vendredi 1 juillet 2016

Les réseaux Gsm dans le collimateur du ’’Mercredi rouge des artistes’’

Au cours d’une nouvelle manifestation de ce Mouvement


Le mercredi 29 juin 2016 s’est tenu un point de presse à l’initiative du Mouvement, ’’Mercredi rouge des artistes’’. L’événement se produisait à la salle de conférences du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), sis quartier Vodjè à Cotonou. Etait à l’ordre du jour une certaine « escroquerie » dont les artistes béninois seraient victimes de la part des réseaux de téléphonie mobile.
Au centre, Patrice Adandédjan, au cours de son intervention
« Aujourd’hui, nous savons tous que les réseaux Gsm au Bénin ont des millions d’abonnés, et quand nous constatons, par un simple calcul, que ces réseaux nous grugent et nous escroquent en versant une somme minable de cinq millions (5.000.000 F) de Francs Cfa par an, sur des milliards que leur procurent les œuvres des artistes béninois, ça fait révolter ». Un extrait assez éloquent des accusations du ’’Mercredi rouge des artistes’’, à l’endroit des réseaux Gsm, le mercredi 29 juin, au cours du point de presse que ce Mouvement a animé, à la salle de conférence du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), devant un nombre impressionnant de membres de cette organisation. Restant fidèle à cette ligne dénonciatrice, Patrice Adandédjan, Coordonnateur du ’’Mercredi rouge des artistes’’, assurant la parole au nom des membres du Mouvement, n’a pas manqué de continuer dans ses estimations : « Si, sur 3 millions d’abonnés, seulement 1 million d’abonnés téléchargeaient une seule chanson par an, nous avons un chiffre d’affaires, pour un seul morceau, d’un seul artiste, de 200 F x 1.000.000 d’abonnés, ce qui donne simplement une somme de 200.000.000 F Cfa, en un mois, et fait un total de 2 milliards 400 millions de nos francs, pour une année et, ceci va d’un réseau Gsm à un autre ». « Imaginez donc le nombre de morceaux que les consommateurs ont téléchargé et continuent, pour en faire leur sonnerie. Et ça, ce n’est qu’un simple calcul pour un seul morceau téléchargé par an, que vous venez d’entendre. Nous vous laissons faire votre propre calcul et vous laissons observer la vaste escroquerie dont font preuve ces réseaux Gsm », a ardemment continué l’orateur.

Les artistes ont fait un grand déplacement ...
Devant une telle situation, Patrice Adandédjan a adressé, avec une véhémence bien circonstancielle, une grosse mise en garde aux responsables de ces réseaux de téléphonie mobile, à qui il a réitéré l’accusation de faire un « usage abusif et anarchique » des œuvres des artistes, sans une « contrepartie équivalente et proportionnelle à leur exploitation ». Puis, il les a appelés à « revoir leur copie ».
En outre, le Coordonnateur Patrice Adandédjan a considéré le point de presse de ce 29 juin 2016 comme le moyen officiel pour le ’’Mercredi rouge des artistes’’ de porter à la connaissance du Chef de l’Etat, Patrice Talon, et du peuple béninois le problème de ce traitement économique fait par les opérateurs Gsm aux artistes, « afin que tous sachent que le non épanouissement des artistes béninois vient en partie de ces réseaux Gsm qui les exploitent et les grugent ».

... Occupant les moindres compartiments disponibles
Conséquence de cette évocation : l’invitation du Mouvement à tous les artistes béninois de toutes les catégories « à se tenir prêts pour toutes les actions publiques qu’il entend mener, dans les prochains jours, afin que cesse l’escroquerie abusive et destructrice des réseaux Gsm au Bénin ».
En marge de la nouvelle colossale dénonciation, Patrice Adandédjan, au nom des membres du Mouvement, portait un autre grief non moins épais contre les réseaux Gsm ; à cet effet, il n’a pas fait usage d’une langue de bois : « Comment peut-on comprendre que, dans un pays où ce sont les Béninois qui payent les recharges et enrichissent les réseaux Gsm, et quand il s’agit d’organiser des manifestations publiques, dans le cadre de la promotion de leurs produits et l’impression de leurs cartes de recharge, c’est surtout et, en grande partie, des artistes étrangers qui sont privilégiés et mieux traités ? ». « C’est inconcevable ! C’est inadmissible ! », s’est révolté le Coordonnateur, closant définitivement son propos sur les réseaux Gsm, entouré qu’il était de toute son équipe de travail, notamment, Ibrahim Padonou, le Coordonnateur adjoint du Mouvement, Yaovi Tossou, alias Nana Yao, le Secrétaire général, Blaise-Parfait Antonio, alias Bless Antonio, le Secrétaire à l’information et à la communication, Olga Nobre Vigouroux, alias Da Yovo, la Trésorière, Léon Hounyè, alias Sakpata Zogbo, le 3ème Organisateur, les 1er et 2ème étant, respectivement, David Houétchénou, alias ’’Vieux Caïman’’ et Hermann Quenum, alias ’’Fologozo’’.

Plusieurs membres du Bureau du Mouvement étaient aussi présents
Des applaudissements nourris, de la part des dizaines d’artistes présents parmi lesquels se trouvait le célèbre ’’Sweet Glory’’, ont accueilli ce fait pour le ’’Mercredi rouge des artistes’’ de mettre à nouveau le doigt sur une grosse plaie béante et puante. Le fort risque, un de ces matins, l’administration, dans notre pays, étant longue, lourde et inefficace : un gros tintamarre de concert bruyant, tonitruant et perturbateur devant le siège de l’une ou l’autre de ces sociétés de téléphonie mobile …

Marcel Kpogodo  

vendredi 24 juin 2016

Le Facto 2016, 6 catégories de participants pour une bonne programmation

A partir de la présentation de Gontran Jordy Mègnigbèto


Le mercredi 22 juin dernier a donné l’occasion de faire découvrir les grandes lignes de la tenue prochaine du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), par le biais d’une conférence de presse. C’était à l’initiative de Gontran Jordy Mègnigbèto, le Directeur de l’événement, à la petite salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou.

A gauche, ci-contre, Gontran Jordy Mègnigbèto, au cours de la présentation de la programmation du Facto 2016 aux journalistes
10 groupes folkoriques, 10 compagnies de théâtre et de conte, 4 groupes de ballet, 1 groupe de musique, 10 exposants forains et plus d’une cinquantaine de touristes. La statistique révélée du déroulement inévitable du Festival des arts, des cultures et du tourisme (Facto), à travers la conférence de presse tenue par le premier responsable de cette manifestation annuelle, Gontran Jordy Mègnigbèto, le mercredi 22 juin 2016, dans l’une des salles de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Selon lui, le Facto se déroulera du 4 au 10 août 2016, dans la Commune de Toffo, du Département de l’Atlantique.
Avec un objectif global restant de « faire des arts, de la culture et du tourisme un puissant outil de développement, en mettant l’accent sur l’économie de la culture », l’événement est organisé par l’Association culturelle, ’’Actions plurielles’’. Il connaît sa 3ème édition, en 2016, et se fondera sur 2 thèmes, l’un, artistique et, l’autre, purement social. Ce sont, respectivement, « L’économie de la culture dans le développement des nations », et « la prévention des fièvres hémorragiques à virus ébola et lassa ».
La programmation du Facto 2016
Concernant les participants à ce Festival, ils sont prévus pour être, d’une part et, de manière prévisionnelle, les habitants des 10 arrondissements de Toffo, parmi lesquels se trouveront piochés pas moins de 550 festivaliers qui seront des artistes, des artisans, des producteurs agricoles, des opérateurs économiques et des apprenants, entre autres. D’autre part, 200 invités sont attendus au Facto 2016 ; ils viendront de pays tels que le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigéria, le Togo, la France et le Canada.
A en croire toujours, Gontran Jordy Mègnogbèto, le Festival entend produire 5 niveaux d’impact, que ce soit au niveau des organisateurs de l’événement, des institutions, en général, de la commune d’accueil, des professionnels artistes et artisans, et, enfin, des sponsors qui se seraient manifestés. Pour un événement qui s’illustrera dans des domaines aussi divers que la formation, le théâtre, le ballet, le folklore, la foire artisanale et vivrière, la musique et le tourisme, notamment, il ne reste qu’à son Comité d’organisation à relever le défi d’un déroulement exemplaire.   


Marcel Kpogodo