Dans le cadre d’une conférence à ’’Gallery Charly’’
’’Survivances !?’’ est une exposition d’œuvres d’art concernant les productions de l’artiste contemporain béninois, Charly d’Almeida, qui a cours depuis le 18 décembre 2021. Elle a fait l’objet d’une explication en profondeur au cours d’une conférence qui a été organisée le samedi 12 mars 2022 à la galerie de l’artiste, dénommée ’’Gallery Charly’’, du quartier de Zongo, à Cotonou. Devant un public constitué, entre autres, d’artistes et de journalistes, il est revenu au curateur de l’exposition, Coffi Steven Adjaï, et à Charly d’Almeida de présenter les fondements permettant de comprendre ’’Survivances !?’’.
De gauche à droite, Luc Aimé Dansou, modérateur de la conférence, Charly d'Almeida et Coffi Steven Adjaï |
«
Un fantôme ne meurt jamais, il reste à venir, et à revenir », la réflexion du
philosophe français, Jacques Derrida, une pensée qui, selon le jeune curateur, Coffi
Steven Adjaï, est le fondement de l’exposition, ’’Survivances !?’’. Un extrait
important de la conférence qu’il a animée, appuyé par l’artiste contemporain,
Charly d’Alemida, dans le milieu de l’après-midi du samedi 12 mars 2022 à
l’espace d’exposition, ’’Gallery Charly’’, sis quartier de Zongo, à Cotonou, en
présence, notamment, d’artistes et de journalistes.
Un aperçu ... |
Les
échanges d’ordres intellectuel et scientifique concernant l’explication de
l’exposition, ’’Survivances !?’’, de Charly d’Almeida, depuis le 18 décembre
2021, avaient pour thème, « Objet, et image d’une survivance : se
souvenir, est-ce survivre aux temps ? Contexte historique et trame narrative
pour une lecture des survivances dans la production de Charly d’Almeida ». Pour
Coffi Steven Adjaï, ’’Survivances !?’’ est le fruit d’un travail de recherche
sur les formes spectrales de la “vie en mouvement ” dans les gestes créatifs
contemporains. « C’est une réflexion sur les mécanismes par lesquels les
“faits d’affects” refoulés survivent à travers l’acte de création artistique »,
a-t-il continué, abordant de quelle manière la pratique artistique contribue à
donner vie et valeur à du matériel usagé que l’univers normal considère comme
des déchets.
Se
rapportant au contexte historique de cette exposition temporaire, le jeune
curateur a fait savoir que “Survivances !?” provient du désir de répondre à
plusieurs questions que suscitent les œuvres de l'artiste Charly d'Almeida. «
Je me demandais pourquoi certaines formes réapparaissent souvent dans les
œuvres de l'artiste et comment des choses disparates, sans un lien traditionnel
ou historique, se retrouvent dans d'autres temporalités », a-t-il laissé entendre.
... de l'exposition, ''Survivances !?'' |
Sur
la base de ces réflexions, le jeune curateur dit avoir mené de nombreuses
recherches dans les œuvres de certains auteurs comme Camille Bloc,
dans le catalogue de l’exposition collective, ’’In-discipline’’, qu’a tenue la
Fondation ’’Montresso’’, en 2018, et dans les écrits qu’a laissés le philosophe
et historien d'art allemand, Georges Didi-Hubermann.
Charly
d’Alemida …
Dans
sa prise de parole, Charly d'Almeida a raconté avoir trouvé derrière le portail
de la maison de sa grand-mère maternelle des tas de ferraille au milieu
desquels des pédales de bicyclette, des dents usées de moulin à maïs et
d’autres objets triviaux en fer se perdaient. Selon lui, son oncle lui avait
alors expliqué que cette ferraille représentait Ogou, dieu des forgerons et du
feu. Un déclic fort, apparemment, ce qui fait qu’en début 2020, une autre
exposition que ''Gallery Charly'' avait accueillie de lui, avait jeté les fondements
de la compréhension idéelle de “Survivances !?”. Elle avait pour titre,
"Quand les lignes et les formes se meuvent".
Pour
l'artiste plasticien Charly d'Almeida, la survivance, dans sa production, « ce
sont ces choses qui disparaissent, comme refoulées et puis qui réapparaissent
un jour, sans un lien temporel/traditionnel/historique évident ». Reliant cette
précieuse précision à “Survivances !?’’,
Coffi Steven Adjaï a, plus que jamais, relancé les débats en affirmant
qu’il s’agit d’ « un premier jet d’encre sur une feuille encore vierge ».
Léandre
Houan
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