'atténuer les impacts négatifs.

Aussi invitons-nous toutes les classes socio-politiques béninoises à soutenir la création artistique, permettre et favoriser la liberté d’expression artistique et culturelle en tant que  reflet de l’état de la Nation meilleur canal d’information du peuple (70% analphabètes). Cet appel de soutien s’adresse à toute la classe politique, aux autorités publiques à divers niveau, aux confessions religieuses du Benin, à toutes les organisations de la société civile œuvrant pour le développement et le respect des droits, à tout béninois quelles que  soient sa classe et son origine
Merci d’agir maintenant en apposant votre signature (nom, contact, organisation et titre) pour accompagner cette campagne dont le but est de toucher 1000 béninois qui adhèrent à  la dimension culturelle du développement et à plus de liberté d’expression pour les  artistes et hommes de culture au Benin.

Contact : partenariarts@gmail.com |+229 96 88 43 43


Cotonou, le  21 mars 2015

vendredi 29 mai 2015

Alain Amoussoukpèvi reçoit le Prix africain pour l’émergence et le développement

Dans le cadre de la distinction des 15 meilleurs managers africains


Le samedi 30 mai 2015, Alain Amoussoukpèvi, Directeur général de la Société béninoise ’’Primédia’’, est attendu en Côte d’Ivoire pour recevoir une distinction de poids : le Prix africain pour l’émergence et le développement (Pafed). Ce sera au cours d’un prestigieux dîner de gala.

Alain Amoussoukpèvi
Alain Amoussoukpèvi est désormais titulaire du Prix du meilleur manager africain du secteur de la communication 2014-2015. A ce titre, il prendra part, dans la soirée du samedi 30 mai prochain, au Diner de gala des Grands bâtisseurs de l’émergence africaine. Ce sera à l’Hôtel ’’Président’’ de Yamoussokro, dans la ville natale de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la République de Côte d’Ivoire. Seul lauréat représentant le Bénin, il se trouvera en compagnie de 14 autres managers de son rang, en provenance de 8 pays : Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Maroc, Togo et Turquie.
En effet, Alain Amoussoukpèvi, homme d’affaires, Directeur général de la Société ’’Primédia’’, s’est vu notifier sa distinction par le Groupe ’’Safam com inter’’, en partenariat avec ’’Perdyma event’’, le 23 mai dernier. Après quelques enquêtes discrètement menées sur sa personne et sur les résultats de son entreprise par des commissionnaires de ces institutions, des qualités assez châtiées se sont révélé, le concernant : « L’expertise, la rigueur et le flair […] dans la gestion et le management de [ses] différentes structures de communication », selon le mot de Sanogo Adama, Directeur général de ’’Safam com inter’’, qui conclut en précisant davantage les fondements du Prix : « […] saluer votre sens élevé de la gestion et du management, dans le secteur de la communication, qui fait honneur à votre pays et, par ricochets, à toute l’Afrique ». 
Ainsi, ce quarantenaire, promoteur des ’’Kob awards’’, a d’abord effectué des études en Diplomatie et relations internationales à l’ex-Ecole nationale d’administration (Ena), de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), puis, plus tard, dans une autre structure académique, en Marketing et communication. Il porte à sa boutonnière pas moins de cinq autres distinctions obtenues au Bénin et, notamment, en Suisse. Il  a fait bénéficier ses capacités professionnelles à des clients aussi exigeants que ’’British american tobbaco’’ (Bat), ’’Diageo’’, ’’Nigerian breweries’’, la Société béninoise de brasseries (Sobébra), Mtn, ’’Diamond bank’’, entre autres.
En outre, cet élu tente de pressentir les raisons de cette nouvelle réussite : la capacité de ’’Primédia’’, née en 2001, à « apporter à nos clients et à nos partenaires, dans les domaines du marketing, de la communication et des relations publiques, des solutions innovantes et créatives qui nourrissent le pouvoir de leurs marques et de leurs entreprises »,  la capacité à « pouvoir créer des concepts événementiels, tout en promouvant la sauvegarde de l’environnement, la culture béninoise et des loisirs sains chez les jeunes ». Alain Amoussoukpèvi est fanatique des grosses cylindrées, pratique le tennis et le sport moto.



Marcel Kpogodo