Dans le cadre de la
tenue de la cinquième édition du ’’Festin vocal’’
La cinquième édition du
’’Festin vocal’’, le Festival international des voix de femmes du Bénin, se
profile à l’horizon. Nous en dit sur le programme prévu, le Directeur de l’Evénement,
Serge Ologoudou. L’entretien, qu’il a bien voulu nous accorder, s’achève par un
appel au soutien financier, qu’il lance aux mécènes.
Serge Ologoudou |
Journal ’’Le Mutateur’’ :
Bonjour Serge Ologoudou. Vous êtes journaliste culturel et promoteur culturel.
Bientôt se tient le ’’Festin vocal’’. Pouvons-nous savoir ce qui est prévu pour
cet événement ?
Serge Ologoudou :
Merci pour l’opportunité que vous m’offrez. Le ’’Festin vocal’’, c’est le Festival international des voix de femmes du Bénin. Nous
en sommes à la cinquième édition qui va se tenir du 24 au 28 avril 2018, ici, à
Cotonou. Il y a plusieurs activités à mener. D’abord, il y a trois jours de
formation, de perfectionnement en technique vocale ; ces trois jours
seront encadrés par Annie Flore Batchiellilys qui est une grande chanteuse
africaine, gabonaise d’origine. Elle est en même temps la tête d’affiche de
l’édition.
Cette formation, ce
seront trois jours de renforcement de capacités, c’est un Master class qui va
regrouper un certain nombre d’artistes, des jeunes ou des moins jeunes, peu
importe. Toutes celles qui sont intéressées à profiter de l’expérience d’Annie
Flore Batchiellilys sont invitées à participer à ce Master class qui se
déroulera du 24 au 26 avril, de 9h à 15h, à l’Institut français de Cotonou. En fait,
il s’agit d’une dame qui chante depuis un bout de temps ; elle a déjà la
cinquantaine, donc, elle n’est pas une petite dans le domaine.
Ensuite, il y aura deux
concerts : le premier, le 27 avril, à la Grande salle du Fitheb (Festival
international de théâtre du Bénin, Ndlr), avec le Chœur polyphonique national,
Assy Kiwa, Amy Mako de Parakou, Ayodélé et puis bien d’autres. Le 28 avril est
prévu un deuxième concert qui sera, cette fois-ci, à l’Institut français de
Cotonou avec, encore, le Chœur polyphonique national et, en première partie de
la vedette du Festival, Annie Flore Batchiellilys, il y aura une révélation du
nom d’Hermance Ellé ; elle est journaliste à l’Ortb (Office de
radiodiffusion et télévision du Bénin, Ndlr) au journal parlé mais elle a pour
passion la chanson. Elle a eu l’occasion de participer à ’’The voice’’
francophone cette année. Donc, elle sera la révélation et, son nom d’artiste,
c’est Djayé.
Profitons de l’occasion
pour parler du thème du Festival, qui est : « Les femmes dans
l’environnement musical ». Il sera présenté par Marcel Padey. Ce sera la
conférence inaugurale de tout le Festival, le mardi 24 avril.
Quelles sont les
innovations de cette édition par rapport à la précédente ?
On veut mettre
l’accent, surtout, sur les révélations, sur la détection de talents. Donc, nous
sommes en train de lancer une activité dénommée ’’Première chance’’, où l’on
aura à retenir une dizaine de jeunes chanteuses parmi lesquelles nous allons sélectionner
trois que nous allons commencer à suivre, pour les autres éditions du Festival,
histoire de les canaliser, de leur donner des notions de base pour que, d’ici à
quelques années, elles puissent aussi évoluer dans leur carrière de chanteuses.
Pourquoi cette
focalisation du Festival sur les femmes musiciennes chanteuses ?
D’abord, j’ai eu l’occasion
de travailler avec plusieurs femmes artistes, entre autres, - paix à son
âme ! – Zouley, et puis le trio Tèriba, surtout, un Groupe grâce auquel
l’idée du Festival est née. Il faut rappeler que je l’ai fait connaître ici et
à l’international. Je crois que le travail qui a été fait au niveau de ce
Groupe, j’ai eu envie de le vulgariser. C’est pour cela que j’ai pensé mettre
en place un Festival du genre.
L'Affiche officielle du ''Festin vocal'' |
Organiser un festival,
par les temps qui courent, ce n’est pas facile. Est-ce que vous avez déjà tout
bouclé pour la réussite de la cinquième édition du ’’Festin vocal’’ ?
Si tout dépendait de
nous, tout serait bouclé. Mais, dans ce genre d’activités, il y a pas mal de partenaires,
il y a pas mal de paramètres qu’on ne maîtrise pas forcément. Il s’agit, entre
autres, du nerf de la guerre ; il faut que les bonnes volontés, les mécènes
se manifestent.
Les sponsors, il n’y en
a pratiquement pas puisqu’il n’y a pas de politique ni de loi qui favorise ce
genre d’activité. On y va comme l’on peut, mais on a pris ce risque parce que l’année
dernière, on n’a pas pu faire le Festival, tout simplement du fait qu’il y a
des réformes en cours au Ministère du Tourisme, de la culture et des sports et
que ces perturbations ne nous ont pas facilité la tâche. Mais, cette année, on
s’est dit que si on doit attendre que ces réformes se mettent en place, on
risque de perdre beaucoup de choses. C’est la raison pour laquelle nous nous
sommes jetés à l’eau, il faut le reconnaître, pour maintenir la crédibilité du
Festival. Donc, nous sommes là, on attend, on garde l’espoir que le Ministère
finira certainement par nous accompagner.
Je profite de ce créneau
pour lancer aussi un appel au Ministère de la Culture, aux responsables et aux
décideurs politiques, pour attirer leur attention sur le fait que l’Etat
organise des événements, mais je crois que les privés, que nous sommes, aussi
participent quand même de façon importante à animer les activités artistiques
et culturelles dans le pays. Et, on doit tenir compte aussi de cet effort, de
cette contribution que nous, privés, apportons au secteur culturel qui en a
vraiment besoin.
A l’endroit des mécènes :
c’est vrai qu’il y a des bonnes volontés, des privés qui veulent parfois accompagner
le secteur mais ils n’ont pas toujours la garantie qu’il faut, il manque un peu
de crédibilité. Nous leur lançons l’appel d’essayer avec nous autres et,
certainement, ils vont voir la différence. C’est vrai, après cette édition, on
va les approcher pour mieux leur expliquer notre démarche à nous, pour mieux
leur expliquer l’intérêt de ce que nous faisons et, surtout, l’intérêt que, eux
aussi, peuvent en tirer. Ce sont des points qu’il faudrait, à un moment donné,
éclaircir, il nous faudrait sensibiliser les uns et les autres sur des choses à
faire et comprendre que si on n’a pas une mutualisation des différentes
énergies, on ne pourra pas faire avancer ce secteur.
A quel contact on
pourrait vous joindre, si on était intéressé pour vous accompagner ?
Il y a un contact sûr
qui est mon contact direct : le 97-30-03-44.
Propos recueillis par
Marcel Kpogodo
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