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vendredi 5 décembre 2014

Fitheb 2014 : Ousmane Alédji réalise le pari du label

Il a rassuré à travers sa deuxième conférence de presse

Il est désormais plus que certain que le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa 12ème édition, aura bel et bien lieu, du 6 au 14 décembre 2014, ce qui, au vu des difficultés rencontrées par son Directeur intérimaire, Ousmane Alédji, n’en laissait rien paraître. A quelques petits jours du lancement officiel de l’événement, il ressort que la première autorité de la biennale soit en train de tenir la promesse du label, en ce qui concerne le Fitheb.

Ousmane Alédji, au centre, avec, à gauche, Fortuné Sossa et, à droite, Osséni Soubérou
Le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans sa version label, entre dans sa phase de réalisation effective. C’est ce que laisse croire la conférence de presse donnée, hier, mercredi 3 décembre 2014, à l’ex-Ciné Vog, par Ousmane Alédji, Directeur intérimaire de la biennale qui, à l’heure actuelle, se décline en des statistiques très simples : 195 millions de Francs Cfa de budget, pour un événement qui se déroulera pendant neuf jours, dans les trois villes à statut particulier que sont Cotonou, Porto-Novo et Parakou, avec près de 140 spectacles que suivra le public, des prestations se déclinant en lectures scéniques, dans les matinées, en spectacles de rue, dans l’après-midi et, enfin, en représentations théâtrales, en soirée, le tout relayé par un site Internet.
Un véritable miracle qui, selon la première autorité du Fitheb, lui a demandé un véritable sacrifice, surtout qu’elle n’a pas manqué de déclarer : « Je ne sais pas faire petit ; la demi-mesure, c’est assumer la médiocrité ». Ainsi s’est imposée à elle la difficile équation de « réduire une ambition aussi grande qu’un château en celle d’une case », avec comme signification, « faire un Festival qui grandisse le Bénin, qui rayonne, avec des moyens financiers modestes ».


L’effectivité du « Fitheb label »

L'effectivité du "Fitheb label" se révèle, d'abord, par l'appellation que le Directeur de l'institution donne de la biennale : "le plus grand Festival de théâtre d'Afrique". Par cette formulation à la fois aussi simple qu'exigente, elle dénote de la grande valeur que le public devra accorder à l'événement. Remarquons aussi que l’obligation de tenir le Fitheb n’a pas empêché Ousmane Alédji et son Comité d’organisation de rendre concret le Fitheb label, par plusieurs innovations : la possibilité pour les visiteurs étrangers d’imprimer leur badge en ligne, la gestion rigoureuse des fonds alloués par le budget national pour éviter un gap financier, ce qui constitue une ambition dont la réussite devrait rehausser, pour l’avenir, la crédibilité de la biennale.
Ensuite, il faudra compter avec une communication anticipative à partir de panneaux ayant inondé la ville de Cotonou depuis le 10 octobre dernier, de même que des affiches, de taille 60 x 40, collées un peu partout, l’arrivée réelle, dans des conditions où le virus Ebola crée un effet de démobilisation des manifestations de masse d’envergure internationale, de compagnies de théâtre originaires de plusieurs pays étrangers et de la sous-région : Espagne, France, Luxembourg Belgique, Tunisie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal et Togo, sans oublier que le Bénin s’est vue attribuer un nombre impressionnant de groupes devant offrir des prestations de divers ordres : 25 ! Pour un effet d’épanouissement, au plan national, du monde du théâtre.
Par ailleurs, toujours à en croire Ousmane Alédji, au cours de la conférence de presse, une autre initiative qui fera du Fitheb 2014 une édition originale reste la mise en place d’un système d’animation artistique des places publiques phare de la capitale économique et des autres villes sélectionnées : « Tout est fait pour que le public béninois vive le Fitheb », expliquera-t-il, précisant que ce sont des sites tels que la Place Lénine qui abritera un ’’Village du Fitheb’’ déjà rayonnant par l’inspiration du scénographe, Farouk Abdoulaye, la Place du Souvenir, le siège de la biennale à l’ex-Ciné Vog, le stade l’Amitié, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, notamment, tout en comptant qu’Abomey-Calavi et Parakou abriteront des manifestations liées au Fitheb, respectivement, aux espaces ’’Mayton promo’’ et ’’Ancrage’’, et que Porto-Novo connaîtra deux prestations artistiques à la Maison internationale de la culture (Mic), ce qui montre qu’une enveloppe réduite n’a pas empêché de satisfaire les communes projetées, sans faire perdre de vue la vision initiale d’Ousmane Alédji, en la matière : « Il faut que le Fitheb vende une ville béninoise et, il faut que les villes béninoises se battent pour accueillir le Fitheb ». En outre, il n’y aura pas que des spectacles liés au théâtre mais, aussi, des concerts de musique, des démonstrations de danse urbaine, entre autres, d’une part et, des activités périphériques, notamment, dans quelques établissements scolaires, d’autre part. Ce sera donc une biennale qui devra envahir et embraser la plupart des couches de la société béninoise.


Des dispositions sanitaires

Le Fitheb 2014 devant se dérouler dans des conditions sanitaires particulières où les virus Ebola et Lassa dictent leur loi mortelle, Ousmane Alédji entend s’appuyer, notamment, sur les dispositions de prévention prises par le Ministère de la Santé, lors du déroulement du sommet de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le mois dernier. Notons qu’au cours de la conférence de presse, le Directeur intérimaire de la biennale était entouré de Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et d’Osséni Soubérou, l’Administrateur de la manifestation théâtrale d’envergure internationale.    

Marcel Kpogodo

lundi 20 octobre 2014

Ifè dévoile les morceaux "Ayanfè" et "Biotou", de son album "Témi"

Dans le cadre du Prix "Découvertes Rfi"


L’artiste béninois de la musique, Ifè, finaliste du Prix ’’Découvertes Rfi’’, à deux doigts de détenir la consécration, nous dévoile profondément ses deux morceaux ’’Ayanfè’’ et ’’Biotou’’, grâce auxquels elle est devenue finaliste. De même, elle nous présente tous les dignes ’’faiseurs’’ de l’album, "Témi", hébergeant ces deux titres et, ainsi de suite …

Ifè, irrésistible, sur scène ... (Photo de Sophie Négrier)
Stars du Bénin : Bonjour Ifè. Etant donné que tu es finaliste du Prix "Découvertes Rfi", peux-tu nous parler de chacun des titres, "Ayanfè" et "Biotou", qui t'ont permis d'accéder à cette situation? Que signifie "Ayanfè"? Que signifie "Biotou"? Dans quelle langue du Bénin ces titres sont-ils?



Ifè : Tout d’abord, je souhaiterais dire que je suis très honorée de faire partie des dix artistes finalistes du Prix "Découvertes Rfi". C’est un concours qui est très attendu par les musiciens du continent. Il apporte de la visibilité médiatique et donne la possibilité au lauréat de faire une tournée africaine.

J’ai donc concouru pour ce prix avec Témi, mon premier album. Il comporte douze titres et les membres du Jury du Prix ’’Découvertes’’, présidé par Fally Ipupa, ont choisi de mettre en compétition les deux titres Ayanfé et Biotou. Je suis heureuse qu’il s’agisse de ces titres là car ils ’’groovent’’ bien et donnent envie de danser (Rires).

Témi est un album que j’ai écrit en yorouba, ma langue maternelle. ’’Biotou’’ veut dire, en quelque sorte, « Passe à droite » et, Ayanfé, qui signifie « La destinée ».



Quel est le message qu'ils portent ? Quelle leçon tu voudrais en faire tirer par le public ?



Je ne sais pas si je peux donner des leçons à qui que ce soit (Rires).
Mais, dans ces deux morceaux, comme dans les autres titres de l’album Témi, je m’inspire de ce que j’ai vécu ou de ce que je vois autour de moi. J’évoque des situations de mon propre parcours ou celles dont je suis le témoin.

Dans le titre Biotou, je parle des doutes que l’on peut avoir quand on est amené à faire des choix. Dans notre vie personnelle ou professionnelle, on s’est tous demandé, à un moment donné, le meilleur chemin à emprunter. Le meilleur moyen de le savoir est de suivre son intuition, d’écouter son cœur, en quelque sorte.

Pour Ayanfé, j’évoque l’histoire d’une femme qui a été «détournée» de son amour et qui, pour finir, lui reviendra. Tout est écrit et, quoique la main de l’Homme puisse faire, ce qui est pour toi t’appartient et te revient.


Quels rythmes tu joues dans chacun de ces deux morceaux ? De quelle région du Bénin sont-ils?




Le rythme emprunté pour Ayanfé est le Juju et, pour Biotou, un mélange de Juju et d’Akpala. Deux rythmes de la région de Porto-Novo. En même temps, au cours de l’histoire, les hommes se sont déplacés en emportant avec eux leur culture et, notamment, leur musique. Ayanfé est proche de ce que l’on entend au Brésil, par exemple. C’est sans doute pour cette raison qu’au-delà des mots prononcés en yoruba, ma musique parle au delà des frontières.



Toi-même, Ifè, de quelle région du Bénin es-tu originaire ?


Mon nom de naissance est Awoulath Alougbin. Je suis de Porto-Novo, 100 % béninoise !





Selon toi, quels ont été les atouts artistiques qui t'ont permis d'être ainsi distinguée ?

C’est un peu difficile de répondre à cette question. Il y a de très bons musiciens et chanteurs sur le continent aux qualités artistiques incroyables. Ce que je sais, c’est que, dans ma démarche artistique, qu’il s’agisse de la danse ou de la musique, je ne cherche pas à ressembler à quelqu’un. Je suis moi ! J’ai d’ailleurs intitulé ce premier album Témi, qui signifie, en yoruba, « De moi », parce que je le ressens comme une partie de moi-même. C’est un album très personnel, qui me ressemble.

Un morceau ou un album, c’est, surtout un travail d’équipe. L’arrangeur, les musiciens, les chœurs, les ingénieurs du son, le manager, l’attaché de presse, les photographes, … Bref, il y a une multitude de personnes et de métiers qui travaillent à la réalisation d’un album.
Ma maison de production É&A Music, dirigée par Elise Daubelcour, a tout orchestré. J’ai eu la chance  exceptionnelle d’être accompagnée, pour ce premier album, par Lionel Louèkè, qui a réalisé les arrangements. Des musiciens béninois incroyables ont joué sur cet album  : Lionel Louèkè, à la guitare, Magloire O. Ahouandjinou, à la trompette, Manu Falla, à la basse, Josaphat Christian, aux percussions et, à la batterie, et Didier S. Ahouandjinou, au clavier. Les très belles voix d’Adunni Néfertiti, du Nigéria, et, Raphaël Houédécoutin, m’ont également accompagnée. Gérard Fanouvi, le magicien des sons, a réalisé les enregistrements à Cotonou. Je pense que c’est un peu de chacune de ces personnes qui m’ont permis, aujourd’hui, d’être parmi les dix finalistes du Prix ’’Découvertes Rfi’’.


Quel message as-tu pour tous afin de les amener à voter massivement pour toi ?



C’est un honneur pour moi de représenter, cette année, le Bénin, comme d’autres l’ont fait, avant moi, notamment, le Trio Tériba ou Sessimè. Si vous aimez ma musique et si vous souhaitez voir le Bénin à la première place, votez Ifé sur le site www.prixdecouvertes.com !



Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

Le Fitheb 2014, une exigence d'intérêt pour le Chef de l'Etat, Boni Yayi

Ce qui ressort de la conférence de presse d'Ousmane Alédji, au siège du Festival, hier


Le Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji, a tenu une conférence de presse, le mardi 2 septembre 2014, au siège de l’institution, à Cotonou. Il s’agissait pour lui de partager avec les professionnels des médias le point des préparatifs de cette manifestation d’envergure internationale. Devant l’impossibilité de cette personnalité de proposer un budget et une programmation définitifs, il s’impose qu’un montant satisfaisant soit affecté par l’Etat au Festival, ce qui nécessite l’implication personnelle du Président Boni Yayi, afin qu’il soit donné corps au Fitheb très ambitieux voulu par son Directeur intérimaire.

Ousmane Alédji, au centre avec, à gauche, Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et, à droite, Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle et, représentant du Ministre béninois de la Culture à la conférence de presse
Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, doit se positionner efficacement pour que soit affecté un budget convenable au Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans son édition 2014. C’est l’analyse qu’impose la conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 2 septembre 2014 à l’ex-Ciné Vog de Cotonou et qui a été initiée par Ousmane Alédji, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). L’objectif que poursuivait cette personnalité était, selon elle, de mettre toutes les parties impliquées dans le déroulement du Festival au même niveau d’information concernant les préparatifs le concernant. Ainsi, le Fitheb 2014 en est à sa douzième édition et est prévue pour avoir lieu du 6 au 14 décembre prochains, contrairement à la date préalablement annoncée. Aussi, elle prendra en compte les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, pour une programmation nationale et internationale qui permettra à une quarantaine de compagnies professionnelles de déployer leur savoir-faire artistique, à travers 105 représentations pour 450 professionnels espérés et des pays participants, de tous les continents, notamment, à part le Bénin, 26 pays parmi lesquels nous avons le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, les deux Congo, les Comores, l’Algérie, la France, la Guadeloupe, Haïti, l’Allemagne, la Belgique, le Mexique.

Cependant, le caractère provisoire de la programmation mise en place par le Directeur Ousmane Alédji fait ressortir la situation incertaine d’un budget du Fitheb 2014 encore inconnu mais, qui, s’il est insuffisant, imposerait une autre programmation, peu représentative des ambitions de l’actuel premier responsable de l’événement, ce qui laisse attendre un Fitheb complètement amélioré par rapport à ce à quoi le public habitué a toujours assisté. Ainsi, il faudrait que le Président Boni Yayi manifeste une implication personnelle afin que le budget qui sera définitivement alloué au Fitheb soit d’une consistance à la mesure du « Fitheb label » voulu par Ousmane Alédji.  

Marcel Kpogodo

mercredi 23 avril 2014

Les filles de Laudamus Sègbo au "Café des arts"

Dans le cadre du lancement de son premier film, ce 23 avril

Le deuxième anniversaire du "Café des arts", l'espace culturel du quartier Fidjrossè de Cotonou, le 12 février 2014, a été une occasion unique : faire la rencontre de trois fées ayant contribué à la concrétisation du premier bébé cinématographique de Laudamus : "Les élus du roi Dèfodji", qu'il présente, en cette soirée du 23 avril, à 18h30, au Jardin des plantes naturelles (Jpn) de Porto-Novo, derrière l'Assemblée nationale. Ces trois actrices ont bien accepté de se faire connaître du public.


Lucinda, Estelle et Gwladys, posant avec Laudamus, au "Café des arts"
Ce sont trois belles étudiantes, Lucinda Dossa, Estelle Fonda, Gwladys Ayadokoun, auxquelles Laudamus Sègbo a choisi de confier un rôle dans son tout premier film, "Les élus du roi Dèfodji", en première diffusion, ce soir, à 18h30, au Jardin des plantes naturelles (Jpn) de Porto-Novo, ce mercredi 23 avril. Réalisé par Dad'art Company, en collaboration avec les Associations "Patrimoine d'Afrik" et "Maculture", cette œuvre cinématographique comporte une dizaine d'épisodes de 25 minutes chacun. Elle restitue une atmosphère hautement conflictuelle, à l'accession au trône de l'anticonformiste de prince, Dèdomin. Cette situation débouche sur le tissage par une jumelle de Fleur, celle qu'il finira par choisir comme épouse, d'un processus pour le sauver des mains de celle-ci. 
En réalité, nos trois actrices que sont Lucinda, Estelle et Gwladys, la vingtaine rayonnante, incarnent, respectivement, Tassinon, l'intronisatrice, Sita, la fille de Tassinon, et maman Floflo, la mère de Fleur, l'assassine. Si, à l'université, elles étudient les Lettres modernes, la Psychologie et la Géographie, elles n'ont pas, selon leurs dires, hésité à sacrifier deux bonnes semaines à un tournage qui fut très éprouvant, surtout, en décembre 2013. Il s'agira pour le public, qui est invité à faire le grand déplacement du Jpn de Porto-Novo, de juger, entre autres critères d'évaluation, leur capacité à être de bonnes actrices, ce qui déterminera aussi si Laudamus peut s'enorgueillir d'avoir investi le monde du cinéma, lui qu'on connaît comme un artiste plasticien décalé, débordant de créativité et du sens d'innovation.

Marcel Kpogodo

vendredi 30 août 2013

Construction de gradins démontables au Bénin

Farouk Abdoulaye, le grand pionnier

L'Association "Place o sceno" que dirige le jeune scénographe béninois, Farouk Abdoulaye, a oganisé, du 5 mai au 31 août 2013, l'Atelier des métiers de théâtre et de scène (Ameth-scène), au Quarier Ouilenda, à Porto-Novo. Le but en est simple: entre autres, vulgariser une initiative complètement novatrice au Bénin, la construction de gradins démontables, utilisables pour des spectacles de tous ordres. 

Farouk Abdoulaye (En bas, au centre et en blanc), expérimentant, avec son équipe, un premier jeu de gradins
"Oeuvrer à la construction de 1000 places de gradins démontables au Bénin". Voilà la motivation cardinale qui sous-tend la tenue de l'Atelier des métiers de théâtre et de scène (Ameth-scène) qui, ayant débuté le 5 mai 2013, s'achève le 31 août prochain. Les travaux se déroulent au siège de l'Association culturelle des arts et loisirs (Acal) du Quartier Ouilenda à Porto-Novo. Le maître d'œuvre de cette session de formation n'est personne d'autre que Farouk Abdoulaye, connu pour ses livres innovants, en matière de pratique scénographique.
Il suit de près ....
A travers la formation de 10 professionnels en soudure et en menuiserie, qui sont des maîtres d'atelier, et de 8 auditeurs apprentis dans ces secteurs, tous ces différents niveaux de stagiaires étant appuyés par 5 constructeurs internationaux qui sont quatre Burkinabè, de l’Association ’’Face o sceno’’, et un Togolais, de ’’Case o sceno’’, Farouk Abdoulaye réalise la transmission à des Béninois de la technique de fabrication des différentes pièces appropriées et du montage de gradins démontables et modulables, ce qui suppose que ces soudeurs et ces menuisiers béninois, à l'issue de l’atelier de formation, devront être capables de fabriquer les différents accessoires nécessaires au montage de gradins et, aussi d'ériger justement ces gradins; ils peuvent avoir une forme circulaire ou frontale ou, encore, s'adapter à l'architecture de l'espace dans lequel ils seront montés pour un quelconque spectacle.
... le fonctionnement de ses chantiers, ce qui aboutit ...
Selon cette personnalité, le montage de gradins démontables et modulables relève d'une technique déjà largement répandue au Mali et au Burkina Faso. Ainsi, le Bénin, par l'Ameth-scène, sera le troisième pays de la sous-région ouest-africaine à l’acquérir, à la pratiquer et à bénéficier de ses avantages qui sont de plusieurs ordres : résoudre en même temps le problème de la diffusion des productions scéniques que celui du manque de salles de spectacles pour tenir des manifestations de tous ordres nécessitant un cadre, des prestataires sur scène et un public, remettre en cause, casser les barrières d'espace et, par conséquent, permettre à tout promoteur des arts de la scène de tenir un spectacle partout où il en sent le besoin, notamment, dans la rue, dans une cour de maison ou d'école, dans un jardin, dans un stade départemental ou municipal. Pour Farouk Abdoulaye, qui a bien voulu s'ouvrir à nous sur les tenants et les aboutissants de l'Ameth-scène, il s'agit aussi de "briser la barrière de la distance", ce qui entraîne qu'avec les gradins de nouvelle génération scénographique qu'il introduit au Bénin, "on pourra tenir des spectacles dans le village du Président de la République, sur des collines de Savalou ou de Dassa, dans un marché quelconque". Par conséquent, "il n'est plus possible aujourd'hui de condamner un espace de spectacles, puisque cela empêche cet espace de s'adapter aux nouvelles normes du théâtre contemporain", conclut-il.
... à un montage d'esquisse de début de podium ...
Cet esprit innovateur qu'est Farouk Abdoulaye montre, par ailleurs, que le dispositif constitué par les gradins démontables et modulables appuyés d'un podium, permet d'avoir un nombre infini de places assises, selon les besoins du demandeur et est fait pour une durabilité de 20 années pour les gradins et d'au moins 7 pour le podium. En outre, l'adoption de ce dispositif par les acteurs et les promoteurs culturels de même que par les faiseurs d'événements des autres ordres leur permettrait de contribuer à amenuiser le chômage dans notre pays. En effet, cet arsenal technique nécessite l'emploi d'au moins trois personnes : 1 chauffeur pour le transport du matériel et 2 personnes qui seront formées par sa Structure et qui pourront être mises à contribution par l'acquéreur pour monter et démonter le dispositif, un travail, en réalité qui prend un temps relativement court. 
.... et à des gradins en cercle ...
Accompagné dans sa vision de révolution de l'espace de scène au Bénin par des partenaires comme la Coopération suisse, le Fond d'Aide à la Culture, l'Ecole du Patrimoine africain, l'Agence de communication "O point Com", Farouk Abdoulaye confie que son initiative relève d'un processus personnel proactif, prospectif et pérennisateur : "Former des Béninois à l'acquisition de la technique de ce dispositif de spectacles de scène, c'est ma façon d'écrire ma toute petite page dans l'histoire des arts du spectacle au Bénin. Ce dispositif étant présent à la danse, au théâtre, à la musique, et se réalisant pour la toute première fois dans mon pays, je pense qu'en matière de scénographie, il me permet d'avoir mon langage à moi ; si je parviens à le monter sur l'une des 41 collines de Dassa, je pourrai écrire ma propre histoire, mon propre théâtre."  
... puis à d'autres, droits.
C'est dire qu'au-delà d'une volonté de résoudre un problème purement professionnel, Farouk Abdoulaye entend immortaliser son passage dans le secteur des arts de la scène et faire évoluer son époque sollicitant l'adaptation à de normes techniques en continuel renouvellement. 
Aussi, l'Ameth-scène, conduisant ce projet de construction de 1000 places de gradins démontables, qui s'achève le 31 juillet prochain, a permis également la formation, du 5 mai au 15 juillet derniers, de 15 professionnels et de 10 collégiens auditeurs libres, en teinture et en design textile, aux fins de la maîtrise de la confection de costumes pour le théâtre et le cinéma. Le fruit de la participation de ceux-ci à cet atelier est exposé à l'Acal. C'est dire que, "Place o sceno", l'Association que dirige Farouk Abdoulaye, travaille à n'épargner aucun maillon de la chaîne des arts de la scène dans le processus de transmission du savoir-faire technique. 


Marcel Kpogodo