mardi 30 juillet 2024

Des centaines d’acteurs culturels bientôt en travaux

Pour la Conférence nationale des Industries culturelles et créatives (Icc)


La Conférence nationale des Industries culturelles et créatives (Icc) débutera dans quelques jours. Elle servira à réfléchir aux solutions pour la structuration de ces Icc au Bénin. Ce sujet a fait l’objet d’une conférence de presse. C’était le vendredi 25 juillet 2024. Elle s’est tenue au siège de ’’Laha éditions’’, à Cotonou. Elle a été animée par Eric Gbèha, Président du Comité d’Organisation des assises indiquées. Elles réuniront un peu plus d’un demi-millier d’acteurs culturels béninois.


De gauche à droite, Eric Gbèha, et Jacques Lalèyè, modérateur de la conférence de presse


545 acteurs culturels, 20 jours de travaux, pour 36 panels de 3 heures, chacun. Les statistiques globales de la tenue de la Conférence nationale des Industries culturelles et créatives (Icc) du Bénin, ce qui a fait l’objet de la conférence de presse, qu’a tenue, au siège de ’’Laha éditions’’, situé au quartier de Kouhounou, à Cotonou, Eric Gbèha, Président du Comité d’Organisation de l’événement.

L’intervenant a annoncé qu’il se déroulera du 1er au 20 août 2024. Ce sera en ligne sur le site web de ’’Kultu Tv’’, https://kultutv.bj. La diffusion s’étendra à la plateforme et à l’application, ’’Kultu Tv’’. Les panels indiqués des échanges se tiendront quotidiennement. Chacun d’eux comprend quatre experts représentant une catégorie spécifique. Il s’agit d’un créateur, d’un investisseur, d’un marketeur et d’un diffuseur.

Eric Gbèha a précisé deux missions assignées à cette Conférence nationale. Il a parlé, d’abord, de « célébrer les industries culturelles et créatives ». Ensuite, il faut « amorcer une quête de solutions aux problèmes qui les minent ». Il s’est aussi prononcé sur les acteurs invités pour animer les assises. « Nous avons fédéré progressivement 545 acteurs de tous les secteurs », dit-il. Puis, il en a détaillé la répartition à travers des compartiments. Ce sont « l'audiovisuel, les arts de la scène, l'architecture, les festivals, le design et les arts plastiques ». Le conférencier en a fait un commentaire. « Ils forment, aujourd'hui, un véritable lobby déterminé à faire des Icc un levier de développement au Bénin ». Par ailleurs, selon Eric Gbèha, l’expert produira le diagnostic de son sous-secteur. Il proposera, alors, des approches de solutions pour son développement.


Affiche officielle de la Conférence nationale des Icc


Le Président du Comité d’Organisation annonce une démarche pragmatique et suivie. Il a insisté sur une finalité qui lui tient à cœur. Pour lui, « il faut des actions pour que les créateurs puissent vivre décemment de leurs œuvres ». Les avantages d’une telle approche doivent s’élargir aux structures dirigeantes. L’Etat devra, selon lui, « tirer des avantages économiques grâce à une industrie structurée ». Pour atteindre les résultats annoncés, il promet deux choses. Premièrement, son système s'impose de « suivre les recommandations avec rigueur ». Deuxièmement, il s’agit de « les appliquer, de manière concertée, entre l’Etat, le secteur privé et les institutions ». Ces actions se mèneront sur la base de deux documents fondamentaux. Le conférencier en a évoqué un Rapport général et un Rapport diagnostic appuyé des solutions afférentes. Une maison des Icc sera aussi mise en place.



’’Kultu Tv’’, une partition additive


De son côté, le média, ’’Kultu Tv’’, entend accompagner cette dynamique. Indépendamment des résultats de la Conférence, il créera la plateforme numérique, www.kultubook.com. Elle sera un espace d’identification et de promotion des acteurs sur le marché des arts et de la culture.


Léandre Houan / Marcel Kpogodo

jeudi 25 juillet 2024

’’Autopsie d’un misanthrope’’ pour mobiliser des fonds

Dans le cadre de la Biennale de Dakar 2024 


’’Autopsie d’un misanthrope’’ a connu son vernissage le vendredi 12 juillet 2024. C’était au restaurant-galerie, ’’La gallery’’, à Cotonou. Cette exposition collective a été initiée par ’’Sac o dos’’. Il s’agit d’un groupe d’artistes contemporains. Ils doivent prendre part à la Biennale de Dakar 2024. Il leur faut des ressources financières pour assurer leurs différentes charges ...

     

Ci-contre, à gauche, Achille  Adonon, au vernissage d' ''Autopsie d'un misanthrope''  


Organiser une résidence de création et participer à la Biennale de Dakar en ''Off''. Les deux objectifs pour lesquels les artistes du groupe, ’’Sac o dos’’, ont tenu ’’Autopsie d’un misanthrope’’, une exposition dont le vernissage a eu lieu le vendredi 12 juillet 2024 à ’’La gallery’’, un restaurant-galerie de la ville de Cotonou.

Eric Médéda est l’un des membres de ’’Sac o dos’’. Il voit plus loin que la volonté de ses collègues et de lui. Elle est celle de vendre des oeuvres pour financer leurs activités à Dakar. Il entrevoit, à travers la Biennale de Dakar 2024, la vie du contact. « L’objectif du projet est d'aller à la rencontre du monde ». Il lance et justifie sa position. « La Biennale de Dakar est un carrefour où le monde se réunit ». Il s’agit, pour lui, de « discuter de sujets et de pratiques artistiques ». Il faut aussi expérimenter les conditions d’un cadre original de création. D’abord, cela « permet une remise en question personnelle ». Ensuite, cela fait « participer à un atelier de formation artistique », finit-il.


’’Sac o dos’’, un trio d’artistes contemporains créatifs et prolifiques

Les trois artistes de ’’Sac o dos’’  font perveoir une introspection collective. Eric Médéda utilise une technique mixte. Elle associe acrylique et pigments naturels. Il explore les profondeurs de l'homme à travers ses œuvres épurées. Elles défient les conventions et interrogent les normes sociétales. Ses séries à découvrir : ’’Corps mouvement’’, ’’Résiliences’’ et ’’Mes héritiers’’.

Achille Adonon est meilleur sculpteur à la Biennale de Dakar, en 2022. Il enrichit l'exposition par des œuvres capturant l'immatérialité de l'humain. Il présente deux séries : ’’Amour’’ et ’’Empreintes’’. Il s’en confie. « Quand je parle d’amour », c’est « de l'amour qui vient du cœur ». Puis, il se justifie. « Si l'on ne s'aime pas, on ne peut aimer autrui ». Enfin, il établit le rapport entre sa vision et ses séries. « À travers la première série, je m'interroge : pourquoi l’homme n’aime-t-il pas les autres ? ». Avec la seconde, le thème en est tout autre. La série, ’’Empreintes’’, aborde l'héritage. Il est question de celui que laissent les ancêtres à leurs descendants. Il prend toutes les formes de contenu. 

Eliane Aïsso manifeste un éventail de réalités. Elles sont liées à la vie et à la mort. L’artiste aborde aussi la quête de l'équilibre de l'être. Elle cherche, en outre, à atteindre le point de rencontre des cultures. Elle présente les œuvres, ’’Imonlè’’, et la série, ’’Identité’’. Sa technique de travail est mixte.

’’Autopsie d’un misanthrope’’ s’achève le 30 juillet 2024. Les amateurs d’art contemporain, les collectionneurs et les mécènes y sont attendus. Leurs acquisitions d’œuvres sont leur manière de promouvoir l’art contemporain béninois. Les artistes de ’’Sac o dos’’ en participeront à la Biennale de Dakar 2024. Ce sera en novembre-décembre. 

Léandre Houan / Marcel Kpogodo