Dans le cadre du
concert du 10ème anniversaire du Groupe
Au Théâtre de verdure de
l’Institut français de Cotonou, le samedi 14 octobre dernier, le Groupe vocal
féminin, ’’Tériba’’, a animé un concert tenant lieu de célébration du 10ème
anniversaire de son existence. La réussite de la manifestation a démontré au
public, concernant ce trio, le double niveau d’un talent incontestable et une
grande capacité à diffuser la joie de vivre.
’’Gan na ho’’, ’’Maturité’’,
’’Je survivrai’’, ’’Hontonsa’’, ’’Toi et moi’’, ’’Viens chez moi’’, ’’Kinimoché’’,
’’Awadé’’, ’’Nonvi’’, ’’Gaston’’, ’’Gbéagossi’’, d’une part, et ’’Tololo’’, ’’Idjoya’’
et ’’Titigoéti’’, d’autre part. Les 14 morceaux relevant des deux précédents
albums et du tout prochain, jovialement administrés par les 3 ’’go’’ du Groupe ’’Tériba’’,
dans la soirée du samedi 14 octobre 2016, dans un Théâtre de verdure de l’Institut
français de Cotonou débordant de spectateurs et qui en refusait de nombreux
autres. C’était au cours du concert commémoratif des 10 ans d’existence du trio
musical féminin. Un concert rayonnant de chaleur et d’une triple force vocale
unifiée, autant d’éléments de satisfaction manifestant la réelle maturité
artistique du Groupe.
Aussi, les trois voix
de Tatiana et de Carine Ahissou puis de Zékiath Abogourin ont harmonisé et
fusionné en plusieurs variétés de tons, pour exécuter des morceaux dont la
plupart ont fait le tour du monde. L’air de rien, dans un exercice digne d’un
jeu, tant elles en avaient la pratique, elles déambulaient d’un morceau à l’autre,
sans laisser sentir la rupture. A part ’’Gaston’’, chanson auréolée d’une
véritable ambiance créole de la Guadeloupe, les chansons distillaient leur
message dans des langues aussi variées que le yoruba, le fon, le goun et le
français, avec un accompagnement rythmique assuré par les filles qui frappaient,
soit le petit gong en fer, ou des castagnettes, soit, entre autres, une
calebasse renversée ou un tambour. De véritables duchesses de l’instrumental
traditionnel, qui n’avaient pas hésité à s’entourer, à enrichir l’arsenal de la
guitare basse de Lionel Boni, de la guitare acoustique de Gaby Henry et des
percussions de Raphaël Oluwa Shéyi, autant d’hommes qui ne se sont pas aussi
privés de faire valoir leur voix. Et, elles zoukaient, dansaient un semblant de
hip-hop-rap-ragga, du ’’soyoyo’’ ou, purement et simplement, des rythmes traditionnels.
En cela, les ’’Tériba’’
ont démontré l’ancrage à chez nous, l’authenticité béninoise qu’on leur connaît ;
elles ont, à ce concert, mis les petits plats dans les grands, même s’il leur reste
à affiner la synchronisation des mouvements de danse du trio sur scène, surtout
que le niveau de professionnalisme auquel leurs péripéties leur ont permis de
se hisser ne tolèrerait le moindre laisser-aller à quelque niveau de l’exigente
chaîne des attitudes techniques liées à une prestation sur scène. Etait-ce l’effet
de l’autosatisfaction, de la fatigue ou de la certitude que le niveau
appréciable qu’elles ont atteint leur permettrait de se passer de lubrifier des
détails ? Le diable s’y trouve, pourtant !
Performance dans le
concert
Quant à l’accoutrement
des membres du trio, le bleu, uniformément, les couvrait, sobrement, de la tête
aux pieds et, cela ne doit pas en être une coïncidence : même balayé par
les lumières, le bleu s’est révélé la couleur déterminante du décor de la scène
des ’’Tériba’’, réalisé par l’artiste peintre béninois, Elon-m, à l’état-civil,
Elon-m Catilina Tossou. Un décor bien cubiste, dans ce mélange de couleurs, de
figures géométriques et des lignes horizontales, verticales et obliques.
La toile réalisée en performance, remise au Directeur de l'Agence ''M-média Afrique'' |
Un
décor harmonieux dans lequel les chanteuses baignaient bien, surtout qu’en son
fond, les 3 vedettes se trouvaient immortalisées, sans oublier que l’artiste a
poussé plus loin son engagement en réalisant, sur place, ce samedi du concert,
une toile du trio en pleine exposition de leur savoir-faire musical. Une
performance picturale que le lauréat de la beauté d’œuvre, le Directeur de l’Agence
’’M-média Afrique’’, gardera en souvenir de l’événement.
Tatiana, …
Tatiana en a donné
beaucoup plus d’elle-même, animant carrément, chassant la torpeur qui sentait
le besoin de s’installer, secouant le public, béninois, noyé dans la léthargie
qu’on lui connaît, même si le spectacle le fait vibrer et le porte au 7ème
ciel. Tatiana en a donné de sa voix, de ses mains, de son corps, de ses pas, de
ses va-et-vient sur scène, comme un bête dont elle en est devenue, tant et si
bien que Carine et Zékiath se sont vues obligées de lui emboîter les pas, ce
qui a fait apercevoir un autre niveau de laisser-aller, l’effet du profond
contentement, de l’effervescence de 10 bonnes années de carrière et, ce n’est
que justice, mais, une fois de plus, gare à la négligence des détails !
Une cerise avant le
gâteau
’’Onemix’’, un groupe,
un ’’groupelet’’, un trio, un ’’trioelet’’, un gentil assemblage de 3
adolescentes, dans le sillage de leurs grandes aînées : Suzy, Priscille et
Hélène, respectivement, en 1ère D, 1ère C et Tle C, au
Cours secondaire Notre-dame des apôtres (Csnda) de Cotonou. Extirpées de la
saison 4 de l’émission télévisuelle de la chaîne de service public, ’’A capella’’.
Suzy, Priscille et Hélène, de ''Onemix'', dans les coulisses de leurs stars préférées, après le concert |
Elles ont assuré la 1ère partie de ce concert d’anniversaire des ’’Tériba’’,
emportant des applaudissements nourris, elles qui ne sont ensemble que depuis 6
mois ! Un ’’Tériba’’ en puissance, si leur servent de repère les traces de
détermination, d’endurance et de ténacité de Tatiana, Carine et de Zékiath …
Marcel Kpogodo
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