mercredi 14 octobre 2015

Lancement d’un atelier d’écriture par l’Association ’’Katoulati’’

Dans le cadre de ses activités


Le siège de l’Association ’’Katoulati’’, sis Quartier Zogbohouè, à Cotonou, a abrité, le lundi 12 octobre 2015, une conférence de presse aux fins du lancement d’un atelier d’écriture, prévu pour s’étendre sur une semaine. Elle a été animée par Patrice Toton, Président de l’Organisation.

De gauche à droite, Magali Brieussel et Patrice Toton
Une douzaine de stagiaires dont 3 femmes, autant de participants liés à différents métiers proches du système de matérialisation physique des idées : journalistes, artistes, conteurs, slammeurs, notamment. Le profil des personnes sélectionnées pour participer à un atelier d’écriture. Il est prévu pour se dérouler du 12 au 19 octobre 2015, selon les propos de Patrice Toton, Président de l’Association ’’Katoulati’’, à l’origine de cette initiative et principal animateur d’une conférence de presse. Elle s’est tenue le lundi 12 octobre dernier, au siège de la structure d’ordre culturel.
La suite des explications de celui-ci a permis de comprendre que l’activité d’échanges avec les stagiaires sur l’écriture de textes courts, se déroulera au siège du média Internet ’’Bénincultures’’, et sera conduite par Magali Brieussel, auteure française, traductrice et animatrice de ce genre de processus de transmission de la connaissance.
Celle-ci a précisé que sa méthode de travail consistera à développer une approche ludique devant amener les stagiaires à « s’amuser avec les mots », de façon à ce qu’ils abordent différents jeux d’écriture et qu’ils découvrent et exploitent des « pistes d’inspiration, de réflexion, pour poursuivre l’écriture ». C’est ainsi que ceux-ci verront chaque séance journalière de l’atelier s’ouvrir par un jeu ou un exercice d’écriture, d’imagination, « avec un déclencheur ». En outre, ils pourront, toujours selon Magali Brieussel, « construire un récit court, lisible, bouclé, ayant un début, un milieu et une fin », sans oublier qu’ils se verront soumis à des contours théoriques sur le fonctionnement interne du récit.
Par ailleurs, tout ce travail est prévu pour déboucher sur la sélection de quelques-uns des textes produits afin que ceux-ci soient publiés sur son site Internet. Et, le samedi 17 octobre, présisera Patrice Toton, une veillée de contes se tiendra à Zinvié, une localité du Département de l’Atlantique. A en croire ses propos, cette activité a pour objectifs, d’une part, de mettre Magali Brieussel en contact avec l’atmosphère villageoise de diction de contes, au clair de lune, ce qui lui facilitera de toucher du doigt « de quelle manière les conteurs traditionnels portent la parole, dans les langues maternelles, avec tout l’accompagnement corporel adéquat ».  D’autre part, celle-ci opérera une récolte de contes afin de compléter le nombre déjà à sa disposition, pour atteindre la trentaine, ce qui lui facilitera la clôture d’une œuvre commencée depuis quelques années.


Marcel Kpogodo

De grosses divergences sur le Théâtre national chez Boni Yayi

Au cours d’une rencontre avec les acteurs culturels à la Présidence de la République


Dans la matinée du lundi 12 octobre 2015, Boni Yayi a reçu, à la Marina, les acteurs culturels, au sujet du dossier du Théâtre national. Cette séance de travail s’est révélé l’occasion pour les hôtes du Chef de l’Etat de montrer au grand jour leurs contradictions internes.

De gauche à droite, Paul Hounkpè et Boni Yayi
’’Théâtre national’’, ’’Maison de la culture’’, ou ’’Maison des artistes’’ ? Bâtir une infrastructure de 1000, 1200 ou 3500 places ? Retenir, comme site de construction de l’édifice, l’espace derrière le Ministère de l’Agriculture, celui derrière l’Office national d’imprimerie et de presse (Onip) ou celui de 3 hectares, situé dans la zone du Plm Alédjo ? Voilà les trois niveaux de mésentente qui ont ouvertement opposé les acteurs culturels invités, le lundi 12 octobre dernier, par le Chef de l’Etat, à une concertation, à la Salle du peuple du Palais de la Marina. Pendant ce temps, Boni Yayi n’a pas manqué de faire comprendre à ses interlocuteurs qu’au lieu de 3 milliards de Francs Cfa, initialement prévus pour financer le Projet, ce serait désormais une cagnotte de 6 milliards qui serait mobilisés, à raison d’1 par le Budget national, 2 par un partenaire à identifier et, enfin, 3 par la Banque internationale pour le développement (Bid), ce dernier fonds étant déjà disponible.
En réalité, la rencontre indiquée avait été initiée par le premier des Béninois pour communiquer avec le club restreint des présidents des fédérations d’associations d’artistes, afin qu’il leur soit montré par Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, la maquette ayant été réalisée du Théâtre national, et qui aurait déjà été vue par le Conseil des Ministres, le but en étant de recueillir les analyses de ces représentants des artistes, vu la vision de large concertation développée par le Président de la République, à toutes les étapes de la conduite de la construction de l’infrastructure.
Mais, faisant perdre toute sa valeur au fondement de cette réunion, les artistes, d’abord, mal informés, se sont présentés en un nombre important, suscitant l’étonnement de Boni Yayi qui croyait devoir avoir affaire à un groupe restreint, pour des discussions plus efficaces. Ensuite, des responsables de fédérations d’associations ont étalé au grand jour leurs divergences face, notamment, au choix du site de construction de l’édifice et au nombre de places qu’il devrait comporter. Conséquence prévisible : Boni Yayi s’est vu dans l’obligation de reporter la séance à une date ultérieure, le temps que de nouvelles concertations entre les concernés viennent davantage concilier les points de vue, surtout qu’une mission de la Bid est annoncée pour séjourner dans le pays, dès le 23 octobre prochain, pour en connaître davantage sur le déroulement du Projet. En attendant cela, un délai de 72 heures a été concédé par le Chef de l’Etat pour que soient aplanies les opinions paradoxales concernant les points cruciaux que sont le site à exploiter pour la construction et le nombre de places de l’infrastructure d’ordre culturel, entre autres.



Le G 113, un groupe anarchique ?

Près de deux heures avant l’entrée du Chef de l’Etat, dans la Salle du peuple du Palais de la Marina, un groupe de danseurs de la musique traditionnelle, portant le sceau du G 113, ont tenté de s’illustrer négativement. D’abord, ils ont voulu enfreindre aux exigences sécuritaires en s’obstinant à porter une casquette d’une couleur orange avec, au fronton, le nom du Groupe. L’agent en civil, envoyé pour résoudre ce problème, a dû user d’une fermeté sans égale, pour les faire plier. Ensuite, Léon Hounyè, Président du G 113, par des applaudissements discordants relayés par les siens, a tenté de semer le désordre, en cherchant à perturber une concertation qui, à son goût, durait trop et qui avait mobilisé, en retrait, au fond de la grande Salle, la quasi-totalité des présidents de fédérations d’associations, alors que ceux-ci étaient en discussion avec le Ministre Paul Hounkpè. Une fois encore, il a fallu déployer une stratégie de communication bien mûrie, à l’actif de l’homme de théâtre, Tola Koukoui, pour faire échec à une telle manœuvre. Cette situation a causé une grande indignation chez Koffi Adolphe Alladé, Président d’une fédération d’associations de danseurs de la musique traditionnelle. Difficilement, il a pu ramener à la raison Léon Hounyè qui, verbalement, lui tenait durablement tête. Face à une telle ambiance d’imbroglio, n’est-il pas temps pour les artistes et leurs dirigeants d’associations de prendre langue afin que de tels incidents, préjudiciables à leurs intérêts, soient évités ?

Marcel Kpogodo