mercredi 17 août 2011

Danse au Bénin

Mise en place d'un stage de formation en danse traditionnelle





Un processus réussi pour l'Afraac




Le début du mois de juin 2011 a permis d'assiter à la tenue d'un stage de danse traditionnelle, à l'Institut français du Bénin (Ifb), ex-Centre culturel français de Cotonou. Cette manifestation a été organisée par l'African Association for the arts and culture (Afraac), du 03 au 09 juin 2011.




Pour un peu plus d'une vingtaine de stagiaires, l'Atelier de danse traditionnelle, organisée par l'African Association for the arts and culture (Afraac) et, hébergé sur les installations de l'Institut français du Bénin (Ifb), ex-Ccf, du 03 au 09 juin derniers, a permis aux apprenants de s'initier à plusieurs danses traditionnelles de toutes les régions culturelles du Bénin : Zinli, Akonhoun, Houngan, Kaka, Agbadja, Sinsinnou, tipinti, tèkè, notamment. Toutes les matinées de la durée du stage, de 8h à 11h, ils étaient au rendez-vous pour se faire former par de jeunes noms, pas les moindres, du monde de la danse et de la musique traditionnelle béninoises : Rodrigue Totin et Guillaume Ahouansou. Quant à la scénographie du spectacle, elle a été assurée par Benjamin Déguénon, plasticien béninois de la jeune génération.








Donnant son avis sur l'initiative, le deuxième de ces trois arttistes la fonde sur la perte des valeurs culturelles liées à la danse traditionnelle, ce que le stage vise à corriger. Aussi, selon Rodrigue Totin, la disparition de la culture africaine devrait préoccuper et susciter des actions concrètes, ce qui a motivé cette manifestation de formation, soutenue par les frères Etienne et Bernardin Arèmon, respectivement, Président et Secrétaire général de l'Afraac. Se prononçant sur les stagiaires ayant suivi le processus d'apprentissage, Rodrigue Totin s'est dit fier et content d'eux, sentant en eux une grande conviction, vu que, "sans argent, sans rien, ils sont venus travailler".




Des retombées ...
Le stage de danse traditionnelle, qui s'est déroulé du 03 au 09 juin, a débouché sur un spectacle de restitution, le jeudi 10 juin, au Théâtre de verdure de l'Ifb, dès 20h30. Intitul' "Décalage horaire", il a permis aux stagiaires, dans une première partie, de montrer le savoir-faire acquis, en si peu de jours. Dans une deuxième, les professionnels de la danse expressive ont pris le relais, pour relater l'expérience difficile des voyages, avec leurs contraintes d'adaptation, entre autres, à un nouveau climat, à des mets inconnus, à des personnes d'une autre culture. Sur un fond de musique béninoise harmonisée à des instruments mandingues du Burkina Faso, du Mali, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, le tout, métissé à de la musique européenne, le message s'est laissé distiller dans le public par les gestes et les mouvements de scène des acteurs qui, pour la circonstance, étaient de vigoureux et agiles acteurs, danseurs et musiciens. Le spectacle de ce vendredi 10 juin avait impressionné plus d'un, dans le public.




Marcel Kpogodo

vendredi 12 août 2011

Théâtre du Bénin

Création de la pièce Gnonnou Glégbénou à Cotonou



Bouclage de la première étape de la mise en scène


L’Association Katoulati du Bénin, dirigée par Patrice Toton, s’est donné de mettre en scène la pièce Gnonnou Glégbénou ou la femme courageuse, d’après Antigone de Sophocle et de Jean Anouilh. Dans ce cadre, elle a mis en place un programme dont la première phase a été exécutée en juillet dernier. La deuxième consiste en la mise en scène proprement dite, dont la première étape, commencée depuis le 02 août dernier à La Médiathèque des Diasporas, sise Place des Martyrs à Cotonou, s’achève le 12 août. Elle a permis à la troupe d’atteindre plusieurs objectifs.




Pour Gnonnou Glégbénou ou la femme courageuse, un spectacle théâtral prévu pour se dérouler les 14 et 15 octobre prochains au Théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin, ex-Ccf de Cotonou, la première étape de sa mise en scène, débutée le 02 août et qui s’achève le 12 du même mois, a permis aux artistes de tous genres qui vont y intervenir de découvrir et d’adopter le texte final relevant de l’adaptation de la pièce Antigone, écrite à deux époques différentes, respectivement, par Sophocle de l’Antiquité et Jean Anouilh de l’époque contemporaine. Ensuite, ce texte a fait l’objet, de la part des acteurs, d’une étude et de l’analyse des personnages qui lui donnent sa substance. Troisièmement, il a été lu de manière intentionnelle par les comédiens, avec comme bases, la psychologie et le caractère de ces personnages. Un autre objectif atteint concerne la possession par les acteurs de la situation générale de la pièce Gnonnou Glégbénou ou la femme courageuse, et la maîtrise de l’espace dans lequel elle sera jouée. En ce qui concerne la deuxième étape de cette mise en scène, elle débutera le 25 août et permettra de projeter une forme précise pour la pièce, vu qu’il est prévu qu’elle soit consacrée aux jeux dans l’espace.


Patrice Toton, Président de Katoulati




Opinions en gigogne


Faisant le bilan de cette première étape de la mise en scène de Gnonnou Glégbénou ou la femme courageuse, les propos de Patrice Toton sont ceux d’une réelle satisfaction ; il en profite pour lancer un appel à la récupération de cette pièce par la gent féminine : « Le spectacle est une invite à toutes les femmes, en général, et, en particulier, aux femmes ministres, aux femmes députés, aux femmes responsables d’Ong et d’associations, aux femmes intellectuelles, aux femmes étudiantes, aux femmes élèves. C’est une invite à se joindre à l’Association Katoulati pour mener le combat des droits et de l’ascension des femmes. Ce spectacle vient à point nommé appuyer les propos du Chef de l’Etat à l’endroit des femmes bénéficiaires du Projet de Micro-crédits aux plus pauvres ; il a déclaré :’’J’œuvre pour l’égalité des sexes, pour la parité, pour le droit des femmes, pour l’épanouissement des femmes …’’ »
Il ne reste qu’à attendre une appropriation par les femmes, toutes couches, tous domaines et toutes tendances confondus, de ce combat de l’Association Katoulati, ce qui pourrait se traduire par une mobilisation massive de leur part pour suivre le spectacle des 14 et 15 octobre 2011, et pour mener leur part de combat pour leur émancipation sociale.

Marcel Kpogodo