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mercredi 1 avril 2015

Disponibilité du Répertoire des Promoteurs culturels, des festivals et de l’Agenda culturel 2015

Pour donner de la visibilité au secteur culturel béninois


La Salle Toffa 1er de l'infrastructure ’’Bénin royal hôtel’’, du quartier Maro-militaire, à Cotonou, a connu le lancement d’un document stratégique pour la maîtrise du fonctionnement des activités sous tutelle du Ministère de la Culture : l’Agenda culturel 2015 - Répertoire des promoteurs et des festivals. Plusieurs acteurs culturels ont participé à la manifestation initiée par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et dirigée par Aristide Adjibodou, Représentant du Ministre de la Culture.

La page de couverture de l' ''Agenda ... '' 
6 fédérations d’associations, 45 promoteurs culturels, 304 associations, tous agréés par la Direction du Patrimoine artistique et culturel, 75 événements culturels programmés dans l’année 2015, sans oublier l’ensemble des 391 journées internationales et mondiales reconnues par l’Organisation des nations-unies (Onu). Tel est le contenu du document dénommé ’’Agenda culturel 2015 – Répertoire des promoteurs et des festivals’’, lancé, le mardi 31 mars 2015, à la Salle Toffa 1er de ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, par Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, dont il représentait la première autorité.

Aristide Adjibodou, à droite, recevant symboliquement l'Agenda des mains de Patrick Idohou
Avant de se voir remettre symboliquement le bréviaire culturel par Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, et, à son tour, de le mettre à la disposition de quelques acteurs culturels, Aristide Adjibodou a montré que le manuel concerné se révèle un « outil d’information », un « guide », un « indicateur de planification rigoureuse des activités culturelles », « un manuel qui vient renforcer les efforts du Gouvernement », « un document de référence qui sert de boussole », ce qui n’a pas empêché la personnalité de reconnaître sa perfectibilité, d’où la nécessité des acteurs culturels en faveur de qui il a été conçu de manifester une grande ouverture et un sens de manifestation de contributions constructives visant à améliorer la qualité de son contenu.

Un aperçu des personnalités présentes à la cérémonie 
Bien avant lui, respectivement, Patrick Idohou et Claude Balogoun, représentant des acteurs culturels au Conseil économique et social (Ces) ont pris la parole, faisant ressortir la valeur du document. Il est à remarquer un fait ayant particulièrement intéressé les participants à cette cérémonie de lancement : les intermèdes musicaux ont été assurés par les enfants de l’Institut régional de musique (Irm) de Houéyiho ; à travers l’interprétation réussie de certains morceaux devenus classiques comme ’’Iwasado’’ de Nayanka Bell, ’’My praise’’ de Sessimè Guédou, ils ont ému l’auditoire par la réussite de l'exercice, par précocité de leur talent, vocal, pour ce qui concerne la jeune chanteuse, et de celui lié à la manipulation en direct des instruments de musique. Ainsi, l’unanimité s’est faite sur la nécessité de soutenir, par tous les moyens nécessaires, ces enfants dans leur jeune vocation artistique.


Marcel Kpogodo     

mercredi 18 mars 2015

Six grandes manifestations liées au conte pour les Riao 2015

Selon des précisions apportées par Patrice Toton


La salle de conférence du Ministère de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat) s'est fait le cadre d'une conférence de presse animée par Patrice Toton, Président de ''Katoulati'', l'Association organisatrice des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao). Il ressort de ses explications que le Festival, dans son déroulement, tiendra en six catégories de manifestations se rapportant au conte.

De gauche à droite, Patrice Toton et Patrick Idohou (Photo d'Emmanuel Tométin)
Une cérémonie d'ouverture des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao), le jeudi 19 mars 2015 à 17 heures, et trois spectacles de contes à l'Institut français de Cotonou, dont une première "grande soirée contée", une seconde, à l'Espace ''Mayton'' de Zogbadjè, derrière le Campus d'Abomey-Calavi, des séances de diction de contes dans une école, dans un hôpital et à l'Assemblée nationale, une ballade contée sur la ''Route des pêches'', deux ateliers de formation et un colloque. La substance du programme des Riao 2015, présenté par Partice Toton, Président de l'Association ''Katoulati'', aux professionnels des médias, le mardi 17 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, en présence de Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, représentant le Ministre de tutelle, des membres du Comité d'organisation du Festival et de quelques artistes conteurs nationaux et étrangers. 
Se rapportant aux phases marquantes des Riao, Patrice Toton a laissé entendre que le vendredi 20 mars étant la Journée mondiale du conte, elle permettra aux festivaliers de vivre cette commémoration à Abomey-Calavi, d'abord, par une marche, à partir de 19 heures, lampions allumés qu'ils exécuteront, faisant le tour complet du Campus d'Abomey-Calavi. Ensuite sera lancé, à l'Espace Mayton, à 20h30, le premier grand plateau qui permettra à plusieurs conteurs invités de faire montre de leur art de narration de contes. 
Un autre temps fort de ce genre sera vécu dans la soirée du vendredi 21 mars, cette fois-ci, à l'Institut français de Cotonou, une institution qui n'a pas manqué d'inviter un spectacle pour la circonstance des Riao, ''Et si Billie Holiday était une sirène'', prévu pour être joué deux jours plus tôt, juste après la cérémonie d'ouverture du Festival. Elle en a produit un autre, "Sur un air de jazz", programmé pour la soirée du 28 mars.
En outre, un spectacle mixte de conteurs belges et burkinabè, intitulé ''Les petits contes africains faits avec trois fois rien'', sera aussi de mise, dans la même structure française de promotion de la culture, le vendredi 27 mars à 20h30. 
Un autre événement d'attraction des Riao sera inévitablement la ''balade contée'' sur la ''Route des pêches'', à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) de Togbin, à l'initiative d'Alougbine Dine, professionnel avéré et expérimenté du théâtre béninois, qui fera apprécier ses capacités de conteur. Quant au spectacle de contes à l'Assemblée nationale, il aura lieu le lundi 23 mars, en milieu d'après-midi, précisera l'orateur.
Par ailleurs, les Riao ayant pour thème, "Le rôle du conte dans l'éducation des enfants", elles permettront la tenue de trois ateliers de formation dont les thèmes sont connus et seront assurés par des experts conteurs de la sous-région ouest-africaine. Ils auront lieu, respectivement, les deux premiers, les 21 et 24 mars, en matinée, à l'Institut français de Cotonou et, le troisième, à la bibliothèque Jean Monnet F.Z. de Fidjrossè, le 25 mars, toujours en matinée, toutes ces séances de renforcement de capacités devant accepter un maximum de 15 auditeurs parmi lesquels il faudra trouver des conteurs, des journalistes et des animateurs de bibliothèque. A en croire toujours Patrice Toton, l'aspect intellectuel du Festival se renforcera par la tenue d'un mini-colloque, de 4 à 5 heures de temps, dans la matinée du 23 mars, à partir de 8h30, au Hall des arts de Cotonou, sur le thème : "Importance du conte dans le développement socio-culturel, humain et économique au Bénin". Il sera dirigé par l'expert des questions culturelles en Afrique, Espéra Donouvossi, avec la participation de personnalités du monde enseignant, tels que Magloire Cossou et Appollinaire Agbazahou.


La prise de parole de Patrick Idohou 

A la présentation vigoureuse du Président de l'Association ''Katoulati'' a succédé l'intervention de Patrick Idohou qui, dans son propos, a témoigné du grand plaisir qui était le sien, à la découverte des manifestations annoncées ; il a prodigué ses remerciements à toutes les catégories d'acteurs intervenant dans la réalisation des activités des Riao. Selon lui, on devrait y amener les enfants, ce qui devrait leur permettre de s'instruire sur la vie et de s'initier à la prise de parole en public. Abordant la question du financement du Festival par le Ministère de la Culture, il a déclaré : "Le soutien dont nous vous avons parlé sera chose faite, dans les prochains jours", sans manquer de conclure avec enthousiasme : "Nous allons institutionnaliser votre Festival".

Marcel Kpogodo

vendredi 27 février 2015

Patrick Idohou bientôt en guerre contre les opérateurs Gsm

« […] nous allons bloquer des activités qui ne vont pas entrer dans les normes prévues par les textes en vigueur »


Le 8 mars 2013, Patrick Idohou prenait les rênes de la Direction de la Promotion artistique et culturelle (Pac). Environ deux années après, beaucoup d’actions ont été menées, ce dont il fait le bilan, à travers cette interview qu’il a bien voulu nous accorder, n’oubliant pas, dans son propos, de menacer les sociétés de Gsm, en déphasage, à travers leurs activités d’ordre culturel, avec les normes de la Dpac.

Patrick Idohou
Stars du Bénin : Bonjour Patrick Idohou. Vous êtes le Directeur de la Promotion artistique et culturelle (Pac). Vous avez été nommé à ce poste, depuis le 6 mars 2013, en Conseil des Ministres. Quelles sont vos impressions, maintenant que vous allez bientôt boucler deux années à ce poste ?

Patrick Idohou : Je voudrais sincèrement vous remercier pour l’attention très particulière que vous accordez à la chose culturelle, en général, et pour la Direction de la promotion artistique et culturelle, en particulier.
Je pense qu’après bientôt deux années d’exercice à la tête de l’une des structures les plus importantes du Ministère en charge de la Culture, nous nous rendons compte que la tâche n’était pas aussi facile, comme on l’imaginait, parce que nous venons du secteur privé et, nous sommes venus dans le secteur public pour diriger des acteurs privés. Et, là, cela devient très compliqué, parce que ce sont des personnes avec qui nous avons été de tout temps et, ce que nous pensions de tous ceux-là, la gestion des ressources humaines, que ce soit sur le plan administratif ou sur le plan social, par rapport à ces acteurs, ce n’était pas ce qu’on imaginait. Je crois que, jusque-là, nous avons pu imprimer une nouvelle détermination à cette Direction au niveau de laquelle un nouveau souffle vient de naître, d’où l’importance de cette Direction est ancrée dans la tête de tous les acteurs culturels, parce qu’il y a bon nombre de choses que nous sommes en train de faire pour redonner vie à cette Direction.

En réalité, en quoi consistent vos fonctions, en tant que Directeur de la Promotion artistique et culturelle ? Quel est votre cahier de charges ? Quelles sont vos obligations ?

Avant même de parler de cahier de charges, je voudrais stipuler que c’est l’Etat béninois qui est le principal promoteur du développement de la chose culturelle au Bénin et, le Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme en est l’organe central. Il stimule et coordonne les activités de tous les secteurs du développement qui y contribuent. Le Ministère en charge de la Culture a confié d’importants volets à la Direction de la Promotion artistique et culturelle et, au titre de ceux-ci, il s’agit de stimuler et de promouvoir la création artistique et culturelle sur le plan national et international, de diffuser la culture béninoise au plan international, de développer la recherche culturelle, de réglementer l’organisation des activités de production et de diffusion artistique et culturelle, d’inciter nos opérateurs économiques nationaux et internationaux du secteur privé aussi bien que du secteur public, pour le financement des activités artistiques et culturelles, de mettre sur pieds un fonds documentaire fiable afin de créer une banque de données pour nos acteurs culturels.


En vous passant le témoin, votre prédécesseur, M. Constant Nouatin, vous avertissait, en disant : « Le public de la Dpac est exigeant ». De quelle manière avez-vous constaté la véracité d’une telle affirmation ?

Je crois que c’est après des années d’expérience qu’il a pu affirmer cela ; je crois qu’il a parfaitement raison, étant donné que, sur le plan du vécu quotidien de la gestion de la chose artistique et culturelle, en ce qui concerne, d’abord, les artistes, ils sont réellement exigeants de même que les promoteurs et les organisateurs d’événements culturels. D’une manière ou d’une autre, ils attendant beaucoup de la Direction de la Promotion artistique et culturelle, dans un premier temps, en ce qui concerne le financement de leur activité, la réglementation du secteur, parce qu’aujourd’hui, beaucoup se plaignent du fait qu’il y ait beaucoup d’intrus dans le secteur artistique et culturel, sur le plan national ; il est tout à fait normal qu’il y ait plus de sérieux dans ce secteur, qu’il y ait une réglementation qui puisse permettre qu’on puisse trier le bon grain de l’ivraie. Et, c’est à cela que nous nous attelons depuis un certain nombre de mois.


A votre prise de service, le 8 mars 2013, vous avez promis « de voir ce qui est en train d’être fait pour avancer », de « revoir ce qui a été fait pour mieux avancer », d’« identifier et de mettre en œuvre ce qui peut encore se faire, toujours pour avancer ». Qu’en est-il, aujourd’hui, après bientôt deux années de fonction ? Avez-vous réussi à concrétiser votre vision de l’ ’’avancement’’ ?

Merci beaucoup pour cette question. Je crois qu’en ce qui concerne ce qui se faisait avant notre prise de fonction, je vais évoquer trois volets, par rapport à ceux sur lesquels la Direction de la Promotion artistique et culturelle agit : les artistes, les événements et les promoteurs.
Les artistes, si je prends leur cas, je crois que la gestion artistique, au plan national, ainsi que la reconnaissance artistique, était plus ou moins liée à la délivrance de l’Attestation d’artiste ; c’est ce que nous avons observé jusque-là où les artistes étaient reconnus pour une période de six mois, à travers un document délivré par la Direction de la Promotion artistique et culturelle. Je crois que, sur le plan international, quand les artistes présentent un tel document, cela ne mettait pas réellement en valeur notre Etat, cela ne démontrait pas le sérieux et le professionnalisme qui caractérisent notre Direction. Pour corriger cet état de choses, nous avons instauré la Carte professionnelle d’artiste ; c’est une carte biométrique qui sera le document officiel que nos artistes pourront brandir, non seulement sur le plan national mais, aussi, international. Cette carte aura une période de validité de deux ans et sa délivrance est assujettie à l’autorisation et à la validation par un Comité d’étude de dossiers déposés par les artistes. Dans ce Comité, nous avons les cadres de l’administration du Ministère en charge de la Culture, ainsi que des acteurs culturels ; je voudrais parler des présidents de fédérations et de certaines personnes-ressources.
En dehors des artistes, nous nous sommes penchés également sur les événements culturels ; nous avons constaté qu’il y a beaucoup d’événements culturels qui sont organisés, de façon éparse, sans un suivi réel. Et, pour effectuer le suivi de tous ces événements sur toute l’étendue du territoire national, nous avons instauré la délivrance d’agréments aux associations. Donc, désormais, il est indubitable que toute association qui doit être subventionnée par le Ministère de tutelle ou dont les activités doivent être autorisées par lui, doivent recevoir l’agrément de la Direction de la Promotion artistique et culturelle, qui n’est que l’agrément du Ministère de la Culture. Et, nous n’avons pas corsé, pour cette phase expérimentale, parce que, pour obtenir l’agrément, l’association doit avoir une année d’existence, avoir un objet explicite lié à la promotion artistique et culturelle, démontrer son insertion au Journal officiel, déposer la photo des trois premiers responsables, fournir le rapport annuel des activités menées et la quittance d’une somme dix mille francs, versée au Trésor public. Je crois que, dès que ces documents sont constitués, il y a le Comité d’étude et de délivrance des agréments qui siège, de façon trimestrielle, pour voir les organisations qui remplissent les critères et leur délivrer leur agrément.
Cela va nous permettre un tant soit peu d’avoir une idée plus ou moins claire de tous ceux qui opèrent dans ce secteur. Il est vrai qu’aujourd’hui, parmi les documents demandés pour l’obtention de l’agrément, on n’a pas mis l’accent sur le Rib (Relevé d’identité bancaire, Ndlr), l’Ifu (Identifiant fiscal unique, Ndlr), sur le siège social de ces associations, parce que, pour le renouvellement, nous allons passer de département et département, pour constater l’effectivité de l’existence physique de celles-ci. Nous allons un peu plus corser les critères et les à fournir pour l’obtention de l’agrément, parce que, comme il s’agit d’une phase expérimentale, nous ne sommes pas venus pour empêcher les gens d’opérer dans le secteur culturel mais, c’est de les aider à se conformer à la réglementation, à se conformer à ce qui se fait dans les autres pays ; pour soumette des projets sur le plan international, il faut suivre des canevas donnés, si on n’est pas habitué à eux, c’est difficile pour nos promoteurs et nos responsables d’associations d’y arriver. C’est cet état de choses que nous essayons de corriger en insistant sur le fait que toutes les associations doivent avoir la reconnaissance du Ministère en charge de la Culture.
Le dernier volet concerne les promoteurs culturels qui, d’une manière ou d’une autre, sont considérés par les artistes comme des commerçants ; il est vrai que ceux-ci sont appelés, aujourd’hui, à nous aider à industrialiser la culture béninoise, parce que, de plus en plus, on parle des industries culturelles et, il n’ya qu’eux pour aider le Bénin à s’élever et à se développer sur ce plan. Et, nous avons allégé également les conditions d’obtention de la carte de promoteur culturel à tous ceux qui exercent déjà dans le milieu, à ceux qui s’y intéressent
C’est ce que nous sommes en train  de faire pour améliorer le vécu quotidien des acteurs culturels, sur toute l’étendue du territoire national.


Vous voulez donc dire que l’avancement a un contenu vraiment concret … Au vu de tout ce que vous avez partagé avec nous, qu’est-ce qu’on peut retenir de votre bilan, après bientôt deux années à la Dpac ?

En dehors des réformes, nous avons réussi à obtenir du Gouvernement béninois l’organisation, de façon trimestrielle, de méga-concerts ; ce sont des plateformes de rencontres, d’échanges, de promotion, de diffusion des œuvres de tous nos artistes. Les plasticiens s’y retrouvent pour la décoration, de même que les musiciens traditionnels, modernes et tradi-modernes, les comédiens, les hommes de Lettres, ... C’est ce qui nous a permis, lors de l’organisation du concert pour la célébration de la troisième année du second mandat du Chef de l’Etat, d’obtenir une augmentation substantielle du milliard culturel ; c’est au cours de cette manifestation que le Président de la République, vu la qualité de l’organisation, vu la qualité des acteurs mobilisés, des instruments et de tout ce que nous avons déployé sur le terrain, s’est dit qu’il était temps d’aider les acteurs culturels et, il a pris l’engagement de faire passer le milliard culturel au tri-milliard, ce qui est prévu pour être effectif, à partir de cette année 2015. Cela fait partie des acquis ; ce ne sont pas des acquis directs, mais ce que nous faisons, au moins, impacte, aujourd’hui, le secteur de la culture, au plan national. Cela augure d’un bon avenir pour nos acteurs culturels.


Donc, votre Direction aussi émarge au Milliard culturel ?

En réalité, la Dpac n’émarge pas au Milliard culturel, mais elle est une direction technique qui a son mot à dire, également, dans la gestion du Milliard culturel, étant donné que le Directeur que je suis est Administrateur dans le Conseil. Donc, il arrive quand même à orienter les choix opérés par rapport aux projets, aux acteurs à accompagner.


Qu’avez-vous à dire, justement, par rapport à la programmation des activités culturelles, au cours d’une année, par la Direction de la Promotion artistique et culturelle ?

Nous avons constaté, lors de notre prise de service, qu’il n’y avait pas un répertoire des acteurs culturels, qu’il n’y avait pas un agenda culturel, qu’il n’y avait pas des documents statistiques pouvant nous permettre de réellement faire des projections, à court, moyen et log termes, pour accompagner le développement de la chose culturelle au Bénin. Et, au titre de l’année 2014, notre objectif a été de tout faire, étant donné qu’on avait déjà balisé le terrain où il y a des agréments aujourd’hui, pour réglementer les associations, de mettre au point des arrêtés pour la délivrance de cartes professionnelles pour les artistes ainsi que pour les promoteurs culturels. C’est un premier pas. Le deuxième que nous devions franchir, au cours de la même année, était le recensement des acteurs culturels sur toute l’étendue du territoire national de même que celui des événements culturels ; je voudrais parler des événements majeurs sur lesquels on peut positionner des étrangers, pour faire le développement touristique et culturel à la fois. Nous avions aussi pour objectif de mettre au point l’agenda culturel. Donc, à partir de 2015, la Direction de la Promotion artistique et culturelle, en partenariat avec le Portail culturel du Bénin, doit sortir le répertoire des acteurs culturels ainsi que l’agenda culturel, pour la saison artistique 2015, parce que, sur le plan national comme international, beaucoup s’adressent à nous pour avoir l’agenda culturel, pour savoir qu’est-ce qu’il y a à faire au cours de tel mois, sur quelle activité les gens pourront se déplacer pour venir visiter le pays et en profiter pour aller sur des événements phare ; il nous faut, absolument, pour nous conformer à ce qui se fait au sein de l’Uémoa aujourd’hui.
Pour avoir une synergie des actions culturelles sur les pays de l’Uemoa, il nous faut absolument un répertoire, non seulement des acteurs culturels, mais, aussi, l’agenda culturel, pour la saison artistique 2015. Nous nous attelons à cela et, ce sera, bientôt, une chose effective.


Que pensez-vous des acteurs culturels qui vous accusent de ne pas valider le déroulement de leur événement, au cours d’une année ?

Je ne pense pas que ce soit une réalité. Jusque-là, nous n’avons pas commencé à bloquer l’organisation d’événements sur l’étendue du territoire national ; il est vrai qu’il revient à la Direction de la Promotion artistique et culturel de réglementer le secteur culturel d’autoriser ou d’annuler l’organisation de spectacles ou d’événements, mais, jusque-là, nous n’avons pas commencé à empêcher la réalisation d’événements, étant donné que nous sommes toujours dans la phase d’information et de vulgarisation des prérogatives dédiées à la Dpac, parce que des structures, sans le savoir, agissent dans l’illégalité. Quand nous prenons l’exemple de nos sociétés de Gsm sur place, elles organisent des événements majeurs, mais qui ne sont pas autorisés par notre Direction ; beaucoup se disent qu’une fois qu’elles ont l’autorisation du Bubédra, qui n’est que celle liée à l’exploitation des œuvres artistiques, ils croient qu’elles ont celle de production de spectacles, mais il ne s’agit pas de l’autorisation du Ministère en charge de la Culture. Nous sommes en train de faire un travail de sensibilisation et, c’est à partir de cette année 2015, que nous allons commencer, réellement la répression, que nous allons bloquer des activités qui ne vont pas entrer dans les normes prévues par les textes en vigueur.


On vous a vu vous impliquer personnellement dans l’organisation de certains événements, notamment, les obsèques de GG Vikey. Comment cela se passe, cumulativement avec vos fonctions de Dpac ?

Je crois que c’est le Gouvernement béninois qui a décidé de rendre un hommage digne à l’un des chantres de la musique béninoise et africaine, reconnu sur le plan international et, c’est la toute première activité que j’ai organisée après ma prise de service. Il est de bon ton, quand l’Etat béninois décide de réaliser ce genre de manifestations d’ordre culturel, que le Ministère de la Culture s’en charge et, la direction technique habilitée à mettre en application la stratégie du Gouvernement, est la Direction de la Promotion artistique et culturelle. Ceci nous a conduit à associer, non seulement la famille du Feu GG Vikey, mais, aussi, les acteurs culturels, les fédérations d’artistes, de façon à constituer un Comité national d’organisation, sous la supervision du Ministre de la Culture. C’est de cette manière que les obsèques de l’artiste défunt et les cérémonies ont été organisées, de commun accord avec toutes les parties prenantes.

Cela a été un succès, de même que l’organisation de l’élection du représentant du monde artistique et culturel au Conseil économique et social, et de celles respectives des différents représentants des artistes au Conseil d’administration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Quel est votre secret ?
Tout réside dans le sens de leadership et de management de chaque personne. Je me base beaucoup sur le sens de ces qualités que possède le Ministre Jean-Michel Abimbola qui arrive à rassembler, de façon incontestable, tout le monde, autour de sa vision ; je voudrais parler des acteurs culturels. J’essaie de copier ce sens de management et de l’adapter à la gestion de tout ce que nous organisons au sein de cette Direction.
Je crois que c’est pour la première fois qu’on a pu organiser des élections pour la désignation du représentant des acteurs culturels, devant siéger à la cinquième mandature du Conseil économique et social, sans heurts. Cela a été possible grâce à la prise, à temps, des arrêtés devant réglementer le secteur de la Culture ; toutes les associations ayant envoyé des délégations devant constituer le corps électoral, pour toutes les élections qui ont eu lieu, sont des associations agréées par la Dpac et, c’est ce qui a permis d’éliminer les associations, les structures qui, d’une manière ou d’une autre, ont été créées, de par le passé, à des fins inavouées ; c’est pour corriger ce genre de choses.
Nous avons aussi faire du lobbying auprès des acteurs culturels, pour que toutes ces consultations électorales se déroulent dans de très bonnes conditions.


Abordant un autre volet, nous constatons que vous êtes pratiquement tout le temps en voyage pour des événements culturels à l’extérieur. Qu’est-ce que cela apporte au Bénin ?

En 2013 et en 2014, je n’ai pas beaucoup voyagé ; jusque-là, j’ai effectué deux voyages sur le plan international, le dernier remonte au mois de mars 2014 où, en ma qualité de Président du Conseil d’administration de l’Ensemble artistique national, je devais aller voir, de façon substantielle, comment le Ballet national représente notre pays sur l’échiquier international. C’est à ce titre que j’ai effectué un  séjour d’une semaine à Diya, qui est une province du sud de l’Espagne. Ceux qui sont habitué aux réseaux sociaux et à nos chaînes de télévision ont vu le professionnalisme qui a caractérisé la participation effective du Ballet national à des festivals internationaux. Cela relève de notre compétence, parce que la promotion artistique et culturelle ne se limite pas au Bénin ; il faut valoriser nos acteurs culturels, nos artistes, notre richesse culturelle, sur le plan international. C’est en cela que nous avons effectué ce voyage, pour appuyer, d’un sceau particulier, l’Ensemble artistique national, pour pouvoir faire, les années à venir, des propositions concrètes à l’Etat béninois pour appuyer, de manière plus soutenue, la promotion de notre registre culturel, sur le plan international.


Nous avons l’impression qu’en matière de succès de la culture béninois à l’international, il n’y a que le Ballet national. Quel en est votre avis ?

Je ne pense pas qu’il n’y ait que le Ballet national, il y a des actions éparses que nous ne parvenons pas à capitaliser. Prenons l’exemple des Ensembles artistiques ’’Towara’’, ’’Super anges hwendo na bua’’, ainsi que des ’’As du Bénin’’ ; je crois qu’il y a un certain nombre de groupes, les ’’Gangbé brass band’’, en l’occurrence, qui effectuent beaucoup de voyages, un certain nombre de groupes qui valorisent notre culture, qui sont dans des réseaux, aujourd’hui, parce que pour parler de la valorisation de la culture béninoise, il faut avoir des tourneurs. Ce sont eux qui positionnent les acteurs, les artistes dans des réseaux et, c’est ceux-ci qui peuvent diffuser les artistes en Europe, en Asie, un peu partout. Et, ce qui nous manque, aujourd’hui, ce sont de véritables tourneurs, des gens qui sont dans des réseaux donnés pour pouvoir imposer nos artistes ; pour réussir à le faire, il faudrait que les artistes aient des productions exportables, il faudrait que nous ayons des productions réellement désirées, qu’il y ait des consommateurs des œuvres créées par nos artistes, sur le plan international, parce que si nous n’arrivons pas à adapter nos œuvres artistiques pour qu’elles soient plus ou moins exportables, consommables sur le plan international, cela va être difficile que des artistes de renom, au plan national, soient consommés à l’international. C’est ce que notre grande sœur, Angélique Kidjo, a compris très tôt et, elle fait notre fierté. Si on prend son exemple, en Afrique, elle fait partie des baobabs, des dépositaires de la promotion de la culture de notre pays sur l’échiquier international. Et, c’est ce que nous demandons à nos artistes : cultiver plus le live, de cultiver plus le régionalisme et de laisser tomber le snobisme, de laisser tomber le fait de copier les autres tout le temps, parce que notre richesse culturelle, notre richesse patrimoniale est vraiment dense, il y a beaucoup à tirer de cela pour valoriser notre culture sur le plan international.


Vous êtes un entrepreneur culturel très connu, par rapport au Concours national d’art scolaire (Conaasco) et à l’Espace ’’Adjadi’’ qui effectue ses activités à Cotonou. Cela montre que vous avez évolué dans le privé. Maintenant que vous exercez dans le secteur public, à travers votre poste, l’adaptation est-elle aisée ? Aimez-vous l’ambiance qui prévaut autour de vous ?

L’adaptation a été très très difficile, parce que, vous savez, quand vous êtes du secteur privé, c’est un autre mode de management ; quand tu diriges ton entreprise, tu es le seul responsable et tu décides. Quand tu n’as pas des résultats par rapport à tes collaborateurs, tu es en mesure de mettre fin à votre collaboration, tu es en mesure d’arrêter le contrat de collaboration et, cela ne peut pas se passer dans l’administration où il y a une réglementation, où une fois que les fonctionnaires sont couverts par la loi, par la législation du travail, ils se disent qu’on ne peut pas les radier, même s’il existe des dispositions de sanctions dans les textes. Ce n’est pas aussi facile de les prendre : pour un employé, on connaît les horaires de travail, de 8h à 12h30, en matinée et, de 15h à 18h30, en après-midi ; difficilement, on arrive à ressentir l’amour du travail bien fait, il y a aussi la lourdeur administrative. Malheureusement, quand vous arrivez avec la fougue du secteur privé pour booster un peu les choses, vous êtes très mal vu, vous êtes très mal compris. Cela a été très difficile pour ma première année à la Dpac ; à un moment donné, presque tous mes collaborateurs se plaignaient parce qu’ils n’arrivaient pas à s’adapter à mon rythme de travail, ils n’arrivaient pas à se donner comme je l’espérais. Finalement, d’une manière ou d’une autre, on n’a pas été contaminé, mais on a appris à faire avec, pour ne pas trop heurter la sensibilité des uns et des autres, afin d’apporter le résultat qu’on attend de nous, ce pour quoi on a été nommé, ce pour quoi on a été amené pour diriger cette structure.


Concernant votre vie privée, quelle est votre situation matrimoniale ?

Je suis marié et père de quatre enfants, deux garçons et deux filles.


Une question classique : comment vous organisez-vous entre votre travail et la maison ? Avec toutes ces activités que vous menez, cela vous permet-il de vopus occuper correctement de votre famille ?

J’ai une épouse qui est plus ou moins du milieu et qui maîtrise les contraintes liées à cette responsabilité ; elle s’y est préparée. Nous arrivons à conjuguer les efforts pour que l’éducation des enfants ne puisse pas en recevoir un coup, par rapport à cette fonction que nous occupons aujourd’hui ; on arrive quand même à gérer.


Avez-vous un appel à lancer aux artistes, aux acteurs et aux promoteurs culturels ?

Je voudrais rappeler à tous les acteurs culturels béninois que Monsieur Patrick Idohou est du secteur privé et que, tôt ou tard, il y retournera ; je suis arrivé pour apporter un grain de sel à la maison ’’Culture’’, pour améliorer les conditions de vie et de travail de tous les acteurs culturels, toutes tendances confondues. Donc, notre intérêt ne sera pas d’annihiler, de mettre fin à des intérêts des acteurs culturels ou de bouleverser la bonne marche et l’évolution de certains ; tout ce que nous entreprenons comme réformes, c’est dans l’intérêt général de tout le monde, parce que, aujourd’hui, un certain laxisme a été observé, de par le passé, par rapport à la gestion de la chose culturelle, il était temps que l’Etat prenne ses responsabilités pour réglementer réellement ce secteur, pour avoir une idée claire de tous ses acteurs, et que ce soit ceux-ci qui soient accompagnés. Pour que nous puissions parler d’industrie culturelle, il faudrait d’abord que nous fassions l’auto-évaluation de la gestion de la chose culturelle, au plan national, pour voir venir des perspectives d’avenir, pour améliorer les conditions de vie et de travail de tous les acteurs, toutes tendances confondues. Je voudrais les rassurer que tout ce que nous faisons, ce sera de concert avec les responsables des structures, des associations, des fédérations.



Propos recueillis par Marcel Kpogodo  

jeudi 6 novembre 2014

La Journée internationale des Arts plastiques officiellement instituée

 A partir des activités de la Faplag-Bénin

La Journée internationale des Arts plastiques (Jiap) a été officiellement instaurée, à partir du Bénin. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée, le mardi 4 novembre 2014, à la Médiathèque des diasporas, sis Place du Souvenir, à Cotonou, en présence d’artistes et, notamment, d’autorités du Ministère de la Culture.

De gauche vers la droite, le plasticien, Francis Ahoyo, Jules Koukpodé et Philippe Abayi, en compagnie de Patrick Idohou, Dpac, et de Blaise Tchétchao, Dfac, lors de la cérémonie d'instauration de la Jiap
C’est à Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle (Pac), représentant du Ministre de la Culture, qu’est revenu l’honneur d’instaurer officiellement la Journée internationale des arts plastiques. C’était ce mardi 4 novembre 2014, à la Médiathèque des diasporas, de la Place du Souvenir, dans la Commune de Cotonou, en présence, aussi de Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac), Jules Koukpodé, Directeur de la Médiathèque des diasporas, de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) dont relève l’initiative. En effet, depuis quelques jours, cette organisation faitière a lancé le processus de l’institution de cette Journée internationale, ceci, qui a abouti, après plusieurs activités : une conférence-débat, le samedi 1er novembre dernier, sur le thème « Voir-Faire-Voir », le lendemain, dimanche, 2 novembre, un atelier de création, ayant engagé près d’une quinzaine d’artistes plasticiens de la jeune génération, béninois, nigérians, togolais, notamment, à partir du thème, « Voir » et, le lundi 3 novembre, la tenue d’une autre conférence-débat, cette fois-ci, sur « La Maison de l’artiste », ce qui a permis au communicateur, Dieudonné Oténia, d’aborder l’organisation et le fonctionnement de cette structure.

Enfin, le mardi 4 novembre, a eu lieu la déclaration officielle de cette Journée internationale des arts plastiques, ce après quoi s’est déroulé le vernissage de l’exposition des œuvres créées, deux jours auparavant. Il reste donc que le combat se fasse pour que les instances internationales, dont l’Organisation des nations unies (Onu), valident la Jiap qui devra, à travers sa célébration, s’imposer à tous les pays du monde. 

Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

Le Fitheb 2014, une exigence d'intérêt pour le Chef de l'Etat, Boni Yayi

Ce qui ressort de la conférence de presse d'Ousmane Alédji, au siège du Festival, hier


Le Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Ousmane Alédji, a tenu une conférence de presse, le mardi 2 septembre 2014, au siège de l’institution, à Cotonou. Il s’agissait pour lui de partager avec les professionnels des médias le point des préparatifs de cette manifestation d’envergure internationale. Devant l’impossibilité de cette personnalité de proposer un budget et une programmation définitifs, il s’impose qu’un montant satisfaisant soit affecté par l’Etat au Festival, ce qui nécessite l’implication personnelle du Président Boni Yayi, afin qu’il soit donné corps au Fitheb très ambitieux voulu par son Directeur intérimaire.

Ousmane Alédji, au centre avec, à gauche, Fortuné Sossa, Responsable à la Communication du Fitheb, et, à droite, Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle et, représentant du Ministre béninois de la Culture à la conférence de presse
Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, doit se positionner efficacement pour que soit affecté un budget convenable au Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), dans son édition 2014. C’est l’analyse qu’impose la conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 2 septembre 2014 à l’ex-Ciné Vog de Cotonou et qui a été initiée par Ousmane Alédji, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). L’objectif que poursuivait cette personnalité était, selon elle, de mettre toutes les parties impliquées dans le déroulement du Festival au même niveau d’information concernant les préparatifs le concernant. Ainsi, le Fitheb 2014 en est à sa douzième édition et est prévue pour avoir lieu du 6 au 14 décembre prochains, contrairement à la date préalablement annoncée. Aussi, elle prendra en compte les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, pour une programmation nationale et internationale qui permettra à une quarantaine de compagnies professionnelles de déployer leur savoir-faire artistique, à travers 105 représentations pour 450 professionnels espérés et des pays participants, de tous les continents, notamment, à part le Bénin, 26 pays parmi lesquels nous avons le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Cameroun, les deux Congo, les Comores, l’Algérie, la France, la Guadeloupe, Haïti, l’Allemagne, la Belgique, le Mexique.

Cependant, le caractère provisoire de la programmation mise en place par le Directeur Ousmane Alédji fait ressortir la situation incertaine d’un budget du Fitheb 2014 encore inconnu mais, qui, s’il est insuffisant, imposerait une autre programmation, peu représentative des ambitions de l’actuel premier responsable de l’événement, ce qui laisse attendre un Fitheb complètement amélioré par rapport à ce à quoi le public habitué a toujours assisté. Ainsi, il faudrait que le Président Boni Yayi manifeste une implication personnelle afin que le budget qui sera définitivement alloué au Fitheb soit d’une consistance à la mesure du « Fitheb label » voulu par Ousmane Alédji.  

Marcel Kpogodo

dimanche 29 juin 2014

Le Ministère de la Culture lance un Conaasco 2014 très innovant

Au point de presse qu'a donné la Coordonnatrice du Projet

A l'Espace ’’Adjadi’’ du quartier Kindonou à Cotonou, siège de l'Organisation non gouvernementale, ’’Inov'art Bénin’’ s'est tenu, ce samedi 28 juin 2014, le lancement de l'édition 2014 du Concours national d'arts scolaires (Conaasco). Judith Bernice Adivignon, la Coordonnatrice du Projet, au cours d'un point de presse, a présenté les grandes innovations de son déroulement. Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture mais, intervenant en tant que représentant du Ministre de la Culture, a eu l'honneur de lancer le Conaasco 2014. C'était aussi en présence de Baï Guanming, Directeur du Centre culturel chinois du Bénin, et de Patrick Idohou, Président d' ’’Inov'art Bénin’’. 

De gauche à droite, Blaise Tchétchao, Judith B. Adivignon, Baï Guanming et Patrick Idohou
Blaise Tchétchao, représentant le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a clôt le point de presse qui a eu lieu, ce samedi 28 juin 2014, à l'Espace ’’Adjadi’’ de Cotonou, siège de l'Organisation non gouvernementale ’’Inov'art Bénin’’. Il a ainsi procédé au lancement officiel du Concours national d’arts scolaires (Conaasco) 2014. Cette manifestation culturelle aura quelques points de différence avec l'édition précédente. Voilà ce qu'a précisé, bien avant cette personnalité, Judith Bernice Adivignon, Coordonnatrice du Projet, au cours de son intervention devant les journalistes culturels. 
Dans sa 9ème édition, cette année, le Conaasco se déroulera sous le couvert du thème : « Royauté et chefferie traditionnelle au Bénin », « pour se rapprocher de ceux qui détiennent les rênes du pouvoir endogène », a précisé Madame Adivignon, en substance, partageant que les personnes appelées à rivaliser de talent pour remporter les prix en jeu devront être des élèves et des étudiants béninois, de 18 à 28 ans. Ensuite, ils produiront leurs œuvres dans les trois secteurs artistiques que sont : la peinture, la sculpture et les écrits illustrés.
Par ailleurs, comme l’expliquera la Coordonnatrice du Conaasco, contrairement aux éditions passées du Projet, les participants élus ne seront plus sélectionnés sur la base d’œuvres envoyées, ce qui donnait lieu à des situations de trucage où les aspirants se faisaient aider dans la conception et la fabrication par des artistes expérimentés. Mais, en 2014, ils participeront directement à une résidence de création à l’Espace ‘’Adjadi’’. Ainsi, le Comité de sélection les verra produire leurs pièces avant d’évaluer leur qualité.
Un autre élément d’innovation : les organisateurs du Conaasco 2014 feront éditer un ouvrage didactique, sous la forme d’un catalogue, d’une part, dans la catégorie « Arts plastiques » et, un autre, sous celle d’une bande dessinée, pour les travaux du domaine des écrits illustrés, d’autre part, en tenant compte des différentes œuvres achevées. A en croire la Coordonnatrice, « ces ouvrages et documents seront réalisés par les jeunes eux-mêmes et mis à la disposition de tout le milieu scolaire et universitaire ».


De la sélection et des prix

Finalement, selon Judith Bernice Adivignon, trois lauréats seront retenus, ce qui leur donnera le bénéfice de deux prix : pour chacun, une « bourse d’études de courte durée en Chine », d’une valeur unitaire de 5 millions de francs, et la participation à l’édition 2014 du Concours international d’arts scolaires (Coniasco), une biennale. Ainsi, le trio de gagnants affrontera les trois autres sélectionnés de chacun des pays du Conseil de l’Entente, organisation sous-régionale à laquelle appartient le Bénin, ces nations étant le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo. A l’issue de la délibération finale, le Comité d’organisation remettra, respectivement, les prix suivants aux trois meilleurs de tous : 1 million de Francs Cfa, 750 et 500 mille Francs.


Du calendrier

Si la résidence de création devant donner lieu à l’évaluation générale des concurrents au Bénin et à la sélection des trois meilleurs d’entre eux se tient des vendredi 11 au dimanche 13 juillet 2014 à l’Espace ’’Adjadi’’, ce même lieu abritera l’exposition des œuvres retenues, des mardi 15 au jeudi 31 juillet 2014, sans oublier que, le samedi 19 juillet sera organisée, au Centre culturel chinois du Bénin, la soirée culturelle de délibération et de remise des prix.

Marcel Kpogodo