Poème sur la Côte d'Ivoire
L’IVOIRE GBA-GBO-Lisée
« Ma poésie est casse-croûte ! Mes propos sont édulcorés !
Ma parole a une saveur aigre-douce !
C’est un cocktail d’agrumes,
Qui titillent les sens ! »
Et la colombe s’en est allée sur la pointe des pieds
Martyrisée par le monstre GBA…GBO et ses thuriféraires
Et c’est pourquoi ma parole change de saveur
Pour devenir ronces afin d’étouffer ces animaux politiques
Qui n’ont cessé de rancir l’errance rance de l’oiseau
Et je me révolte ! Homme révolté contre la pègre-peste
Dont l’ombre sombre-opaque viole et souille mon havre
Qui récuse ces pestilentielles senteurs funestes
Pour se métamorphoser en tempête-ouragan
Afin de foudroyer la pénombre de leur ombre
Et partant, ma poésie devient serpe, faux, cognée
Pour faucher, dessoucher ces chiendents sociaux
Véritables déchets humains aux esprits rabougris
Génocidaires aux mains tachées de sang
Redoutables sangsues assoiffés du pouvoir de sang
Qui sèment la psychose sans logique
Car forts de leurs machines balistiques
Et mènent les concitoyens à la trique
Ainsi ma poésie s’arme de virulence virile
Pour sodomiser les crânes vides-infertiles
De ces gens de science qui manquent de conscience
Ces vautours-rapaces, loups-garous
De très bons macaques orangs-outans
Et leurs acolytes lèche-bottes vou-vou zéla
Ma parole devient sirène pour sonner le glas
De l’asphyxie suicidaire de la démocratie
Mon verbe tintamarre porte la voix des sans-voix
Mon verbe polarisé devient court-circuit
Pour disjoncter ces têtes sans cervelle
A coups de massue-gourdin, rondin-burin…
Ma parole se végétalise Kinkéliba
Et sa Nivaquine-Quinine picote les sens
Mon verbe cactus-tesson est lime
Pour racler, raboter, polir la Côte de l’Ivoire
Afin de l’essorer de ses tares-teignes et gangrènes
Ma poésie s’animalise porc-épics-hérissons
Pour hérisser les défauts psychologiques de ces vampires
Ma parole se fait bistouri-cutter navaja, scalpel
Pour dépecer le buffle de sa mentalité rétrograde
Source de son animalité-animosité monstrueuse
Et enfin mon verbe coule…glisse …charriée
Par les flots sanguinolents
Les flux et reflux torrentiels sanguins
Qui javellisent mes thèmes et rhèmes
Pour rebaptiser ma poésie cacahuètes
Chaînes de mots-maux édulcorés
Cocktail orange-citron aux goûts exquis
Qui titillent les sens…
Le sens dessous-dessus de ma poèmeraie…
Je ne veux pas caresser les mots, ni les choyer
Mais les hacher, les brusquer, les rudoyer
Car je suis l’iconoclaste né pour importuner
Et ma poésie est démesure-baromètre de la mesure
Ainsi l’univers graveleux de mes mots s’universalise
Pour dire par ricochet les maux acide-ciguë
Qui concassent les cœurs-granit
Sans marteau-enclume
Mais avec la plume
Plume de la colombe immaculée
Perchée dans la cime de l’iroko
Où échoua ma parole en attendant
L’envol des chouettes-charognards
Et leur cortège meurtrier de bêtes sauvages
Pour voter la paix et allumer son calumet…
Cosme A. HINDEME
Passionné des Lettres