lundi 29 mars 2021

Le "Noukiko" 2021 s'annonce avec 6 pays participants

A en croire une conférence de presse tenue à Cotonou


Le siège de la Fédération nationale de Théâtre (Fénat), situé à Cotonou, a abrité, le lundi 15 mars 2021, une conférence de presse à l'issue de laquelle il s'est révélé la tenue, courant avril 2021, de la 6ème édition de "Noukiko", le Festival international d'humour, organisé par l'association, "Ifè culture" que préside le comédien et humoriste béninois, Bardol Migan. En outre, 6 pays sont prévus pour prendre part à l'événement.

De gauche à droite, Pascal Wanou, Bérénice Célia Gainsi et Kromozom

Le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Conakry, la République démocratique du Congo et le Togo. Les pays avec lesquels le Bénin constitue le sixième, et qui participeront à la 6ème édition du Festival international d'Humour, dénommé "Noukiko", à en croire les explications de Bérénice Célia Gainsi, Chargée à la Communication de l'événement, au cours de la conférence de presse, qu'elle a animée, dans l'après-midi du lundi 15 mars 2021, au siège de la Fédération nationale de Théâtre (Fénat), sis quartier de Mènontin à Cotonou. 


"Humour au Bénin : professionnalisation et modèle d'autonomisation économique" est, à en croire l'intervenante, le thème qui servira de fondement au "Noukiko" 2021 qui se déroulera du 14 au 18 avril avec, à la clé, une formation de trois jours, à laquelle seront appelés à s'enrichir, de par leurs connaissances techniques, en matière d'humour et de pratique du "one man's show" encore appelé "Stand-up", des humoristes en herbe, qui seront recrutés par un appel à candidatures, et choisis dans le cru des stagiaires ayant été précédemment formés en août 2020. 


Ainsi, il leur sera communiqué des "astuces et des techniques pour cerner les difficultés du métier d'humoriste", a précisé la conférencière Bérénice Célia Gainsi. Et, en sus, une soirée de restitution donnera au public de découvrir le savoir-faire en constitution chez les nouveaux formés, en même temps que des humoristes béninois et, beaucoup d'autres, émanant des pays invités, se produiront devant les spectateurs du "Village du Festival" qui semble devoir être érigé au centre culturel, "Africa sound city". Ce sera au cours d'une soirée exceptionnelle : "La Grande nuit de l'humour".


Parmi ces professionnels qui seront accueillis de l'étranger, Bilia Bah, humoriste de poids originaire de la Guinée-Conakry, et, de surcroît, Directeur du Festival "Univers des Mots", renforcera les capacités des stagiaires indiqués, de même qu'il sélectionnera de ceux-ci les deux meilleurs qui auraient fait montre de "talent et de professionnalisme", selon Bérénice Célia Gainsi, afin qu'ils participent à l'édition 2021 du festival guinéen attendu pour se tenir en octobre. 


Dans l'approfondissement de la volonté du Comité d'Organisation du "Noukiko" 2021 de faire hommage aux personnalités représentatives de l'humour, l'une d'elles, béninoise, sera choisie, mise sous les feux de la rampe et couverte d'honneurs, elle dont l'identité sera révélée en temps opportun, selon Bérénice Célia Gainsi.


"On a assez de faits polémiques au Bénin, on a de la matière", a, de plus, laissé entendre Judicaël Avaligbé, alias Kromozom, l'humoriste béninois à présent très connu, au même podium que la conférencière. Il abordait ainsi les sources d'inspiration des séquences de stand-up, surtout qu'il est aussi appelé à transmettre les secrets de la pratique de l'humour.


Par ailleurs, une autre activité du "Noukiko" 2021, financé par le Fonds des Arts et de la culture (Fac), reste le tourisme donnant l'occasion aux festivaliers de découvrir diverses villes du Sud-Bénin : Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah et Porto-Novo.


Enfin, prenant aussi la parole, suite aux deux premiers intervenants, Pascal Wanou, Président de la Fénat, a félicité les membres de l'association "Ifè culture" pour l'initiative concernant l'organisation du festival mentionné, affirmant : "Le public en a besoin ; cela lui a manqué l'année dernière".

Marcel Kpogodo Gangbè

samedi 27 mars 2021

Le projet du retour des 26 biens culturels au Bénin présente des actes de concrétisation

Dans le cadre d'une conférence de presse tenue à Cotonou


Le jeudi 25 mars 2021 s'est tenue une conférence de presse au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (Maec). Face aux journalistes, Jean-Michel Abimbola, Aurélien Agbénonci, respectivement, Ministres béninois de la Culture et des Affaires étrangères, puis, entre autres, Emmanuel Kasarhérou Président du Musée du Quai Branly, ont évoqué les activités d'un dialogue entre le Bénin et la France, ce qui préfigure de la réalisation de l'accueil par le premier pays d'un certain nombre de biens culturels qui lui avaient été arrachés pendant la conquête du Dahomey.

De gauche à droite, Jean-Michel Abimbola, Aurélien Agbénonci et Emmanuel Kasarhéro, au cours de la conférence de presse
"Les biens sont attendus pour la fin de l'année 2021". La déclaration tendant à rassurer de Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, au cours de la conférence de presse, qu'il a tenue dans l'après-midi du jeudi 25 mars 2021 au niveau du hall du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, entouré qu'il était alors de son homologue, Aurélien Agbénonci, et d'Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du Quai Branly. 



A en croire le développement du Ministre Jean-Michel Abimbola, le transfert au Bénin par la France des 26 biens culturels enlevés au cours de la guerre de conquête menée par le Général Dodds, est en train de s'imposer comme une réalité, ce que justifie les activités d'une "Mission de préparation technique du transfert physique des biens culturels". Celle-ci comporte une dizaine de membres, du côté français, et environ une vingtaine, du côté du Bénin. 


Pour Emmanuel Kasarhéro, ces deux équipes, constituées pour conduire la restitution, travaillent ensemble, de façon à se connaître et à se familiaruser, aux fins du déroulement d'un "chemin" complètement "tracé". Après qu'elles se seront entendues sur le processus efficace qui devrait conduire à la réception par le Bénin des biens indiqués et sur la manière dont devrait s'effectuer le transfert des compétences nécessaires aux techniciens béninois qui devront prendre en charge les pièces, il sera question de se pencher sur les facteurs respectivement liés à la logistique, aux données techniques afférentes, aux événements qu'il serait nécessaire de tenir dans le cadre de cette restitution, à l'évolution des initiatives juridiques devant sécuriser l'opération de restitution, et, enfin, à la présentation de l'image des 26 oeuvres à remettre au Bénin.


Tous ces détails qu'ont apportés les différents intervenants à la conférence de presse montrent que la question de la restitution des biens culturels passe de la vision du Président de la République du Bénin, Patrice Talon, à sa concrétisation, surtout que depuis le 16 août 2016 où il en a lancé la demande officielle à la France, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, amenant, le 16 décembre 2019, les Ministères de l'Europe et des Affaires étrangères, et de la Culture de la France, du côté du Bénin, les Ministères des Affaires étrangères et de la Culture, à s'entendre sur un document fondamental : le "Programme de Travail commun". En outre, la loi n° 2020-1673 du 24 décembre 2020 a été votée par l'Assemblée nationale française, autorisant l'ancien colonisateur à restituer des biens culturels au Bénin et au Sénégal. 


Il ne reste qu'à s'en remettre au prochain rendez-vous de Jean-Michel Abimbola avec la presse afin qu'il communique, conformément à sa promesse, la date précise de l'arrivée des 26 biens culturels au Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè