« […]
je suis tout aussi occupé que le Ministre de la Culture »
Le Festival
international de théâtre du Bénin (Fitheb) apporte chaque jour son lot de
situations ambiguës. Au moment où tout le monde s’interroge sur le sort qui
sera réservé à la douzième édition de cet événement culturel d’envergure
internationale, une affaire de contrat non honoré vient à nouveau éclabousser
cette institution et, par ricochets, le Ministère de la Culture, ce que nous
révèle le metteur en scène béninois, Arsène Kocou Yémadjè, à travers cet
entretien qu’il a bien voulu nous accorder, et qui présente d’ailleurs, sa
vision puissante et respectable pour le Fitheb.
Arsène Kocou Yémadjè |
Stars du Bénin :
Arsène Kocou Yémadjè, vous êtes metteur en scène et Directeur de la Compagnie
théâtrale Kocou. La situation actuelle au Festival international de théâtre du
Bénin (Fitheb) serait en train de perturber le déroulement normal de vos
activités professionnelles liées d’ailleurs à la prochaine édition de cette
manifestation culturelle. Pouvez-vous en dire un mot ?
Arsène
Kocou Yémadjè :
Oui. Très rapidement, je dirai que je suis déçu par la situation, en ce moment.
Il n’y a pas longtemps, un appel à candidatures a été lancé par la
Direction du Fitheb. A l’issue de cela, Gérard Tolohin et, moi-même, Kocou
Yémadjè, tous deux comédiens et metteurs en scène béninois, avons vu nos
candidatures retenues. Un contrat a même déjà été signé avec la Direction du
Fitheb, depuis le 3 octobre passé. Selon les termes de ce contrat, au plus
tard, le 30 novembre, on aurait fini les créations. Celles-ci sont destinées à
animer cette salle du Fitheb qui a eu du mal à se faire et que nous avons vu se
réaliser, sous la direction de Pascal Wanou, ce que nous saluons jusque-là. Les
entre-deux du Fitheb, selon les termes de cette institution, c’est ce qu’on
appelle des animations entre deux éditions du Fitheb. Donc, le Festival, en
principe, doit pouvoir produire et accompagner des artistes mais, cela, nous ne
le voyons que pendant le mandat de M. Pascal Wanou. Nous le saluons aussi
d’ailleurs. Il y a des lectures-spectacle que nous faisons, ce qui fait que la
maison bouge.
Les créations devaient
être faites pour animer la grande salle du Fitheb. Il est dit que ces
spectacles pourraient éventuellement participer à l’édition prochaine du Festival.
Apparemment, M. Pascal Wanou, Directeur
du Fitheb, ne maîtrise pas la situation, puisqu’il a signé jusqu’aux chèques.
Qu’est-ce qui fait que, jusque-là, l’argent n’est pas débloqué pour que des
artistes travaillent ? Est-ce au niveau du ministère que se pose le
problème ? M. le Ministre de la culture pourrait nous élucider la
situation !? Je voudrais bien.
Nous autres, artistes,
sommes des gens très occupés. Je suis donc tout aussi occupé que le Ministre de
la Culture, tout aussi occupé que les cadres du Ministère de la Culture, tout
aussi occupé que M. le Président de la République qui est un citoyen béninois.
Alors, je souhaiterais que, chacun, à son niveau, fasse son travail pour que la
nation évolue. Je ne peux pas comprendre qu’après avoir pris cet engagement,
qu’après que les artistes qui doivent m’accompagner dans cette aventure ont
pris l’engagement de se libérer pour la période de création, que finalement,
cela ne se soit pas fait jusque-là. Comment ils nourrissent leur famille et
comment je nourris ma famille ? Ce n’est pas nous artistes, qui sommes en train
de manquer au contrat. Ce que je veux aujourd’hui, c’est qu’on me dise pourquoi
cela ne s’est pas fait. Si M. le Directeur du Fitheb a signé le contrat et même
signé les chèques, où se trouve le problème pour que l’argent ne se débloque
pas ? Je préfère crier maintenant pour que le Ministre de tutelle lui-même
puisse réagir au cas où il ne serait pas au courant de la situation, ce dont je
doute fort. J’estime que j’ai le droit de savoir ce qui se passe réellement.
Le Fitheb n’est pas une
petite affaire, le Fitheb est une grosse vitrine pour notre pays ; je
dirai même, sans vouloir faire des jaloux, au niveau des sportifs, que le
Fitheb valorise mieux le Bénin que notre football que nous ne prenons pas
véritablement le temps de bien construire. Ce sont les artistes béninois qui
font parler du Bénin. Il n’y a pas si longtemps, je discutais avec M. Yves
Bourguignon, l’un des pères fondateurs du Fitheb, qui me parlait de l’impact de
cette manifestation culturelle sur le palais royal de Porto-Novo quand, dans le
temps, il était question de convaincre les dignitaires de cette ville pour
qu’ils acceptent que le Fitheb puisse se dérouler au palais royal. Et, quand
cela s’est fait, les résultats ont été que les visites au palais se sont
multipliées par cent, dès que le Fitheb à commencé à s’y tenir ; les gens
venaient de partout, du monde entier, pour le visiter.
Donc, on peut
véritablement évaluer ce que c’est que le Fitheb. Pourquoi, à Abidjan, les gens
se battent pour que le Masa reprenne ? Il faut qu’on cesse de faire du
Fitheb un parent pauvre. C’est, pour moi, l’occasion de remercier tous les
gouvernements qui se sont succédé et qui ont continué chacun à leur tour à
soutenir le Fitheb. Mais il reste tellement à faire.
Face
à l’absence de déblocage des moyens financiers pour mettre en place votre
création devant permettre de faire fonctionner la grande salle du Fitheb,
confirmez-vous formellement que vous vous êtes rapproché du Directeur du Fitheb
pour savoir à quoi serait due cette situation ?
Oui, je me suis
rapproché de lui et il m’a dit qu’en principe, tout était fin prêt et, pendant
longtemps, lui-même disait que tout allait bien ; la preuve en est qu’à un
moment donné, on a dû signer le contrat et, selon lui, d’ici à là, cela devait
se débloquer. Jusque-là, cela ne s’est pas fait. A un moment donné, il a fallu
attendre que le Conseil d’administration du Fitheb se réunisse, ce qui s’est
fait récemment. Le conseil d’administration du Fitheb a été favorable à la
poursuite des activités du Directeur actuel, donc au bon fonctionnement du
Fitheb. En principe, le contrat et les chèques ayant été signés par celui-ci,
le Conseil d’administration étant d’accord pour que les activités se
poursuivent, s’il n’y a pas le déblocage des fonds, je ne sais pas où se trouve
le problème. Apparemment, le Directeur aussi ne sait pas, jusque-là, pourquoi
les fonds ne sont pas débloqués.
Selon
lui, qui devrait débloquer les fonds ?
C’est forcément au
niveau du Ministère que cela se fait mais, lui, le Directeur, il a fait sa part
de travail à cet effet. Si, moi, je monte au créneau pour que le Ministre
veuille bien m’entendre, c’est parce que, apparemment, M. le Directeur du
Fitheb n’a pas d’autre réponse à me donner. Moi, je voudrais savoir si M. le
Ministre est au courant que des créations devraient se faire et que, jusque-là,
elles ne sont pas faites pour cette salle du Fitheb qui est réhabilitée et qui
doit être animée. Pourquoi, jusque-là, cela n’a pas été fait, alors que c’est
prévu, alors que le Directeur est dans ses prérogatives ? Je ne comprends
pas, je ne comprends vraiment pas ce qui se passe. Je souhaiterais avoir des
réponses parce que, depuis que j’ai signé ce contrat avec le Fitheb, donc, avec
l’Etat, je travaille à la création de ce spectacle, de même que chacun des
acteurs qui y sont impliqués. Nous n’avons pas osé prendre d’autres
engagements ; j’ai décliné pas mal de propositions, compte tenu de ce
contrat signé avec le Fitheb, j’ai respecté ma part de contrat en me rendant
disponible. Alors, il est de bon ton que j’exige des explications. Comment je nourris ma famille en respectant
des contrats qui ne me respectent pas ?
Peut-on
avoir une idée du nombre de personnes que vous avez mobilisées dans le cadre de
la réalisation de ce contrat passé avec le Fitheb ?
Il y a une douzaine de
personnes qui constituent l’équipe artistique et technique de cette création.
Une douzaine de personnes, c’est donc à une douzaine de familles qu’on cause un
tort. Même si j’estime que les fonds qui nous sont alloués pour faire la
création, c’est-à-dire, quatre millions neuf cent quatre-vingt quinze mille
francs (4.995.000 F) Cfa, sont presque minimes, il est de bon ton de dire qu’il
est une bonne chose que le Fitheb puisse donner des moyens à des artistes pour créer ;
je suis plus fier de dire que j’ai reçu une subvention de l’Etat Béninois que
de dire que j’en ai reçu du colon, parce que cela voudra dire qu’enfin, dans
mon pays, on commence à comprendre que la culture est importante pour le
développement.
Dans
votre propos, vous avez, à plusieurs reprises, interpellé le Ministre de la
Culture. Vous êtes-vous rapproché de ses services pour voir à quel niveau se
trouvait le blocage par rapport au décaissement des fonds ?
Je ne me suis pas
rapproché du Ministre de la Culture, ni du Ministère; c’est pour cela que je
parle par voix de presse parce que, justement, comme je le disais tantôt, je
suis tout aussi occupé que M. le Ministre de la Culture et les cadres du
Ministère. Et, j’ai horreur d’aller demander audiences sur audiences, parce
qu’on sait combien c’est difficile de rencontrer une personnalité politique.
Moi, je suis une personnalité artistique comme tout artiste ; c’est nous
qui représentons notre pays, notre culture à l’extérieur ; si le monde
n’était pas à l’envers, c’est auprès des artistes qu’on demanderait audience. Et,
pourtant, pour nous rencontrer, nous autres, ce n’est pas si compliqué que
cela. Si je sais que j’ai horreur de perdre du temps à demander audiences sur
audiences, je sais aussi que je peux facilement parler à M. le Ministre, très
respectueusement, à travers la presse, c’est pour cela que je le fais.
Ne
pensez-vous pas que ce blocage de votre financement soit un peu lié à la
situation actuelle au Fitheb ? La désignation d’un nouveau Directeur ?
En principe, cela ne
devrait pas être lié à cela. J’estime que mon pays est encore un pays où l’on
peut être raisonnable. M. Pascal Wanou n’a pas fini son mandat puisque nous ne
sommes pas encore en janvier. Il a le droit de prendre des initiatives et de
mener ses activités, encore que le Conseil d’administration n’y trouve pas
d’inconvénients. Nous avons appris que
le Conseil d’administration du Fitheb a désigné un nouveau Directeur en la
personne de M. Erick-Hector Hounkpè. Cette désignation a été accueillie avec
joie et, pour cause, l’homme qui a été choisi est un homme respectable, un
artiste convaincu et capable de bien diriger l’institution. Ce que je déplore
et que je veux encore déplorer ici, c’est qu’on attende toujours la veille de
l’événement pour passer à un autre Directeur. Ce n’est pas normal. Dans un pays
où l’on sait ce que c’est véritablement que d’organiser un festival, c’est au
moins un an avant qu’on installe le nouveau directeur, c'est-à-dire qu’il
commence à travailler avec le directeur sortant en vue d’un bon passage de
témoin. Donc, je pense qu’il faut rompre avec les mauvaises habitudes.
Et, l’autre chose que
je voudrais dire, c’est que, nous avons la chance, en tant qu’artistes, de
voyager de par le monde ; il n’y a pas longtemps, j’étais au Festival
d’Avignon qui est l’un des plus grands rendez-vous du théâtre au monde ;
les deux co-Directeurs, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, viennent de
passer dix ans à la tête du Festival d’Avignon. Le Festival est fortement
soutenu par l’Etat français.
Il n’y a qu’au Bénin
qu’un festival de l’envergure du Fitheb se dirige sur quatre ans. C’est une
énormité jamais vue ailleurs dans le monde. Que voulez-vous demander comme
bilan à un directeur de festival qui ne le dirige que pendant quatre ans ?
Et, pire, en quatre ans, il n’organise que deux fois le festival. Faisons un
constat simple. Depuis que le Fitheb existe, il n’est pas doté de moyens
techniques suffisants, pas d’assez de projecteurs, pas de matériel son, ni de
véhicules de transport de matériel, etc., alors que de petits festivals
arrivent à s’équiper. Si un directeur ne reste pas assez longtemps, comment
peut-il améliorer le fonctionnement de l’institution ? De toute façon,
pour diriger correctement un festival, on a besoin d’organiser un minimum de
cinq, à six, à sept fois l’événement, le temps de prendre le pool, de s’installer,
de tâtonner, de maîtriser puis de faire grandir le festival. Qu’on le veuille ou non, l’envergure du Fitheb
est telle que l’événement est une fierté, non pas que du Bénin, mais de
l’Afrique. Alors, il est temps que nous grandissions d’abord dans la tête pour
que la fierté nationale prenne le devant au détriment des ambitions
personnelles.
Concrètement,
pensez-vous que le prochain Fitheb peut encore avoir lieu en mars 2014 ?
En principe, le
rendez-vous est fixé pour 2014 ; on a intérêt à ce que cela tienne en mars
2014. Je ne sais pas où en est la machine Fitheb, par rapport à cela …
Est-ce
que vous pensez que cela soit techniquement possible, avec un Directeur sortant
qui est toujours en fonction et un Directeur désigné qui n’est pas encore
installé ?
Techniquement, c’est
très difficile mais, objectivement, il n’est pas bon que l’événement n’ait
pas lieu. Et, pour cela, il faut aller le plus vite possible.
Aller
le plus vite possible, cela suppose quoi ?
Cela suppose qu’il faut
mettre qui il faut à la place qu’il faut. Cela suppose que si Erick-Hector
Hounkpè a été désigné par le Conseil d’administration, il faut déjà prendre les
dispositions pour qu’il soit investi dans ses fonctions. C’est de cela qu’il
s’agit. Mais, on entend parler de réformes. Oui, il faut qu’il y ait des
réformes pour faire évoluer le Fitheb mais, en quoi les réformes qu’on est en
train d’entreprendre doivent-elles retarder l’installation du nouveau Directeur ?
On ne change pas les règles du jeu en plein jeu ; ce n’est pas normal. Les
réformes, oui mais, il faut savoir quand les faire, il faut prendre le temps
d’y penser. Pourquoi ne pas commencer à faire un travail sur les réformes,
pendant qu’on a fini un événement et qu’on est entre deux événements, par
exemple ? On a, alors, largement le temps de faire des réformes,
d’expérimenter des choses ; ce n’est pas en fin de mandat et à l’approche
d’un nouveau Fitheb. Je ne sais pas concrètement ce que les réformes vont
pouvoir donner. Je ne sais pas si ce sont les réformes dont on nous parle qui
bloquent les activités du Fitheb en ce moment ; il y a des créations qui
doivent être faites. Encore que, ce que je ne comprends pas, c’est qu’il y a un
budget disponible. il faut laisser la Direction du Fitheb fonctionner comme il
faut. Si le budget qui est encore disponible ne s’utilise pas, que nous dira
l’Etat béninois ? Il dira : « En fait, le budget qu’on vous
alloue est déjà tellement trop gros que vous n’arrivez pas à l’épuiser. Donc,
désormais, on le reverra à la baisse ». C’est normalement comme cela que
cela fonctionne.
Par
rapport aux idées que vous venez d’émettre sur le fonctionnement futur du
Fitheb, en vous inspirant du Festival d’Avignon, les avez-vous proposées au
Comité de Suivi mis en place, entre temps, par le Ministre de la Culture, suite
aux Journées de réflexion de Grand-Popo ?
Comme je suis souvent
en train de voyager, je n’étais pas là, lors des travaux du Comité de suivi,
mais j’ai écrit un petit texte par lequel j’ai soumis ces idées à Alfred
Fadonougbo qui est à la tête du Réseau des comédiens du Bénin, dont je suis le
Secrétaire général. Mais, je suis persuadé que, par pur intérêt, il y a plein
d’artistes qui ne veulent pas de ce système qui veut qu’un directeur de festival
soit élu pour longtemps. Moi, je ne cherche pas, un jour, à diriger le Fitheb,
je suis un artiste de plateau. Mais, il y en a, parmi nous, des artistes qui
ont les capacités de diriger le Fitheb. Il y en a qui ont les capacités de
diriger et, ceux-là, il faut les
soutenir. Tout Directeur, en venant à tête du Fitheb, doit pouvoir, en partant,
l’améliorer très sensiblement.
Depuis que cet
événement existe, il n’a pas véritablement d’infrastructures ; jusqu’au
Fitheb passé, on avait toujours des problèmes de projecteurs, alors que cette
manifestation culturelle devrait pouvoir avoir de l’équipement son et lumière.
Si cela ne se fait pas, c’est parce qu’on ne peut pas élire un directeur qui
viendra faire plus de quatre ans pour mettre en place un bon plan d’équipement
du Festival ! Ce dont je parle là, je voudrais franchement que M. le
Ministre s’y penche, prenne des dispositions pour qu’on en finisse avec cette
histoire de quatre ans au Fitheb. Faites le bilan de ce processus et vous
verrez que les gens se succèdent à la direction du Fitheb sans que grand-chose
ne change. Il y en a qui font des efforts, c’est clair mais, depuis que le
Fitheb existe, il n’arrive pas à s’équiper comme il faut, c’est quand même
dommage ! Qu’on aille jouer à Abomey, à Bohicon, à Porto-Novo et qu’on ait
encore des problèmes de projecteurs, des problèmes de salles, des problèmes de
son, ce n’est pas normal ; il y a des lieux privés qui n’ont pas autant de
moyens, qui n’ont pas le centième du budget du Fitheb et qui arrivent, petit à
petit, à s’équiper mais, pourquoi pas le Fitheb ? Mettez quelqu’un pour
dix ans et jugez-le sur ce qu’il a pu faire.
Si
nous revenons à cette situation du contrat que le Fitheb de Pascal Wanou a
signé avec vous et qui n’est pas encore honoré, en ce qui concerne le
financement, avez-vous un mot de fin ?
J’ai un mot de
fin : je voudrais dire très respectueusement à M. le Ministre de la
Culture de bien vouloir se pencher sur cette situation, parce que je ne sais
plus à qui parler, il est mon ministre de tutelle ; je passe par la voie
qui, à mon avis, pourrait être la plus rapide, celle de la presse, pour lui
dire de bien vouloir dénouer la situation. Je pense que M. le Ministre serait
honoré de voir ces créations se faire et voir la grande salle du Fitheb
s’animer. Donc, je voudrais attirer son attention sur le fait qu’il y a des
blocages que je ne connais pas, que je ne maîtrise pas ; il pourrait
éventuellement essayer de voir ce qui fait que cela ne se règle pas. Je sais
qu’il est très occupé, tout aussi occupé que moi, mais je souhaiterais qu’il
fasse un petit effort pour vérifier ce qui se passe.
Propos
recueillis par Marcel Kpogodo
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