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mercredi 3 mai 2017

Michaël Todégo ou Antonin, l’innocence-intelligence précoce

A la représentation de ’’L’œuf et la poule’’


La pièce de théâtre, ’’L’œuf et la poule’’, a été jouée le samedi 29 avril 2017, à deux reprises, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou. S’est trouvé mis en vedette Michaël Todégo, contraint de restituer au public la curiosité un peu trop poussée d’un enfant sur les tenants et les aboutissants de la vie intime de ses parents.

Michaël Todégo, sur scène 
L’air perpétuellement anxieux et insatisfait, insatiable d’Antonin, 5 ans. Le défi qu’a réussi à relever Michaël Todégo qui incarnait ce rôle exigent, le samedi 29 avril 2017, au cours de la représentation, en milieu de matinée et en après-midi, de la pièce, ’’L’œuf et la poule’’, écrite par Catherine Verlaguet et mise en scène par Nathalie Hounvo-Yèkpè.
Dans un décor meublé de gros cubes en carton, diversement colorés et dont certains portaient, écrites, de grosses lettres ou un dessin de poussin ou d’œuf, notamment, un ensemble qui finissait par incarner la devanture d’une maison, Antonin se confrontait régulièrement à son père et à sa mère, respectivement incarnés par Bardol Migan et Sophie Mètinhoué. Alternativement, il les dérangeait de ses incessantes questions visant, pour lui, à comprendre les fondements du gonflement progressif du ventre de sa mère enceinte et, face à la découverte du fait qu’il contenait son petit frère qui allait naître, Antonin ne cessait de chercher à comprendre de quelle manière il allait sortir du ventre. Les doigts bien expérimentés de Meschac Adjaho libéraient les notes de musique de comptines, de sa composition, nous dira-t-il, fermant et ouvrant les scènes.

Michaël Todégo, en fond de décor
Face à sa taille un peu au-dessus de la moyenne, qui était celle de Michaël Todégo jouant Antonin, le jeu se trouvait compromis et le comédien ne devait s’en remettre qu’aux différentes expressions de son visage, aux intonations de sa voix et à ses gestes, à ses comportements, pour laisser lire en lui la mentalité d’un enfant de 5 ans.
Notre Antonin s’y est mis, 35 minutes durant, manifestant les sourcils froncés de la curiosité, la mine boudeuse de l’insatisfaction, les yeux écarquillés de la surprise, face aux réponses trop expéditives du papa concernant, entre autres, un aspect réellement embarrassant de la manière dont son petit frère à la naissance attendue a pu se retrouver dans le ventre de sa mère par le fait du père, sans oublier la voix traînante de cet enfant de scène, confrontant, aux considérations évasives de son papa, les connaissances précises, transmises par sa camarade de classe, sur les conditions de la tenue d’une relation sexuelle par deux adultes. Confusion du père et rire assuré du public.

De gauche à droite, Sophie Mètinhoué, Michaël Todégo, Nathalie Hounvo-Yèkpè, Bardol Migan et Meschac Adjaho, saluant le public


De cette manière, Michaël Todégo a tôt fait de réussir à se mettre dans la peau du très intelligent et réellement mais profondément innocent petit Antonin. Se faire admettre comme tel par des spectateurs scandant des félicitations, à la fin de la pièce, voilà une grande réussite pour ce jeune comédien plein d’avenir.

Marcel Kpogodo  

lundi 15 mai 2023

Les jeunes urgemment attendus aux "Archi-teXtures"

Dans le cadre de la promotion du théâtre


La deuxième édition du programme, “Les archi-teXtures”, se tient bientôt. L'association, “Tout art un sens", en reçoit la candidature des jeunes passionnés de théâtre. Ce sera jusqu’aux environs de la fin de mai, pour une initiative dont Nicole Wida explique les fondements.


Nicole Wida, Directrice artistique des ’’Archi-teXtures’’

Le vendredi 26 mai 2023. La date butoir à laquelle sera close l’adhésion des jeunes à la deuxième édition des ’’Archi-teXtures’’. Les volontaires ont jusqu’à la date évoquée pour se manifester à l’association, ’’Tout art un sens’’, au courriel, toutartunsens@gmail.com, ou au numéro ’’Whatsapp’’, 67842973.


 “Les archi-teXtures” interviennent dans quatre domaines que sont la comédie, la mise en scène, la scénographie et la régie. Ils appartiennent à la création théâtrale. Les jeunes postulants qui seront retenus s'y trouveront formés. Particulièrement, le programme en question cible les jeunes des départements du Mono et du Couffo, notamment, ceux résidant à  Comè.


Selon Nicole Wida, directrice artistique du projet, “Les Archi'teXtures”, il « consiste en un vaste programme de brassage et de partage d'expériences, de création guidée avec et par des professionnels avertis, de même que de diffusion ».


Depuis la création d’une pièce de théâtre jusqu'au spectacle, les jeunes en constituent les réalisateurs. Chacun d'eux intègre une équipe. Il assure, respectivement, le rôle de comédien, de metteur en scène, de scénographe ou de régisseur. Les stagiaires seront coachés par des professionnels tels qu’Achille Sénifa et Michaël Todégo, des scénographes, et par Douriyath Dansou, spécialiste de la régie. Interviendront aussi, pour leur formation, les actrice et acteurs, Florisse Adjadohoun, Didier Nassègandé, Aristide Agbonagban, et Jean-Louis Kédagni.



Des objectifs des "Archi-teXtures"


Le projet s’articule autour de trois objectifs. Ce sont la création, la diffusion de spectacles par la formation des jeunes et la promotion de la jeune création théâtrale dans les départements du Mono et du Couffo. Il s’agit de mobiliser, progressivement, les populations autour des spectacles de théâtre.


A long terme, pour Nicole Wida, « le dispositif projette de mettre en place des troupes communales et des troupes scolaires de théâtre. L'atteinte de ces objectifs permettront à l'association “Tout art un sens” de contribuer, de cette façon, à la décentralisation des arts de la scène. Ceux-ci sont souvent concentrés dans les villes.



"Les Archi-teXtures", entre moyens de bord et innovation


Selon Nicole Wida, les ouvrages au programme dans les établissements scolaires constituent les principaux supports d'inspiration pour les jeunes comédiens tout au long des "Archi-teXtures". Ils seront amenés parfois  à adapter ce genre d’œuvre à leur création théâtrale. Quant aux jeunes scénographes, ils utiliseront « la technique de recyclage et de transformation des déchets » pour réussir leur scénographie. Pour la directrice artistique, cela s’effectue dans un contexte où les régisseurs rivalisent d'imagination pour créer les outils d'éclairage inspirés d'autres ressources lumineuses telles que le solaire.



Des spectacles itinérants aux ''Archi-teXtures''


“Les archi-teXtures” se déroulent sur cinq dates. Nicole Wida, concernant les étapes de l’événement, précise : « Nous avons la phase de sélection, tout juste après l'appel à candidatures, qui est en cours. Les résultats seront disponibles le mercredi 31 mai 2023 ».  Pour elle, une résidence de création aura lieu du 15 au 29 juin 2023 puis la restitution en interviendra le 30 juin. Les œuvres créées donneront à voir, dès le 1er juillet 2023, trois spectacles qui parcourront des espaces et des centres culturels prévus à cette fin.


Les six premières diffusions de ces spectacles auront lieu dans la commune de Comè. Ce sera dans des espaces culturels, des collèges et dans des lieux de culte. Il s'agit, d'après Nicole Wida, pour les espaces, de "La Fabrik", du "Carrefour jeunesse" et du centre "Gbogbé art et School", tous à Comè. Elle ajoute que « les diffusions vont s'étendre à des espaces partenaires comme "La Maison arc-en-ciel", à Logozohè, "La B'az" à Ouèdo, l'espace ’’Mayton’’ et le centre ’’Okinawa’’-Festhec, à Abomey-Calavi.


Concernant les établissements scolaires, pour elle, sont retenus, « certains collèges publics et privés de Comè, de Grand Popo et, entre autres, de Lokossa ». Néanmoins, dit-elle, « cela peut s'étendre à Dogbo et à Houéyogbé, notamment ».


Implanté dans les départements du Mono et du Couffo, le programme, “Les archi-teXtures”, vise à créer un réseau de diffusion de spectacles impliquant des espaces existants et des lieux non dédiés, pour réunir, progressivement, les communautés, au fil des spectacles de théâtre.

Léandre Houan