Affichage des articles dont le libellé est Erick-Hector Hounkpê. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Erick-Hector Hounkpê. Afficher tous les articles

mardi 6 novembre 2018

Erick-Hector Hounkpê : les statistiques clés du Fitheb 2018


Dévoilement au cours du point de presse du Directeur

Le point de presse qu’a animé Erick-Hector Hounkpê, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), le jeudi 11 octobre 2018, à Cotonou, a permis aussi bien de rassurer sur la tenue effective de la 14ème édition de la biennale de théâtre, en novembre prochain, que de faire connaître les grands chiffres de cet événement tant attendu par les professionnels du secteur.

Le Directeur Erick-Hector Hounkpê, au cours du point de presse
6 villes d’accueil, 11 pays participants, 20 spectacles programmés, 3 activités et 4 personnalités invitées. Les statistiques globales à retenir de la tenue, du 16 au 24 novembre 2018, de la 14ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), celles-ci ayant été annoncées et développées aux journalistes au cours d’un point de presse qu’a animé le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpê, dans l’après-midi du jeudi 11 octobre 2018, dans la grande Salle bleue du siège de l’institution, sis Ciné Vog, à Cotonou.
Avec, en fond de décor, l’image de l’icône béninoise, artiste du théâtre et du cinéma, Ignace Yètchénou, le conférencier a décliné le thème qui servira de fondement au déroulement de l’événement : « Théâtre, engagement critique et social pour un développement durable au Bénin, en Afrique et dans le monde ». Puis, il lui est revenu de préciser que le Fitheb 2018 se tiendra simultanément à Cotonou, Porto-Novo, Lokossa, Abomey, Parakou et à Natitingou, allant jusqu’à donner des détails sur les espaces qui seront exploités dans chacune de ces communes : pour la capitale économique, l’Institut français de Cotonou, la Salle bleue du Fitheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Espace ’’Mayton promo’’ et l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), sans oublier que plusieurs places publiques verront s’organiser des spectacles d’attraction, pour la capitale politique, la Maison internationale de la Culture, l’Espace ’’Ouadada’’ et le Jardin des Plantes naturelles (Jpn), à Lokossa, la Maison du Peuple et l’esplanade de sa devanture, les Palais des Rois Béhanzin et Guézo, à Abomey, puis, notamment, à Natitingou, l’Espace ’’Tv5’’.
Se rapportant aux pays étrangers qui manifesteront leur présence sur la Biennale, ils sont une dizaine à avoir été retenus : le Burkina Faso, le Cameroun, le Canada, la Chine, la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Mali, le Niger et la Tunisie. Et, les vingt pièces de théâtre, qui seront représentées, selon Erick-Hector Hounkpê, elles sont une dizaine émanant du Bénin et, une autre, concerne les pays invités. Du côté béninois, il faudra s’attendre à voir programmer ’’Le chroniqueur du Pr’’, ’’Yêkou ou Le conte chez nous’’, ’’Mon père est un comique’’, ’’L’os de Mor Lam’’, ’’La Tragédie du Roi Césaire’’, ’’7 milliards de voisins’’, ’’25 décembre’’, ’’Touch my body, don’t touch my body’’, ’’Tache noire sur le cœur’’ et, enfin, ’’La honte du prétexte ou Une leçon de calcul’’.
De l’étranger, comme annoncé par la première autorité du Fitheb, dix autres pièces ont attiré l’attention du Comité chargé de la sélection des œuvres à représenter : ’’Le fabuleux destin d’Amadou Hampâté Bâ’’ (France, Burkina, Mali), ’’Je suis Charlotte’’ (Cameroun), ’’Palabres de cordonnier’’ (Togo), ’’L’Humanité Plage’’ (Burkina Faso), ’’L’écrivain public’’ (France), ’’Qui es-tu, toi qui m’entraînes ?’’ (Côte d’Ivoire), ’’Chemins de fer’’ (Haïti), ’’Les voix de …’’ (Madagascar) et ’’Violences’’ (Tunisie). Du côté de la Chine, la Troupe artistique chinoise présentera une prestation.


Des activités et des personnalités invitées

Dans la suite de son propos, Erick-Hector Hounkpê a évoqué la tenue de manifestations qui auront lieu parallèlement aux représentations théâtrales liées au Fitheb. A l’en croire, trois catégories différentes de celles-ci sont prévues : une campagne de communication, les « sous-activités du Pré-Fitheb » et les rencontres professionnelles. S’étant étendu sur les deux derniers aspects, il a d’abord fait remarquer que le « Pré-Fitheb » donnera lieu à trois types d’activités.
Premièrement, en symbiose avec les journalistes culturels mobilisés massivement, il s’effectuera, dans un premier volet, la mise au propre des espaces dédiés à l’accueil de villages du Fitheb et l’exercice d’actes sociaux et culturels à la maison d’arrêt de Cotonou, de même que des visites seront organisées vers des « maisons d’accueil des diminués mentaux », un ensemble d’initiatives qui seront menées et qu’il a désignées par l’ « impact social du Fitheb » (Isf). Un deuxième volet donnera lieu, du 8 au 15 novembre 2018, à des lectures scéniques qu’abriteront des établissements secondaires appartenant aux villes mentionnées précédemment pour accueillir des pièces de théâtre de la Biennale. Enfin, le troisième volet, selon l’orateur, se rapporte à l’organisation de spectacles d’attraction au niveau des places publiques de ces mêmes villes, ce à quoi il pourrait être associé des spectacles de contes, à l’intention des enfants. Ce sera du 10 au 17 novembre 2018.
Concernant les rencontres professionnelles, le Directeur Erick-Hector Hounkpê a indiqué qu’il sera tenu deux ateliers régionaux, une table ronde, une « rencontre des directeurs de festivals de théâtre » et une cérémonie de distinction.
Le premier des ateliers mettra en communion, du 16 au 18 novembre 2018, les journalistes culturels, qu’ils soient de la presse écrite, de la radio, de la télévision ou du web. Quant au second, il réunira, du 18 au 20 novembre, les professionnels du théâtre sur le facteur de la lecture scénique, avec des séances de « restitution publique ». Par rapport à la table ronde, Erick-Hector Hounkpê en a défini le thème, elle qui se tiendra les 15 et 16 novembre : «Théâtre, engagement critique et social pour un développement durable au Bénin, en Afrique et dans le monde ».
En ce qui concerne ce que le Directeur du Fitheb a dénommé la « rencontre des directeurs de festivals de théâtre », elle se tiendra, selon lui, le 21 novembre, pour assurer la fécondation d’un bébé qu’on fera accoucher avec des dents, le Marché actif du théâtre en Afrique (Mata), celui à qui il sera assigné une grande mission : « Asseoir un Marché de théâtre sud-sud, dynamique et inclusif, qui dessine et offre deux itinéraires qui vont, in fine, s’asseoir, se rencontrer et s’imbriquer pour la circulation libre de nos offres artistiques ». Ces deux itinéraires ont fait l’objet, de la part de l’orateur, à une précision : « L’itinéraire côtier qui intègre les pays de la côte et, celui, sahélien, pour les pays sahéliens ». En outre, à l’en croire, le Mata constitue la résultante de deux rencontres antérieures, en 2016 : la 13ème édition du Fitheb, à Cotonou, et, une autre, qui s’est tenue, en novembre de cette année, à Tunis, à l’occasion des Journées théâtrales de Carthage.
Enfin, pour Erick-Hector Hounkpê, ’’Fitheb-Distinction’’ est le dernier événement qui marquera la 14ème Biennale ; il aura lieu le 18 novembre et verra décerner une distinction à de grands noms du théâtre et à des structures, au Bénin et en Afrique. Au plan national, Tola Koukoui, Alougbine Dine, Koffi Gahou et José Pliya, pour les personnalités, l’Institut français de Cotonou et le Centre culturel chinois, pour les institutions, ont été sélectionnés pour être honorés. Dans la sous-région ouest-africaine, le Togolais Kossi Assou, l’Ivoirien Zié Coulibaly et le Burkinabè Hamadou Mandé le seront. Et, respectivement, la petite Salle bleue du Fitheb et la Salle de conférence de l’institution se verront attribuer un nom : ’’Antoine Dadélé’’, pour la première, et ’’Oscar Kidjo’’, pour la seconde, en souvenir du fait que la première personnalité, décédée, depuis peu, a co-fondé et dirigé la Biennale, pendant que la seconde en a été membre du Conseil d’administration. 
  
Marcel Kpogodo         

samedi 20 mai 2017

« […] l’entrée [de ’’Tous au Fitheb’’] est gratuite, dès 17h, mardi, mercredi et jeudi », dixit Erick-Hector Hounkpê

Dans le cadre d’un entretien avec le Directeur du Fitheb


En attendant la 14ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), prévue pour mars 2018, l’institution fonctionne. C’est ainsi que depuis le mardi 16 mai 2017, une programmation  d’une durée de deux semaines, est en exercice, ayant permis le déroulement d’un certain de représentations théâtrales, sous le couvert de ''Tous au Fitheb''. Elles s’effectuent en milieu d’après-midi, les mardi, mercredi et jeudi, jusqu’à la fin du mois de mai et, gratuitement, pour tout public. Erick-Hector Hounkpê, Directeur du Fitheb, explique, à travers la présente interview, les contours d’une opération à la fois inédite et ambitieuse.

Erick-Hector Hounkpê, Directeur du Fitheb, au cours de l'entretien
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour à vous, Erick-Hector Hounkpê. Vous êtes le Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). A la clôture de la 13ème édition du Fitheb, qui a eu lieu du 23 au 31 mars 2016, vous avez initié trois activités : le Fitheb migratoire, le Fitheb des enfants et l’activité ’’Tous au Fitheb’’. Et, récemment, dans le cadre de cette dernière  manifestation, vous avez rendu publique une programmation qui s’exerce depuis le mardi 16 mai 2017. Pouvez-vous en expliquer les tenants et les aboutissants à nos lecteurs ?


Erick-Hector Hounkpê : En fait, ’’Tous au Fitheb’’, c’est un des projets, un des programmes du Fitheb, une des innovations dont les objectifs sont, entre autres, d’animer les salles Fitheb, qui sont des salles qui existent. Il s’agit de les animer avec des programmations théâtrales, d’offrir aux praticiens et aux professionnels du théâtre, gracieusement, les salles pour qu’ils viennent faire des programmations et qu’ils jouent, de mettre sur la place publique leurs créations et, donc, de soulever, progressivement, un marché et de nouvelles habitudes.
En effet, nous avons le rêve de faire en sorte que cet espace soit, toute l’année, fréquenté, que nous n’attendions pas le moment du Festival, les deux semaines que cela va durer, pour déployer d’énormes efforts à mobiliser le public. Et, donc, ’’Tous au Fitheb’’ fait partie des stratégies de médiation culturelle de mobilisation par avance et, par nouvelles habitudes, d’un public qui fréquente les espaces Fitheb, parce que, quand vous disposez d’un événement comme le Festival international de théâtre du Bénin, vous avez une équation fondamentale à résoudre, c’est le public.
Moi, j’ai décidé qu’il n’y ait plus que le public saisonnier, mais qu’il y ait aussi un public pérenne, comme cela se fait partout, dans des pays où des activités connexes se déploient autour des espaces culturels et, après, ces espaces culturels qui ont l’habitude de fédérer du monde, reçoivent des programmations du Festival et, donc, ce sont là les divers objectifs que nous visions et que nous continuons de viser, en mettant en mouvement ’’Tous au Fitheb’’, ce qui va, je l’espère, au plan professionnel, remettre ou maintenir une activité théâtrale forte et permettre à nos créateurs locaux d’être aguerris pour mieux affronter, pas la compétition, mais  le ’’marché Fitheb’’.



Pouvez-vous nous décrire un peu la logistique de ’’Tous au Fitheb’’ ?

D’abord, je précise le concept : c’est de déployer, mardi, mercredi et jeudi, dès les 17h, dans les salles Fitheb, des programmations professionnelles adéquates ou semi-professionnelles de théâtre. Nous l’avons expérimenté déjà, pendant les vacances scolaires dernières, sur quelques semaines ; on en a tiré leçon. Nous l’avons remis, dès avril de cette année et, cela a commencé avec la Semaine du théâtre béninois (Stb), du 8 au 15. Et, maintenant, nous sommes entrés dans la phase active et, du coup, cela signifie que ’’Tous au Fitheb’’ va être sur toute l’année. Et, les entrées sont gratuites, pour le moment, parce que, je le dis, c’est une démarche de médiation culturelle. Au-delà de tout, cela vise que les gens viennent connaître nos salles, connaître qui nous sommes. Les entrées étant gratuites, les spectacles sont gratuits et, nous en avons programmés pour le mois de mai. Cela a démarré depuis le 16 pour une douzaine de spectacles : ’’Le kleenex qui tue’’, ’’Adjihouto’’, ’’Awa ba dé a’’, ’’Il faut jouir des fruits de ses efforts’’, ’’Le virus de la haine’’, ’’Les intrépides’’, ainsi de suite. Il y a beaucoup de spectacles que les publics, les personnes qui fréquentent les environs du Fitheb et qui y viennent verront. En gros, c’est cela : l’entrée est gratuite, dès 17h, mardi, mercredi et jeudi.
Quelqu’un m’a demandé : « Pourquoi en semaine ? ». Je le confirme, c’est une démarche pour changer, bousculer les habitudes et, je l’ai expliqué plusieurs fois : nous sommes dans un milieu où il faut être très clair ; il y des types de public qu’il faut aller séduire, il y a trois types de public, dans notre environnement : il y a un bout de public administratif, il y a des parties de l’administration publique et, il y a celui des sociétés privées. Il y a également un public scolaire, celui du grand Lycée technique Coulibaly, quelques bouts d’établissements d’enseignement supérieur privé, des écoles primaires. Il y a, enfin, le public ’’Tout le monde’’ ; c’est une zone commerciale, sans oublier qu’il ya des habitations : les gens vivent encore ici ! Donc, c’est un melting pot de publics, qu’il faut essayer de séduire et à qui donner des habitudes pour commencer par les fidéliser.
Je crois que ce sont là des raisons qui nous ont poussés à comprendre qu’il faut rendre maintenant permanent le ’’Tous au Fitheb’’.
D’ailleurs, des retours sont venus de ces écoles, des gens et des artistes ; certains d’entre eux nous gênaient déjà pour pouvoir obtenir la Salle gratuitement et faire des générales, faire des premières, lancer leurs spectacles. Tout cela réuni, ça nous a convaincus de rendre permanent le ’’Tous au Fitheb’’.



Cela veut dire que ’’Tous au Fitheb’’, ce sera tous les mois de l’année 2017 ?

C’est notre souhait ; ça sera tous les mois de l’année 2017, mardi, mercredi et jeudi et, ça sera gratuit, jusqu’au moment où nous décidions que cela devienne payant, parce qu’il faut aussi que nous comprenions que notre démarche, c’est d’aller séduire pour qu’enfin les gens, ayant intégré les habitudes, commencent à nous aider en payant, progressivement, et que le Fitheb vive.
Je dois saluer les artistes qui ont accepté le principe, parce qu’eux aussi y participent gratis ; ils apportent des créations, même s’ils savent que c’est une opportunité pour eux. Si, ensemble, nous faisons le travail et que nous mobilisons et rameutons le public, in fine, ce sont eux qui vont gagner, puisque, quand on va entrer dans une phase où le public viendra, prendra l’habitude et paiera, ce seront tous les créateurs qui vont gagner. Donc, voilà : ce sera gratuit, ce sera sur toute l’année ; nous espérons que le Seigneur nous appuiera.


Justement, il se pose le problème des moyens dont le Fitheb dispose actuellement pour tenir une programmation mensuelle, dans le cadre de l’événement ’’Tous au Fitheb’’ …

C’est clair pour moi que la question des moyens ne retarde pas ; ce n’est pas parce qu’il n’y a pas ou qu’il y a peu de moyens que nous n’allions pas déployer un certain nombre d’innovations ou, tout au moins, les expérimenter. Donc, les moyens ne sont pas là, ne faisons pas la fine bouche. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai dû prendre langue avec des créateurs en me fondant sur le besoin qu’ils expriment, eux aussi, régulièrement, vers moi, à la recherche de la salle. L’octroi de la salle ! C’est vrai que, souvent, ils la demandent dans le weekend qui, pour nous, est prisé parce qu’il y a d’autres activités qui peuvent venir s’y faire et leur apporter de l’argent. Donc, c’est en me fondant sur ces besoins qu’ils ont exprimés que j’ai dû comprendre qu’il faut formuler le ’’Tous au Fitheb’’ et y aller.
Les moyens, on n’en a pas et, je suis convaincu qu’on va les avoir, au fur et à mesure. Mais, ce que je me dis, c’est qu’ensemble nous allons construire un nouveau type de moyens et, ils le savent. Comment vont-ils rentabiliser ? C’est en venant, c’est en venant se faire voir, parce que, l’objectif, c’est que, ceux qui viendront, les privés qui viendront, c’est parmi eux qu’ils prendront des contacts pour d’autres animations culturelles.
Le Fitheb ne serait plus là, mais le Fitheb aurait permis la rencontre entre le produit et les acheteurs, les consommateurs potentiels. C’est une opportunité.
C’est dommage que les moyens ne soient pas encore là mais, à travailler, nous aurons les moyens. C’est tout ce que je peux dire et, je le redis, je l’ai déjà dit : si nous attendons, tout le temps, les moyens, dans dix ans, nous n’aurons pas commencé. Or, je suis convaincu qu’en commençant maintenant, peut-être qu’à la fin de l’année prochaine, un début de moyens va venir et, au fur et à mesure, avant cinq ans, nous aurons atteint une phase accélérée. Et, du coup, il y aura des moyens de l’Etat, parce que nous sommes en train de demander à l’Etat de considérer cela comme un programme du Fitheb et d’allouer un fonds d’accompagnement, pas d’achat, réellement, mais d’accompagnement, au moins, des créateurs, de dédommagement des créateurs.
En même temps, les habitudes prises, ce type d’activité va générer des retours financiers dont tout le monde profitera. A partir de cet instant, nous aurons réussi à installer non seulement de nouvelles habitudes de consommation mais un nouveau marché profitable pour le Fitheb, parce que je travaille pour le Fitheb qui prend le leadership théâtral dans le pays, dans la sous-région et en Afrique.
Pour les créateurs, rassurez-vous, d’autres espaces me font déjà des signes pour espérer entrer dans le ’’Tous au Fitheb’’, c’est-à-dire que quand nous programmons, il faut que nous programmions aussi, à leur endroit, des spectacles, ce qui veut dire qu’une logique va s’installer, ’’Tous au Fitheb’’, parce que je l’avoue et, je le leur avais annoncé : j’ai l’ambition du ’’Réseau Fitheb’’. Donc, on ne s’arrêtera pas seulement aux Salles Fitheb.
Au fur et à mesure que nous développerons ’’Tous au Fitheb’’, nous allons labelliser comme des salles et des espaces que nous allons intégrer dans la route du Fitheb, dans le réseau du Fitheb, pour que nous commencions à jouer ici et dans ces salles-là. Nous chercherons à développer des partenariats avec d’autres centres culturels que vous connaissez, de la place. Et, dans ce cadre, ces spectacles pourront être aussi reçus gratis dans ces espaces-là pour qu’in fine des choses fondamentales, nous commencions à rentabiliser le Fitheb, que nous commencions à dynamiser la consommation sur place.


Le Fitheb et les réformes. Qu’est-ce qu’on peut en dire, en quelques petits mots ?

C’est clair : le Fitheb vit les réformes, puisque l’Etat déploie un certain nombre de réformes et qui intègrent le secteur ’’Culture’’. Déjà, vous le voyez, vous devez le noter dans les anticipations, les innovations que nous essayons d’apporter. Et, tout cela, ça fait partie des réformes qui sont en cours.



Du fait que le Fitheb fonctionne, on a l’impression que son édition 2018 sera plus facile à organiser …

Rien n’est facile à organiser, mais ça sera moins difficile. Du moins, nous l’espérons. Pourquoi ? Parce que, de plus en plus, nous installons des activités du Fitheb, qui nous préparent, nous aident à engranger des expériences pour pouvoir aboutir à 2018. C’est des démarches de management et de création, qui nous permettent d’aller à mars 2018, parce qu’en mars 2018, la 14ème édition du Fitheb aura lieu. Donc, je ne vais pas dire que ça va être facile … Non ! Ce type d’activité, la mener, il n’y a aucune facilité là-dedans, mais je le réaffirme et je l’espère : ce sera moins difficile ; on a plus de commodités à offrir quelque chose d’autre, de mieux, au public.



Est-ce qu’on peut avoir quelques lignes d’innovation par rapport au Fitheb 2016 ?

Oui, d’autant que nous avons le rêve de recevoir un pays hôte, un pays invité, sur le Fitheb. Jusque-là, c’est une tradition que nous n’avons pas souvent faite ; nous voulons qu’avec 2018, le Fitheb commence à recevoir un pays invité. Tout ce que je peux vous dire, tout le coin de voile que je vais lever, c’est que nous y travaillons … S’il plaît à Dieu, nous aurons un pays, un grand pays invité, sur le Fitheb 2018.


Quel est ce mot que vous avez à dire au public, pour son déplacement vers les différentes représentations théâtrales qui ont démarré, à l’ex-Ciné Vog, depuis le mardi 16 mai 2017 ?

C’est simplement de dire à mes compatriotes, même si je n’ai rien à leur offrir, que j’ai cette programmation-là ; qu’ils viennent voir et qu’ils encouragent ce que nous faisons ; c’est parce qu’ils seront venus, c’est parce qu’ils auront vu, qu’ils pourront nous faire des propositions pour rectifier le tir, pour ajouter et améliorer. Je dis, je le répète, c’est gratuit, c’est gratuit. Dès que quelqu’un a un peu de temps, qu’il glisse vers la zone commerciale de Ganhi et qu’il fasse un tour pour voir s’il n’y a pas une programmation en cours. Il peut aussi prendre une date, pour venir voir des spectacles.
L’autre chose, c’est que, nos compatriotes font des choses qu’on ne valorise pas ; nos visiteurs auront l’opportunité de voir des acteurs béninois jouer, de les voir dans d’autres postures. Ils pourront en profiter pour acheter des spectacles pour leurs fêtes personnelles de famille, pour nouer des contacts avec des acteurs, avec des entrepreneurs culturels et, pouvoir les inviter dans des manifestations officielles.
Toutes ces raisons font que j’invite mes compatriotes à nous visiter, à venir au Fitheb, depuis le 16 jusqu’au 31 mai et, au cours des autres mois, le mardi, le mercredi et le jeudi, nous ferons ’’Tous au Fitheb’’. Et, c’est bien clairement dit : nous voulons que tous viennent au Fitheb et transforment le Fitheb en leur maison, transforment le Fitheb en leur chose, car nous autres, ne pouvons pas faire le Fitheb ; nous sommes très peu nombreux et nous avons très peu de moyens. C’est le peuple qui porte ses arts, c’est le peuple qui porte son théâtre vers une fructification.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo



Programmation de ''Tous au Fitheb''