dimanche 13 avril 2014

Jean-Michel Abimbola comble les danseurs du Ballet national

En libérant la dernière tranche de leurs émoluments

La fin d'après-midi du jeudi 3 avril 2014 a donné lieu à une cérémonie pécuniairement stratégique à la Salle Vip du Ministère de la Culture. Jean-Michel Abimbola a libéré une somme de 500 mille francs Cfa en direction de chacun des danseurs de l'Ensemble artistique national, au titre de leurs émoluments liés aux années précédentes de prestation.


Léon Hounyè, très heureux d'avoir reçu ses 500 mille francs, en espèces, des mains du Ministre de la Culture
En présence des Directeurs techniques de son Département et, notamment, de Marcel Zounon, Directeur du Ballet national, le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, a remis un chèque de 500 mille francs à chacun des 113 danseurs de l'Ensemble artistique national. C'était le jeudi 3 avril 2014, à la Salle Vip de la structure ministérielle.Cette somme d'argent représente la dernière tranche des frais de prestation de ces artistes, vu qu'ils en avaient touché la première, de 500 mille francs aussi,
le 17 décembre 2013, à en croire le Ministre Abimbola, pour qui les bénéficiaires de ce traitement financier relèvent des promotions 2007, 2009 et 2011. Pour lui, encore, ce résultat est le couronnement de plusieurs mois de tractations avec le Ministère des Finances, ce qui, dans le rang des artistes, avait fait perdre espoir en un tel dénouement.

Photo de famille du Ministre Abimbola avec, à l'extrême gauche, Marcel Zounon, suivi par Alladé Koffi Adolphe ...
Léon Hounyè, prenant la parole au nom de ceux-ci, a remercié le Ministre pour cette prouesse et, par extension, le Président de la République, le Docteur Boni Yayi, après avoir retracé toutes les souffrances que ses pairs et lui ont dû supporter, pendant la longue attente. Quant au Ministre Abimbola, intervenant en dernière position pour montrer sa grande satisfaction que tout le monde puisse assister à une fin aussi heureuse de ce qu'il serait possible d'appeler une odyssée, il a demandé aux artistes de faire un bon usage de l'argent qui devrait leur être remis quelques minutes plus tard et a procédé à la remise symbolique des Cinq cent mille francs, en billets craquants, à quelques-uns de leurs porte-parole, avant de mettre fin à la cérémonie et de se retirer, laissant ses collaborateurs s'occuper de la distribution effective de la somme d'argent aux autres artistes.

Marcel Kpogodo 

samedi 12 avril 2014

Erick-Hector Hounkpè doit faire de la durée un allié salutaire

Pour un Fitheb plus crédible


Le dimanche 6 avril 2014 a permis aux téléspectateurs de la Chaîne télévisuelle, Canal 3 Bénin, de suivre l’artiste comédien, metteur en scène, conteur, poète et entrepreneur culturel, Erick-Hector Hounkpè. Désigné, le 24 juillet 2013, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), par le Conseil d’administration de la Biennale, en fin de mandat, depuis le 22 décembre 2013, la personnalité a rompu avec une longue réserve pour exiger sa nomination par le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola. Ceci contrarie profondément le processus en cours d’organisation du Fitheb 2014, du 29 novembre au 7 décembre prochains. Erick-Hector Hounkpè devrait plutôt investir dans la durée, s’il espère un jour occuper le tant convoité fauteuil de Directeur du Fitheb.

Erick-Hector Hounkpè
Les idées partagées, le dimanche 6 avril dernier, sur les antennes de Canal 3 Bénin, par Erick-Hector Hounkpè, visant, entre autres, à ce que lui soit restitué le fauteuil de Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), conformément à sa désignation à ce titre par l’ancien Conseil d’administration de la Biennale, le 24 juillet 2013, fonctionnent comme un cheveu dans la soupe du processus actuel travaillant ardemment à ce que tienne le Fitheb 2014. En effet, depuis le mardi 25 février 2014, Ousmane Alédji a pris les commandes du Festival international de théâtre du Bénin, en tant que Directeur par intérim, ayant environ une dizaine de mois pour faire tenir la 12ème édition de la Biennale, selon une date déjà bien connue : du 29 novembre au 7 décembre 2014. Appuyé par un Comité provisoire de supervision du Fitheb, nommé par arrêté ministériel et entré en fonction dans la même période, la machine semble désormais en marche pour la tenue effective de cette grande manifestation théâtrale d’envergure internationale. Cet objectif entre en troisième position parmi les cinq que s’est fixé le Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, Jean-Michel Abimbola, depuis qu’il a lancé les réformes du Fitheb, vers la fin du premier semestre de l’année 2013.
En réalité, il y a d’abord eu les assises des 6 et 7 juin 2013, de Grand-Popo, qui ont permis à toutes les composantes du Fitheb d’y participer, parmi lesquels le Ministre de la Culture et ses Directeurs techniques, le Directeur du Festival et le Conseil d’administration, tous en fonction, à l’époque, les candidats à cette Direction, les anciens Directeurs, les représentants d’associations du secteur théâtral et les journalistes culturels. Parmi les conclusions ayant reçu l’assentiment de tous, il fallait compter avec la mise en place d’un Comité de suivi, chargé de la rédaction de nouveaux textes, ceux-ci qui ont été conçus par l’instance, reçus par le Ministère, et validés par le Conseil des Ministres, en décembre 2013, d’où le deuxième objectif cardinal atteint par la première autorité du Ministère de la Culture. En outre, parallèlement à l’organisation du Fitheb, les membres du nouveau Conseil d’administration seront désignés ou élus, selon le cas, par les institutions concernées et, cette structure, après son installation officielle, procèdera à l’élection du nouveau Directeur du Festival, pour le déroulement de l’édition 2016 de la Biennale.

Le temps semble donc bien compté et rien n’est laissé au hasard pour réhabiliter le Fitheb, pour le mettre désormais en pôle position dans le système des grands événements internationaux de théâtre. Ainsi, tout laisse croire que tout discours contraire à cette logique ne viendrait en rien arrêter un processus qu’il serait intéressant de laisser aller à son terme afin d’en juger des résultats, afin de noter de la pertinence ou non des réformes tant voulues par le Ministre Abimbola. De plus, Erick-Hector Hounkpè, de par sa trempe intellectuelle et artistique, gagnerait à faire du temps son allié. Dans ce contexte, que lui coûte-t-il de garder patience et de laisser le système actuel aller à son terme, surtout qu’aucune vocifération d’aucune sorte n’est à même de le remettre en cause, validé qu’il est par le Conseil des Ministres ? Encore, lors du vote de l’ancien Conseil d’administration du Fitheb, ayant eu la confiance de 8 votants sur les 11 présents, il devrait se convaincre de l’existence à son propre niveau d’une grande force de frappe, ce qui l’amènerait à analyser de quelle manière utiliser la durée et les différentes opportunités de sélection à sa disposition pour rebondir et revenir plus fort pour, le moment adéquat, être unanimement reconnu pour occuper le fauteuil de Directeur du Fitheb, puis pour impulser la vision qu’il a développée à travers son mémoire, pour un Festival digne de ses rêves. Il serait indiqué pour lui de faire du temps son allié et, la patience aidant, il verra son objectif se réaliser comme en un tourne-main. Cependant, tout devrait d’abord passer par une vraie réconciliation avec l’actuel maître des lieux, Ousmane Alédji. A cet effet, il serait important de voir qui d'entre les deux hommes aura encore le courage d'appeler l'autre et, qui, appelé, développera le courage de répondre à l'appel du calumet de la paix. 


Marcel Kpogodo