mardi 25 février 2014

Rencontre d'Ousmane Alédji avec la presse béninoise

« Ne vous inquiétez pas, on va réussir avec le concours de tous … »


Le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ a abrité la première rencontre d’Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), avec la presse culturelle béninoise. Ce contact lui a permis de faire connaître le tempérament particulièrement positif, chaleureusement confiant et nationaliste sur le fondement duquel il conduira sa mission d’organisation de la version 2014 de la biennale théâtrale béninoise d’envergure internationale.

Ousmane Alédji, face aux journalistes culturels.
Face aux hommes des médias, en ce début d’après-midi du lundi 24 février 2014, Ousmane Alédji, Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), nommé ce même jour par Arrêté ministériel n°0072/MCAAT/DC/SGM/CTJ/DRFM/DRH/SA, pris par Jean-Michel Abimbola, Ministre béninois de la Culture, a dégainé une série de paroles boostantes ne laissant aucune ambiguïté sur la méthode qu’il entend mettre en œuvre pour conduire la mission qui lui incombe : organiser le Fitheb 2014.
En premier lieu, il a précisé les deux raisons pour lesquelles il a senti la nécessité de rencontrer les journalistes. Selon lui, la première d’entre elles se rapporte au fait que cet événement, qu’il projette de tenir en août ou en octobre de la présente année, constitue pour lui un label qu’il faut construire et défendre aux niveaux national et international. A cet effet, il a clarifié sa mission en ces termes : « Sauver le Fitheb, le faire renaître, le rendre crédible, le défendre et le vendre. » Dans ce cadre, l’évolution dans les échanges lui a permis de faire constater qu’il orientera vers l’administration publique toutes les dettes non apurées par l’équipe sortante, de même qu’il entretiendra de bonnes relations avec Pascal Wanou, le Directeur auquel il succède directement, vu qu’il le considère comme un expert, une personne ressource. En outre, à en croire Ousmane Alédji, les rapports futurs avec Erick-Hector Hounkpè, Directeur nommé par le Conseil d'Administration sortant du Fitheb, dépendent de ceux que celui-ci souhaite qui soient. Et, se présentant comme une personnalité sans camp, il ne s’est pas inquiété de l’ambiance délétère dans lequel végète la biennale au moment de sa nomination.
Quant à la seconde raison qui l’a motivé à prendre langue avec les journalistes, Ousmane Alédji, dans un ton rassembleur et concertatif, a montré qu’ils occupaient une place stratégique dans la réussite de son processus, ce qui l’a amené à ne pas économiser son appel envers eux : « Travaillez avec nous à pacifier l’environnement culturel béninois ». Il voudrait ainsi qu’ils ne soient pas les relais des « causes petites », mais celui de la manifestation du « rayonnement des énergies positives ». A ce niveau, son mot d’ordre est clair : « Le pays d’abord ! », montrant que « personne n’est au-dessus du pays, quelle que soit sa cause ». Une manière de convaincre les professionnels des médias à considérer le Fitheb comme une richesse du patrimoine national dont leur plume de traduction des activités devrait toujours amener à rehausser l’éclat.
L’élan volontairement optimiste très communicatif de l’homme a achevé de distiller dans la salle de conférence qu’une ère nouvelle s’ouvrait pour le Fitheb, celle d’un gagnant qui, ayant toujours travaillé à son propre compte et non pour l’administration publique dont il prend au sérieux les goulots d’étranglement de fonctionnement ne ferme pas les yeux sur les leçons des expériences de ses prédécesseurs et maintient ces yeux plus braqués que jamais sur une vision du Fitheb, sa vision, dont toute la force et la grandeur se révèleront à travers ce qu’il réussira à faire de cette biennale, après son mandat.




Quel profil pour Ousmane Alédji ?


Le nouveau patron du Fitheb, connu pour sa clairvoyance, pour son horreur des compromissions et pour son verbe coupant, a une trempe des plus consistantes. Ce rouleau compresseur de bientôt 44 ans présente l’envergure d’un jeune baobab, d’une « âme bien née » chez qui la valeur n’a pas attendu le nombre des années ; c’est ainsi que, très tôt, il accumule les galons dans son domaine professionnel de base : le théâtre. Comédien, metteur en scène et dramaturge pour plus de 35 spectacles sur lesquels il a travaillé à la réalisation, directeur artistique et directeur d’ateliers de formation en arts dramatiques, déjà membre, dans le passé, du Conseil d’administration du Fitheb, il est aussi Président de la Section ’’Théâtre’’, du Conseil national des arts et de la culture du Bénin (Cnac). Directeur et metteur en scène du Théâtre ’’Agbo-N’koko’’, Directeur-fondateur et Directeur du Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, Ousmane Alédji détient une formation et une pratique de journaliste, de même qu’il a été Expert de l’Organisation internationale de la Francophonie. En matière de distinctions, elles sont innombrables. Les tournées de l’homme à travers le monde, pour des représentations théâtrales ou pour des résidences d’écriture ont fourbi son regard et ciselé une vision pour le théâtre béninois, celle qu’il doit se donner les coudées franches pour mettre en œuvre dès à présent, avec son mandat d’organisation du Fitheb 2014.     


Marcel Kpogodo

vendredi 21 février 2014

Un Directeur intérimaire du Fitheb bientôt nommé

Pour la tenue effective de l'événement en 2014


Le Ministre Jean-Michel Abimbola, entouré des membres de son cabinet.
La Salle Vip du Ministère de la Culture a accueilli, le jeudi 20 février 2014, une rencontre d'échanges entre le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, son cabinet et ses directeurs centraux, d'une part, et les acteurs, promoteurs et journalistes culturels, d'autre part. Il s'agissait pour l'autorité d'échanger avec ses interlocuteurs sur la suite à donner au processus de restructuration du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), après la signature par le Gouvernement, le 30 décembre 2013, du Décret n°2013-547 "portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb)". Il ressort de la réunion que, dans les prochains jours, d'importantes nominations de la part du Ministre remettront en marche la machine Fitheb.

Un Directeur intérimaire du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) et un Comité provisoire de supervision du Festival, tenant lieu de Conseil d'Administration et chargé de doter cette manifestation théâtrale d'envergure internationale de ses textes fondamentaux. Voilà les instances que le Ministre Jean-Michel Abimbola se fera le devoir de nommer dans les prochains jours.
Cette décision relève de la dernière concertation des acteurs culturels, tenue hier, après celle ayant eu lieu le 6 février dernier. "La multiplication des contacts n'est pas un aveu de la difficulté à décider", a affirmé le Ministre, au cours de la rencontre qu'il a eue, entouré des membres de son cabinet, en présence de ses directeurs techniques, et face aux acteurs, promoteurs et journalistes culturels, le jeudi 20 février 2014, dans la Salle Vip du Ministère, expliquant, par ces mots, que la décision de cette double nomination est l'aboutissement d'un ballet de séances de concertation avec les personnalités et les représentants des structures privées concernées par le déroulement du Fitheb.
Pour en arriver à ce niveau, il a fallu que Jean-Michel Abimbola écoute toutes les parties possibles et réussisse, enfin, ce jeudi 20 février, à faire le consensus autour de l'organisation obligatoire du Fitheb en 2014, prenant de sérieuses options pour honorer ce qu'il faut considérer comme la quatrième promesse que le Gouvernement s'était fait, étant entendu que les trois premières étaient de ne pas dissoudre le Conseil d'administration sortant avant la fin de son mandat, de ne pas faire valoir un candidat et de ne pas mettre en place une administration provisoire du Fitheb.
Ainsi, le Directeur intérimaire, selon les propos du Ministre, aura pour seule mission d'organiser un Fitheb 2014 qui, apparemment, en sera un de transition, ce après quoi il quittera son poste pour laisser s'installer son successeur. Celui-ci ne pourra alors être connu qu'après le laborieux travail du Comité provisoire de supervision du Festival, qui sera constitué de certaines étapes clés : doter le Fitheb de ses Statuts et de son Règlement intérieur, lancer les candidatures au poste de Directeur, recevoir les dossiers, retenir ceux conformes, noter ceux-ci, retenir les trois meilleurs candidats qui feront l'objet d'une proposition au Ministre de la Culture qui, en fin de compte, optera pour un seul nom qu'il transmettra au Conseil des Ministres. Et,  le Directeur sera nommé officiellement par le Gouvernement.
Concernant le Conseil d'Administration du Fitheb, Jean-Michel Hervé Babalola Abimbola a laissé entendre que, dans certains ministères, les représentants sont déjà connus et qu'il ne reste que les acteurs et les journalistes culturels à élire les leurs. Avec de telles avancées, les zones d'incertitude s'estompent progressivement et permettent d'espérer que la restructuration de ce Festival sera une réussite.

Marcel Kpogodo