Dans le cadre de sa formation en jeu
d’acteur
L’homme de théâtre,
Arsène Kocou Yêmadjè, a outillé cinq jeunes stagiaires en jeu d’acteur, des 8
au 10 janvier 2015, à Lokossa. C’était dans le cadre d’une formation qui s’est
déroulée à l’hôtel ’’Sous l’iroko’’, de la même ville. La première journée de
cette manifestation de renforcement des capacités a été assez rude.
Arsène Kocou Yêmadjè, dans la phase de prise de notes, avec ses apprenants |
Journée
particulièrement exploitée à fond qu’a été celle du jeudi 8 janvier 2015 pour
Arsène Kocou Yêmadjè et les cinq stagiaires dont il avait la charge de la
formation sur le jeu d’acteur ; le comédien et metteur en scène béninois a
procédé au renforcement des connaissances techniques de ceux-ci, selon un
chronogramme chargé, sur le thème, « Du texte écrit à la réplique
vivante ». Pour une journée qui a commencé à 7 heures du matin, ce jeudi 8
janvier, elle s’est terminée en début de soirée, dans les environs de 18
heures, avec des récepteurs progressivement enrichis de savoirs nouveaux.
D’abord, Sèdodé Radis
Agbossaga, Mauriac Anagonou Baba, Guy Dossou, Amical Oscal Houessou et
Pascaline Montin, les stagiaires concernés, après avoir reçu leur kit de
formation, au tout début de la journée, se sont vus théoriquement édifier sur
des modules tels que le jeu d’acteur proprement dit, ce qui a permis à
l’intervenant de leur faire prendre note sur les généralités liées à cette
notion, sans compter que cette partie studieuse a été précédée par des séances
d’échauffement et des exercices de concentration.
Ensuite, le formateur a
amené les stagiaires à donner leur perception sur le jeu d’acteur, et a réalisé
avec eux l’étude comparative entre le texte écrit et le texte dit, avant de
s’appesantir sur une étape clé : les circonstances proposées ; il
leur en a fait ressortir les profonds tenants et aboutissants, en montrant que
l’acteur doit faire valoir plusieurs qualités, la justesse, la sincérité, la
précision, le sens de la concentration, la foi dans son rôle, notamment, sans
oublier que trois questions déterminent l’entrée de l’acteur dans un jeu qu’il
veut réussir : « Qui suis-je ? », « Où
suis-je ? » et « Que suis-je en train de faire ? ».
Selon Arsène Kocou
Yêmadjè, s’adressant aux apprenants du jour, « le comédien est un parfait
menteur, il se ment à lui-même ; sans le faire, il n’arrive pas à réussir
son jeu, l’acteur doit réussir à se convaincre qu’il est le personnage ».
Ainsi, plusieurs petits exercices, réalisés dans une ambiance à la fois sérieuse,
conviviale, décontractée, ont parsemé la journée de formation, ancrant, de
manière apparemment solide, les connaissances concernant les différents modules
abordés, celles-ci ayant permis de comprendre la manière de réussir le jeu sur
scène, le processus d’appropriation d’un rôle à travers le sens de la confiance
en l’autre acteur avec qui on évolue dans un jeu, l’extrapolation, la culture
de la spontanéité sur scène, le travail sur la gestuelle, le visage, le
ressenti intérieur. Enfin, closant l’atelier, la notion de pause logique et
psychologique a édifié les stagiaires sur les stratégies pour réussir ces
aspects importants du jeu d’acteur.
Marcel Kpogodo