Dans le cadre de sa très prochaine exposition en Ile-de-France
L’artiste
peintre béninois, Franck Hantan, est en exposition à Bessancourt, en Ile-de-France, au début de juillet
2021. Ce sera une opportunité inédite pour le public de découvrir sa nouvelle
démarche de travail.
Franck Hantan, dans on art de la performance - Crédit photo : Détours Photo |
’’La sortie des masques de Franck’’. Le thème selon lequel le peintre béninois, Franck Hantan, présente, à Bessancourt, en région d’Ile-de-France, ses œuvres, du 1er au 4 juillet 2021, celles-ci émanant de sa nouvelle manière de matérialiser son inspiration, sans oublier que le créateur entend se conformer à l’un de ses fondamentaux favoris, la déambulation : une danse aux pas princiers pesants dont lui seul détient un certain secret, au son d’une musique traditionnelle du Bénin, dont il raffole, celle de l'inusable Sagbohan Danialou et celle de Zeynab Abib !
Pour
rien au monde, le public ne devra marchander sa présence, notamment, le vendredi
2 juillet 2021 à 18 heures, le point d’orgue de cette exposition, pour une
performance qui ne s’annonce pas simple ni conventionnelle. Et, il faudra faire
le déplacement afin de découvrir cet art discrètement chanteur mais
explosivement danseur chez le peintre, et de s’en délecter du spectacle, lui
qui arborera un accoutrement typique et suggestif de la logique vestimentaire
des chefs religieux des divinités vodoun du Bénin. Franck Hantan est inné dans
son caractère artistique transversal comme s’il chantait et dansait les
masques qu’il peignait.
Du
côté des masques dont il porte l’étendard, ceux qu’il peint désormais, en 2021,
sont le résultat d’une recherche de longue haleine. « J’ai eu la lumière »,
triomphe-t-il, avant de détailler : « Après plusieurs
questionnements, j’ai trouvé mon chemin, c’est celui des masques sur lesquels
j’avais toujours travaillé mais dont je n’avais pas perçu le message de leur
lien avec mon moi intrinsèque ».
Il
faudra alors les quatre premiers jours de juillet 2021 dont dispose le public
de la commune de Bessancourt et de partout ailleurs, en provenance de Paris, de
la France, du Bénin et du monde afin de découvrir la nouvelle technique de
production par Franck Hantan de ses masques sur des supports qu’il veut
adéquats.
A
l’effet de cette présentation de son travail, comme il le faisait pour le
balcon de sa maison à étage lors du confinement, l’artiste mettra le quartier
des Meuniers aux couleurs de ses toiles de masques. A l’en croire, il est alors indiqué de
se rendre à l’aire de jeu, dénommée ’’Promenade de Zè’’, plus précisément dans
la rue de Sao Joao Da Pesquera, du code postal de 95550, à Bessancourt. En lien
avec son pays natal, Zè, le nom donné à la Promenade, se réfère à cette commune
béninoise en coopération décentralisée avec Bessancourt.
Donc,
tous les jours, du 1er au 4 juillet, de 11h30 à 19h30, Franck Hantan
entend faire vivre des sensations fortes autour des masques de sa nouvelle
démarche artistique, ne laissant aucune chance à l’ennui ni à la monotonie de
prendre le contrôle de ces moments précieux pour un artiste peintre qui en est
arrivé à se trouver.
Franck
Hantan : assumer un héritage séculaire
L’artiste
vient d’aussi loin que ses ancêtres, des as de la tenture consistant en la
superposition de tissus colorés et découpés puis cousus sur un pagne, selon une
logique donnée, afin de faire valoir l’esthétique d’un message sur un habit
servant à vêtir les représentations des divinités du vodoun.
Selon
les explications de Franck Hantan, cet art, exceptionnel pour les conquérants
du royaume du Danhomè, avides d’esclaves à vendre et pratiquant la razzia, à
cet effet, est le passeport qui fait échapper à ses ancêtres ayant pied à Avrankou, une ville du sud-est du Bénin, l’entrée dans le processus de la déportation vers les
Amériques. Le roi Agadja, impressionné par un tel talent, les ramène dans son
pays, les y garde, les loge et leur donne les marques d’une existence
pérenne ; ils réalisent désormais les tentures des vêtements royaux.
De l’ère des royaumes à celui de la république, par le biais de l’indépendance du Dahomey renommé Bénin, en passant par la colonisation, l’art tenturier des Hantan s’est conservé.
Feue Suzanne Hantan, entourée de ses productions - Crédit photo : Franck Hantan |
Six
années de recherche !
Marcel
Kpogodo Gangbè