Carlos Dégbé, 1er, Rosalie Minawadé, 2ème
La première édition de ’’Bénin
révélation stars’’ (Brs) a donné son verdict. C’était le mercredi 16 octobre
2013, à l’Espace Mayton promo d’Abomey-Calavi. Des autorités de poids ont fait
le déplacement de la manifestation finale ayant permis au jeune Carlos Dégbé de
remporter cette compétition de longue haleine.
Par ordre de mérite,
Carlos Dégbé, Rosalie Minawadé, Sergio Adogoni et Ménélik Kocou. Voici le
palmarès qui a mis un terme à la première édition du ’’Bénin révélation stars’’
(Brs), ce mercredi 16 octobre 2013, à l’Espace Mayton promo de Zogbadjè à
Abomey-Calavi. Devant le Maire de la Commune, Patrice Hounsou-Guèdè, appuyé par
certains de ses proches collaborateurs, et devant Blaise Tchétchao, Directeur du
Fonds d’aide à la culture (Fac), de même que devant Elise Daubelcour,
Conseiller au Ministère de la Culture, les membres du Jury ont proclamé les
résultats de cette teneur, comblant, graduellement, chacun des dix participants
sur les douze qui s’étaient inscrits, au lancement de la compétition, en août
2013.
D’abord, Carlos Dégbé
case, dans son escarcelle, une attestation de participation, un ordinateur portable,
un bon de réalisation d’un single et d’un clip vidéo, une formation en musique
et la participation au CD des Grandes voix de la musique béninoise, du Studio ’’Azimuts’’,
de Marcel Padey. De son côté, Rosalie Minawadé reçoit la naturelle attestation
de participation, un poste téléviseur, une formation en musique, renforcée par
l’inclusion dans la compilation des Grandes voix de la musique béninoise. En
troisième position, Sergio Adogoni termine cette aventure d’interprétation en
live et en acoustique des vedettes confirmées de la musique béninoise, avec l’incontournable
attestation de participation, un bon d’auto-école, une formation en musique et
la participation, aussi, au CD des Grandes voix de la musique béninoise.
Quatrièmement, Ménélik Kocou s’en tire aussi avec son attestation de
participation, un bon d’auto-école, la formation en musique et la même
participation à la compilation des Grandes voix de la musique béninoise.
Enfin, du sixième au
dixième participant au Brs 2013, Tony Yambodè, promoteur de cet événement
culturel, leur garantit une attestation de participation et un compte de 25.000
F, dans une banque de la place. En bénéficient Fifamey Donhissou, Romaric
Soton, Eléonore Fadjégbé, Olivier Kanlissou, Stéphane Fadjégbé, Mireille Anani,
ainsi classés par le Jury, par ordre de mérite.
Le 25 janvier 2014, une
cérémonie solennelle, organisée au Palais des congrès de Cotonou, donnera lieu,
respectivement, à la remise officielle des prix et au lancement de la deuxième
édition de ’’Bénin révélation stars’’.
Très éprouvante
dernière péripétie
Concernant les quatre
premiers lauréats, la sixième et dernière prime de Brs 2013 a permis au public
de savourer deux niveaux de compétition. D’abord, Sergio Adogoni et Ménélik
Kocou ont croisé le fer de leur voix pour obtenir la troisième place, ce qui
les a amenés à interpréter, successivement, un morceau de Sagbohan Danialou et de
Nel Oliver. Comme il fallait déterminer un meilleur parmi les deux finalistes
sortis de la cinquième prime, Carlos Dégbé a aussi planché sur ces deux baobabs
de la musique béninoise, pendant que Rosalie Minawadé s’est battue pour honorer
les voix de Vivi l’Internationale et de Nila Djogbé.
Rappelons que, pour en
arriver à cet épilogue du mercredi 16 octobre, tous les dix concurrents ont dû
affronter plusieurs primes à diffuser ultérieurement sur la télévision
nationale, interprétant, en live et en acoustique, selon les niveaux de leur
participation à ces séances, des morceaux de chanteurs béninois très nombreux :
Zeynab, Ignace Don Métok, Habib Dakpogan, Sèssimè, Oluwa Kèmy, Yvan, Ricco’s
Campos, Pélagie la vibreuse, Kiinzah, Fanny Sènan, John Arcadius, Angélique
Kidjo, Nel Oliver, Dossi, Sagbohan Danialou, Vivi l’Internationale et Nila
Djogbé.
Des partitions
déterminantes
La réussite de cette
première édition du ’’Bénin révélation stars’’ n’aurait pu être une réalité
sans le rôle incontournable que certaines structures constituées se sont imposé
de jouer. D’abord, pour évaluer les prestations des aspirants artistes en
compétition, un Jury composé du promoteur culturel Eric Gbèha, du musicologue
Marcel Padey et du journaliste culturel, Yves-Patrick Loko, notamment, a dû,
chaque fois, procéder à la notation des candidats, démarrant les éliminations à
partir de la quatrième prime.
Par ailleurs, sans ’’Les Kasseurs’’, orchestre
musical des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), l’accompagnement
des candidats n’aurait pu se concrétiser ; les membres de cet orchestre
ont déployé leur talent d’interprétation pour répéter, de manière inlassable,
les morceaux à exécuter par les concurrents, selon le nombre de ceux qui
devaient compétir sur ces titres, pour revenir les jouer sur scène, autant de
fois que nécessaire, sans désemparer ni désespérer ni se défiler. Aux points de
vue instrumental, musical et vocal, ’’Les Kasseurs’’ constituaient déjà un bel
exemple d’excellence d’imitation pour les dix jeunes courageux.
Enfin, les Brs
2013 auraient-ils valu leur pesant d’or sans l’animation d’une qualité
exceptionnelle, assurée par les Elliot Dodji des radio et télévision nationales
et Honoré Dossou, dit Esprit du micro (Edm), animateur émérite des plateaux
Sobébra ? La voix alerte, agile de l’un et chaude, mâle, de l’autre, ont
adroitement régulé les nombreuses différentes séquences de chacun des six
primes. Très éprouvant pour eux, en toute évidence ! A partir de ces
membres de Jury, de cet orchestre et de ces animateurs, Brs 2013 a permis de
révéler aussi des talents incontestables dans ces trois domaines, prouvant que
l’univers de la musique béninoise, à travers ses différents maillons, n’a plus
rien à envier à l’extérieur.
Des exigences d’une
vision
Pendant deux mois,
Zogbadjè, à Abomey-Calavi, a vibré selon la programmation du Brs 2013. Grâce à
Tony Yambodè, le promoteur de cette manifestation musicale, connu déjà pour l’organisation
sans failles, depuis une dizaine d’années, du Festival international itinérant de
théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), les fruits ont tenu la
promesse des fleurs, cultivant chez les inconditionnels participants de cet
événement une grande soif de vivre à nouveau les instants palpitants et
épanouissants des harmonieux et violents coups de batterie des interprétations
de tous ordres. Cependant, lorsqu’il en a eu l’occasion, le jeune initiateur n’a
eu de cesse de se plaindre de porter, tout seul, à bout de bras, un budget de
70 millions de Francs Cfa, concluant souvent ses propos par un appel aux
institutions étatique et communale à l’accompagner, dans les prochaines
éditions, selon une subvention conséquente. Une demande forte dans des oreilles
de sourds ? Personne ne saurait le conclure. Seulement, Tony Yambodè
devrait continuer à compter avec ses partenaires de la première édition et
analyser dans quelle mesure les fidéliser et enrichir leur nombre par bien d’autres
avec qui il devrait partager les charges, de manière à maintenir l’événement
dans le temps et à conditionner un plus grand public béninois à participer à ’’Bénin
révélation stars’’, contre monnaie sonnante et trébuchante, pour les éditions à
venir. C’est, semble-t-il, un système efficace de rentabilisation financière à
mettre en place, qui pourrait faire de chaque prochaine édition des Brs une
réalité, surtout que, d’une part, l’événement porte une double noble idée :
révéler les jeunes talents de la musique et rendre hommage, de leur vivant, aux
artistes confirmés. D’autre part, il ne faudrait pas oublier que d’autres sœurs
aînées des Brs ont vu le jour, ont fait éclore des jeunes talents mais n’ont pu
survivre à leurs acquis. Avis donc à Tony Yambodè qui, du fond de ses réflexions,
trouvera la formule salvatrice qui lui a permis de donner une durabilité au
Fithélycob.
Marcel Kpogodo
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