Dans le cadre de ses
activités professionnelles
Peu de Béninois
comprennent l’intérêt que cela recèle d’exercer dans les arts plastiques. Cet état
d’esprit est si répandu que les professionnels de ce secteur peinent à
promouvoir et à rentabiliser leurs productions au Bénin. Mais, propulsé par le
sens des défis, propre à la jeunesse, Mazoclet Toninfo n’entend pas laisser les
choses dans un état aussi lamentable et catastrophique. Ne croyant qu’en l’action,
il s’est très vite donné d’une véritable arme pour enfourcher le cheval de la
sensibilisation du public, par des actions bien ciblées, au rôle cardinal que
peuvent jouer les arts plastiques dans l’atteinte par le Bénin du développement ;
il s’agit de la Raplam qui, bien née très récemment, porte à son actif des
initiatives inouïes dont certaines restent en cours.
Mazoclet Toninfo, le regard visionnaire de la foi en l'explosion des arts plastiques au Bénin |
« Envoyer le
regard du dernier des Béninois sur la culture, sur les arts plastiques ». Le
défi qui crée la détermination, enrichit la persévérance et développe le labeur
de cette jeune âme de vingt-six ans, qui n’est personne d’autre qu’Olusegun
Mazoclet Toninfo. Des qualités qui ont contribué à lui forger une énergie
personnelle sur laquelle il s’est fondé pour mettre sur les fonts baptismaux,
en 2014, la Rencontre des artistes plasticiens du monde (Raplam). Un instrument
qu’il fait valoir aux fins de donner corps à sa vision, très précoce pour son
âge, mais profondément visionnaire, vu que les analystes des conditions du
développement futur du Bénin indexent comme le porte-flambeau de cette
situation de réussite ; il veut faire rayonner les arts plastiques dans
son pays, notamment.
Très tôt, ce titulaire
d’une Licence en Transports et logistique s’est frayé un chemin dans les
environs immédiats de tout ce qui pouvait le mettre en relations fructueuses
avec son domaine de prédilection, de passion : les arts plastiques. Première
figure importante, à cet effet, le plasticien français, Joël Pascal, que les hasards
de quartier lui donnent de rencontrer, d’aider et de côtoyer plus fortement. A partir
de lui, deux autres jeunes personnalités des arts plastiques béninois le
remarquent : Marius Dansou et Benjamin Déguénon, initiateurs du ’’Parking
bar’’, au quartier de Fidjrossè, à Cotonou, ces deux aînés avec qui il fait beaucoup de choses depuis et désormais. En outre, les
circonstances favorables continuant à sourire au fortuné Mazoclet, le jeune photographe
bien connu dans les médias culturels, Emmanuel Tométin, lui ouvrent les bras
pour une intense et très fructueuse collaboration à travers sa galerie en ligne :
« Il m’a donné le privilège de faire la promotion des artistes en me
confiant la galerie ’’Déka Germaine’’ », révèle Mazoclet, les yeux
pétillants des faits de ce bon souvenir. Et, ainsi, des artistes photographe, peintres,
plasticiens, sculpteurs se succèdent, forcent sa mentalité à se fourbir de la
science des expositions, …
Le logo de la Raplam |
Ainsi, il se dote, d’une
manière urgemment pratique du cahier de charges qu’il impulse à la Raplam :
entre autres, identifier des espaces d’exposition d’œuvres d’art, sensibiliser,
conscientiser la population béninoise sur la valeur de la culture, créer, au
Bénin, un marché des œuvres d’art, organiser des expositions virtuelles et
visuelles, tenir des ateliers de formation pour les artistes, des résidences de
création, promouvoir les arts plastiques, faciliter les échanges entre les
plasticiens du monde.
Une sérénité hors du
commun
Pendant que nous
discutons en toute quiétude, il est difficile de se douter que Mazoclet Toninfo
est sur la braise. De temps à autre, des coups de téléphone, qu’il reçoit,
interrompent notre conversation, pour des instructions qu’il donne, des
orientations qu’il apporte. Cette maîtrise de soi, cette démonstration de
sang-froid deviennent impressionnantes lorsqu’il se révèle que le jeune homme
est, en fait, la cheville de mise en place de deux événements, dans la même
semaine, à quelques petits jours d’écart : le Festival ’’Zâ’’, prévu pour
se dérouler du 22 au 26 novembre, et l’exposition, par les soins de la Raplam,
des œuvres du plasticien français Joël Pascal, à la Galerie ’’Guèlèdè’’, à
Jéricho, dès la soirée du vendredi 24 novembre où en est prévu le vernissage.
Une prouesse, peut-on
dire, pour un jeune de son âge, dans la gestion et la maîtrise de son temps. Se
rendre à chacune de ses manifestations permettrait de se rendre compte s’il
détient un savoir-faire en logistique, et s’il s’est approprié l’art d’organiser
une exposition. Public, à toi de juger …
Marcel Kpogodo
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