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jeudi 5 janvier 2017

Gislain Fadohan : « [ ’’Prom’arts jeunes international’’ vise à faire ] découvrir de nouvelles créations actuelles dans le domaine des arts visuels»

Propos tenus à travers un entretien accordé à notre Rédaction

La ville de Ouidah sera, sous peu, animée par un événement artistique et culturel d’une certaine envergure : le ’’Prom’arts jeunes international 2016’’. Arborant les vêtements prestigieux de sa 11ème édition, il se déroulera dans le processus de la célébration de la Journée nationale des religions endogènes, du 9 au 11 janvier 2017. Nous en parle en profondeur, à travers cette interview qu’il a bien voulu accorder à notre Rédaction, Gislain Fadohan, Coordonnateur général de l’Association béninoise d’arts plastiques (Abap), la structure initiatrice du Projet.


Gislain Fadohan

Journal Le Mutateur : Bonjour, Gislain Fadohan. Vous êtes le Coordonnateur général de l'Association béninoise des arts plastiques (Abap) et, vous organisez la 11ème édition de l'événement, ''Prom'arts jeunes international 2016'', qui se tiendra du 9 au 11 janvier 2017, à Ouidah. Pouvez-vous décrire ce Projet ?

Gislain Fadohan : ’’Prom’art jeunes international 2016’’ est un événement culturel et artistique d’envergure nationale, dédié aux arts visuels, destiné à promouvoir les créateurs  en arts plastiques par la formation, la production d’œuvres d’art de qualité et par une exposition, pour une large diffusion auprès de différents publics. Pour ses 10 ans, ’’Prom’art jeunes international’’ a enregistré 545 dossiers de candidature dont 218 participants en In et en Off, et 21 lauréats récompensés. ’’Prom’art jeunes international’’ est désormais très attendu, chaque année, par les jeunes artistes plasticiens du Bénin et d’ailleurs.
En outre, ’’Prom’art jeunes international’’ a, entre autres, pour objectif, de contribuer à l’émergence de jeunes talents en arts visuels, de donner plus de visibilité aux jeunes talents africains contemporains, de promouvoir et de diffuser les œuvres des jeunes artistes en confrontant les styles, les époques et les groupes, de susciter, à travers, les Résidences-mission, un intérêt pour les arts visuels souvent laissés pour compte par les habitants, et, enfin, de donner l’opportunité au public de découvrir de nouvelles créations actuelles dans le domaine des arts visuels.



Quelles sont les manifestations prévues pour meubler ces trois jours ?

Au programme, il y a plusieurs activités : une exposition collective internationale, pour dévoiler les nouvelles productions des créateurs d’ici et d’ailleurs, une exposition-photos des anciennes éditions pour montrer le parcours de l’évènement à la population de Ouidah, un atelier de création plein air (les Résidences-Mission) pour connecter la transe à l’inspiration, une formation sur « L’Audace créatrice ». Et puis, il est prévu des rencontres-échanges entres artistes de divers horizons, adeptes du vodoun, touristes et populations, notamment.



En quoi l'édition 2016 de l'événement est particulière à celle précédente ?

Elle est très particulière pour plusieurs raisons : il est délocalisé sur Ouidah, ville historique chargée d’histoires, pour favoriser la décentralisation artistique et culturelle dans notre pays, le Bénin. Ainsi, il permettra aux créateurs de Ouidah et de ses environs immédiats de vivre cet évènement, tant attendu et, souvent, suivi, comme d’habitude de Cotonou puis, parfois, de Natitingou. Ensuite, l’édition 2016 de notre événement veut magnifier le Vodoun par la création artistique, pour célébrer la fête du vodoun. L’artiste plasticien en inspiration est comparable à l’adepte de vodoun en transe. Et, ’’Prom'arts jeunes international 2016’’ est à Ouidah, ce 10 janvier 2017, pour mettre en symbiose ces deux états : la transe et l’inspiration.


Est-il permis d'avoir un état des lieux des artistes participants ?

Les artistes plasticiens participants déjà retenus pour cette 11ème édition sont venus du Bénin, avec des noms bien connus : Verkis, Mahoussi, Marius, Typamm, Fadohan, Makambo, Cyril, Parterne, Alofan, Gbaguidi, Albert ; il y en a plusieurs autres qui vivent et travaillent à Ouidah. Du côté du Togo, nous en aurons trois : Confitéor, Sika et Togbor. En provenance du Ghana, il faudra compter avec Aglamey et, de celui du Nigéria, avec Gbenga Ukueh. Je peux vous dire que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire seront représentés à l’événement.  

L'affiche officielle de ''Prom'arts jeunes international'' 2017
Comment vous êtes-vous organisé pour le financement de cet événement ?

Cet événement bénéficie annuellement du soutien du Gouvernement béninois, à travers le Fonds des arts et de la culture, à environ 10%-20% de son budget. Mais, c’est peu de chose par rapport à l’envergure de l’événement puis à ses attentes. Souvent 50% du budget viennent des ressources propres de notre Association qui s’efforce, pour la pérennisation du Projet, car il répond à des besoins primordiaux du secteur des arts plastiques de notre pays, le Bénin.
Nos autres partenaires réguliers de l’événement à savoir, Sibic Sarl, Corivision, Doss’art, Ong Adecd-Bénin, Beninartsvisuels, et quelques sponsors puis des personnes ressources, contribuent à la réussite effective de l’événement.
A l’heure où je vous parle, la mise à disposition de la première tranche de la subvention du Fond des arts et de la culture n’est pas encore effective, pour des raisons que nous ignorons, ce qui nous amène à faire un événement de 2016 en 2017, sur fonds propres, après deux reports successifs, avec certaines prestations à faire à crédit.



Après onze ans de déroulement de ’’Prom’art jeunes international’’, quelles sont les leçons que vous avez capitalisées?

Pérenniser un événement annuel de cette envergure nécessite du temps, des moyens matériels puis financiers très importants, et les compétences requises. C’est la seule leçon pour nous ; nous l’avons comprise et nous nous préparons pour cela.



Comment pensez-vous faire évoluer cet événement, dans les années à venir ?

Nous pensons le rendre autonome, pérenne et plus connu du secteur, en l’améliorant, au fil des années.



L'Association dont vous êtes le Coordonnateur général a réussi l'édition, quelques années auparavant, d'un répertoire des artistes plasticiens du Bénin et des différents acteurs évoluant dans ce domaine. Allez-vous vous en arrêter là ?

Pas du tout. C’est une base de données, dynamique qui doit être régulièrement actualisée. Nous nous sommes donné une périodicité de cinq ans, pour sa mise à jour, à cause des moyens très importants pour ce travail, et nous nous organisons, pour cela.



Qu'avez-vous à dire à nos lecteurs pour les exciter à venir à votre événement, à Ouidah ?

«Transe et inspiration» est le thème de cette 11ème édition de ’’Prom’art jeunes international’’ qui se déroulera à Ouidah, du 09 au 11 décembre 2017. Venez massivement découvrir les dernières créations, poignantes et très éloquentes, de nos génies artistiques, sur nos divinités, lors de la fête du Vodoun. Et, surtout, venez découvrir les plasticiens béninois et étrangers, dans le couvent artistique, mis en public, qu’est l’atelier de création.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

dimanche 27 novembre 2016

Sagbohan Danialou et Paco Séry à l’honneur

Dans le cadre de la tenue du Festival des Mia 2016


L’édition 2016 du Festival des Meilleurs instrumentistes d’Afrique (Mia) se déroule au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, depuis le samedi 26 novembre 2016. Elle permettra de rendre hommage à deux icônes africaines : le Béninois Sagbohan Danialou et l’Ivoirien Paco Séry. La substance de la conférence de presse organisée par les membres du Comité d’organisation de l’événement.

De gauche à droite, Edgard F. Djossou et Paco Séry, au cours de la conférence de presse
Sagbohan Danialou et Paco Séry se verront officiellement rendre hommage. Ce sera à l’occasion du déroulement du Festival des Meilleurs instrumentistes d’Afrique (Mia), du 26 novembre au 4 décembre 2016, au Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou. Ce qu’ont annoncé les organisateurs de cet événement à travers une conférence de presse qui s’est tenue dans la matinée du samedi 26 novembre, sur ce même site, dans l’un des compartiments opportunément aménagé. 
Le Festival des Mia, qui en est à sa troisième édition, mettra sous les feux des projecteurs, à travers Sagbohan Danialou et Paco Séry, l’instrument de musique dont ils sont deux des meilleurs, des plus excellents et des plus remarquables pratiquants en Afrique : la batterie. D’abord, compte tenu de son calendrier particulièrement chargé, l’instrumentiste ivoirien sera honoré dans l’après-midi du dimanche 27 novembre, une activité après laquelle quoi il animera un grand concert, ce qui sera la même chose pour Sagbohan Danialou, le samedi 3 décembre 2016. 
En outre, cette double distinction est l’arbre qui cache la forêt d’une autre manifestation de taille, selon Edgard Follikoué Djossou, Coordonnateur et Président du Comité d’organisation du Festival des Mia : une rude compétition qui verront s’affronter des groupes nominés en provenance de plusieurs pays : Burkina Faso, Bénin, Congo, Côte d’Ivoire, Ghana et, notamment, Nigéria. Ce sera à travers des catégories bien définies : ’’Meilleur vocaliste’’, ’’Meilleur soliste’’, ‘’’Meilleur batteur’’ et ’’Meilleure composition 100% live’’. Par ailleurs, le Président du Jury constitué pour évaluer les différents candidats n’est personne d’autre qu’Adépo Yapo, Vice-Président du Conseil africain de la musique. Ce concours se déroulera, en pure soirée, du mercredi 30 novembre au vendredi 2 décembre 2016 et les différents trophées Mia seront décernés dans la soirée du samedi 3.  


Des éléments d’originalité

Pour le Coordonnateur Edgard Follikoué Djossou, l’édition 2016 du Festival des Mia se distingue des précédentes par plusieurs points de spécificité : le site du déroulement de l’événement est l’esplanade extérieure du Stade de l’Amitié, ce qui rend la manifestation plus proche du grand public, une visite touristique sur Ouidah dans laquelle seront embarqués les festivaliers, le dimanche 4 décembre. Aussi, pour des prestations musicales 100% live, du début de l’événement jusqu’au samedi 3 décembre, les personnes qui feront le déplacement des manifestations du Festival paieront l’entrée à 1000 Francs Cfa et se verront offrir une boisson de la Société béninoise de brasseries (Sobébra), sans oublier qu’ils pourront naviguer, gratuitement, sur le site du Festival, pendant 24 heures.


D’autres aspects du programme

En dehors des concerts qui chaufferont l’esplanade du Stade, jusqu’à minuit, tous les jours du Festival, par la musique live de plusieurs orchestres, il est prévu d’autres activités : un master class qu’a animé Paco Séry, sur des techniques du métier de batteur, dans la petite matinée du samedi 26 novembre, avec la pépinière des artistes en devenir ayant connu les éditions précédentes du Festival, à l’Ecole secondaire des métiers d’art (Esma) d’Abomey-Calavi. Puis, dans le cadre de rencontres scientifiques, Adépo Yapo animera, le mercredi 30 novembre, une conférence sur le thème : « Développement de l’industrie musicale : la nécessaire professionnalisation des différents corps de métiers ». Ce sera sur le site du Festival. De même, il se tiendra un « Salon de la logistique événementielle et de l’audiovisuel », sans oublier que le public s’enrichira et se distraira d’une programmation In et d’une programmation Off de concerts par des groupes aussi variés les uns que les autres. Vivement, donc, le déplacement massif de la population !

Marcel Kpogodo  

mercredi 17 février 2016

Vodoun, migrants et réfugiés en vue à ’’Bénin art visuel’’ de Cotonou

Suite à 2 ateliers de création


Depuis le mardi 26 janvier dernier, une exposition d’œuvres d’art se déroule à l’espace ’’Bénin art visuel’’ de la Place du Souvenir de Cotonou. Parrainée par Ghislain Fadohan, artiste plasticien et acteur culturel, cette manifestation a permis de faire voir des toiles relevant de la restitution de deux résidences de création.        

Ghislain Fadohan
Une dizaine de tableaux d’œuvres d’art, de taille moyenne, aux couleurs du vodoun, de l’immigration et des conditions de vie des refugiés. Ils arboraient les murs de l’espace ’’Bénin art visuel’’, sis Place du Souvenir, de Cotonou. C’était dans l’après-midi du mardi 26 janvier 2016 que s’en est effectué le vernissage d’une exposition parrainée par Ghislain Fadohan, Commissaire de l’exposition et Coordonnateur de l’Association béninoise des arts plastiques (Abap four P). De part et d’autre des deux façades de l’espace se trouvaient accrochées des toiles abordant le thème de la fête du vodoun, célébrée chaque du 10 janvier, au Bénin. Cette 14ème commémoration coïncidait avec celle de la Journée internationale des migrants et des refugiés. A l’effet de l’expression de ce thème, des œuvres abstraites étaient également au rendez-vous, à la contemplation du public.
Plusieurs divinités et des symboles du culte vodoun étaient représentés sur ces tableaux. Sur une autre façade, les artistes résidents ont fait ressortir, à travers leurs œuvres, des représentations montrant les conditions de vie des refugiés et les risques de l’immigration clandestine. Des installations aussi agrémentaient le vernissage : au milieu de l’espace, des ossements d’êtres humains et d’animaux, un bateau avec des passagers à bord, en mémoire des victimes de l’esclavage.
Cette exposition relevait de deux travaux en atelier qui ont eu lieu, le premier, à Ouidah, dans le cadre de la Fête des religions endogènes et, le second, à Fidjrossè, un quartier de Cotonou, dans le contexte de la Journée international des migrants et des refugiés. Elle a embarqué des artistes béninois, togolais et français. Dans son allocution, Ghislain Fadohan a invité le Gouvernement à accorder plus d’attention et de soutien aux activités de l’Abap four P afin qu’elle atteigne ses objectifs, d’une part, et que, d’autre part, la carrière des artistes plasticiens se développe de plus en plus au Bénin.

Herman Sonon

jeudi 22 octobre 2015

Le Fac réhabilite la Maison de la Culture de Ouidah

La physionomie de la Commune embellie


Le Ministre béninois de la Culture, Paul Hounkpè, a visité le chantier de réfection de la Maison de la Culture de Ouidah, très tôt, dans la matinée du jeudi 21 octobre 2015. Il ressort de cette activité qu’avant la fin de l’année en cours, cet édifice pourra devenir à nouveau opérationnel, grâce au Fonds d'aide à la culture (Fac).

La nouvelle Maison de la Culture de Ouidah
Les chantiers de la réhabilitation de la Maison de la Culture de Ouidah, achevés, respectivement à 90% et à près de 60%. Voilà la situation dont s’est rendu compte le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, lors de sa visite, dans la petite matinée du jeudi 21 octobre 2015, du site de réfection de l’édifice. A en croire les responsables des entreprises adjudicataires, au plus tard le 15 novembre prochain, la réfection de la Maison de la Culture de Ouidah sera un constat concret. Et, si, selon eux, la finition des travaux a connu un retard d’un mois, cela se justifie par l’absence de règlement par le Trésor public des décomptes payés par le Fonds d’aide à la culture, à travers des chèques de Trésor.

Ainsi, c’est sur fonds propres que les deux entreprises ont dû démarrer et conduire les travaux de réhabilitation, jusqu’au niveau où le Ministre Paul Hounkpè les a découverts, au cours de sa visite de site. 

La Maison de la Culture de Ouidah, dans son ancien état délabré
Dans un pays où des chefs d’entreprise gagnent des marchés publics de construction et disparaissent dans la nature avec des avances de démarrage effectivement perçues, transformant leur chantier en éléphant blanc, ces sociétés ont réalisé une véritable prouesse.




Un parcours laborieux

Ces travaux de réhabilitation de la Maison de la Culture de Ouidah, du loin que l’on s’en souvienne, avaient été initiés, suite à une visite du Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi, dans la Commune dirigée par Séverin Adjovi, ce qui avait amené le Président à constater et à déplorer l’état piteux et délabré dans lequel se trouvait l’édifice, à l’époque. Il avait alors projeté la dite réhabilitation. Et, le lancement des travaux, effectué en pleine campagne électorale, avait suscité le scepticisme des détracteurs et des mauvaises langues qui avaient taxé ce projet d’une œuvre de propagande politique. Mais, parallèlement, le budget du Fonds d’aide à la culture étant passé de 1,3 à 1,5 milliards et, en se fondant sur des études réalisées par le Ministère de la Culture, à travers le Fonds d’aide à la culture (Fac), pour la réfection de cette infrastructure culturelle, le Conseil d’administration du Fac avait autorisé la Direction générale à réhabiliter la Maison de la Culture de Ouidah, ce qui a permis de remettre le site aux entrepreneurs en 2015.    

De gauche à droite, Blaise Tchétchao, Paul Hounkpè et Séverin Adjovi, au cours de la visite de chantier
Aujourd’hui, grâce à cette réhabilitation, la ville de Ouidah acquiert une toilette des plus belles, ce qui provoque l’engouement des autorités de la municipalité à demander à s’occuper désormais de la gestion de la Maison de la Culture de Ouidah, jadis administrée par la Direction de la Promotion artistique et culturelle (Dpac). Cette réussite se trouve évidemment à l’actif du leadership de Boni Yayi qui s’est donné comme objectif de ne pas laisser d’éléphants blancs à la fin de son mandat et, il est plus que sûr désormais que la Maison de la Culture de Ouidah n’en sera pas un. Par ailleurs, ce mérite est aussi partagé par le Ministre Paul Hounkpè qui, traduisant cette vision du Chef de l’Etat dans les actes, s’est donné de conduire cette visite de site, effectuée le jeudi 21 octobre. Enfin, le Directeur du Fonds d’aide à la culture, Blaise Tchétchao, n’en demeure pas moins un des acteurs pragmatiques en profondeur de cette réhabilitation qui met la ville de Ouidah dans une élégance propre à promouvoir les initiatives des acteurs culturels béninois.


Marcel Kpogodo 

dimanche 20 janvier 2013

Destruction de '' L'homme debout '' à Ouidah

Coup de gueule des artistes béninois

L'oeuvre détruite, ''L'homme debout'' de Bruce Clarke, une femme debout ...
En marge d'un reportage sur un vernissage à la Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs de Cotonou, ce samedi 19 janvier 2013, des artistes béninois, Prince Toffa, Thierry Oussou (Ces deux premiers ont fait partie de la construction collective de '' Lhomme debout '' avec Bruce Clarke) et Marius Dansou, ont réagi concernant le rasage, sur les ordres du Ministère de la Culture du Bénin, sur le site de la Porte du Non-Retour à Ouidah, de l'Oeuvre artistique collective de sept artistes béninois, patronnée par le plasticien Sud-africain, Bruce Clarke, dénommée ''L'Homme debout''. Elle avait été réalisée sous l'initiative de la Fondation Zinsou. Cet artiste mondialement connu s'est déjà illustré dans ce genre de chef-d'oeuvre dans un pays comme le Rwanda sur les lieux de mémoire du génocide des Tutsis .



L'artiste-plasticien Prince Toffa : 
" Ce qui m'a fait mal, moi, dans cette affaire, c'est que, faisant partie du ''workshop de Bruce Clarke'' qui était passé au Bénin, c'est que nous avons travaillé de manière acharnée pour deux semaines avant d'avoir accroché la toile et, il paraît que c'est le Ministre de la Culture qui a donné l'ordre qu'on la casse ... Ce qui me fait mal, c'est l'oeuvre d'art cassée ; on ne peut pas casser une oeuvre d'art, c'est une toile de 8m x 3m ! On aurait pu l'enlever ... (Visage très amer) On aurait pu l'enlever avant de casser l'endroit ! On ne peut pas casser une oeuvre d'art, c'est impossible ! Si c'était le Ministre de la Défense ou le Ministre des Travaux Publics, on aurait pu comprendre cela ! Là, maintenant, on parle du Ministre de la Culture, quelqu'un qui est censé connaître la Culture, la valeur d'une oeuvre d'art ! Je suis désolé, c'est impossible, c'est terrible ! Je ne suis pas du tout content ... "

L'autre plasticien, Thierry Oussou : 
" Un Ministre ? Donner l'ordre d'aller casser une oeuvre ! C'est vraiment dommage ! A sa place, moi, j'aurais démissionné, même si c'est qu'on m'avait demandé de le faire ... On aurait pu décrocher l'oeuvre et casser le mur ! Ce mur était resté là pendant très longtemps avant qu'on ne travaille sur une bâche tissée ... On aurait pu appeler la Fondation Zinsou pour lui dire : " Venez enlever la bâche ... " On est en train de se battre pour que la population accepte l'art béninois mais, lui, il est en train de faire le contraire ! Nous, nous sommes contre le fait qu'ils aient cassé l'oeuvre ! Il peut y avoir quelque chose entre le Ministre et la Fondation ; nous, on ne veut rien en savoir. Mais, c'est l'acte que moi, je condamne ! " 

Le plasticien, spécialiste des Masques, Marius Dansou : 
" Franchement, il faut placer des gens à la place qu'il faut ! Moi, je suis désolé qu'un Ministre de la Culture puisse donner l'autorisation de casser une oeuvre ... J'ai été choqué quand j'ai appris l'histoire ... Comment on peut casser une oeuvre d'art ? On ne peut pas détruire une oeuvre d'art ! Il y a de l'émotion là-dedans ! Cela a été conçu par des artistes ! Cela a été réfléchi, pensé, pendant des années ! Je suis désolé ! On ne peut pas détruire une oeuvre d'art comme ça, par amour et par respect pour l'art ! Je suis désolé ! Je suis vraiment désolé ! Actuellement, là où je suis, je suis choqué, je n'arrive même pas à m'exprimer comme il faut ... " 

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

vendredi 11 janvier 2013

Lancement de la 11ème édition du Festival ''Quintessence''

Quatre récompenses attribuées

Le grand amphithéâtre de l'Institut régional de santé publique (Irsp) de Ouidah, rempli à bloc, a été le témoin, le mercredi 9 janvier 2013, dans l'après-midi, du lancement de la onzième édition du Festival cinématographique ''Quintessence'', initié par le cinéaste béninois, Jean Odoutan.  En présence de plusieurs autorités, cette cérémonie a été le tremplin pour son organisateur principal de distinguer trois personnalités béninoises et une institution de financement de la culture, ayant, chacune, à sa manière, contribué au rayonnement du Festival au Bénin, depuis sa création.

Moussa Sène Absa, saluant Sylvain Treuil, à son arrivée ....


Claude Balogoun, Directeur général de la Société ''Gangan Productions'', Akambi Akala, ancien Directeur de la Cinématographie, Bonaventure Assogba, Directeur du Fonds d'appui à la Production audiovisuelle (Fapa) du Ministère de la Communication et des technologies de l'information et de la communication (Mctic), et le Programme ''Société civile et culture'' (Pscc) ont été primés par Jean Odoutan, Délégué général de ''Quintessence'', au cours de la cérémonie d'ouverture de la onzième édition du Festival concerné, ce mercredi 9 janvier 2013, à l'Institut régional de santé publique de Ouidah. Ces trois personnalités et l'institution émanant de l'Union européenne ont reçu, chacune, le Prix spécial ''Python Pscc''.


 
Claude Balogoun, recevant son Python '' Spécial Pscc''


Au tour de Bonaventure Assogba de recevoir le sien, des mains du réalisateur, Mama Keita ...
Un aperçu du public venu assister à la cérémonie d'ouverture de  ''Quintessence '' 2013 ...


C'était en présence de plusieurs personnalités dont Jean-Michel Abimbola, Minsitre béninois de la Culture, Sévérin Adjovi, Maire de Ouidah, Sylvain Treuil, Directeur de l'Institut français du Bénin et représentant l'Ambassade de France, et une équipe du Pscc avec, à sa tête, Nicolas Méido, Coordonnateur de la Structure. 

Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola avec, à sa droite, Sévérin Adjovi, le Maire de Ouidah et son épouse, suivi de l'ancien Ministre, Soulé Dankoro. Derrière eux, Sylvain Treuil, Représentant de l'Ambassade de France au Bénin  ...


Moussa Sène Absa, Président du Jury Long métrage de Quintessence 2013, les réalisateurs Moussa Touré et Mama Keita, Jean-Pierre Garcia, Directeur sortant du Festival international du Film de la ville d'Amiens, en France, le professeur Honorat Aguessy et Ousmane Alédji, Directeur du Centre culturel Artisttik Africa, aussi étaient, notamment, de la partie. 


Nicolas Méido, Coordonnateur du Pscc, remerciant pour la distinction ....
Dans son propos, Jean Odoutan, l"homme à l'origine de cette distinction, a fait ressortir que le Festival cinématographique ''Quintessence'', à travers son parcours jusqu'à cet onzième exercice, a connu l'appui de certaines personnalités et de quelques structures parmi lesquelles il a choisi de récompenser les plus clés. Ces distinctions sont donc, selon lui, une marque de reconnaissance vis-à-vis de la partition qu'elles ont spécifiquement joué dans l'essor de cet événement annuel. 


M. Agon, représentant Akambi Akala ....

Remarquons que l'édition de la présente année verra décerner huit trophées, après que cinq jurys auront statué sur, respectivement, douze longs métrages, quatorze documentaires, quinze courts métrages, neuf films d'animation et sept réalisations cinématographiques, dans la catégorie ''Demain, c'est aujourd'hui'', neuf dans celle ''TV/Moyen métrage''. Par ailleurs, deux tables-rondes, quatre ateliers et un Master-class ont commencé leur déroulement depuis le 10 janvier. Pour un Festival lancé le 9 janvier et prévu pour se clore le 13, voilà un vaste cahier de charges dont l'aboutissement est tant attendu : l'attribution des différents trophées Python, en début de soirée de la dernière journée.

Marcel Kpogodo