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jeudi 28 janvier 2021

Jérôme Tossavi : l’Institut français de Cotonou honore l’un des siens

Dans le cadre d’un événement spécial consacré au Grand prix littéraire du Bénin


Bibliothécaire à la médiathèque de l’Institut français de Cotonou, Jérôme Tossavi, lauréat du Grand prix littéraire du Bénin dans la catégorie ’’Théâtre’’, a été célébré par toute l’institution dans laquelle il exerce professionnellement le samedi 23 janvier 2021 sous le couvert du projet, ’’Nuit de la lecture – Relire le monde’’, réparti en plusieurs étapes d’activités artistiques visant à rendre hommage à la production littéraire du jeune auteur, de même qu’à la mettre en valeur.

Jérôme Tossavi, au cours de la cérémonie-hommage

Plus de cinq heures et trente minutes. Le temps qu’a choisi de consacrer, tout en continuant de fonctionner, l’Institut français de Cotonou, dans l’après-midi du samedi 23 janvier 2021, à l’exécution du projet ’’Nuit de la lecture – Relire le monde’’ qui, dans le déroulement de ses différentes activités, visait à rendre hommage à Jérôme Tossavi, l’un de ses fonctionnaires, à la suite de sa distinction, le 30 décembre 2020, comme le titulaire du Grand prix littéraire du Bénin, dans le genre du théâtre, avec l’ouvrage, ’’Le chant de la petite horloge’’.

Aperçu de la lecture scénique donnée sur la scène de la paillote de l'Institut français de Cotonou ...

D’abord, une séance de lecture scénique a ouvert l’événement artistique et littéraire. Elle s’est déroulée sous la paillote de l’Institut français de Cotonou, laissant des visages connus de la scène théâtrale du Bénin faire vivre, par leur lecture expressive, des extraits de différents livres qu’a écrits Jérôme Tossavi. Cette lecture s’est effectuée sous la direction de Guy Ernest Kaho, ce qui a donné l’occasion au public de découvrir la force de la tension chez les personnages tossaviens à travers la pulsion que transmettaient les mots, les expressions et les phrases que portaient les voix opportunément orientées des comédiens Bardol Migan, Serge Dahoui, Humbert Boko, Nathalie Hounvo-Yèkpè et Didier Sèdoha Nassègandé.


... de la causerie-découverte animée par le Professeur Fernand Nouwligbèto, à droite, ...

Ensuite s’est déroulée une causerie-découverte dirigée par le Professeur Fernand Nouwligbèto, Chef du Département des Lettres modernes de la Faculté des Lettres de l’Université d’Abomey-Calavi. Elle a permis de découvrir brièvement la bio-bibliographie du lauréat et des témoignages favorables en provenance du public, ce qui a fait ressortir les qualités du jeune écrivain pratiquant aussi bien le théâtre, le roman que la poésie : une sensibilité multidimensionnelle, le labeur, l’humilité et, notamment, la prolificité.

... de l'animation de musique traditionnelle ...

Par ailleurs, une pause de cocktail et un intermède de musique traditionnelle, animé par l'orchestre traditionnel de l’Ensemble artistique et culturel des étudiants (Eace), ont conduit à une autre séance de lecture scénique ayant, cette fois-ci, deux aspects de particularité : d’abord, y ont participé des membres du public ayant préalablement accepté de tirer, dans un panier, un feuillet sur lequel écrit un extrait d’un livre quelconque de Jérôme Tossavi. 

... et de la lecture scénique ...

... qui n'a épargné ...

... aucun espace ...

... des jardins de l'Institut français de Cotonou, ...

... sous le regard touché de Jérôme Tossavi, ...,

... la partition pimentée de l'orchestre traditionnel de l'Eace ...

... et avec la participation d'un public conquis

Ensuite, il fallait se déplacer vers les jardins de l’Institut français de Cotonou pour exécuter l’exercice proprement dit, ce qui a été fait avec l’enrichissement de courts intermèdes musicaux de l’orchestre traditionnel indiqué qui a opportunément interprété des chansons du rythme du ’’tchinkounmè’’ émanant de Ouèssè, la région d’origine de Jérôme Tossavi, un symbole qui a fait frémir d’émotion les spectateurs parmi lesquels se trouvait le lauréat, l’élu de l’hommage concerné, Jérôme Tossavi, qui n'a pu que dire, au bord des larmes : « Ce moment, je ne peux jamais l’oublier ».

Les ''Tériba'', dans leur jeu scénique ..., 

Enfin, deux autres prestations musicales ont amené la soirée à se clore en beauté. Premièrement, il a été donné au public de revenir à la paillote pour suivre deux chansons proposées par le groupe ’’Tériba’’. Celles-ci mettaient à l’honneur Jérôme Tossavi, lui qui y a été plusieurs fois cité, qui a servi de fondement à une forte exhortation des filles à fréquenter l’école afin, plus tard, de remporter aussi des prix littéraires. L’écrivain a même été invité à monter sur la scène pour exécuter quelques pas de danse. 

... sans oublier, de gauche à droite, Josélito et Sergent Markus

Deuxièmement, le slameur reconnu, Sergent Markus, accompagné par les notes du saxophoniste Josélito, a déclamé un extrait d’un ouvrage du Grand prix littéraire 2020 du théâtre et un court texte propre. Puis, pendant que le public se démobilisait, un morceau de musique moderne occidentale a été lancée, faisant même danser Coline-Lee Toumson-Vénite, Directrice de l’Institut français de Cotonou, entourée et imitée par plusieurs de ses collaboratrices. 


Outre des élèves, des étudiants et de nombreux professeurs de Français et de Lettres des collèges et des lycées du Bénin ayant pris part à l’événement d’hommage, il fallait y constater  la présence de personnalités remarquables parmi lesquelles les professeurs Thècla Midiohouan et Bienvenu Koudjo, le metteur en scène et dramaturge, Ousmane Alédji, les écrivains Louis Mesmin Glèlè, Daté Atavito Barnabé-Akayi et Habib Dakpogan, un membre du jury du Grand littéraire du Bénin pour le théâtre, de même que son homologue, Alougbine Dine, Directeur de l’Ecole internationale de Théâtre du Bénin (Eitb), sans oublier qu'Habib Dakpogan et Daté Atavito Barnabé-Akayi sont les anciens Prix du Président de la République 2015 et 2017, dont le Grand prix littéraire du Bénin est la nouvelle version.

Marcel Kpogodo Gangbè       

dimanche 3 janvier 2021

Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Paul Tooh-Tooh, deux jeunes monuments de la littérature béninoise distingués

Dans le cadre de la délibération du Grand prix littéraire du Bénin


Le Grand prix littéraire du Bénin a fait connaître ses différents lauréats le mercredi 30 décembre 2020 au ’’Bénin horizon hôtel’’ de Cotonou. De la délibération du Jury, il ressort que les genres du théâtre, de la nouvelle et du roman ont été récompensés avec, respectivement, Jérôme-Michel Tossavi, pour ’’Le chant de la petite horloge’’, publiée aux éditions ’’Savanes du continent’’, Jean-Paul Tooh-Tooh, avec ’’L’araignée désabusée’’, éditée par ’’Awoudy’’ et Gilles Gbèto, pour le roman intitulé ’’La rivale de Dieu’’, publié aux éditions ’’Vénus d’ébène’’. Les deux premiers lauréats, bien que jeunes, manifestent une certaine habitude de la plume de publication.

De gauche à droite, Enagnon Gilles Gbèto, le Ministre Jean-Ministre Abimbola, la représentante de Jean-Paul Tooh-Tooh et Jérôme-Michel Tossavi (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)  


3 pièces de théâtre, 1 roman et 1 recueil poétique, pour l’un, 8 pièces de théâtre aussi, 3 recueils de nouvelles  et 3 recueils poétiques pour l’autre. La bibliographie qui caractérise respectivement Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Paul Tooh-Tooh, exception faite de l’ouvrage qui a permis à chacun d’eux de remporter le Grand prix littéraire du Bénin dans la soirée du mercredi 30 décembre 2020, suite à la délibération du jury final de la compétition, cette délibération qui s’est effectuée en présence du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, entouré des membres de son cabinet, dont Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre, l’organisateur de la cérémonie de distinction.

Concernant Jérôme-Michel Tossavi, bibliothécaire à la médiathèque de l'Institut français de Cotonou, écrivain et promoteur culturel, avant de produire la pièce de théâtre intitulée ’’Le chant de la petite horloge’’ qui fait de lui le titulaire du prix littéraire le plus prestigieux du Bénin, il avait déjà réussi à faire publier cinq autres que sont ’’Les complaintes de la sirène’’ (2014), ’’Le prisonnier’’ (2014), ’’Crevaison dans ma bouche’’ (2015), ’’Au royaume de Zombly’’ (2015) et ’’Hémorragie’’ – Monologue (2016). En dehors de ces pièces de théâtre, il s’est fait l’auteur d’un recueil de poèmes, publié en 2012 : ’’Signatures et balivernes’’. Puis, en 2019, son premier roman paraît : ’’Oraisons pour un vivant’’.

Décerné à Jérôme-Michel Tossavi, pour le genre littéraire du théâtre, le Grand prix littéraire 2020 vient récompenser non seulement la qualité d’écriture dans la pièce de théâtre, ’’Le chant de la petite horloge’’ mais sonne aussi comme la consécration d’une production littéraire qui s’étend sur une durée de 7 années. Et, le caractère prolifique de ce jeune auteur ne s’arrête pas au niveau de ces productions, étant donné que sa pièce, ’’Démocratie chez les grenouilles’’, non encore éditée, a fait l’objet de plusieurs lectures-spectacle au Bénin et à l’étranger, notamment, en France, sur la chaîne de la ’’Radio France internationale’’ en septembre 2020, sans oublier la mise en scène dont elle a fait l’objet de la part de Bardol Migan, le 21 novembre 2020, à ’’Artisttik Africa’’, l’espace culturel du quartier d’Agla à Cotonou.

Par conséquent, Jérôme-Michel Tossavi s’impose comme une valeur sûre du théâtre béninois même avant d’avoir décroché le Grand prix littéraire 2020, cette distinction qui se détermine la fonction de venir mettre ce jeune baobab et ses productions antérieures sous les feux de la rampe.

Aperçu des participants à la cérémonie de délibération et de distinction (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)

Si Jérôme-Michel Tossavi peut être considéré comme un baroudeur de la plume dramaturgique au Bénin, Jean-Paul Tooh-Tooh, lui, journaliste et écrivain, en est carrément un jeune monstre, au vu de l’abondance de ses productions afférentes, même si la nouvelle est le genre littéraire par lequel il a été fait ’’Grand prix littéraire du Bénin’’. Pour un écrivain de la nouvelle génération, sa production est monumentale : pour le théâtre, il faut d’abord noter les pièces : ’’La grammaire du mensonge’’ (2015) et ’’Six fesses pour un fauteuil’’. Ensuite, il y a ’’Il faut battre l’amour quand il est fou’’ (2014) qui, en plus d’elle, constitue un recueil des autres pièces ci-dessous, toutes années d’éditions confondues, ’’La mort du passé’’, ’’Broussailles et compagnie’’, ’’Folie tertiaire’’, ’’Immigritude’’ et ’’La désaffection solennelle’’.

Concernant les nouvelles, elles s’alignent à travers trois recueils, ’’La jalousie leur va si bien’’ (2011), ’’Les serveuses de fantasmes’’ (2012) et ’’Les amours incurables’’ (2015), sans oublier qu’en matière de poésie, trois recueils se font aussi jour : ’’Ivresse virginale’’ (2008), ’’Les ombres tropicales’’ (2009) et ’’Cahier d’un détour au pays fatal’’ (2015).  

Si, donc, Jean-Paul Tooh-Tooh a convaincu les membres du jury, qui lui ont décerné le Grand prix littéraire du Bénin 2020 de la nouvelle à travers ’’L’araignée désabusée’’, ce n’est que justice, étant donné que ses nombreuses publications antérieures liées à ce genre littéraire peuvent y laisser croire à une plume rouée, affinée, même si le prix ne lui a été attribué que par rapport à la nouvelle mentionnée. Cette distinction contribue à la révéler aux observateurs et aux amateurs de la chose littéraire, qui connaissent peu cet auteur dans son caractère prolifique et d’une expérience avérée dans la production. Il ne reste qu’à attendre de découvrir le Jean-Paul Tooh-Tooh écrivain dans sa posture post-Grand prix littéraire du Bénin.

Quant à Enagnon Gilles Gbèto, jeune étudiant de 21 ans en Administration culturelle à l’Institut national des Métiers d’art, d’archéologie et de la culture (Inmaac), il lui échoit d’assumer le titre de titulaire du Grand prix littéraire 2020 du Bénin pour le roman avec son ouvrage, ’’La rivale de Dieu’’, réellement sa première production éditée. Voilà donc un « coup d’essai » qui se fait un « coup de maître », par ce jeune premier romancier qui, entouré de ses aînés, Jérôme-Michel Tossavi et Jean-Pierre Tooh-Tooh, enrichis d’une expérience littéraire avérée, se doit de garder la tête profondément refroidie par l’obligation de surprendre davantage ultérieurement.

 

La partition du Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola


Le Ministre Jean- Michel Abimbola, au cours de son allocution (Crédit photo : PF/Ministère de la Culture)
 

En réalité, la cérémonie de proclamation des résultats du Grand prix littéraire du Bénin, suivie de la remise aux lauréats de leur trophée et de leur chèque, parsemée d'intermèdes artistiques, a donné l’occasion au Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, de tenir une allocution dont la substance, entre autres, a été de montrer les fondements des réformes apportées à la distinction littéraire nationale annuelle qu'est le Grand prix littéraire du Bénin.

Marcel Kpogodo Gangbè

 


Intégralité du discours de Jean-Michel Abimbola

 

Monsieur le Directeur de cabinet du Ministre du tourisme, de la culture et des arts, 

Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet, 

Messieurs les directeurs centraux, directeurs des structures sous tutelles et directeurs techniques du ministère du tourisme, de la culture et des arts, 

Monsieur le Directeur des arts et du livre, 

Mesdames et Messieurs les acteurs de la chaine du livre, écrivains, éditeurs, libraires, et diffuseurs ici présents, 

Chers amis de la presse, 

Distingués invités à vos rangs et grades respectifs, 

Mesdames et Messieurs, 


La culture, entendue comme l’ensemble des manières d’être, de savoir, de faire savoir et de savoir-faire, de produire et de reproduire nos moyens d’existence englobe aussi bien les domaines intellectuel, matériel, immatériel que spirituel de notre vie sociale. Elle constitue le fondement même de l’identité d’un peuple dans toute sa diversité.


Considérées comme d’importants facteurs de développement, les industries culturelles bénéficient désormais d’une attention particulière dans la politique culturelle du Bénin, surtout dans les domaines de l’écrit.


C’est dans ce cadre que le ministère en charge de la culture, en tant qu’organe chargé de la promotion du développement culturel national a mis en place des instruments visant à soutenir la jeune création par des actions d’incitation à la production et à la consommation des œuvres locales.


Mesdames et Messieurs les acteurs de la chaîne du livre,

Distingués invités,

  

Les prix littéraires sont nécessaires, voire indispensables à l’essor et la consolidation de l’économie du livre. Malgré cette évidence, vous convenez avec moi que le contexte de notre pays est marqué par la rareté de prix d’envergure, susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à l’économie du livre.


C’est pourquoi l’une des actions de votre ministère de tutelle dans ce sens s’est traduit par l’institution du « Grand Prix Littéraire du Bénin » qui est à sa deuxième édition cette année. Ce prix vient combler un vide et susciter auprès des talents littéraires et des éditeurs un regain d’intérêt pour la création d’œuvres de qualité, gage de la vitalité de la littérature nationale.


Le Grand Prix Littéraire du Bénin vise en effet à mettre en valeur l’expression de la diversité culturelle et éditoriale nationale et à mettre sur orbite la littérature béninoise sur la scène continentale et mondiale. A l’instar des prix littéraires au plan international comme le Prix Goncourt organisé par l’Académie Française et le Prix des cinq continents organisé par l’OIF, le Grand Prix Littéraire du Bénin se donne pour défi de contribuer de façon significative au succès de l’écrivain et de sa maison d’édition.

 

Mesdames et Messieurs, 


L’édition de cette année, comme vous l’auriez appris, a connu quelques réajustements, notamment au niveau organisationnel avec l’introduction de la réforme liée à la réglementation de l’exercice des métiers d’éditeur et de libraire au Bénin. Loin de constituer un handicap pour les acteurs que vous êtes, cette réforme contribuera à professionnaliser d’avantage le secteur et à le rendre plus compétitif.


Il est vrai que l’année 2020 a été particulièrement éprouvante pour le monde culturel en général et celui du Bénin en particulier, en raison de la situation sanitaire mondiale marquée par la pandémie du coronavirus dont nous continuons de subir les effets néfastes. C’est le lieu pour moi d’ailleurs de remercier et de féliciter l’ensemble de la classe culturelle béninoise pour sa force, sa ténacité, son courage, sa discipline et son abnégation à braver cette étape difficile pour l’ensemble des peuples du monde.


Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Chers amis journalistes et chroniqueurs littéraires, 


Je voudrais saisir cette occasion solennelle pour adresser mes sincères remerciements à toute l’équipe qui a œuvré à l’organisation de cette édition ; je veux nommer les membres des différents comités de présélection, les membres du jury ainsi que toutes les personnes qui de près ou de loin y ont contribué.


J’adresse ensuite mes chaleureuses félicitations à l’ensemble des lauréats de cette édition, à leurs éditeurs respectifs ainsi qu’à toutes les équipes qui les accompagnent. Que ce prix soit pour vous l’expression de la reconnaissance de votre talent et qu’il constitue pour vos autres collègues, une incitation à l’excellence et au travail bien fait.


Sur ces mots de remerciement, de félicitation et d’exhortation, je souhaite une belle soirée à tous, une longue vie au Grand Prix Littéraire du Bénin tout en vous priant de recevoir mes meilleurs vœux pour l’année 2021 !


Vive la culture béninoise !

Vive le livre béninois !

Je vous remercie !