Dans le cadre d’une conférence de presse qu’a animée la personnalité à Cotonou
Le Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou Malè, a animé une conférence de presse le jeudi 25 février 2021 à ’’La flamme d’amour’, l’esplanade ’’Baflora’’ situé au quartier d’Agla à Cotonou. Le Fonds de Bonification était au centre des échanges de la personnalité avec les journalistes culturels. Il ressort des informations apportées par l’autorité que le Fonds indiqué, désormais rendu opérationnel, concerne un type particulier d’acteurs culturels.
De gauche à droite, Séfou Alidou et Gilbert Déou Malè |
Pour
le conférencier, le Fonds de Bonification est ouvert à ce genre d’acteurs qui,
pour la circonstance, doivent justifier d’une nationalité béninoise, exercer
dans le domaine culturel, se faire
connaître dans le secteur formel et disposer d’une industrie culturelle. Par
conséquent, contrairement aux idées qui avaient circulé par le passé, les
artistes en situation de création sont écartés du bénéfice du Fonds concerné
lorsqu’il s’agit pour eux de chercher un financement afin de faire aboutir le
fruit de leur inspiration. Mais, s’ils se convertissent aux conditions fixées
précédemment, ils interviendront alors comme des acteurs d’une catégorie
éligible.
De
l’opérationnalisation du Fonds de Bonification
Cette
clarification faite, Gilbert Déou Malè a donné des précisions sur le fonctionnement
du Fonds de Bonification, laissant comprendre que sa concrétisation relève du
partenariat que le Fac a signé avec deux banques de la place, où les élus pourront obtenir un prêt afin de financer le fonctionnement de leur industrie culturelle, le Fonds de Bonification devant
se charger de payer l’intégralité des intérêts générés par le prêt qu’a
effectué l’entrepreneur culturel. De même, celui-ci se trouve couvert par la banque face à la garantie qui devrait lui être exigée, vu que l’Etat, par le biais
du Fac, inspire la confiance de l’une ou l’autre institution bancaire dans le
client qui passe par lui pour obtenir le prêt. « Le Fac offre l’arbitrage de l’Etat
entre les banques et les entrepreneurs culturels en instaurant la confiance pour
un projet de l’entrepreneur dont il certifie qu’il peut s’acquitter de ses
dettes », a affirmé, à ce propos, le Directeur général du Fac.
Et,
dans sa mise en œuvre, le Fonds de Bonification a suscité de la part du Fac des
prévisions financières de couverture des intérêts de prêts à octroyer à des
entrepreneurs culturels sur la base de plus d’une cinquantaine de dossiers
reçus par l’institution, deux à trois années auparavant. « Le contenu du
dossier détermine le crédit à mettre à la disposition du requérant qui s’adresse
à la banque », s’est ouvert Gilbert Déou Malè. Par la suite, selon lui, la
banque fait alors son choix et met en place le crédit deux à trois semaines
plus tard. « L’entrepreneur culturel doit être, à cet effet, épaulé par le
Fac », a précisé le Directeur général, avant de rassurer : « Tout
a été mis en place pour que tout se passe dans la transparence et dans un
succès éclatant ». Il n’a pas manqué d’ajouter que le Fonds de
Bonification concerne les entrepreneurs culturls sur toute l’étendue du territoire
national, annonçant un lancement officiel du produit dans les semaines à
suivre.
Des bénéfices du Fonds de Bonification
Selon
lui, si le Fonds de Bonification a fait l’objet d’une vision du Chef de l’Etat,
le Président Patrice Talon, depuis son accession au pouvoir en 2016, il a pour
objectifs l’entrée dans le secteur formel des entrepreneurs culturels, la
création de la richesse dans le domaine culturel et la création de nombreux
emplois. A en croire ses propos, ce Fonds permet aux artistes de mettre sur le
marché des « œuvres compétitives » et des œuvres de qualité fondées
sur un personnel bien formé au niveau des maillons de la chaîne de l’industrie
culturelle.
Dans
ces conditions, l’orateur a évoqué, dans la continuation de ses réflexions, des
avantages additifs du Fonds de Bonification : la professionnalisation des
artistes, leur autonomisation et la rentabilité de leurs produits, ce qui
conduit à la remise en cause de plusieurs maux sociaux tels que la délinquance,
la toxicomanie, l’alcoolisme et la prostitution avec, une conséquence
intéressante : la mise en place des « conditions d’une gouvernance
apaisée » et la « restauration de l’artiste dans sa vraie dimension
sociale ». Pour lui, avec le Fonds de Bonification, l’acteur culturel
devient un acteur de développement et n’est plus un citoyen astreint à la
mendicité.
Compte
tenu de ces avantages remarquables du Fonds de Bonification, Gilbert Déou Malè
en a présenté ses remerciements au Chef de l’Etat. « C’est inédit ; c’est
la première fois que l’Etat met à disposition un tel produit », a-t-il commenté,
avant d’expliquer que la naissance du Fonds concerné ne mettait pas en cause l’existence
des services classiques du Fac.
Marcel
Kpogodo Gangbè