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jeudi 6 août 2015

4 grandes manifestations pour la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin

Dès la dernière semaine du mois d’août 2015


La 2ème édition de l’événement dénommé ’’Quinzaine de la photographie au Bénin’’ se tiendra en ce mois d’août et est prévue pour se terminer en septembre. L’information qui ressort des échanges qu’a bien voulu effectuer avec nous Didier Kpassasi, Promoteur d’une manifestation qui se focalisera sur 4 activités cardinales.

L'affiche de l'événement
Une exposition grand public d’œuvres photographiques, une session de renforcement de capacités des acteurs du secteur, des rencontres professionnelles et la tenue de la ’’Grande nuit de la photographie’’. Le menu de la 2ème édition de la Quinzaine de la photographie au Bénin, qui se tiendra du 26 août au 8 septembre 2015, selon le thème, « Regard sur images ». Elle est prévue pour siéger dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi.
Voilà, en substance, de quelle manière se déroulera l’événement, pour Didier Kpassassi, Président de l’Association des photographes d’art du Bénin (Apab). Pour lui, il s’agit d’un Projet financé par le Fonds d’aide à la culture (Fac) et soutenu par la Direction de l’apprentissage et des métiers artisanaux (Dama).

Didier Kpassassi
Selon d’autres précisions qu’il a accepté de nous apporter, l’exposition grand public se déroulera sur l’Esplanade du Stade de l’Amitié de Kouhounou, à Cotonou, ce qui permettra l’érection d’un ’’Village de la Quinzaine’’ et l’exposition de 25 photos relevant de l’œuvre de 6 à 7 photographes. Deuxièmement, la séance de renforcement des capacités des photographes professionnels concernera 50 d’entre eux qui émaneront des 12 Départements de notre pays. Elle sera animée par un formateur français, Claude Ouvrard. Par rapport aux rencontres professionnelles, elles donneront lieu à la mise en contact des photographes béninois avec des noms bien connus du secteur, vivant ou non au Bénin : Martial Dansou, Mayeul Akpovi, Lawani Issiaka, Benoît Sakou, notamment. Enfin, la manifestation tant attendue sera la ’’Grande nuit de la photographie’’. Elle permettra d’assister à des récompenses, des animations culturelles et à des projections d’œuvres photographiques.
A en croire Didier Kpassassi, dans le premier cas, des anciens du secteur seront distingués, à titre d’hommage, et des professionnels actifs seront gratifiés de prix, le procédé d’évaluation de leurs qualités devant être, entre autres, le vote de personnalités appropriées. En outre, concernant les différentes projections, elles verront la participation d’acheteurs de photos.
L’attente est donc grande pour examiner dans quelle mesure les fruits tiendront la promesse des fleurs.


Marcel Kpogodo     

mercredi 27 mai 2015

Jean Pliya sera inhumé le jeudi 28 mai prochain à Abomey-Calavi

Selon l'annonce de décès rendue publique par la famille du disparu

La nouvelle était tombée, à la grande surprise de tout le peuple béninois, le vendredi 15 mai dernier. Jean Pliya venait de passer de vie à trépas, en Côte d'Ivoire où il s'était rendu, pour animer une conférence. Une semaine après ce drame se tiendront les obsèques d'une personnalité reconnue comme ayant marqué son pays selon une quintuple dimension politique, académique, littéraire, religieuse et thérapeutique. Les grandes dates de ces douloureuses circonstances sont déjà connues, notamment, celle de l'inhumation prévue pour avoir lieu le jeudi 28 mai 2015.

Marcel Kpogodo
 
Programmes des obsèques de Jean Pliya 

Annonce de décès
La collectivité MIGAN HAGLA de Tindji-Assanlin
La Famille MIGAN de Tindji-Assanlin
La Famille PLIYA de Tindji-Assanlin
La Famille GANTIN de Tindji-Assanlin et de Zagnanando
La Famille ADJAKPA de Tindji-Assanlin
La famille DESSIN DE Tindji-Assanlin
La Famille BADJINGA de Djougou
La famille SOBABE de Djougou
La famille OLYMPIO de Grand-Popo
La Collectivité familiale MISSINHOUN de Ouidah
La Famille CODJIA de OUIDAH
La Famille AHOYO d’Abomey
La veuve Rose-Marie PLIYA née MISSINHOUN
Mme Elisabeth PLIYA épouse Feu DONOU Marcel et ses enfants
Les enfants de Feu Boniface PLIYA
Les enfants de Feu ThomasPLIYA
Monsieur Martin PLIYA, ses frères et soeurs
Les enfants du défunt
Monsieur Georges PLIYA
Madame Danielle PLIYA épouse TEVOEDJRE, son époux et leurs enfants
Madame Isabelle PLIYA épouse AUBENAS, son époux et leurs enfants
Monsieur Michel PLIYA et ses enfants
Monsieur José PLIYA et ses enfants
Madame Arlette PLIYA et ses enfants
Monsieur Jean-Charbel PLIYA

Les familles parentes, alliées et amies (HOUNTO-HOTEGBE, MIGAN-AGBO, CODJIA, NOUGBODOHOUE, BOSSOUNON, AUBENAS, TEVOEDJRE, DIENG, DOMISSECK, VERMESSE, VENDE, OBA, BENZINA, DAGNON, FADAIRO, DOSSOU YOVO, AGOSSOU AVAHOUIN)

ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur cher et regretté, fils, époux, frère, oncle, père et grand-père,

Jean PLIYA,

Professeur certifié de Géographie
Ancien Ministre de l’Information et du Tourisme, 
Ancien Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, 
Ancien Député à l’Assemblée Nationale, 
Ecrivain, Homme de lettres, 
Berger National Emérite du Renouveau Charismatique Catholique au Bénin, 
Evangélisateur, 
Ancien représentant de l’ICCRS pour l’Afrique Francophone, 
Membre de la commission d’Education de l’UNESCO, 
Grand prix de littérature d’Afrique Noire, 
Officier des Arts et des Lettres de la République Française, 
Chevalier de l’Ordre National du Mérite, 

Pieusement endormi dans le Seigneur le Vendredi 15 Mai 2015 dans sa 84ème année.



Dates des obsèques 

Vendredi 22 mai 2015 à 20 heures : Veillée-Messe en l’Eglise Saint Michel de Cotonou

Mardi 26 mai 2015 à 20 heures : Veillée de prières au domicile du défunt au quartier Les Cocotiers

Mercredi 27 mai 2015 de 21 heures à l’aube : Veillée et messes en l’Eglise St Jean Baptiste de Cotonou

Jeudi 28 mai 2015 à 10 heures : Messe d’enterrement en l’Eglise St Jean Baptiste de Cotonou, suivie de l’inhumation à son domicile à Abomey-Calavi


Remerciements


Les familles éplorées, parentes, alliées et amies vous remercient pour les marques de sympathie et d’affection que vous leur avez témoignées lors de cet événement douloureux.
Que le Seigneur vous bénisse !

mardi 14 avril 2015

Le Fithélycob 2015, avec un jeune manager aux commandes de la 12ème édition

Constat saisissant après une visite à l’Espace ’’Mayton promo’’


Le Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob) a connu sa douzième édition qui s’est achevée le dimanche 12 avril dernier. L’Espace culturel ’’Mayton promo’’, de Zogbadjè, à Abomey-Calavi a abrité les trois jours de manifestation théâtrale avec, aux commandes, un nouveau Directeur plein de caractère : Romaric Ouitona.

L'affiche du Fithélycob 2015
6 troupes scolaires pour 2, parascolaires, 54 festivaliers, 10 encadreurs et, en tout, 8 spectacles. Voilà les statistiques de la 12ème édition du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), qui s’est tenue du 10 au 12 avril 2015, à l’Espace ’’Mayton promo’’ d’Abomey-Calavi. Elle a connu la direction énergique d’une figure, bien habituée à la machine de l’événement mais à qui Tony Yambodè, l’homme qui en est le principal promoteur, a décidé de passer la main : Romaric Ouitona.
21 ans seulement et, déjà, il est le premier responsable d’un événement culturel ayant à son actif un certain chemin. En outre, cet étudiant en Licence d’Anglais est le promoteur du Concours de déclamation poétique (Codep) dont il est à la préparation de la 5ème édition. Fourbissant aussi sa poigne de leader, il est le Président du Réseau des jeunes ambassadeurs pour la planification familiale, ayant effectué plusieurs voyages à l’extérieur, dans le cadre de grands fora internationaux mettant en contact des personnes de sa génération et des dirigeants politiques. Il dirige aussi une association culturelle dénommée ’’Rayon des initiatives culturelles, musicales et des arts oraux’’ (Ritmao).

Romaric Ouitona
Concernant le déroulement proprement dit de la 12ème édition du Fithélycob, elle a vu défiler, sur les planches, des établissements scolaires tels que les Collèges d’enseignement général (Ceg) Avrankou 1, Agbokou, Davié, Malanhoui, Les cocotiers, les Lycées Béhanzin et Toffa 1er, et a permis aux festivaliers de suivre des formations et des communications, sans oublier qu’il a été organisé, le samedi 11 avril, une procession de ces jeunes apprenants assoiffés de s’exprimer par le théâtre, une cérémonie d’ouverture du Festival et la remise de leurs prix aux lauréats de l’édition 2014 de l’événement de détection des jeunes talents de la musique, ’’Bénin révélation stars’’ (Brs). Se prononçant sur cette succession d’activités, Romaric Ouitona, d’un air imperturbable qui se justifiait par le fait pour lui d’avoir déjà côtoyé, conduit par Tony Yambodè, les coulisses du Fithélycob, et pour avoir dirigé l’événement l’année dernière, il a expliqué la nécessité qu’il a fallu pour les membres du Comité d’organisation, dont il était, de parcourir les collèges et les lycées inscrits pour suivre les représentations primaires, les corriger et les valider, de même que le Festival a pu tenir par les fonds propres de ’’Mayton promo’’, en espérant la concrétisation des promesses reçues de part et d’autre.
Par ailleurs, Romaric Ouitona s’est réjoui de l’engagement et de la disponibilité des chefs d’établissement, dont certains sont allés jusqu’à faire le déplacement du cadre du Festival pour vivre la prestation théâtrale de leurs élèves. Et, ce sont des sentiments de gratitude qui l’animent vis-à-vis de Tony Yambodè lui ayant donné l’opportunité de développer son expérience dans la tenue d’un événement culturel.

Marcel Kpogodo        

vendredi 23 janvier 2015

Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhê en résidence de création

Dans le cadre de l'inauguration officielle du ''Centre'' en février prochain

(Plusieurs œuvres de qualité déjà disponibles)

’’Le Centre’’, Complexe culturel situé à Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, connaîtra son inauguration officielle en février prochain. En prélude à cet événement, trois jeunes plasticiens béninois tiendront une grande exposition, ce qui justifie une résidence de création dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs jours.


Sébastien Boko
Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè. Les trois jeunes plasticiens béninois qui sont en résidence de création, depuis le début du mois de janvier 2015, au ’’Centre’’ de Lobozounkpa, dans l’Arrondissement de Godomey, de la Commune d’Abomey-Calavi. Les résultats de leur inspiration seront livrés à la contemplation, à la délectation du public qui sera invité à faire le déplacement pour visiter l’exposition que donneront ces artistes, à l’inauguration du ’’Centre’’, le 6 février prochain.
Ce public découvrira alors le talent artistique de ces créateurs, ceci qui ne se révèle progressivement que par les productions qu’ils mettent patiemment au jour, au fil de leur travail dans l’atelier réservé à chacun d’eux, dans le compartiment des résidences du ’’Centre’’.
C’est ainsi qu’une visite de routine chez Sébastien Boko permet de voir le jeune homme, le regard imprégné d’une inspiration appartenant à un univers intelligible dont lui seul a le secret du fonctionnement. Une hachette dans la main droite, assis, il racle ardemment une pièce de bois qui prend progressivement une forme humaine. Ne pas se rendre à l’exposition qui présentera les travaux de ce génie de la sculpture sur bois, la poitrine morale bardée de plusieurs prix, c’est rater l’opportunité de découvrir les résultats d’un esprit inventif dont la démarche artistique connaît une évolution, chaque année qu’il est donné à Sébastien Boko de vivre. En l’occurrence, lui qui, selon une inspiration prédéterminée ou libre, taille son bois, le module, désormais, lissé, ce bois ira au-delà de sa couleur naturelle, il sera teinté de noir, par la technique du brûlage, sans compter que les personnages érigés ont, à présent, plus des formes féminines, arrondies, le monde, selon l’artiste, manifestant un fonctionnement trop catastrophique, à son goût, à cause de la dureté, de la masculinité.
Par ailleurs, en dehors de ses instruments habituels de travail, tels que la hache, les ciseaux, la tronçonneuse, la perceuse, la meuleuse, il s’ajoute le camping gaz … Inévitablement, les effets esthétiques de cette nouvelle donne matérielle s’imposent par les sculptures que Sébastien Boko fait déjà valoir, à mi-parcours de la résidence de création.          
Rémy Samuz
Se rapportant à Rémy Samuz, sa sphère de travail est jonchée du matériel d’exercice du soudeur, de barres de fer et de rouleaux de fil de fer. A l’entrée de celle-ci, un personnage, d’une bonne taille, tout en fer, en train d’être monté. Une première dans sa carrière ! Rémy Samuz, avec ses doigts de près de 24 ans d’expérience dans la manipulation artistique du fil de fer, enroulés d’une bande adhésive de protection, s’active autour lui ; il semble qu’il sera la pièce maîtresse de l’exposition qu’il présentera, dès le 6 février prochain.
Sinon, on lui connaît déjà bien ces personnages tout de fil de fer faits, selon la technique de tissage de l’oiseau qui, à l’aide de son bec, fabrique son nid. Pour l’artiste, distrait, un instant de son travail, pour nous parler, si l’oiseau réussit ce niveau de performance artistique avec son bec, ce ne serait pas l’homme qui ne le pourrait, d’où le défi qu’il s’est lancé, depuis son enfance, d’aller au-delà du procédé technique de la gent ailée et de tisser de ses mains, avec du fil de fer. Ainsi est née sa passion, sa vocation pour la sculpture à l’aide de ce matériau.  
Enfin, Nathanaël Vodouhê, très placide et, peu loquace, laisse ses tableaux de grande dimension parler pour lui. Ce jeune talent, qui se construit progressivement ses repères, se meut entre le mi-figuratif et le mi-abstrait, et baigne volontiers dans les couleurs frappantes telles que le rouge, le noir, le jaune et le blanc, faisant du visage humain le socle de l’expression d’un message d’abord d’amour : « J’ai beaucoup d’amour à donner et j’en reçois beaucoup », déclare-t-il. Déjà à une quinzaine de toiles, depuis qu’il se trouve en résidence, il montre une inspiration des plus imprévues : « Je peins selon celui que je rencontre sur la toile, selon celui qui décide de s’y imposer », dit-il encore, avent de renforcer : « Je suis libre en créativité, je ne me suis pas fixé des objectifs ».
Nathanaël Vodouhê
Donc, armé de l’acrylique, des pigments sur toile ou du pastel à huile, il vogue à la rencontre de la lumière qui jaillit instantanément en lui et qu’il métamorphose en messages, sur ses tableaux ; ce passionné de l’intelligible entend dicter cette loi de l’inconnu et, le 6 février, le public devra se déplacer massivement vers ’’Le Centre’’ pour lire le contenu de ses découvertes, lui qui ne parle que de lui, de nous.

 Marcel Kpogodo

mardi 17 juin 2014

Gbènan lance son premier album et le rythme "Agbahoun"

Au cours d'un cérémonie à Abomey-Calavi

L'artiste béninoise de la musique traditionnelle, Gbènan, a lancé, le samedi 31 mai 2014, à la salle du peuple de la Mairie d'Abomey-Calavi, son premier album. Ce fut l'occasion pour elle de faire connaître le rythme "Agbahoun" dont elle est à l'origine de la conception.


Gbènan ...

"Totché dégbé", "Guigonontché", "Sogangan", "Noudékpatchami" et "Vidomingon". Ce sont les cinq titres de l'album intitulé "Houétchéhoun". Il est le premier de l'artiste béninoise de la musique traditionnelle, Gbènan, celui qu'elle a lancé, le samedi 31 mai 2014, à la Salle du peuple de la Mairie d'Abomey-Calavi. 
De son nom à l'état-civil, Christiane Lanmadoucélo, elle s'est montré l'auteur d'un opus dont la particularité est d'être un Vcd contenant cinq morceaux à la fois audio et vidéo. Ce résultat d'un labeur indéniable relève, selon elle, de ses propres moyens financiers. Elle ne manque d'évoquer les thèmes très précis qu'elle y aborde : l'art de la vie conjugale, l'amour du prochain, la vie des enfants placés appelés "vidomingon". Elle y rend aussi hommage au Seigneur Jésus-Christ.


L'album, "Houétchéhoun" ...
En outre, si les très connus rythmes traditionnels, Akonhoun et Agbotchébou, sont en vigueur sur cet album, celui dénommé "Agbahoun" est de sa propre création, elle qui, de par ses origines paternellement aboméenne et maternellement monolaise de Grand-Popo, a choisi de combiner deux rythmes émanant, chacun, de ces deux zones du Bénin. C'est ainsi qu'elle a assemblé l'Agbadja, du Mono, et l'Akonhoun du Zou, plus précisément d'Abomey, ce qui a permis de donner "Agbahoun", par exploitation d'une particule du nom de chacune des deux danses de base.

... de Gbènan
Désormais donc, Gbènan devra être considérée comme la Reine de l'Agbahoun, un rythme qui, à en croire ses analyses, est plus rapide à la danse que l'Akonhoun, à cause de l'influence de l'Agbadja.
A la Mairie d'Abomey-Calavi, ce samedi 31 mai 2014, la vente à l'américaine de l'Album "Houétchéhoun" a permis de recueillir deux cent trente mille Francs (230.000 F) Cfa. Dans le même ordre d'idées, Hounti Kiki, Président d'une association faîtière des musiciens traditionnels n'a pas manqué, quant à lui, d'annoncer le soutien de sa structure à hauteur de cinq cent mille Francs (500.000 F) à l'artiste Gbènan. 


Gbènan ...

Si Gbènan n'a sorti son premier album que récemment, elle exerce dans la musique traditionnelle béninoise depuis 23 ans.

Gbèna, amazone de la musique traditionnelle béninoise
Revendeuse de profession, mariée et mère de cinq enfants, elle révèle qu'elle porte la musique en elle, surtout que, descendante des familles princières d'Abomey, elles dont les femmes expriment tout par le biais de la chanson, elle a cultivé ce don, gardant un contact étroit avec un système artistique auquel son père et son mari ne sont pas étrangers. 
Particulièrement, le second n'a pas à son actif un album mais il est imprégné de l'art musical et ne manque pas de soutenir son épouse dans sa lancée et de lui prodiguer des conseils de réussite.         


Marcel Kpogodo

samedi 26 octobre 2013

’’Bénin révélation stars’’ 2013


Carlos Dégbé, 1er, Rosalie Minawadé, 2ème


La première édition de ’’Bénin révélation stars’’ (Brs) a donné son verdict. C’était le mercredi 16 octobre 2013, à l’Espace Mayton promo d’Abomey-Calavi. Des autorités de poids ont fait le déplacement de la manifestation finale ayant permis au jeune Carlos Dégbé de remporter cette compétition de longue haleine.


Par ordre de mérite, Carlos Dégbé, Rosalie Minawadé, Sergio Adogoni et Ménélik Kocou. Voici le palmarès qui a mis un terme à la première édition du ’’Bénin révélation stars’’ (Brs), ce mercredi 16 octobre 2013, à l’Espace Mayton promo de Zogbadjè à Abomey-Calavi. Devant le Maire de la Commune, Patrice Hounsou-Guèdè, appuyé par certains de ses proches collaborateurs, et devant Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac), de même que devant Elise Daubelcour, Conseiller au Ministère de la Culture, les membres du Jury ont proclamé les résultats de cette teneur, comblant, graduellement, chacun des dix participants sur les douze qui s’étaient inscrits, au lancement de la compétition, en août 2013.
D’abord, Carlos Dégbé case, dans son escarcelle, une attestation de participation, un ordinateur portable, un bon de réalisation d’un single et d’un clip vidéo, une formation en musique et la participation au CD des Grandes voix de la musique béninoise, du Studio ’’Azimuts’’, de Marcel Padey. De son côté, Rosalie Minawadé reçoit la naturelle attestation de participation, un poste téléviseur, une formation en musique, renforcée par l’inclusion dans la compilation des Grandes voix de la musique béninoise. En troisième position, Sergio Adogoni termine cette aventure d’interprétation en live et en acoustique des vedettes confirmées de la musique béninoise, avec l’incontournable attestation de participation, un bon d’auto-école, une formation en musique et la participation, aussi, au CD des Grandes voix de la musique béninoise. Quatrièmement, Ménélik Kocou s’en tire aussi avec son attestation de participation, un bon d’auto-école, la formation en musique et la même participation à la compilation des Grandes voix de la musique béninoise.
Enfin, du sixième au dixième participant au Brs 2013, Tony Yambodè, promoteur de cet événement culturel, leur garantit une attestation de participation et un compte de 25.000 F, dans une banque de la place. En bénéficient Fifamey Donhissou, Romaric Soton, Eléonore Fadjégbé, Olivier Kanlissou, Stéphane Fadjégbé, Mireille Anani, ainsi classés par le Jury, par ordre de mérite.
Le 25 janvier 2014, une cérémonie solennelle, organisée au Palais des congrès de Cotonou, donnera lieu, respectivement, à la remise officielle des prix et au lancement de la deuxième édition de ’’Bénin révélation stars’’.


Très éprouvante dernière péripétie

Concernant les quatre premiers lauréats, la sixième et dernière prime de Brs 2013 a permis au public de savourer deux niveaux de compétition. D’abord, Sergio Adogoni et Ménélik Kocou ont croisé le fer de leur voix pour obtenir la troisième place, ce qui les a amenés à interpréter, successivement, un morceau de Sagbohan Danialou et de Nel Oliver. Comme il fallait déterminer un meilleur parmi les deux finalistes sortis de la cinquième prime, Carlos Dégbé a aussi planché sur ces deux baobabs de la musique béninoise, pendant que Rosalie Minawadé s’est battue pour honorer les voix de Vivi l’Internationale et de Nila Djogbé.
Rappelons que, pour en arriver à cet épilogue du mercredi 16 octobre, tous les dix concurrents ont dû affronter plusieurs primes à diffuser ultérieurement sur la télévision nationale, interprétant, en live et en acoustique, selon les niveaux de leur participation à ces séances, des morceaux de chanteurs béninois très nombreux : Zeynab, Ignace Don Métok, Habib Dakpogan, Sèssimè, Oluwa Kèmy, Yvan, Ricco’s Campos, Pélagie la vibreuse, Kiinzah, Fanny Sènan, John Arcadius, Angélique Kidjo, Nel Oliver, Dossi, Sagbohan Danialou, Vivi l’Internationale et Nila Djogbé.


Des partitions déterminantes

La réussite de cette première édition du ’’Bénin révélation stars’’ n’aurait pu être une réalité sans le rôle incontournable que certaines structures constituées se sont imposé de jouer. D’abord, pour évaluer les prestations des aspirants artistes en compétition, un Jury composé du promoteur culturel Eric Gbèha, du musicologue Marcel Padey et du journaliste culturel, Yves-Patrick Loko, notamment, a dû, chaque fois, procéder à la notation des candidats, démarrant les éliminations à partir de la quatrième prime. 
Par ailleurs, sans ’’Les Kasseurs’’, orchestre musical des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), l’accompagnement des candidats n’aurait pu se concrétiser ; les membres de cet orchestre ont déployé leur talent d’interprétation pour répéter, de manière inlassable, les morceaux à exécuter par les concurrents, selon le nombre de ceux qui devaient compétir sur ces titres, pour revenir les jouer sur scène, autant de fois que nécessaire, sans désemparer ni désespérer ni se défiler. Aux points de vue instrumental, musical et vocal, ’’Les Kasseurs’’ constituaient déjà un bel exemple d’excellence d’imitation pour les dix jeunes courageux.
Enfin, les Brs 2013 auraient-ils valu leur pesant d’or sans l’animation d’une qualité exceptionnelle, assurée par les Elliot Dodji des radio et télévision nationales et Honoré Dossou, dit Esprit du micro (Edm), animateur émérite des plateaux Sobébra ? La voix alerte, agile de l’un et chaude, mâle, de l’autre, ont adroitement régulé les nombreuses différentes séquences de chacun des six primes. Très éprouvant pour eux, en toute évidence ! A partir de ces membres de Jury, de cet orchestre et de ces animateurs, Brs 2013 a permis de révéler aussi des talents incontestables dans ces trois domaines, prouvant que l’univers de la musique béninoise, à travers ses différents maillons, n’a plus rien à envier à l’extérieur.


Des exigences d’une vision

Pendant deux mois, Zogbadjè, à Abomey-Calavi, a vibré selon la programmation du Brs 2013. Grâce à Tony Yambodè, le promoteur de cette manifestation musicale, connu déjà pour l’organisation sans failles, depuis une dizaine d’années, du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), les fruits ont tenu la promesse des fleurs, cultivant chez les inconditionnels participants de cet événement une grande soif de vivre à nouveau les instants palpitants et épanouissants des harmonieux et violents coups de batterie des interprétations de tous ordres. Cependant, lorsqu’il en a eu l’occasion, le jeune initiateur n’a eu de cesse de se plaindre de porter, tout seul, à bout de bras, un budget de 70 millions de Francs Cfa, concluant souvent ses propos par un appel aux institutions étatique et communale à l’accompagner, dans les prochaines éditions, selon une subvention conséquente. Une demande forte dans des oreilles de sourds ? Personne ne saurait le conclure. Seulement, Tony Yambodè devrait continuer à compter avec ses partenaires de la première édition et analyser dans quelle mesure les fidéliser et enrichir leur nombre par bien d’autres avec qui il devrait partager les charges, de manière à maintenir l’événement dans le temps et à conditionner un plus grand public béninois à participer à ’’Bénin révélation stars’’, contre monnaie sonnante et trébuchante, pour les éditions à venir. C’est, semble-t-il, un système efficace de rentabilisation financière à mettre en place, qui pourrait faire de chaque prochaine édition des Brs une réalité, surtout que, d’une part, l’événement porte une double noble idée : révéler les jeunes talents de la musique et rendre hommage, de leur vivant, aux artistes confirmés. D’autre part, il ne faudrait pas oublier que d’autres sœurs aînées des Brs ont vu le jour, ont fait éclore des jeunes talents mais n’ont pu survivre à leurs acquis. Avis donc à Tony Yambodè qui, du fond de ses réflexions, trouvera la formule salvatrice qui lui a permis de donner une durabilité au Fithélycob. 

Marcel Kpogodo

mardi 22 janvier 2013

A l'Espace '' Mayton'' d'Abomey-Calavi

Rosaline Baï Daahguè, ''receveuse''


La scène de l'Espace ''Mayton'', situé à Abomey-Calavi, non loin du portail de sortie arrière du campus de l'Université du même nom, a accueilli un spectacle expérimental de théâtre, assez original, ce lundi 21 janvier, en fin d'après-midi. L'actrice béninoise très connue, Rosaline Baï Daahguè y incarnait la ''receveuse'', dans une pièce du Camerounais, Wakeu Fogaing.


''La receveuse'', retranchée derrière sa tribune et sermonnant la population
Juste pendant quelques minutes, Rosaline Baï Daahguè, que l'on connaît comme la pleureuse professionnelle dans bon nombre de films réalisés au Bénin en ces dernières années, s'est produite sur la scène de l'Espace ''Mayton'', dont Tony Yambodé est le promoteur, à Abomey-Calavi. C'était dans un rôle de ''One man's show'', tiré de la pièce de théâtre, ''Je ne suis pas en colère ... je crie '' du dramaturge camerounais, Wakeu Fogaing. Mise en scène par le non moins connu et virevoltant, imprévisible, Arsène Kocou Yémadjè, elle a fortement impressionné la délégation d'étudiants québécois, notamment, pour lesquels la pièce était jouée, et le public spontané. 
Tenue de scène de Rosaline ....
Ici, elle joue le rôle d'une femme, devenue fille de joie, la ''receveuse'', justement, après avoir longtemps attendu un mari pour l'épouser. Chassée par d'autres femmes, stigmatisant son métier, elle est pratiquement exilée de son milieu social, mise au ban, ce qui la révolte et, excédée, elle sort de ses gongs, véritablement. 
C'est parti pour un ensemble de récriminations solitaires qui ne ménagent personne, plus précisément, les femmes, sa cible privilégiée et, secondairement, les hommes qui, la nuit, viennent vers elle pour le plaisir charnel mais qui, en plein jour, lui jettent la pierre. Sa propre fille, qu'elle a eue d'une certaine liaison, ayant eu la chance de s'être mariée, fait partie de ses juges.
Isolée derrière une sorte de ring, elle s'en prend à ceux-ci par des mots d'une dureté sans pareille, défendant la cause des femmes de cette frange sociale pointée du doigt. Le jeu va très loin, l'amenant à observer, en tant qu'actrice, un certain niveau de dénudement, visant à traduire le réalisme de sa situation sociale d'emprunt. 
Elle se fait l'avocate de ces êtres de sexe féminin, de plus en plus nombreux au Bénin, qui se voient, par la force des choses, enfoncés dans un célibat qui, parfois, dure toute leur vie active. "C'est une pièce qui parle de la femme libre, des méchancetés qu'elle reçoit, de part et d'autre ", confirme Rosaline Daahguè, devant les journalistes, après le spectacle. " Or, si la femme devient libre, ce n'est pas de sa faute '', continue-t-elle. " On dit que la femme, c'est comme un escargot, elle aime là où c'est frais. Donc, n'ayant pas trouvé mieux, elle résiste à cela. Mais, les gens ne la comprennent pas. Tout ce qu'on lui reproche, c'est de ne pas être mariée, puisque la société conçoit qu'à un certain âge, une femme doit être chez son mari et, plus précisément, il y a celle qui a épousé un ivrogne et qu'on frappe, qu'on maltraite mais qui préfère rester avec celui-ci, pour échapper au jugement de la société ". 
Voilà donc une thématique d'une actualité quotidienne qui permet à l'actrice de se transformer en "la voix des sans-voix", comme elle le conçoit elle-même.
Photo de famille de Rosaline, avec ses invités et spectateurs québécois, après le spectacle
Par rapport à la pièce proprement dite, dans sa représentation, le metteur en scène reste fidèle à la logique du ''one man's show'', ce qui lui fait y intervenir une vidéo relatant le renvoi de la receveuse de sa communauté par d'autres femmes. Ensuite, une sorte de ring prend en charge l'essentiel du décor, reflétant aussi bien la mise au ban que la nécessité pour la chassée de disposer d'une tribune privilégiée pour se vider de ses frustrations, de ses convictions peu partagées, de la réalité de ses pensées, dénuées de toute hypocrisie. Par ailleurs, le tissu rouge qui borde le long du bas du ring entre en symbiose avec l'état d'âme de l'actrice, qui est une colère irrépressible. Une fois de plus, Arsène Kocou Yémadjè n'a rien laissé au hasard pour faire parler en chorus le texte, l'émotion, la gestuelle et le décor. 

Marcel Kpogodo