Selon une annonce faite en conférence de presse
Les Rencontres cinématographiques et numériques de Cotonou (Recico) auront lieu. Une conférence de presse en a abordé le déroulement. Elle s’est tenue le mardi 2 septembre 2025. Sètondji Dimitri Fadonougbo, le Délégué général, l’a animée. C’était au siège de l’Agence du Développement des arts et de la culture (Adac). Il se situe au quartier de Fidjrossè à Cotonou, au Bénin. Il ressort que l’Egypte prendra une place particulière dans les Recico 2025.
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De gauche à droite, Ragaa Elwakeel, Sètondji Dimitri Fadonougbo et Clémentine Lokonon, au cours de la conférence de presse |
L’Égypte, pays invité d'honneur des Recico 2025, avec huit films à faire découvrir. Ce qui, entre autres, émane de la conférence de presse, qu’a tenue Sètondji Dimitri Fadonougbo, le Délégué général de l’événement, le mardi 2 septembre 2025, au siège de l’Agence du Développement des arts et de la culture (Adac), au quartier de Fidjrossè, à Cotonou, au Bénin.
Les films égyptiens concernés sont des courts, moyens et longs métrages. Ils portent sur le thème de la cinquième édition des Recico. Il est intitulé : « Cinéma et immigration : enjeux, défis et perspectives ». Le festival est prévu pour avoir lieu du 27 septembre au 4 octobre 2025. Ce sera au Palais des Congrès de Cotonou. Sètondji Dimitri Fadonougbo en est aussi le président du Comité d’Organisation.
Ragaa Elwakeel, ambassadrice de l’Égypte au Bénin, a co-animé la conférence de presse. Elle a parlé des huit films de son pays. Ils seront diffusés sur les Recico 2025. Ils sont l’œuvre de réalisateurs célèbres et confirmés. D’autres sont aussi des débutants dans le métier. Ces films manifesteront leur spécificité dans l’animation du thème des Recico. La diplomate égyptienne l’a expliqué. « Nos films parleront aussi d’un autre aspect du thème : l’immigration sud-sud », selon elle. « Quand on évoque l’immigration des Africains, on pense souvent au sens Sud-Nord », reprit-elle. Puis, elle continua. « Mais si l’on consulte l’histoire, il y a toujours eu de l’immigration des pays du Nord vers des pays africains ». Pour elle, cette dimension est très importante pour nourrir le débat. Elle contribue à construire une conversation entre les acteurs impliqués.
Outre l’Egypte, 25 autres pays africains participeront aux Recico 2025.
Des films sélectionnés
Les 25 autres pays concernés ont été retenus pour 43 films sur 206 reçus. C’était après l’appel à candidatures. Ils sont divers : Algérie, Angola, Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Congo-Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Conakry, Mali, Maroc, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo. A l’origine, ils ont, respectivement, proposé 14, 3, 10, 27, 25, 7, 12, 14, 3, 5, 11, 8, 10, 4, 4, 13, 7 et 18 films. Trois autres proviennent de la diaspora africaine. Ils émanent de combinaisons de pays. Il s’agit de la Tunisie-Suisse, de la France-Allemagne-Togo et de l’Australie-Soudan-Maroc. Six derniers films ont été classés dans la catégorie du “Cinéma du monde”. Ils sont volontairement proposés par des professionnels de la France, de l’Irak, de l’Australie et de l’Allemagne.
Les 43 œuvres cinématographiques en compétition se répartissent en trois types. Il est question de 9 longs métrages de fiction, de 10 documentaires, de 15 courts métrages de fiction et de 9 documentaires de court format. Deux jurys les départageront. Ardiouma Soma préside celui des courts métrages. Il est un ancien président du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Le professeur Mohamed Ahed Ben, du Maroc, dirige le jury des longs métrages.
Le Comité d’Organisation des Recico 2025 a aussi retenu quatorze films d’écoles du cinéma. Ils sont issus de 9 pays. Sètondji Dimitri Fadonougbo a émis une réflexion concernant cette catégorie de participants au festival. Pour lui, les Recico veulent permettre aux étudiants en cinéma d'exposer leurs productions. Elles leur offrent l’occasion de découvrir des films de qualité venus d’ailleurs pour s'améliorer.
Quatre axes de formation
Il sera aussi organisé des formations. Ce seront des ateliers sur l’actorat, l’écriture de scénario, la critique cinématographique et la direction-photo. Ils seront animés par des formateurs béninois et étrangers.
La Docteure Clémentine Lokonon a abordé ce volet des Recico. Elle en est aussi membre du Comité d’Organisation. Selon elle, les professionnels seront formés en deux modules. Le premier porte sur « Immigration et cinéma : pour quel partage culturel ? ». Le second abordera « La sémiosis filmographique des productions africaines ». Il faudra explorer la philosophie du vivre-ensemble. On y abordera aussi la construction identitaire. Elle concerne celui qui décide de se mettre en mouvement.
Approfondir la réflexion
Les Recico 2025 donneront lieu à un colloque scientifique. Pour Clémentine Lokonon, il portera sur les différents paradigmes de la migration. Ce sont le choix de partir, la nécessité de s’affirmer ailleurs et la question de l’acceptation de l’autre. « L’humain doit être au-dessus de toute construction politique », affirma-t-elle. « Le mouvement participe à la richesse et à la construction de tout territoire », a-t-elle conclu. Le colloque réunira universitaires, chercheurs et professionnels du cinéma africain. Son objectif : émettre des résolutions utiles aux décideurs.
Les Recico, l’avenir ...
Les Recico sont nées en 2017. Leur ambition reste de s’imposer comme une référence en Afrique. Sètondji Dimitri Fadonougbo a présenté les deux piliers de l’événement. Elles sont une plateforme annuelle de films africains. Elles restent une institution pour l’avènement d’une reconnaissance officielle aux niveaux national, africain et international.
A titre indicatif, plus de 3 500 spectateurs sont attendus. Ils se répartiront entre les 36 projections programmées et les rencontres professionnelles. Ces secondes seront animées par des actifs de tous ordres. Réalisateurs, producteurs, auteurs et techniciens viendront, alors, de pays d’Afrique et de leur diaspora.
En 2025, ’’Les Recico chez vous’’ sont l’innovation majeure de la 5ème édition du festival. Elle est soutenue par la mairie de Cotonou. Il s’agit d’un programme de projection pour le grand public. Il s’exercera pendant environ trois mois dans la ville après l'événement. Elle donnera un public aux films non sélectionnés, selon le Délégué général.
Léandre Houan / Marcel Kpogodo