jeudi 13 décembre 2018

De prestigieuses sociétés de masques sur le Feridama 2018

Dans le cadre de la 9ème édition de l’événement

Le mercredi 12 décembre 2018, par une conférence de presse tenue à Cotonou, le journaliste Happy Goudou, Chargé à la Communication du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), a annoncé la tenue de la neuvième édition de l’événement avec, comme éléments d’attraction, des sociétés de masques d’un rang remarquable.

De gauche à droite, Justin Anani Kakpo, Happy Goudou et Claude Gougla, au cours de la conférence de presse
Les ’’Guèlèdè’’ du Bénin, les ’’Zaouili’’ de la Côte d’Ivoire et les’’Dogon’’ du Mali. Les trois sociétés de masques attendues à Cotonou pour animer la neuvième édition du Festival des Rituels et des danses masquées (Feridama), ce qu’a fait savoir Happy Goudou, membre du Comité d’Organisation de l’événement, en tant que Chargé à la Communication, dans le milieu de la matinée du mercredi 12 décembre 2018, à travers une conférence de presse, tenue au siège de l’Association ’’Towara’’, sis quartier d’Agla, à Cotonou.
Selon l’orateur, cet échange avec les professionnels des médias constituait la première activité du Feridama qui se poursuivra jusqu’au 16 décembre. A en croire ses propos, les trois sociétés de masques, précédemment évoquées, doivent leur sélection au fait qu’elles sont reconnues, agréées par l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco), qu’elles sont inscrites sur sa liste de sauvegarde du patrimoine immatériel de l’humanité. Deux autres structures culturelles du même genre sont invitées à prendre part à l’événement parce qu’elles sont en attente d’obtenir le même statut, vu qu’elles en ont entamé le processus : les masques de feuilles du Burkina Faso et les échasses du Togo.   
L'une des affiches officielles du Feridama
« Ces cinq sociétés de masques feront des exhibitions sur le site du Feridama, qui est l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié de Cotonou, tous les jours, du 14 au 16 décembre, dès 15 heures ! », a formalisé Happy Goudou, avant de préciser que le village qui est dédié à la manifestation annuelle, situé au siège de l’Association ’’Towara’’, à Agla, verra plusieurs groupes béninois de masques s’y produire le jeudi 13 décembre : les ’’Zangbéto’’ et les ’’Bourian’’, notamment. Et, l’après-midi du vendredi 14 est prévue pour se dérouler une succession d’activités : à 14 heures, un grand carnaval partira du Carrefour principal du quartier de Zogbo pour déambuler vers l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié, où, à 15 heures, aura lieu la cérémonie officielle d’ouverture du Festival, sous le parrainage du Ministre de la Culture, Oswald Homéky.


Le volet intellectuel du Feridama

Selon Happy Goudou, le Feridama comporte un volet intellectuel qui fait travailler ses organisateurs à voir se déplacer vers Cotonou des spécialistes de haut niveau de l’Unesco et du Conseil international des Organisations de festivals et d’arts traditionnels (Cioff) ; il ne se tiendra qu’en mars 2019, plus précisément, du 6 au 8, dans le sillage de la Journée internationale de la Femme (Jif), étant donné que celle-ci se trouve au centre des réflexions à travers le thème : « Le rôle de la femme dans les sociétés de masques en Afrique », sans oublier qu’un autre se verra développer : « La stratégie de sauvegarde des masques dans les pays détenteurs ». Au cours de son intervention, le Chargé à la Communication du Feridama était entouré, notamment, de Justin Annani Kakpo, Conseiller principal du Festival, et de Claude Gougla, le Vice-Président du Comité d’Organisation ; l'intervenant a tenu aussi à faire savoir que le Fonds des Arts et de la culture (Fac) a fait valoir un appui financier au déroulement de cette neuvième édition du Feridama, ce dont il remercié, respectivement, le Ministre de la Culture et Gilbert Déou Malé, Directeur général du Fac. 

Marcel Kpogodo

Cédéao : Ernest Guillaume Sossou a lancé d’importants travaux


Dans le cadre d’une activité du Ministère de la Culture

L’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’ de Cotonou a abrité le lancement des travaux des experts en questions de culture, des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). C’était le lundi 10 décembre 2018, à l’initiative du Ministre béninois de la Culture, représenté par son Directeur de Cabinet, Ernest Guillaume Sossou. Celui-ci a alors présidé la cérémonie d’ouverture officielle des activités de réflexion sur le Document de Politique culturelle régionale, en présence, notamment, d’autorités importantes de l’ensemble sous-régional.

Ernest Guillaume Sossou, au cours de son propos
Que la proposition de politique culturelle de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Ndlr) tienne compte des stratégies spécifiques relatives aux pays de l’ensemble régional, ce qui permettra d’aboutir à une région des peuples plutôt qu’à une région des Etats. La réflexion finale qu’a émise Ernest Guillaume Sossou, Directeur de Cabinet du Ministre de la Culture, Oswald Homéky, représentant cette autorité, avant de lancer officiellement, dans la matinée du lundi 10 décembre 2018, dans l’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’, sis quartier de Ganhi, à Cotonou, les travaux des personnalités émanant respectivement de chacun des 15 Etats de la Cédéao, et qui sont reconnues comme des spécialistes des questions du secteur culturel.
Il s’agissait pour elles, à l’issue des assises qui se sont tenues du 10 au 12 décembre 2018, de rendre disponible le Document devant désormais régir la politique culturelle de l’ensemble régional concerné et qui devrait être soumis à l’approbation des Ministres de la Culture de la Cédéao, au plus tard dans le premier trimestre de l’année 2019.
Avant d’en arriver à la conclusion précédemment évoquée et de lancer officiellement les travaux des experts, Ernest Guillaume Sossou a présenté ses remerciements aux participants pour le fait que le Bénin ait été choisi pour abriter les assises concernées. Ensuite, il a requis de leur part une étude approfondie des documents qui leur ont été soumis.


L’allocution de Léopold Amado

Précédemment au propos succinct d’Ernest Guillaume Sossou, deux autres personnalités sont intervenues : Comlan Agbo, Représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) au Bénin et Léopold Amado, Directeur de la Commission ’’Education, science et culture’’ de la Cédéao, représentant le Président de la Commission de l’institution, Jean-Claude Kassi Brou.
Léopold Amado
Dans son allocution, cette seconde personnalité, entre autres, a fait valoir des statistiques prouvant que la culture est capable d’apporter une contribution significative au développement : selon elle, avant 2002, elle enrichissait le Produit national brut mondial de 7%, ce qui a permis la création d’emplois comme dans le secteur agricole dans quelques Etats, sans oublier que des pays de l’Ocde voyaient 3 à 5% de leurs travailleurs exercer dans les industries culturelles et que, pour Léopold Amado, elles constituent un secteur incontournable d’activités aux Etats-Unis et au Canada. En abordant l’Afrique, l’orateur a évoqué le Nigeria qui, par le fait d’être « le 2e ou le 3e producteur de produits cinématographiques au monde après les Etats-Unis et l’Inde », est devenu la « première puissance économique du continent africain », par le fait du « changement du mode de calcul de son Pib, prenant en compte les revenus générés par ses industries du divertissement ».


Belle prestation musicale

Un aperçu du ''Choeur des Etudiants en action
Servant d’intermède entre les allocutions, le Chœur des Etudiants, qui est un Ensemble polyphonique, a chanté l’hymne national du Bénin et celui de la Cédéao, puis d’autres morceaux dont ’’Blèwou’’ de la Togolaise, Feue Bella Bellow. Sous la direction du Chef d’orchestre, Félix Nassi, les différents tons de voix se sont harmonisés pour épanouir les oreilles, pour faire élever les esprits et pour les emporter vers des dimensions intelligibles, pour impressionner et émouvoir, épanouir les personnes.

Marcel Kpogodo