Dans le cadre d’une
conférence tenue à l’Institut français de Cotonou
L’auditorium de
l’Institut français de Cotonou a abrité une conférence publique, à l’initiative
de la poétesse franco-béninoise, Edwige Chekpo. C’était le mardi 5 juillet
2016. Une occasion pour celle-ci de présenter ses ouvrages au public et de
faire valoir sa vision de la création poétique.
Edwige Chèkpo, déclamant un poème, au cours de la conférence |
’’La création poétique
au service de la vie’’, dans ses 3 tomes. Les ouvrages qu’a présentés l’auteure
poétesse franco-béninoise, Edwige Chekpo, à l’auditorium de l’Institut français
de Cotonou, dans l'après-midi du mardi 5 juillet dernier, sous le couvert d’une conférence
publique portant, justement, sur le thème : « La création poétique au
service de la vie : genèse, mouvance et orientations ». Parus, en
cette année 2016, à la maison d’édition canadienne, ’’Fondation littéraire Fleur
de lys’’, ces livres lancent, dans un premier temps, une pratique poétique
essentielle, avant de procéder à une théorisation du processus de production.
C’est ainsi que, selon
les propos d’Edwige Chekpo, le tome I de la trilogie, paru le 15 janvier dernier
et intitulé, ’’La création poétique au service de la vie’’, s’articule sur 41
poèmes relevant du cru de sa propre inspiration, subdivisé qu’il est en 4
parties. Le fondement de cet accouchement artistique reste, selon l’auteur, le
« processus du papillon », ce qui suppose 3 aspects différents et complémentaires : le point de vue physique, avec le processus lent et progressif de la chenille qui devient papillon, la dimension spirituelle de ce papillon, ce qui laisse entendre le symbole de la liberté et, enfin, la dimension esthétique se rapportant à la grâce, à la beauté et à la diversité.
Les livres de la trilogie, ''La création poétique au service de la vie'' |
Dans la suite de ses
explications, ce professeur de Français vivant en France et y capitalisant, en 2016, 21 ans d’exercice professionnel, a montré que le deuxième ouvrage de la trilogie
indiquée porte un titre spécifique : ’’La verdure de la vie’’. Il est paru en
mars 2016. Egalement découpé en 4 parties, il est constitué de 61 textes poétiques. En outre, dans ce recueil, l'auteure aborde la théorie des « 4 Vers et Vert de Soi (4VVS) », qui repose sur les 4 questions suivantes : « Ecriture vers Soi? Ou Envers Soi? Ou Revers de Soi? Ou encore Travers de Soi? ». En réalité, www.creationpoetique.comwordpress.com est le site Internet de la poétesse sur lequel peuvent en être obtenus plus d'éclaircissements.
Un aperçu du public |
Enfin, portée par la
vocation naturelle de transmettre, Edwige Chekpo a conçu « Méthode des Vagues Mouvantes en Soi (MVMS) », du titre du troisième tome de la trilogie, ’’La
création poétique au service de la vie’’. Ce livre a été publié en mai dernier. « C’est
une méthodologie créative permettant de comprendre comment apprendre à écrire
des poèmes en s’amusant », a-t-elle expliqué au public venu l’écouter. A
en croire ses réflexions, elle y expose 6 techniques donnant lieu à une expérimentation
du « pouvoir miraculeux de l’écriture », celle-ci possédant la
« vertu spirituelle » de « rendre vivants des mots ». Par ailleurs, le procédé proposé conduit à l'exploration de ce qu'en soi le lecteur peut aussi expérimenter la « MMVS », pour en comprendre, avec exactitude, la portée. Elément original du livre : la possibilité pour ce lecteur de se comporter en poète, de façon à produire ses propres textes, dans le livre, en suivant les indications données par l'auteure. « On ne reste pas toujours dans le même état de
conscience, ce qui fait de la création poétique un moyen de sortir de
soi », conclura-t-elle, édifiant le public sur le concept de la
« mouvance » des « vagues en soi ».
Une réelle force symbolique
35 ans après avoir
quitté son pays natal, Edwige Chekpo revient à lui, l’honorant de la primeur de
la présentation de ses trois premiers ouvrages consacrés au genre poétique.
Dans certains textes dont elle a partagé le contenu avec le public, par une
ardente déclamation, au cours de la conférence qu’elle a animée, certains ont
été respectivement consacrés à son feu père, André Chekpo, aussi Professeur de
Français, aux villes de Montréal, d’Abomey, au roi Béhanzin et à Michel
Aïkpé. Dans une atmosphère de performance artistique, la poétesse franco-béninoise
n’a pas manqué d’initier la création instantanée, en 5 minutes, d’un poème par
le public, ceci ayant porté sur "la beauté de la femme béninoise", sans oublier
qu’une certaine jeune pousse a été invitée à dire des textes émanant d’une très
précoce inspiration. Une bonne fête de la poésie béninoise de la diaspora,
inventée par Edwige Chekpo qui entrevoit, en outre, de retrouver des apprenants
du Collège d’enseignement général (Ceg) Sègbèya, un établissement scolaire de
ses premiers moments d’enseignement bénévole au Bénin, et de revenir plus
forte, cette fois-ci, des romans en mains.
Marcel Kpogodo