samedi 12 février 2022

Le ’’Lieu Unik’’ distribue ’’Spiruline’’ à plusieurs dizaines d’écoliers

Dans le cadre des activités de la ’’Belle bibliothèque’’ d’Abomey


’’Spiruline’’ a été offert à des écoliers de la ville d’Abomey, à l’initiative de l’espace artistique et culturel, le ’’Lieu Unik’’, le mercredi 26 janvier 2022. La manifestation s'est tenue à la ’’Belle bibliothèque’’ de la cité historique, un des compartiments du centre culturel indiqué. 

Des apprenants en possession de leurs numéros de ''Spiruline''


Plus de 150 écoliers bénéficiant de numéros différents du magazine ’’Spiruline’’. L’événement ayant marqué l’après-midi du mercredi 26 janvier 2022 à la ’’Belle bibliothèque’’, une infrastructure intégrée dans l’espace artistique et culturel, le ’’Lieu Unik’’, situé dans la ville d’Abomey.

Les apprenants bénéficiaires concernés sont les meilleurs écoliers de diverses classes de l’Ecole primaire publique de Dokpa-Tohizanly. En présence du directeur de leur établissement, ils ont reçu, de la part du ’’Lieu Unik’’, les numéros 9, 10 et 11 du magazine ’’Spiruline’’, une publication mensuelle destinée aux enfants de 8 à 12 ans. Elle se donne comme objectif de « vitaminer l’intelligence » de la cible indiquée à travers des rubriques variées : ’’Lecture’’, ’’Blagues et jeux’’, ’’Découverte d’un animal’’, ’’Dossier documentaire’’, ’’Courrier des lecteurs’’ et ’’Expérience’’.

Il s’agit d’un contenu riche montrant, au-delà du sens de promotion de l’excellence de Dominique Zinkpè, Directeur du ’’Lieu Unik’’, la volonté de cette personnalité, artiste contemporain et acteur culturel, de contribuer à démocratiser, au sein de la couche des petits apprenants béninois, l’instruction, l’éducation et la culture. 

Le ''Lieu Unik'' d'Abomey

En outre, l’espace artistique et culturel a réussi à atteindre cet objectif de don de numéros de ’’Spiruline’’ aux écoliers mentionnés grâce à l’apport de son partenaire bien connu, le Fonds des Artistes africains pour le développement (Aad-Fund), qui les lui a fournis.

La ''Belle bibliothèque'', vue de sa devanture


Quant à la ’’Belle bibliothèque’’, inaugurée le 26 juin 2021, elle tient à la disposition du public, en général, et, plus particulièrement, des écoliers, des élèves, des étudiants et des enseignants, des livres scolaires et parascolaires, des livres de découverte, des bandes dessinées, des livres d’art, des Cd et des Dvd instructifs, de même que la connexion ’’Wifi’’ y est disponible. Elle s’ouvre du mardi au samedi, de 10 heures à 18 heures 30, sans oublier que, depuis le 24 novembre 2021 s’y anime le club de lecture, dénommé ’’Lire pour apprendre’’, à l’intention des écoliers du Cours élémentaire 2ère année (CE2), du Cours moyen 1ère année (CM1) et du Cours moyen 2ème année (CM2), avec un objectif précis : cultiver le goût de la lecture chez les apprenants du premier degré de l’enseignement.

Marcel Kpogodo Gangbè 

Cinq amazones du cinéma béninois distinguées

Dans le cadre du lancement officiel de la 2ème édition du Fiff-Cotonou 2021


La 2ème édition du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou) 2021 a été officiellement lancée le mardi 8 février 2022, à l’espace de projection cinématographique, ’’Canal Olympia’’, situé au quartier de Wologuèdè, dans le 8ème arrondissement de la ville de Cotonou. La manifestation, qui s’est tenue à l’initiative de Cornélia Glèlè, présidente du Comité d’Organisation de l’événement, a donné l’occasion d’assister à la reconnaissance du mérite de cinq « amazones » béninoises du cinéma.

De gauche à droite, Christiane Chabi Kao, Carole Lokossou, Cornélia Glèlè, Laure Agbo, Jémima Catrayé et Tella Kpomahou représentée à la cérémonie par Sandra Adjaho

Laure Agbo, Christiane Chabi Kao, Jémima Catrayé, Carole Lokossou et Tella Kpomahou. Les cinq femmes du cinéma béninois, dont le mérite a été publiquement mis en valeur dans la soirée du mardi 8 février 2022 au cours de la cérémonie officielle d’ouverture du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou), qui s’est déroulée au cinéma ’’Canal Olympia’’ du quartier de Wologuèdè, à Cotonou.

A été un moment crucial de la soirée indiquée la célébration de femmes remarquables qui ont su marquer l’histoire du cinéma béninois tant par leur résilience et leur courage que par leur savoir-faire, dans un secteur difficile d’exercice pour les femmes africaines et majoritairement masculin, de par les métiers qui s’y pratiquent. Ces cinq femmes, qui sont des figures bien connues du cinéma béninois, ont saisi l’opportunité de leur distinction par le Fiff-Cotonou 2021 pour partager avec le public leur expérience et les difficultés auxquelles il leur est donné de faire face, au cours de leur carrière professionnelle.

D’abord, Laure Agbo, restée jeune malgré ses 76 années de vie, journaliste-cinéaste et réalisatrice à la retraite, fut la première femme réalisatrice du Bénin. Elle est l’auteur du documentaire, ’’Culte au pays mahi ’’. Quant à Christiane Chabi Kao, scénariste, réalisatrice et productrice, elle fait partie des premières femmes à avoir créé un film de fiction au Bénin. Directrice du festival, ’’Lagunimages’’, elle apporte son soutien aux jeunes cinéastes. De son côté, Jémima Catrayé, ancienne directrice de la télévision nationale de service public, femme discrète et pleine d’énergie, elle est la réalisatrice de plusieurs films documentaires. Elle a dirigé le département documentaire de l’Office de Radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb). Elle a inspiré plusieurs jeunes femmes par son potentiel dans le domaine de l’audiovisuel.

Carole Lokossou, danseuse, vocaliste, ingénieure culturelle, interprète, traductrice, comédienne béninoise et actrice de cinéma, elle a travaillé aux cotés de plusieurs artistes de renom, tant dans le domaine du théâtre que du cinéma. Enfin, Tella Kpomahou est une étoile montante du cinéma béninois.

La cérémonie d’ouverture de ce grand rendez-vous de la cinématographie féminine béninoise a été honorée par la présence de plusieurs invitées de marque : Mariam Chabi Talata, Vice-présidente du Bénin, Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Sylvia Hartleif, Représentante de l’Union européenne au Bénin, Carole Borna, Conseiller technique aux Arts du Ministre de la Culture, représentant cette autorité et, enfin, l’actrice sénégalaise, Fatou Jupiter Touré, invitée spéciale du Fiff-Cotonou 2021.

Placé sous le rhème, « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », l’événement cinématographique concerné a donné au public de la cérémonie d’ouverture de profiter de la projection du film documentaire intitulé ’’Quand les caméras s’éteignent’’ de Christelle Azandémè et d’Egnonnoumi Tchaou. Il fait ressortir les difficultés quotidiennes auxquelles les actrices béninoises sont confrontées, du fait du rôle des personnages qu’elles incarnent dans les films.

 

 

Vérités d’une cinéaste

 

Armée de l’éloquence qui lui est connue, Carole Lokossou a saisi l’occasion de sa distinction pour se faire la porte-parole des femmes cinéastes. Elle a plaidé leur cause auprès du Ministre des Affaires sociales, en déclarant : « [...] Nous sommes dans un métier précaire, nous sommes dans un métier qui ne fait pas de cadeau à partir de la quarantaine. Dans d’autre pays, j’aurais déjà eu des intermittences et une maison pour assurer mes vieux jours. Dans d’autres pays, j’aurais déjà eu des choses qui accompagnent quelqu’un qui a eu une carrière aussi belle et qui ne m’amèneraient pas à me poser des questions pour demain […]. C’est ça qui fait que nous manquerons d’assurance, pas parce que nous manquons d’assurance […]. Et, c’est une occasion de pouvoir plaider notre cause auprès de vous, pas parce que vous êtes la Ministre des Affaires sociales mais parce que vous êtes une femme. Et, qui dit femme, dit cœur, qui dit femme, dit bonheur, qui dit femme, parle de l’intelligence émotionnelle. Aidez-nous à être plus fières de ce métier […] ». « Malgré la précarité du métier, je suis heureuse de faire ce que je fais […], je suis heureuse de porter un coup de main aux plus jeunes parce qu’il n’y a pas un métier plus difficile que celui-là. C’est un métier qui ne fait pas de cadeau aux femmes […] », a-t-elle conclu.

Viviane Savi